20 ~ Personnalité du Cheveu ~ Petites Histoires à travers Mes Cheveux~ La coupe mohawk ~ Les rastas en mode sirène

Write by ngengeti

20 ~ Personnalité du Cheveu ~ PHMCx~  La coupe mohawk ~ Les rastas en mode sirène ~


Mais toutes les coiffeuses ne sont pas, disons… instables et néfastes pour leur propre business. Certaines ont le sens du marketing personnel et de l’image.

~La coupe mohawk ~

Lors de mes vadrouilles de salon en salon, j’ai une fois au moins, porté une coupe mohawk géante à la façon d’une des chanteuses d’un jeune groupe gospel:  Makoma, (je pense) connu dans les années 90. J’arborais une de ces crinières surélevées qui rivalisait avec la flamboyance des coupes des années 80-90 à la Tina Turner, Shaka Khan et toutes les survoltées rock & funky de l’époque.

Bien que temporaire, et restreinte au salon de coiffure, cette coupe mohawk m’a marqué par son audace inhabituelle par rapport au style pratique que je préférais.

Cette vision sur ma touffe après brushing, s’était matérialisée dans un autre pays et un salon de coiffure tenu par une congolaise qui était très au fait de la mode et de la « Sappologie » capillaire, à la manière de la « muana mboka (enfant du pays)» qu’elle représentait.

Tignasse prend position avec son entrée fracassante : « Tap, Tap ! » (Pied tapant au sol),

Pose et Attitude. « Equilibre ! » 

Connaisseurs reconnaitrons…   

By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***

La coiffeuse m’avait été recommandée par une connaissance ; une façon de l’encourager dans son entreprise en plein essor. Elle n’a pas déçu : d’ailleurs, elle avait largement fait oublié tout ce que son cousin styliste réputé de son état, avait improvisé ou magouillé sur ma tête.

Après avoir tourné ma tête sous tous les angles, pour admirer dans le miroir, le rendu du mohawk Kilimandjaro – (j’ajoute ce nom de la montagne tanzanienne qui perd la splendeur de son manteau enneigé, pour en marquer la hauteur de la structure)- ; j’ai du écouter en rigolant, toutes les suggestions incitatives de la promotrice, qui voulait que je maintienne la coiffure. Je lui ai prié, malgré elle, de poursuivre avec notre programme initial de la coiffure passe-partout. À savoir : finir les tresses que je lui avais demandées. Non sans avoir quand même apprécié le tomawak exécuté sans tonte au rasoir sur les cotés.

J’ai également bien ri sous cape à l’idée de sortir effectivement du salon ainsi coiffée : crinière à l’air … méthode efficace pour ne pas attirer l’attention dans cet environnement conservatif.

La coiffeuse aurait sûrement appréciée la publicité que cela aurait générée pour son salon. Mais je n’étais pas la « professional and natural woman » qu’il lui fallait pour mener à bien l’exercice. Dommage pour elle…  

By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly*** ~~~~

~Les rastas en mode sirène ~

Ces rastas qui n’en finissaient plus parce que la tresseuse avait sous évalué ma touffe et pensé que la longueur de la mèche n’était pas un problème : qu’elle finirait dans les temps. « Bien avant votre rendez-vous » disait-elle. Les pauvres personnes qui m’attendaient pour déjeuner, l’on passé en dévorant les apéritifs.

D’abord, elle n’a pas tenu compte qu’il s’agissait d’une… non, de ma crinière naturelle touffue et qu’il ne fallait pas se fier aux apparences.

Touffe indignée à Crinière : «  Vraiment ! Nous sous-estimer comme ça ! Est-ce qu’on fait ça ? »

Ensuite, elle a insisté, malgré mes avertissements, que la longueur de mèche prenant tout le paquet - sans la couper en deux-, et qui irait jusqu'au bas du dos, n’était pas de trop. Pourquoi ne m’écoutent-elles donc pas quand je préviens en connaissance de cause ?

Apres la fin de la première partie tressée qui atteignait seulement le niveau la nuque, elle pensait que la suite se ferait avec la même rapidité. Erreur de débutante !  

Mes cheveux hilares, à se plier en deux, se moquaient d’elle sachant ce qui l'attendait devant : « C’est la longueur longitudinale qui vient de débuter. »

Pour accélérer le processus, elle a du délimiter les portions de cheveux un peu plus grosses que celles qu’elle avait divisé sur la nuque, pour se donner l’impression d’évoluer... ce ne fut pas le cas dans l’immédiat puisqu’elle se fatiguait.

Vint ensuite le moment ou elle devait prendre sa pause et se nourrir pendant que moi j’attendais poliment et docilement madame. Je l’ai laissé faire sachant que ses doigts avaient besoin de souffler, en lui rappelant cependant mon rendez-vous de 14 heures. Sachant que nous avions déjà débuté en retard, bien après 09:30 heures, grâce à ces interminables allers-retours, à faire je ne saurais dire quoi dans divers pièces de sa maison (son salon étant localisé dans son domicile).

By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***

Lentement au point de le regretter, mais surement, elle a repris et, est quand même arrivée à bout de la coiffure qu’Elle a voulu que j’arbore et j’exhibe: de longues rastas en mode sirène, arrivant au bas du dos. Certes, bien faites, mais plus encombrantes qu’autre chose. D’ailleurs, je les portais toujours attachées en une grosse natte, ou sous une autre forme. Jamais lâchées de manière à ce qu’elles ne me gênent pas dans mes mouvements. Sinon, je passerais ma journée à les avoir sur mon visage, mon clavier ou dans mon assiette et constamment les renvoyer dans le dos. Un geste que beaucoup aiment faire pour séduire ou une photo éblouissante, mais qui m’agacerait très vite.

Donc toute cette longueur était juste une perte de temps et d’énergie en ce qui me concernait. Pas fan du style Naomi Campbell & Nicky Minaj rencontrent Sia.

En fin de compte mes tresses de « longueur longitudinale », et leur conceptrice ont fait en sorte que je sois surtout passablement en retard à mon rendez-vous. La coiffeuse était évidemment de celles qui pensaient que la femme, la vraie, se doit de se faire attendre, quel qu’en soit l’engagement, pour y faire une grande entrée remarquable et époustouflante !

... Et là, tous les regards se retourneraient.

La musique d’ambiance adéquate en viendrait à se manifester comme par magie, dans les oreilles émerveillées de personnes en présence, pour accompagner cette apparition légendaire, dans son élégante évolution à travers la salle qu’elle éclairerait de sa prestance gracieuse.

Bien lui en fasse.

Bruit en fond sonore d’un disque qui s’arrête abruptement, en se raillant. Retour à la réalité.

Je n’étais pas du même avis.

Heureusement qu’il ne s’agissait pas d’une audience officielle et je n’étais tenue de respecter aucun horaire précis, si ce n’est par simple courtoisie, auprès de mes hôtes que j’avais préalablement informé du retard. L’horaire avait juste été donné à titre incitatif, en évaluant l’ambiance générale et l’amorce lente de l’activité.

Je n’ai pas eu l’occasion de revenir chez elle, pas sciemment cette fois en tout cas, pour lui demander si, avec le recul, elle referait  à  nouveau le même choix, de ne pas écouter et considerer les arguments de sa cliente ?

En parlant d’écouter. Elle n’a pas été la seule concernée. L’histoire suivante en est la leçon.

By ©Ngengeti~Alavolee-Onafly***

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