21- Guet-Apens

Write by Owali


***Prince***


"Cui cui cui"

C'est la première fois en un an que j'entendais les oiseaux gazouiller à ma fenêtre. Des rayons de soleil arrivaient par je ne sais qu'elle sorcellerie à traverser les rideaux opaques qui recouvraient mes fenetres pour atterir nulle part ailleurs que sur mes yeux. Je sens un poids sur mon torse. Peu à peu j'émerge de mon sommeil et les souvenirs de la nuit extraordinaire que je venais de passer me revinrent à l'esprit. Qui pouvait croire en la voyant se mouvoir sur la piste que cette femme n'avait jamais gouté les délices de la chair? En tout cas, en m'offrant ce cadeau, je réalisais encore plus l'estime et la confiance qu'elle me porte. Car j'imagine que ce ne sont pas les occasions qui ont dû lui manqués. Elle bouge un peu sa tête et ses cheveux effleurent mon cou, ce qui réveille en moi de nouvelle envie.

Ah! Je crois que je ne me lasserai jamais d'elle. 

Elle est si chaude et si étroite, j'ai l'impression qu'elle a été faite rien que pour moi. En elle, je suis chez moi et maintenant que je suis là, il n'y aura plus personne d'autre.

Je resserrai mon étreinte pour bien lui signifier qu'elle m'appartenait désormais.

-Hummm Konzi, laisse-moi me reposer un peu s’il te plait…fit-elle en se dégageant de mes bras et se retournant, dévoilant ainsi ses belles courbes couleur caramel.

A cette vue, petit prince se réveilla à nouveau.

Allez ! Debout, parce que à cette allure je risque de ne pas pouvoir me retenir longtemps.

J'enfilai un jogging, un tee-shirt, une veste de course et mes baskets et sortie de l'appartement pour ma séance de sport hebdomadaire. J'avais trouvé une salle de sport non loin de chez moi ou j'y faisais des séances de musculation pour continuer à garder la forme vue que je ne faisais plus de boxe. 1h plus tard j'étais de retour et après une bonne douche froide pour chasser toute la fatigue accumulée, j'entreprie de faire un bon petit déjeuné pour ma princesse et moi. Je me sentais d'excellente humeur et réfléchissait à ce qu'on pourrait bien faire de la journée.

On irai au restaurant à midi et après on se baladerait un peu, on irait...heu. A ce moment, j'ai un peu honte de moi parce que je réalise que je ne connais pas du tout la ville. Mise à part aller dans quelques pubs et magasin, je ne sortais pas vraiment.

Qu'à cela ne tienne, nous découvrirons la ville ensemble, ce n'est pas plus mal tout compte fait. Je venais de finir la deuxième omelette garnie et la glissa dans une assiette que je déposai sur le plateau où j'avais déjà mis le pain et le jus d'orange. Une fois la vaisselle faite, je pris le plateau et me dirigeai vers la chambre en faisant bien attention de ne rien renverser. Je repensais à une scène que j'avais vu dans un film ou le gars réveillait sa copine avec une fleur et je fis demi- tour et descendu en quatrième vitesse chez le fleuriste du coin pour lui prendre une fleur. Les filles aiment les hommes romantiques. Ce n'est pas trop mon truc mais j'ai besoin de marquer un grand coup dès le debut alors s'il faut que je me transforme en prince charmant pour qu'elle soit définitivement conquise je le ferais. Les relations à distance sont tellement compliquées à vivre que pour tenir le coup, il faut rendre les brefs instants que l'on passe ensemble inoubliables. Je m'etais juré de ne plus m'embarquer dans ce genre d'histoire lorsque j'ai su pour Marie mais, ça s'était avant de rencontrer Marie-Claire...

 

J'ouvrais délicatement la porte de la chambre pour ne faire aucun bruit. La pièce quasiment dans le noir, seuls quelques rayons de soleil la traversait me faisant réaliser qu'elle ne dormait plus vu qu'elle était assise sur le lit.

- Ah tu es déjà réveillé ? Regarde ce que je t’apporte un bon petit dej…Qu’est-ce qu’il y a pourquoi tu fais cette tête ? Fis-je en remarquant qu'elle avait le regard fixe vers un point invisible de la chambre.

Je posais le plateau sur le bord du lit et me rapprocha d'elle pour essayer de comprendre ce qui n'allait pas lorsque je vis qu'elle tenait mon téléphone entre les mains.

Eh Merde!


***Marie-Claire***


J'étais pétrifiée. Tous les scénarios défilaient dans ma tête. 

Il entretenait une relation avec une autre fille et il était la avec moi à jouer les grands amoureux. 

