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Write by Annabelle Sara
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J’étais assis à l’arrière de la voiture de Franck et j’étais en rogne. La colère coulait dans mes veines comme jamais. Il ne s’agissait pas juste ici de la situation délicate dans laquelle nous avait mise mon ami, de l’odeur de sang dans sa voiture, ou du fait qu’une belle brunette en jeans m’avait remis à ma place.
Mais j’étais énervé contre moi-même, car si j’étais là c’est parce que j’avais accepté d’être là. Alors qu’une de mes principales règles de vie est de ne jamais me laisser entrainer dans les histoires dont je ne connais ni les tenants ni les aboutissants.
Moi : Franck tu peux m’expliquer comment tu as pu donner des médicaments à une gamine enceinte de 5 mois ? Non commence par me raconter comment tu fais pour Bèlè une gamine Franck ?! Comment ? Tu ne connais pas les préservatifs ? Laissons même les préso, qu’est-ce qui t’excite sur les gamines ? Cette fille à 16 ans ?
Franck : Bro ne laisse pas son corps Bastos te tromper hein…
Moi : Mouf ! Quitte là-bas ! Le mouna là est au Lycée c’est suffisant pour te décourager de même seulement la regarder, mais toi c’est net le genre de fillette que tu aimes mettre sous ton poids, jusqu’à faire Viande-viande ! Tu es sérieux ?
Franck : Ne fais pas comme si c’est moi qui ai tué Jésus hein !
Moi : Non, tu es le mouton qui suivait les porcs à l’abattoir ! Je suis fatigué de tes conneries mon gars, il faut que tu change et si ce qui vient d’arriver ne sonne pas l’alarme dans ta tête tu vas avoir de véritable problème frère !
Franck : je ne voulais pas ça !
Moi : Non tu ne voulais pas mais tu devrais te poser la question en posant un acte ! Si ça tourne mal qu’est-ce que je risque ! Imagines sa sœur va la retrouver à la clinique et elle décide de te porter plainte en voyant l’état dans lequel se trouve sa sœur tu fais comment ?
Franck : Elle ne peut pas ! Elle me connait… Elle sait que je suis capable de m’occuper d’elle !
La sérénité dans sa voix me fit comprendre qu’il connaissait bien la sœur ainée de la gamine qu’il avait emmenée dans un état comateux à l’hôpital.
Moi : Donc elle aussi tu a nyass ?
Franck : Non ! Mais c’est- elle qui m’a donné sa sœur…
Moi : tu es dégueulasse ! Et dire que ta femme est à la maison elle pense que je suis de mauvaise compagnie pour toi, je ris !
Franck : Bro le plus important c’est qu’elle va bien !
Moi : Non, elle ne va pas bien ! Elle vient de vivre les heures les plus incertaines de sa courte vie. Je suis sûr qu’elle s’est vu mourir même dix fois ! Comment tu peux être calme en sachant que tu as mis une gamine dans cet état ?
Franck : Akaa ne me fatigue pas avec les histoires inutiles là ! Elle aurait avorté comme ca se devait il y a deux mois on ne serait pas là aujourd’hui !
Ma tension venait de monter d’un cran.
Moi : Pardon ? Donc tu la harcèles depuis pour qu’elle fasse ça ? Est-ce que tu t’entends parler ? Non seulement tu détournes une mineure, mais en plus tu mets sa vie en danger pour ne pas assumer tes responsabilités.
Franck : Monsieur je ne crois pas que tu aies des leçons à me donner en c qui concerne ma vie ! Tu es un coureur de jupons qui tire sur tout ce qui bouge !
Moi : je ne baise pas les gamines écervelées moi ! Tu es papa noo ? Je veux que tu visualise ta fille à l’âge de cette lycéenne avec un homme comme toi ! Visualise et dis-moi si tu apprécierais…
Franck : mes enfant seront bien éduqués et auront tout ce dont ils ont besoin. Ah d’accord donc tu es conscient que ce que tu fais n’est pas normal ?
Franck : C’est grâce à moi que cette jeune fille va au lycée, se nourrit s’habille et peut même avoir un toit sur la tête…
Moi : comme tu sponsorise il faut à tout prix la transformer en objet sexuel ?
Franck : Toi-même tu fais quoi ? Aujourd’hui tu parles de moi, tu veux qu’on ouvre ton dossier ? Moi au moins j’ai une seule relation avec une jeune fille… je ne suis pas parfait je n’ai jamais dis que je l’étais ! Mais toi depuis le début de l’année c’est la quantième femme qui passe dans ton lit.
Il essayait de me faire culpabiliser mais cela n’avait absolument rien à voir avec ce que je lui disais.
