29. Le masque tombe
Write by Brenne-junella
*** khelissa ***
Toc Toc
-Oui. Lance-je en regardant la porte
La femme de ménage apparait devant moi
-Madame excusez moi, il y a une femme qui vous demande
Ça doit être Zita
-Oui, elle attend au salon
-Servez lui à boire je viens dans une minute.
Elle s’excuse et s’en va, je ferme mon lap top et me lève. Quand je regagne le salon elle est de dos et admire la maison et la décoration.
-Bonjour Zita ! crie-je
Elle me fait face et garde la bouche ouverte, je brise ce moment de stupeur en la prenant dans mes bras, elle me rend l’étreinte aussi chaleureusement.
-Nooon ce n’est pas toi kheli
-C’est bien moi
-Tu es waouh ! Qu’est ce que tu as fait en Côte d’Ivoire tout ce temps ?
-Assieds-toi que je te raconte
Elle prend place et j’en fais de même
-Quand maman m’a raconté, j’ai eu du mal à le croire mais te voir comme ça … waouh
-Je n’ai pas si changé que ça !
-Quoi ? tu te regardes dans un miroir ? donne-moi toute la doc
-Oui, tu as des kongossa à rattraper.
On part dans un rire avant que je ne lui relate mon histoire, mon séjour en côte d’ivoire, mon mariage et la perte de Marcel.
….
-Tu en as traversé des choses
-Oui, toutes ces difficultés m’ont forgées, je suis revenue plus mature et surtout plus déterminée. Mais toi ?
-Pour moi ce n’est pas comme toi, je n’ai rien eu d’aussi excitant, je n’ai pas ta chance ma belle. Réplique-t-elle triste
-Ne dis pas ça, ta maman m’a dit que tu travailles dans un salon de beauté
-Oui, celui que tu m’avais recommandé, j’ai un petit ami avec qui ça va plutôt bien
-Mais c’est déjà une bonne chose, pourquoi tu emploies cet air peiné ?
-Hein, tu me parles déjà le français des blancs !
Je rigole avant d’ajouter
-Zita ton humour m’a trop manqué. J’ai une nouvelle qui va te redonner le sourire
-Tu vas me présenter à un vieillard riche sur le point de mourir
-Ah ah ah non, mieux
-Dis-moi tout
-J’ai retrouvé ton fils
Je vois son regard se remplir de joie et de larmes.
-Dis-moi que c’est vrai stp
-C’est vrai Zita, et si tu veux dès maintenant on met en marche les procédures pour que tu le récupères
-Khelissa, je… je ne sais pas quoi dire
-Ne dis rien ma belle, je n’oublierai jamais combien de fois tu m’as aidé quand j’étais au plus mal, je te dois tellement que c’est ma façon de payer ma dette (me levant) j’ai quelque chose pour toi
Je vais prendre une enveloppe sur le bar et reviens la remettre à Zita, elle me regarde pleine d’interrogations
-Ouvres-la
Elle déchire l’entête et sors les photos, elle renifle en regardant chacune d’elles, je reprends place près d’elle et pose ma main sur son épaule
-Tu as un garçon très beau et surtout très intelligent, le détective m’a raconté qu’il est toujours excellent en classe et très éveillé pour son jeune âge.
-Mon bébé. Dit-elle la voix brisée
Sur les photos c’est son fils qui joue au parc, debout avec des amis, à son club de foot. Elle s’arrête sur une photo de son fils qui enlace une femme
-Il appelle une autre femme maman, c’est une autre qui lui donne l’affection d’une mère
-Je comprends qu’il s’agit de sa cousine, je me sens triste
-Dis-toi que c’est pour un temps, dès demain ta cousine recevra la visite de l’avocat, ton avocat, celui qui va te représenter
-Merci Khelissa, merci pour ça snif, tu viens de me redonner de l’espoir.
-Ta vie sera plus belle à présent
-Ma vie ! ma vie je l’aurais voulu autrement. À la place, j’ai eu un enfant avec un salaud et je n’ai pas pu être la mère que j’aurai voulu être
-Pour cet homme ne t’en soucis pas, il doit surement faire sa vie de son côté et il restera un inconnu pour toi et pour ton fils
-Je sais qui c’est. Révèle-t-elle à voix basse
-Ah bon, comment ça
-Je viens d’apprendre que le salaud qui a brisé mes rêves, qui a gâché ma vie est une personne que j’ai côtoyé
-Quoi ?