Si ca trouve elle vit même ici avec lui. Comment j'ai pu être aussi naïve de croire qu'il serait resté sagement à m'attendre pendant 1 an...pfff il m'a eu...il m'a eu...et quand je pense que je lui donné ma virginité...il m'a bien eu! Il s'approcha de moi et quand il voulu me toucher j'eu un vif mouvement de recul.

- Ne t'avise surtout pas de me toucher Prince! Fis-je la voix tremblante de colère. 

Les larmes menaçaient de couler mais je me retins. Je ne lui ferai pas ce plaisir. Je ne lui ferai plus l'honneur de me voir faible. 

Voila ce qui arrive quand on se jette à corps perdu dans une relation sans prendre de parachute, on tombe lourdement au sol et ce qui reste de nous n'est pas du tout beau à voir.

- Princess, calme toi s'il te plait et dis moi ce que tu as vu.

Je lui lançai un regard noir. Sans refléchir, avec toute la colère que j'avais accumulé, je lui balançai avec toutes mes forces, son téléphone en plein visage. Il était a environ deux mètres de moi et le reçu de plein fouet malgré le mouvement d'esquive qu'il avait eu le temps de faire.

- Aïe! Mais tu es folle ou quoi?!? Fit-il en mettant sa main sur l'endroit où il avait reçu le coup.

- C'est toi le fou! Tu es fou de me dire de me calmer alors que tu te tapes une autre fille dans mon dos!

- QUOI?!? Mais qu'est-ce que tu racontes?

- Prince, n'essaie surtout pas de m'embrouiller! 

Ma patience à des limites! J'en ai assez vu et entendu pour ne plus te croire, alors un conseil ne me ment pas! Je ne suis pas un enfant à qui tu vas raconter des histoires à dormir debout et qui va y croire sans broncher. J'ai peut etre l'air conne mais JE NE LE SUIS PAS!

- Je n'essai pas de te doubler Marie-Claire, tu crois que je serai la à me plier en quatre pour te faire plaisir, si la seule chose qui m'intéressait était de m'envoyer en l'air avec toi???  Tu es sérieuse la?

- Qu'est ce qu'on n’ a jamais vu? Vous les hommes être capables de tous! Arrête de me raconter ta vie et dis moi plutôt c'est qui cette Laure à qui tu sembles manquer tant et qui a envie de toi?!?

- Ok je vais tout t'expliquer. Assied toi s'il te plait, inutile de te mettre dans tous tes états, c'est ce dont je voulais te parler hier mais tu ne m'en a pas laissé le temps.

- Comme par hasard! Et puis quoi encore? Parle! je t'écoute, je reste debout je n'ai pas envie de m'asseoir fis-je en mettant mes mains sur les hanches.

- Ok. Deux secondes je reviens.

Il se leva et se dirigea vers la salle de bain. J'avais envie de croire que je me trompais et que tout cela n'était qu'un simple mal entendu.

Quelques secondes plus tard il revint avec une serviette qu'il appuyait sur son visage à l'endroit où il avait mal. Sur le moment je m'en suis voulu et j'ai voulu aller vers lui mais je me suis vite ressaissit en me souvenant de la raison qui m'avait poussé à lui faire mal. J'avais hate d'entendre sa version des faits pour aviser sur l'attitude à adopter à son egars. 

- Tu ne m'a pas raté princesse, je vais devoir aller à l'hopital pour me faire recoudre...

- A l'heure actuelle tes petits bobo m'importe plus que peu. Tu ferais mieu de vite passer à table, sans quoi je tirerai mes propres conclusions et agirai en conséquence, fis-je d'un ton ne souffrant d'aucune discussion.

Il soupira profondément et s'assis lourdement sur le lit.

- Viens t'asseoir la s'il plait, fit-il en tapant sur le lit pour m'indiquer la place prêt de lui où il voulait que je m'assois.

Sans bouger d'un iota, je croisai mes mains sur ma poitrine et trépignai pour manifester mon impatience. Il soupira a nouveau et se leva me saisit par les bras et me força à m'asseoir avant de s'installer à son tour. Je tournai ma tête de manière à ne pas le voir. J'ai peur de ne pas réussir à lui tenir tête avec autant de proximité. Déjà que son odeur me fait perdre mes moyens, je ne donne pas chère de ma peau si je le regarde. Je m'en veux d'être aussi faible. En tout cas de l'intérieur, parce qu'il est hors de question que je laisse transparaitre quoique ce soit.