Moi : Je ne suis pas un menteur moi Francky, ces femmes comme tu l’as si bien noté sont des femmes consentantes et conscientes de ce que nous faisons au moment où nous le faisons ! Il n’y a pas de faux semblants ni de mensonge, elles s’offrent à moi parce qu’elles le veulent pas parce que je vais venir les entretenir et jouer sur leur mentale ! Ce que toi tu fais c’est mettre les mains dans le berceau et je le dis pour ne pas utiliser un terme plus fort et dégradant pour toi frère ! Tu n’es pas bête et ne joue pas à l’imbécile parce que ce que tu ne veux pas comprendre dans la paix, la vie te l’enseignera dans la douleur.
Je n’étais pas hypocrite !
C’était là l’une des seules choses qu’on ne pouvait pas me reprocher. Lorsque que quelque chose n’allait pas et qu’un ami se comportait mal je me devais de le lui dire clairement.
Tant pis s’il refusait de m’écouter !
Franck : ça suffit comme ça Pasto !
Et il refusait de m’écouter !
Moi : Déposes moi au carrefour je dois faire un tour au supermarché avant de rentrer…
Il se gara et se tourna vers moi tandis que je sortais de son véhicule.
Franck : Merci d’être venu ce soir frère, je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi !
Moi : Vas faire laver ta voiture elle sent la mort ! Et j’espère pour toi que tu sais ce que tu vas raconter à ta femme…
Il éclata de rire !
Franck : Tu ignore quoi ?
Moi : Epargnes moi juste le tour ci ! Ne me mets pas dans l’action !
Il hocha la tête. Je savais qu’il n’allait rien faire de tel. Il y’a des hommes qui sont foncièrement incapable de reconnaitre et assumer leur tort dans leur vie, que ce soit fasse à des amies ou à leur compagne. Ce qu’ils utilisent le plus souvent ce sont des moutons blancs ou noirs qui vont servir d’exutoire à leurs écarts.
Franck fait parti de cette catégorie.
Je savais pertinemment qu’il allait raconter l’histoire à sa femme mais en changeant les rôles et en me mettant au centre du scandale. C’est l’une des raisons pour lesquelles elle ne m’aimait pas.
Franck c’était débrouillé pour me peindre comme l’ami irresponsable, coureur de jupons à qui il faut toujours sauver la mise parce qu’il a toutes sortes de problèmes da sa vie.
Ça ne me dérangeait pas qu’il fasse ça, primo parce que je n’ai de compte à rendre à personne et secundo parce que ce que peuvent penser les gens de moi ne m’a jamais vraiment affectés.
Quand je dis jamais vraiment affecté c’est jusqu’à ce soir où j’ai lu du dégout dans les prunelles sombre d’une belle jeune « brunette » aux longs cheveux naturelles !
Elle avait vu en moi un prédateur dangereux et s’était tout de suite opposée à moi !
Voilà comment on meurt dans les films, on ne sait pas comment ni où ça a commencé mais on se retrouve dans le « ndem ».
Je faisais les tours entre les rayons du supermarché lorsque mes yeux se posèrent sur une silhouette qu’il me sembla reconnaitre. Petite de taille, les hanches prononcées, ce jeans qui enveloppait bien son petit corps et ses cheveux en chignon sur sa tête.
Je me souviens de son prénom, Elise. Quand je suis arrivé à la clinique dans la nuit je ne savais pas que c’est vers elle que mon ami m’avait envoyé en me donnant à la fois son nom et son numéro, jusqu’à ce qu’il l’appelle ce matin devant moi.
Le fait qu’on se retrouve tous les deux dans le même supermarché n’avait rien d’une coïncidence fortuite, c’était un message que je devais décrypter.
Elle était au milieu des rayons de papier hygiénique et semblait scruter une marque spécifique au sommet de l’étagère. Mais hélas cette petite taille. Elle faisait quoi ? 1m60 ?
Moi : Il semblerait que vous ayez besoin d’aide Elise !
Elle se retourna vivement au son de ma voix dans son dos, à la minute où ses yeux se posèrent sur moi, ils noircirent. Cette micro réaction me fit sourire. Les femmes sont souvent tellement expressives qu’elles ne s’en rendent pas elle-même compte.
Elise : qu’est-ce que vous faites là ?
Moi : ça ne se voit pas ?
Elise : non ça ne ce voit pas !
Moi : je fais mes courses !
Elise : et vos courses c’est dans mon dos que vous les faites ? Je crois que le supermarché est assez grand pour que vous n’ayez pas à venir me perturber…
J’aurais dû m’y attendre à cette réaction. Il y a des clichés qui ne sont pas vraiment des clichés, en dessous d’1m70 les femmes ne sont pas juste des bombes parce qu’elles ont un physique à damner un saint mais surtout elles ont une répartie à nul autre pareil.