-Tu le connais Khelissa
-c’est qui ?
-Charles.
-J’ai peur de ne pas comprendre
-Quel Charles ?
-Celui que je t’ai présenté au club, celui qui a été ton petit ami et c’est le même salaud qui t‘a laissé comme une moins que rien.
-Tu veux me dire que celui qui t’a violé c’est Charles ?
-Enfin, il ne m’a pas violé, j’ai été droguée par ma soit disant sœur et il a profité de ce moment de confusion
-Je suis chamboulée.
-Et moi quand il me l’a annoncé, je ne savais pas quoi dire
Je reste sans voix devant cette nouvelle, Charles, le père de l’enfant de Zita. Cette nouvelle me donne un coup
-Tu m’entends ?
-Oui ! réplique-je en émergeant
-Khelissa, merci infiniment
-Cesses de me remercier ainsi.
La femme de ménage apparait mais reste en retrait.
-Oui ?
-Un monsieur demande à vous voir
-Il a donné son identité ?
-Il affirme être un ami
-Ok, installe- le dans le jardin
-Je vais donc m’en aller, comme tu as un invité
-Bien Zita, dès que mon avocat arrive on verra comment avancer le dossier.
Je raccompagne Zita jusqu’à la sortie, je lui donne une grosse coupure, puis vais voir qui est cet ami.
L’homme est de dos et au fur et à mesure que je m’approche je crois bien le reconnaitre, quand il sent ma présence il me fait face.
-Raph ! hurle-je en me jetant dans ses bras
-Je t’ai autant manqué.
Je quitte ses bras et lui fait face, ça me fait un grand bien de l’avoir avec moi.
-Tu es arrivé quand ?
-Il y’a trois jours
-Quoi ?
-…
-Trois jours et je te vois que maintenant ? où est-ce que tu es logé
-Dans un hôtel plutôt sympa
-Hôtel ? pourquoi alors que j’ai une grande maison
-Je ne voulais pas déranger
-Tu plaisantes ! on va aller tout de suite prendre tes affaires tu vas t’installer ici
-Tu es sûr ? je suis plutôt désordonné
-Je vais survivre. Réplique-je en m’accrochant à son bras
Je prends le volant et on s’en va dans son hôtel, tandis qu’il rend sa clé je vais m’installer dans le restaurant de l’hôtel et me commande un cocktail en l’attendant, une fois fini il vient me rejoindre et commande aussi un verre, puis on se prend des mets Gabonais pour qu’il goûte notre cuisine.
-Tu me sembles ailleurs. Remarque Raph
-Oui, je suis un peu préoccupée
-Maintenant que je suis là, plus de soucis. Dit-il en posant sa main sur la mienne
Je lui souris, le repas fini on rentre et je demande à la servante de lui préparer une chambre. On se pose au salon et il me raconte comment avancent nos plans et je suis toute excitée pour la suite
*** Jules-Yoann ***
Je suis dans mon bureau les yeux sur mon écran d’ordinateur mais mes pensées sont bien ailleurs, je n’ai toujours pas digéré la nouvelle.
-Jules ?
En levant les yeux je vois Dounia me rejoindre, je m’affale confortablement dans mon siège, elle prend place et reprend la parole :
-On peut discuter stp
-Je sais ce que tu veux me dire et ma réponse reste la même, c’est non !
-Non pourquoi ? Lucie a le droit d connaitre son père
-Son père ? c’est moi son père, je l’ai supportée, je l’ai aimée bien avant qu’elle ne naisse, je l’ai reconnue
-Mais c’est Alex son père
-Pourquoi tu le défends cet imbécile ? qu’est ce que tu ne me dis pas ?
-Il n’y a pas de secret entre nous, Alexandre et moi, nous sommes sortis ensemble
-Ce n’est pas vrai !
…
-Je me rends compte que je suis le cocu le plus idiot du siècle. Cet enfoiré s’est fait les mêmes femmes que moi. De quoi être fier !
-Je ne veux pas d’histoires avec toi, juste te faire entendre raison. Il défend juste ses droits de paternité
-Tu ne devrais pas être de mon côté comme toute femme ? A la place tu défends ton ex, tu ressens encore quelque chose pour lui ?