- Avant toute chose, je tiens a te dire que tu es la plus belle chose qui me soit arrivé dans la vie Marie-Claire. Je n'imaginais pas m'attacher à toi aussi rapidement mais voilà c'est un fait, auprès de toi, et toi seule je suis un homme épanouie et comblé. Tu n'imagines certainement pas tous ce que j'ai pu traverser à cause de...enfin, ce que je veux dire c'est que je tiens à toi plus que tout.

- Prince, viens en au fait, nous n'allons pas y passer toute la journée je dois pouvoir rattraper mon vol si...

- Non! Je te l'interdit, fit-il en se mettant à genoux devant moi me forçant à le regarder.

Sur l'instant j'eu peur de ce que je vis dans ses yeux. Il avait l'air...si terrifié.

- Mais tu vas accoucher oui?!? C'est qui cette fille pour toi? Si je suis celle que tu prétends être ?!? 

Il baissa la tête comme pour se donner du courage avant de la relever et de me dire:

- C'est ma femme du pays...

QUOI ?!?


***Prince***


Un guet-apens, j'été tombé dans un guet-apens.

Laure et mes parents m'avaient piégés. Sous prétexte de réunir toute la famille pour passer les fêtes de Noël, ils s'étaient bien gardé de me dire qu'ils organisaient en parallèle des présentations. Le grand frère de ma mère qui vit à Luanda et sa petite sœur qui vit à Pointe Noire avaient fait le déplacement expressément pour assister à la cérémonie qui avait lieu le jour de Noël.

Mon père qui étaient au courant mais ne m'en avait pas parler avant le jour J, avait aussi convié quelques parents à lui.


--Le 25 au matin--


'Toc Toc'

- Oui?

- Je peux entrer Prince?

- Bien sur papa.

J'étais dans ma chambre en train de regarder mes mails sur mon ordinateur. Je me détachai de l'écran et me tournait vers mon père qui semblait légèrement tracassé.

- Qu'est-ce qu'il a papa? Un problème?

- Heu...non il n'y a pas de problème mon fils. Enfin il faut jusque je t'informe de la situation dans laquelle on se trouve aujourd'hui.

- Vas y parle, je t'écoute.

- Bon tu as vu comment les affaires tournent bien et comment l'entreprise prend d'avantage d'importance dans la ville.

- Hum

- J'ai de grands projets d'extension en tête. J'envisage ouvrir d'autres boulangeries dans les autres villes de la province, voir même des provinces alentours et pourquoi pas tout le pays tant qu'a faire!

- C'est un très beau rêve papa. Mais ou est le problème?

- Le problème mon fils, c'est que dans ce pays rien n'est possible si tu n'as pas les longs bras. Si je te dis que rien que pour les petits pains de que je vends dans la ville j'ai subit de nombreuses menaces, tu ne vas pas me croire?

- Quoi?!? Des menaces? Comment ça? Qui te veut du mal?

- Mon fils, la réussite des autres n'est pas vue d'un bon œil ici. Tu comprends mieux pourquoi j'ai choisi de vivre discrètement. Mais malgré ça, je dérange. Parmi ce qui me veulent du mal, il y a ceux dont j'ai cassé le bisness. Mais est-ce que c'est de ma faute si les clients préfèrent mon pain au pâté de farine qu'ils vendaient à l'époque où ils avaient le monopole.

- Hum. C'est un fait, mais malgré leur menace tu es toujours la. Alors peut être qu'il ne s'agit que de la simple intimidation, sans grande conséquence.

- Demande-moi bien ce que j'ai fait pour me prémunir de leur passage à l'acte!

- Qu'as-tu vais?

- J'ai...enfin ta mère et moi avons du passer des accords avec une personne influente pour avoir la paix.

- Une personne influente?

- Laure Okemba, tu la connais il me semble.

- Quel accord avez vous passez avec elle? Demandais-je d'un air méfiant.

- Nous lui avons dit qu'on s'arrangerait pour que tu fasses d'elle ta femme...

- Kiakiakia! Sur le coup je n'eu pas d'autres réactions. Elle est bien bonne celle la papa!

- Je suis plus que sérieux prince, nous avons pensés qu'il n'y aurait pas de meilleurs moment que les fêtes de fins d'année pour organiser vos présentations.

Je stoppai net mon rire !

- Qui va se présenter auprès de qui?!?

- Nous ta famille, allons nous présenter auprès de la sienne.

- Hum. Ok allez-y bonne cérémonie.

- Tu dois être présent Prince...

- Ah ah ah! Papa, mais qu'est-ce que tu es en train de me raconter la? Toi mon père, tu complotes maintenant dans mon dos pour m'organiser un mariage arrangé alors que tu sais très bien que je suis déjà en relation avec quelqu'un d'autre?!? 