Elise : Je croyais qu’on s’était tout dit ce matin…
Moi : vous m’avez semblé perdue alors…
Elise : alors vous vous êtes dit je vais aller jouer les héros et attraper son paquet de papier hygiénique à sa place, vu comme elle est petite !
Moi : Pourquoi je ferais ça ?
Elle marqua une pause surprise par ma réponse.
Moi : Je ne suis pas votre chevalier servant ma belle faut redescendre, je me suis juste rendu compte en passant que vous n’avez pas vu le petit tabouret installé au bout du rayon, raison pour laquelle je voulais vous le faire remarquer !
Elle resta bouche bée se tournant vers l’objet que je pointais du doigt dans son dos.
Je m’attendais aussi à la suite, elle se retourna vers moi et fronça les sourcils.
Elise : donc vous n’allez pas attraper ce paquet pour moi ?
Moi : Ma générosité a des limites Elise ! Et puis vous n’avez pas besoin de moi si ?
Elle s’humecta les lèvres ! Seigneur, elle avait réellement besoin de faire ça ? je ne voulais pas éclater de rire en la voyant changer de tactique maintenant et essayer d’utiliser la séduction pour arriver à ses fins.
Elise : Non, je n’ai pas besoin de vous ! Vous êtes la dernière personne a qui je demanderais de l’aide.
Moi : Le contraire aurait été surprenant !
Elle me fixa avant de laisser passer un rire jaune !
Elise : Vous vous imaginez peut-être que vous êtes intéressant ? Vous ne l’êtes pas ! Je vous rappelle que je vous ai vu dans une posture très inconfortable cette nuit !
Moi : Je ne suis pas ici pour être jugé à l’apparence ma chère ! Ce que vous pensez connaitre de moi ce n’est rien d’autre que des préjugés et c’est réellement important ! Mais si vous voulez savoir qui je sui je n’ai aucun problème à faire connaissance avec vous, Elise !
Elise : parce que vous croyez que c’est important de vous connaitre ?
Moi : Au moins vous ne me jugerez pas à l’apparence !
Elle piaffa ! Tirant ses jolies lèvres roses !
Moi : Ou alors ça vous arrange de tirer des conclusions parce que c’est la seule arme que vous pouvez brandir contre moi ?
J’aimais cette façon de jouer au chat et à la souris, on se comprenait très bien même si elle faisait genre.
Elise : Je n’ai aucun intérêt à vous connaitre Monsieur Généreux !
Moi : c’est le nom que vous m’avez trouvé ?
Elise c’est celui qui vous convient le mieux vu les circonstances ! N’est-ce pas ?
J’ai éclaté de rire ! Elle est rafraichissante cette femme !
Moi : En générale oui je le suis ! Généreux et attentionné, dans un sens ! Mais vous vous prenez cela comme une tare, vous donné une connotation négative, ce que je peux comprendre étant donné qu’on ne se connait pas encore ! Mais ça va venir Elise ! Qui sait nous aurons surement l’occasion de lever le voile sur toute cette histoire.
Elise : Elle n’est pas si intéressante…
Moi : Vous changerez vite d’avis là-dessus !
Ma voix était descendue d’une octave quand j’ai chuchoté ces mots, et la réaction dans ses yeux me parla une fois de plus.
Tout ceci était une réaction défensive de la belle Elise. Je ne voulais pas l’effrayer alors j’ai fais un pas en arrière.
Elle se tourna vers le tabouret et le tira pour le mettre où elle pourrait atteindre facilement l’article qu’elle voulait.
Moi : Bon j’y vais avant que vous ne fassiez exprès de tomber de ce truc juste pour que je vous rattrape !
Elle éclata de rire avant de poser un pied sur le mini escarbot.
Un autre point pour moi !
Elise : Je ne vous retiens pas !
Sa langue était tranchante, j’aimais ça ! Elle disait ce qu’elle pensait sans frein ni faux semblants.
Pendant que je m’éloignais pour finir mes propres courses je savais que je n’allais pas m’éloigner trop longtemps. Cette femme avait quelque chose qui avait piqué le prédateur en moi.
Je n’allais plus l’aborder dans ce supermarché encore moins sur son lieu de travail surtout que son patron c’est mon ami.
J’allais utiliser une méthode que je n’avais pas utilisée depuis des années, j’allais envahir son espace privée.
C’est risqué ! C’est contre l’éthique même du séducteur mais si ça fonctionne le résultat est toujours intéressant.