-Mais non ! tu sais quoi, je vais me coucher, discuter avec toi dans cet état ne nous avance à rien
Elle s’en va claquant la porte et pour passer ma colère je renverse quelques documents du revers de la main.
*** Madame Wora ***
Je supporte de moins en moins ce qui m’arrive, le froid entre Charles et moi me rend triste, mon fils est ma boussole sans lui je me perds et je ne supporte pas notre relation en ce moment. Tout est de la faute de cette Luce, j’aurai dû me débarrasser du problème dès le début.
*** Flash***
Je suis assise dans le jardin quand l’employé m’annonce qu’une jeune fille demande Charles, je vais voir de quoi il en retourne.
-Oui, je suis la mère de Charles
-Je suis une amie, je voudrais lui parler
-De quoi
Elle semble hésitante alors j’insiste
-Tu peux me le dire je vais transmettre le message
-Je ne sais pas, c’est quelque chose d’important
-Tu m’exaspères à la fin, si tu ne veux rien dire vas t-en
-Je suis venue lui dire qu’il va être papa
-Quoi ? tu es sur que tu parles de mon Charles ?
-Oui, Charles Wora
-Comment est-ce possible ?
Elle ne rentre pas dans les détails mais je comprends qu’ils étaient ensemble dans une fête et l’alcool a influencé sa jugeote il a couché avec elle et l’a mise enceinte.
Jai proposé de l’argent à cette fille pour qu’elle avorte elle l’a pris sans rechigner me promettant le faire au plus vite il était hors de question que Charles soit mis au courant ou qu’il reconnaisse un bâtard et rien ne me prouvait que c’était lui l’auteur. Alors que je croyais avoir réglé le problème trois mois elle se repointe et je comprends que la fille enceinte est sa cousine et elle me redemande plus d’argent pour garder le silence, c’est ainsi qu’elle revenait à chaque fois et en redemandait encore plus.
A la naissance de l’enfant j’ai exigé un test de paternité, elle s’est démerdée pour m’avoir des cheveux du bébé et les résultats sont tombés : c’était bel et bien le fils de Charles, hors de question que cet enfant vienne gâcher le plans d’avenir de mon chéri alors j’ai continué de donner de l’argent contre son silence.
Mais un jour avant qu’elle disparaisse elle est venue me demander énormément d’argent, à cette période Charles venait de se marier et il avait dû se déplacer pour affaire et ce jour je discutais avec Luce, elle me menaçait de tout raconter à Charles ou à sa femme si je lui donnais pas ce qu’elle voulait et c’est à cet instant que Anna a fait son entrée.
Elle n’a rien voulu entendre et a pris la voiture en me promettant de le dire à Charles, j’ai essayé de la retenir mais rien n’à faire je l’ai poursuivie en voiture et suite à une imprudence de sa part elle n’a pas vu le conteneur qui venait à sa droite.
La scène s’est passée sous mes yeux, j’étais toute sonnée. On a appelé les urgences mais elle n’a pas survécu et est morte avant d’arriver à l’hôpital. Le plus dur fut de l’annoncer à Charles, j’avais beaucoup d’affection pour elle, elle rendait mon fis heureux et c’était la femme qu’il lui fallait.
Quand j’ai vu Luce avec Charles j’ai vraiment paniquée.
Elle était revenue encore plus manipulatrice, elle m’accusait de la mort de Anna et pour la faire taire j’ai dû emprunter une grosse somme ce qui m’a coûté des parts de mon entreprise.
*** fin du flash ***
Mon sommeil est bien agité depuis que j’ai reçu cette convocation, que me veut encore cette idiote ? Je pensais m’être débarrassée d’elle mais elle est pire qu’une sangsue.
Elle m’a bien facilité la tâche, sa naïveté m’a aidé pour l’évincer de la vie de Charly. Elle ma donné les armes pour la vaincre sur un plateau.
*** flash***
Je dois me rendre chez Charles récupérer des documents, bien qu’il ne soit pas très présent à l’entreprise il lui arrive de revoir quelques dossiers. Il m’a déjà prévenu ne pas être présent et l’idée de voir cette moins que rien m’enchante moins.
