17- ARNOLD BASSING
Write by Loraine valérie
L’inconnue du restaurant
Chapitre 17
Déborah
J’ignore quel genre de tour le destin essaie de me jouer mais je ne suis pas encore prête à le supporter. Axel a voulu se retirer mais c’était hors de question qu’il me laisse seule devant cet homme qui est resté aussi sexy que dans mes souvenirs et je le maudis pour ça. Il n’a pas en plus cessé de me regarder ou plutôt de me fixer depuis le début de la soirée et je m’en veux d’être autant déstabilisée par ce regard. La blessure est encore ouverte, je ne suis pas prête à lui pardonner, ce pourquoi je ne fais que compter les secondes pour la fin de ce diner…
- Comme ça, vous avez été marié ? demanda Axel
- Effectivement, nous avons commis cette erreur, répondis-je
- Non, l’erreur était de se séparer après la mort de Nora, dit Arnold à son tour
- Nos problèmes ont commencé bien avant sa venue au monde…
- Tu as raison Déborah cela a commencé bien avant et qui a osé de nous deux crever l’abcès ?
- Je n’ai pas envie d’en parler, dis-je en me levant
- Oui c’est ça, tu as toujours fui Débi alors ça ne m’étonne pas
- Vous savez quoi, il faut en parler pour y mettre fin. Deborah la meilleure façon de gérer ces tensions c’est de communiquer, intervient axel en me rattrapant.
- Ok si tu le dis, je vous écoute monsieur BASSING
- Bon je vous laisse, en cas de besoin je serai dans la suite, appelle moi Déborah
- Ok
Il s’est éloigné me laissant seule avec cet homme qui me fixe comme s’il voulait lire en moi…
- Tu n’as pas changé Débi
Ce nom faisait partie de ses petits surnoms coquins et ça a toujours le don de me faire frémir comme au bon vieux temps… je prends mon air le plus sérieux possible puis en le fixant droit dans les yeux je lui demande :
- Je n’ai pas le temps alors si on allait tout droit au but ?
- Ok, mais pas ici. Allons dans ma chambre.
- Et pourquoi ça ?
- Il y’a trop de bruit ici. On y sera au calme.
- Hum
- As-tu peur de te retrouver seule avec moi ? je te fais toujours d’effet apparemment…
- Ne sois pas ridicule, allons-y
Nous prenons l’ascenseur et en moins de deux nous voilà dans un couloir de l’hôtel où se trouvait sa chambre. Malgré le fait que ma conscience m’interdisait d’y entrer, je finis par obéir à mon cœur…
- Tu veux boire quelque chose ?
- Nous sommes là pour parler
- Ok prend place
- Merci
- Droit au but alors. Dis-moi ce qui nous est arrivé Débi ? comme aujourd’hui on s’attirait, je voulais faire ma vie à tes côtés, ton visage me mets toujours le cœur en émoi
- A croire que cela n’a pas été suffisant ?
- Non, on n’a pas essayé voilà le problème. Nous étions tous deux trop fiers pour s’avouer nos tords. A la naissance de Nora, je me suis dit avoir retrouvé cette femme que j’ai aimée et que je continue d’aimer
- Ne parle pas d’elle s’il te plait
- C’est ça le problème, il faut crever l’abcès mon amour. Que te reproches-tu ? tu es devenue si fermée après sa mort, si agressive. Je me suis dit c’était moi le problème voilà pourquoi je me suis éloignée mais aujourd’hui je me rends compte que j’ai eu tort, je devais rester, on serait arrivé ensemble.
Arnold BASSING
Cette femme devant moi, je l’ai aimé et je continue toujours de l’aimer. Je l’ai rencontré en Afrique du Sud où elle était censée être ma collaboratrice mais j’ai eu un imprévu alors j’ai dû repartir. Le hasard faisant bien les choses on s’est retrouvé à paris alors que le vent se chargeait de lui prendre son foulard, son sourire lorsque je l’ai rendu son foulard m’a achevé puis nous nous sommes fréquentés et la suite vous la connaissez… je voudrais qu’on en parle, qu’elle me dise ce qu’elle se reproche ou ce qu’elle nous reproche, j’avais décidé de la retrouver une fois à paris et voilà le destin semble pressé.
- Dis-moi ma chérie que nous reprochais-tu ?
- Tu veux vraiment savoir ?
- Oui
- Nous n’étions pas faits pour être ensemble Nono, toi et tes projets à ne plus en finir et moi mes missions, après la naissance de Nora je me suis dit c’est bon on restera tous deux à la maison ou nous rentrerons comme des parents normaux à 17h mais hélas cela n’a duré que le temps de mon congé maternité… le jour où elle était morte j’étais au téléphone avec le patron et je n’ai su qu’elle avait mal que lorsqu’elle a commencé par pleurer, si j’étais restée près d’elle ou si toi tu étais à la maison
- Shuuttt… viens là ma chérie, nous n’aurions pas pu la sauver si c’était ça la volonté divine, arrête de t’en vouloir. Ce n’est pas ta faute…
- Mais si… de plus après sa mort tu es devenu si distant comme si tu me le reprochais, tu rentrais tard et…
- Non c’est toi que je croyais distante et si je rentrais tard c’est pour éviter de tomber sur une statuette au retour, une femme froide. Tu étais devenue si amère, si agressive
- Je suis désolée Nono, je…sniff …
- Shutt… j’essayais de la calmer en gardant sa tête contre ma poitrine et en lui caressant les cheveux
- Je veux qu’on reprenne tout Débi, s’il le faut ensemble on ira voir le psychologue mais ne me laisse plus broyer seul du noir je t’en supplie
- Je vais y penser
- Je t’aime toujours ma Débi
Je n’ai pas pu m’empêcher de capturer ses lèvres après avoir essuyer ces larmes. J’ai toujours adoré le goût de ses lèvres posé sur les miennes. Elle répondait à mon baiser me faisant ainsi sentir qu’elle ressentait toujours quelque chose pour moi puis à un moment elle décide de mettre fin au baiser avant de prendre la porte en m’envoyant : « je préfère m’en aller, on en reparlera ».
Deborah
Je suis rentrée dans notre suite en courant. Je reconnais qu’Arnold a raison, je suis devenue presque invivable après la mort de ma petite fille mais je lui en veux également d’être parti. Je me suis donc mis en position fœtus où axel m’a retrouvé. Il était resté un moment debout à analyser la situation je crois avant de s’approcher :
- Comment ça s’est passé ?
- Je ne sais pas quoi faire axel
- Pour commencer arrête de fuir et affrontes les problèmes ma superwoman
- Je n’ai plus la force de déterrer ces…
- Hey, dis-moi la vérité même si je la connais déjà en voyant ta manière de l’observer à table. Tu aimes toujours Arno