- Ne t'emporte pas mon fils, je t'ai expliqué la situation et les enjeux. Si tu te souviens bien nous t'avions demandé ta situation amoureuse il y a quelques semaines et tu étais toujours célibataire...

- Papa, tu ne vas t'y mettre toi aussi?!? Pas toi! Maman encore je peux composer avec mais pas toi...tu ne peux pas me faire ça alors que tu me connais mieux que quiconque! Je ne peux pas sortir avec n'importe qui...

- Je suis de ton côté mon fils et je te soutiendrai toujours quelque soit ton choix. Je comprendrai que tu ne veuilles pas t'engager auprès de Laure mais la situation qui est la c'est qu'elle a autant les moyens de nous protéger que de nous détruire si on la contrarie.

- Vous détruire?!? Non mais je rêve la! Donc c'est dans les bras de quoi que vous voulez me jeter? Je suis quoi moi? Votre bouée de sauvetage?!?

- Prince, tous ce que nous faisons aujourd'hui c'est pour ta sœur et toi. Quand ta mère et moi ne seront plus, nous espérons vous laissez au moins cette entreprise en héritage afin que vous perpétuez le rêve de nourrir l'Afrique entière pourquoi pas.

- Papa, ce que vous me demandez est au-dessus de mes forces.

Il soupira.

- Ok et si on dit qu'on organise tout de même ces présentations et qu'on verra plus tard pour le mariage à la coutume. D'ici à ce qu'on trouve une solution.

- Je ne peux pas papa...je risque de la perdre...

- L'amour vit de sacrifices. Si elle t'aime vraiment, elle comprendra et ensemble vous chercherez un moyen de vous sortir de cette mauvaise passe. Voit ça comme un test, si vous survivez à ça, plus rien ne pourra vous ébranler.

- Je ne sais pas...

- Ecoute la cérémonie est prévue à 15h. Tu as le temps de réfléchir. Si tu ne peux vraiment pas le faire...ah, on verra bien ce que l'avenir nous réservera. On aura au moins tout essayé.

Sur ces dernières paroles il s'en alla.


Un guet-apens, j'été tombé dans un guet-apens.


--Retour au présent--


Je venais de finir de lui expliquer les circonstances qui ont accompagnés mes « présentations ». Tout le long de mon récit elle n’eut pas de réaction particulière. Elle ne semblait pas plus affectée que ça par ce que je lui disais.

- Mais princesse, il ne faut pas t'inquiéter. Il n'y a que toi qui compte et d'ailleurs elle le sait.

- Elle sait quoi? fit-elle en fronçant les soucils

- Elle sait qu'il n'y a que toi qui compte pour moi, je n'ai rien à faire d'elle, je ne l'ai même jamais touché!

Elle inspira profondément.

- Ok.

- Ok?

- Donc si je résume, pour être sur d'avoir bien compris. Tu m'aimes mais tu es allé épouser une autre femme à cause d'un soit disant héritage qu'il faut préserver, c'est ça?!?

- heu...non je ne l'ai pas vraiment épousé on est juste...

- ...juste officiellement connu comme un couple auprès de vos familles respectives. Bon, je suis quoi moi dans cette histoire?!?

- Marie-Claire je sais que c'est compliqué comme situation mais je te promet que je vais trouvé une solution. Tout ce que je te demande c'est de ne pas me laisser tomber, je t'en supplie. 

Je me mis à genoux devant elle et pris ses mains entre les miennes. Elle tourna la tête. Je resserrai l'étreinte lorsque je senti quelque chose de mouillé tombé sur mon bras. 

Oh non pas ça!

- Non Princesse ne pleure pas s'il te plait. 

Je voulu la prendre dans mes bras pour la réconforter mais elle me repoussa violement.

- NE ME TOUCHE PAS!  Je t'interdit de me toucher, me cria t-elle au visage

Elle se leva, tira les rideaux pour éclairer la pièce. Elle ramassa ses affaires éparpillées dans toute la chambre, les fourra dans son sac. Elle enfila son jean, son pull et  ce n'est que lorsqu'elle mit ses chaussures que je réalisais ce qu'elle était en train de faire.

- Marie-Claire ne part pas s'il te plait!

- ...

- je t'en prie princesse, je ferai tout ce que tu veux. Dis-moi juste ce que tu attends de moi.

Sans un regard, elle se saisit de son sac et sortit de la chambre. Je la suivi pour lui faire barrage devant la porte d'entrée et profita du faite qu'elle enfile son manteau pour fermer la porte à double tour et mettre la clé dans ma poche. Je ne peux pas la laisser partir, pas comme ça. 

Si elle me quitte, je serai perdu à jamais.

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