Quand j’arrive elle me donne les documents et semble bien pressée, je les prends et m’en vais sans y prêter vraiment attention, une fois au calme je lis les documents et me rends compte qu’il s’agit de l’acte de vente avec la signature de Charly, je veux l’appeler quand une idée germe en moi
…
Mon idée murit et je mets peu à peu mon plan à exécution. Un jour je me rends dans la boutique et tombe sur une vendeuse à la voir je sais déjà qu’elle sera parfaite, je l’invite à manger et il n’en faut pas beaucoup pour la convaincre.
…
Avec Cindy, la vendeuse on s’est mis d’accord pour le plan et on le met à exécution aujourd’hui. Elle a invité Khelissa chez elle et elle doit mettre quelque chose dans son verre juste de quoi l’endormir quelques heures pour qu’elle puisse la photographier dans des poses assez subjectives et ainsi faire croire à un sextape.
…
Je viens de recevoir le message de confirmation, tout a été fait comme prévu j’ai même reçu les photos à l’appui. J’aime quand le travail est bien fait et que je ne me salis pas les mains. Dès que khelissa quitte l’appartement je rejoins Cindy afin de récupérer son portable pour la deuxième étape du plan.
Je crée des conversations WhatsApp entre elle et x pour faire croire à des échanges sur la vente de la boutique et j’envoie des photos. Pour que mon plan ne soit pas infaillible je me prends un Smartphone identique à celui de khelissa et je refais les discussions au cas où elle tombe sur les messages et les efface.
Je sais, je suis bien trop maline ; j’ai d’ailleurs moi-même peur !
*** fin du flash ***
Je gare devant les locaux de notre avocat, je suis reçue immédiatement.
- Tu dois trouver un moyen pour que cette convocation ne soit pas une épine.
- Sois honnête, tu n’es pas innocente aux accusations.
- Je te paye pour me défendre pas pour me poser des questions. Lance-je en me levant.
Je quitte les locaux et prends ma voiture, je croule sur les problèmes en ce moment, j’ai besoin de me relaxer et je sais vers qui me tourner.
Je sors mon portable et compose son numéro, il répond dès les premières sonneries. Après quelques mots échangés je raccroche.
…
J’ai envoyé la servante faire des courses très loin de quoi l’occuper pendant des heures, je sors de la douche et suis juste prête pour la séance de relaxation qui m’attend. Il m’envoie un sms pour me prévenir de son arrivée je lui demande d’entrer, il connait la maison.
Il apparait devant moi, toujours aussi beau. C’est mon petit pêché mignon
Je m’allonge et lui fait signe de s’avancer avec mon doigt.
*** Charles ***
Je passe un moment vraiment très difficile, d’abord la nouvelle de mon fils ensuite Khelissa et son retour, je ne sais pas si je dois être heureux ou en colère et enfin, cette Zita qui me prend pour un violeur.
Comme j’aimerais avoir Anne avec moi en ce moment, elle savait comment m’apaiser dans mes moments de troubles.
Je vais voir notre avocat, je dois m’activer pour récupérer mon fils.
-Toi et ta mère vous êtes donné le mot ou quoi ?
-Elle est aussi passée ?
-Oui
-Je suis venu pour mon affaire mais dis-moi comment évolue la convocation de maman ?
-Je ne devrais pas t’en parler.
-Voyons, si je vais lui demander elle me le dira.
-Les choses sont en notre défaveur, cette Khelissa a des preuves et son avocat est très doué.
-Donc maman l’a vraiment accusée avec de fausses preuves ?
-Je crois que oui, mais on va essayer de limiter les dégâts je dois voir son avocat lundi.
-Tu as vu Khelissa ?
-Non, les discussions se font qu’avec son avocat.
Je n’arrive pas à le croire, ça veut dire que j’ai tourné le dos à khelissa mais pire que je ne connais pas ma mère du moins celle qui m’a donné naissance.
-Tu voulais me dire quoi ?
-...
-Charles ?
-Je … je vais y aller on s’appelle.
-Tu es sûr ?
-Oui, merci
Je sors de son bureau plus qu’en colère avec juste une seule idée aller demander des explications, je roule jusqu’à notre maison et saute de la voiture. Le portail est ouvert et aucune trace de la domestique ce qui m’interpelle, au salon aucune trace de maman ça m’inquiète, je me dirige rapidement vers sa chambre.
