29.

Write by natacha

Je pense que je vais finir par devenir fou en tournant en rond ainsi. Depuis que j’ai amené Gemma ici et qu’elle avait été prise en charge je n’avais plus de nouvelles des docteurs qui l’avaient pris en charge à notre arrivée à l’hôpital et ça allait bientôt faire une heure.

Pfff. J’avais même oublié de prévenir papa. Je prends mon téléphone et lance l’appel vers son numéro. Il décrocha à la troisième sonnerie.

Moi : Allo papa.

Papa : Allo Alan. Comment tu vas ?

Moi : moi je vais bien papa. Et toi ?

Papa : je vais bien aussi Al. Alors dis-moi pourquoi tu m’appelles aussi tôt ? tu ne viens pas au boulot ?

Moi : en fait je suis à l’hôpital.

Papa : pourquoi ? Tu ne te sens pas bien ?

Moi : ce n’est pas de moi qu’il s’agit papa.

Papa : de qui alors ?

Moi : de Gemma.

Papa : quoi ? Comment ça de gemma ? Qu’est-ce qui s’est passé ?

Moi : Elle était chez moi hier, et ce matin je l’ai juste retrouvée évanouie dans la cuisine.

Papa : comment ça elle était chez toi hier ? Vous êtes où ? Je viens vous retrouver.

Moi : ok nous sommes à l’hôpital européen Georges Pompidou.

Quelques minutes plus tard quand je mets fin à l’appel avec papa je fus rejoins par le docteur en charge de Gemma.

Docteur : vous êtes le jeune homme qui a accompagné Mlle Chabi ?

Moi : oui c’est moi.

Docteur : vous êtes de la famille ?

Moi : je suis son petit-ami.

Ça me faisait bizarre de dire ce genre de truc à mon âge.

Docteur : d’accord. Mlle Chabi a un anévrisme de l’aorte abdominale.

Moi : quoi ?

Docteur : un anévrisme de l’aorte abdominale. C’est une dilatation localisée de la paroi d'une artère qui aboutit à la formation d'une poche de taille variable qui, si elle se rompt, peut entraîner la mort. Et dans ce cas-ci nous devons opérer Mlle Chabi avant qu’il n’y ai rupture. Le but de l'opération est de poser une prothèse qui va soulager les parois de l'aorte, résorber l'anévrisme et éviter la rupture.

J’étais complètement perdu par le discours du docteur. Tout ce que je voulais c’est que ma Gemma aille bien. Je venais à peine de la retrouver. Il n’est pas question que je la perde à nouveau et surtout de cette manière.

Moi : faites ce que vous devez faire docteur.

Docteur : vous devez signez l’autorisation et la prise en charge.

Moi : ok docteur.

Docteur : je vous envoie l’infirmière avec tous les documents à signer. Nous devons trouver la prothèse qui s’adapte au circuit vasculaire de la patiente.

Moi : d’accord docteur.

Et il s’éloigna de moi.

Pfff. C’est quoi ce problème qui nous tombe dessus ? Pourquoi justement en ce moment ? Juste quand je commençais par apercevoir un bout de soleil.

Une infirmière me rejoint après et m’aide à remplir la paperasse quand mon père nous rejoignit. Je lui explique donc tout ce que m’avait dit le docteur.

Papa : je dois prévenir Elliot de l’état de sa fille. Même si je doute qu’il puisse se déplacer en ce moment pour la voir.

Papa s’éloigne pour passer ses coups de fil et revient patienter avec moi. Le docteur nous fait savoir que l’opération était prévue pour demain matin et qu’il fallait attendre un peu pour pouvoir voir ma Gemma.

Papa : est-ce que tu t’es vu avant de quitter la maison ?

Je baisse le regard sur mes vêtements et me rends compte que j’étais encore pyjama et pantoufles aux pieds. J’étais tellement paniqué que je n’ai pas pris la peine de me changer.

Moi : pfff.

Papa : au fait qu’est-ce que Gemma faisait chez toi si tôt le matin ?

Moi : elle y a passé la nuit.

Il haussa un sourcil.

Moi : on s’est réconcilié hier soir.

Papa : je suis content pour vous. J’espère que son opération se passera bien.

Moi : j’espère aussi.

Papa : au fait elle t’a parlé de tout ce qui s’est passé ces derniers temps dans sa vie ?

Moi : non. Pourquoi ?

Papa : elle te le dira elle-même.

Moi : hum. Ok.

On vient nous chercher quelques minutes après pour voir ma chérie.

Quand on entre dans la chambre elle était allongée sur le côté, dos à la porte.

Papa : Gemma…

Elle se retourna et nous vit. Elle avait l’air triste et fatiguée. Ma pauvre petite chérie. Je m’approchai d’elle et lui prit la main.

Papa : comment tu vas Gemma ?

Gemma : ça peut aller tonton.

Moi : bébé… le docteur t’as déjà parlé ?

Gemma : oui. Il a dit que j’avais un anévrisme de l’aorte abdominal et qu’on allait m’opérer demain matin.

Moi : je suis sûre que tout ira bien ma chérie.

Elle me fait un pale sourire.

Le téléphone de papa se met à sonner. Il regarde l’écran et tend le téléphone à Gemma.

Papa : ton père.

Je m’éloigne un peu avec papa pour lui laisser un peu d’intimité. Mais j’avais quand même entendu quelques bribes de conversation. Et je fus intrigué de l’entendre s’excuser auprès de son père pour son comportement.

Papa : tu devrais rentrer te changer et revenir.

Moi : je ne veux pas la laisser seule.

Papa : ne t’inquiète pas. Je vais rester avec elle le temps que tu reviennes.

Moi : ok papa.

On rejoignit Gemma qui avait entre-temps fini sa conversation et paraissait soulagée.

Moi : bébé, je rentre me changer. On se voit tout à l’heure.

Gemma : ok.

Je me penche vers elle et lui fait un smack rapide avant de m’en aller.

Au fond de moi je paniquais pour cette opération qui avait l’air délicate. Il n’y avait pas de risque zéro. Mais je faisais un effort pour paraitre calme devant ma chérie.

Quand j’arrive à la maison je prends une douche et un petit déjeuner rapide même si l’envie de manger n’y était pas trop.

Sur le chemin de l’hôpital, je m’arrête pour prendre des fleurs à ma chérie.

Quand j’arrive enfin à l’hôpital, je trouve Gemma les larmes aux yeux dans les bras de mon père. J’avais des difficultés à m’avouer que j’étais jaloux de leur complicité. Mais je compte bien gagner la première place dans sa vie.

Moi : je suis revenu.

Papa : tu as fait vite dis-donc.

Moi : je ne voulais pas être loin d’elle dis-je en souriant en faisant un signe de tête pour montrer Gemma.

Je la vis essuyer ses larmes et se redresser. Elle me regarde et me sourit. Qu’elle est belle mon amour ! je ne suis pas peut-être objectif… mais !

Papa : bon les amoureux je vais vous laisser. S’il y a du nouveau faites-le moi savoir.

Moi : ok papa.

Il fit la bise à Gemma et s’en alla.

Je m’approche d’elle et lui tends les fleurs.

Moi : des fleurs pour ma fleur dis-je en riant.

Et elle se met à rire aussi.

Gemma : merci bébé dit-elle en les prenant.

Elle se poussa et me fit une place dans son lit. Je m’allonge et la prend dans mes bras.

Moi : comment tu te sens ?

Gemma : bof… comme quelqu’un qui allait être opérée.

Moi : ne stresse pas trop bébé. Tout ira bien.

Gemma : au cas où ça irait mal…

Moi : Non ! La coupai-je. Tu me diras ce que tu as à me dire après l’opération.

Gemma : mais…

Moi : s’il te plait bébé. Si tu meurs je meurs dis-je la gorge nouée.

Et je le pensais vraiment.

Elle me fixa un long moment avant de prendre mes lèvres dans un long baiser.

 

********************** Christophe d’Almeida *******************

Je m’apprête à quitter la maison quand mon téléphone se met à sonner. Quand je vois le nom qui s’affichait je décrochai direct.

Moi : allo.

Interlocuteur : allo boss

Moi : il y a du changement ?

Interlocuteur : oui boss. La petite a été hospitalisée ce matin.

Moi : pourquoi ?

Interlocuteur : selon l’infirmière à qui j’ai parlé elle aurait un anévrisme.

Je me mets à réfléchir rapidement. Je voulais me débarrasser d’elle plus tard. Mais si l’occasion se présentait à moi maintenant alors pourquoi pas ?

Moi : trouve un moyen de te débarrasser d’elle durant son séjour à l’hôpital.

Interlocuteur : ok boss.

Clic ! Voilà une nouvelle qui avait égayé ma journée ! La vie est belle !

 

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