J’entends des petits bruit étouffés, j’hésite avant de pousser la porte qui était déjà entrouverte quand je le fais, la scène qui s’offre à mes yeux m’horrifie, ma mère dans une position des plus salaces et ce type qui…
Je n’arrive plus à réfléchir, je croisse les yeux de ma mère avant de retourner sur mes pas. Je vais me poser au salon, je tourne en rond pour me calmer mais aussi chasser cette nouvelle image que j’ai de ma mère.
Je vois ce type passer devant moi, je ne le quitte pas des yeux car son visage m’est familier, il doit être de ma génération et surtout beaucoup plus jeune que maman.
Je suis pris d’une rage folle quand je vois maman se présenter devant moi, elle n’ose plus soutenir mon regard il y a de quoi.
-Charles, pourquoi n’as-tu pas prévenu que tu allais passer ?
-Pour venir dans la maison de mon père je n’ai pas besoin de permission. Maman, je ne te reconnais plus ou peut-être bien que je ne t’ai jamais connu
-Charles, comprends-moi j’ai moi aussi des besoins…
-Des besoins aussi pervers ? tu ne pouvais pas le faire loin de cette maison ! tonne-je.
-Ne crie pas stp.
-Je me demande qui j’ai en face de moi ? à cet instant tu me dégoutes. Dis-je avec mépris.
À peine j’ai fini ma phrase que je sens un gifle sur ma joue, je l’ai vexé mais je m’en fous.
-Je suis encore ta mère et tu me dois du..
-Je ne te dois rien ! MA mère ? tu es sur que je suis ton fils ?
-Mais …
-Moi j’en doute Madame Wora, une mère se serait battue pour le bonheur de son fils pas pour le voir plus bas.
-De quoi parles-tu ?
-Je parle de Khelissa, de mon fils et toutes tes manigances.
-Khelissa ?
-Oui ! je sais maintenant que c’est ton œuvre, qu’elle était innocente tu te rends compte que tu as la mort de sa mère sur la conscience.
Son visage se décompose.
-Je n’ai fait que ce que j’ai jugé bon pour toi.
-Mais putain je ne t’ai rien demandé, j’étais amoureux de cette fille !
-Elle n’était pas faite pour toi.
-La personne dont je dois m’éloigner c’est toi tu es pire qu’un poison !
-Ne dis pas ça mon Charly. Fait-elle en essayant de me toucher.
Je recule vivement comme si j’allais me brûler.
-Ce type, maintenant que je m’en souviens, c‘est celui que tu as payé pour se faire passer pour le monsieur qui voulait acheter la boutique.
-…
-Ton silence veut tout dire. Conclue-je en m’en allant.
Je quitte cette maison le cœur lourd, je m’installe dans la voiture sans pour autant démarrer, j’ai besoin de reprendre mes esprits. Mon monde s’effondre, je me sens plus bas que terre, comment je ne m’en suis pas douté ?
Comment aurais-je pu m’imaginer même une seconde que ma mère serait capable du pire ?
*** Khelissa ***
-Les invitations ont étés envoyées ?
-Oui.
-Bien, tu as réglé tous avec les organisateurs ?
-Oui madame, tout sera fait comme vous l’avez exigé.
-Tu peux y aller.
Je regarde mon assistante s’en aller et Raphael faire son entrée, toujours aussi élégamment vêtu, je ne peux m’empêcher de remarquer que c’est un bel homme
-Alors comment tu te sens ?
-Nerveuse. Réplique-je en quittant mon siège.
-Il y a de quoi, tu vas faire face à ces personnes après tous ce temps.
-Oui, je dois réaliser la promesse faite à ma mère sur sa tombe.
-Tu sais que tu pourras toujours compter sur moi. Fait –il en prenant ma main dans la sienne.
Il me fixe et je peine à soutenir son regard, je retire ma main et déplie ma jupe.
-Bon, je vais m’assurer que nos hôtes ont bien reçu les invitations.
-D’accord.
*Quelques jours plus tard *
*** Charles ***
Je gare ma voiture devant la villa du fameux Monsieur KOSSOU ; cet homme à souhaité garder l’anonymat jusqu’à maintenant. Je ne serais pas venu si son avocat n’avait pas autant insisté, c’est vrai que je suis curieux de mettre un visage sur ce nom qui a longtemps été sur nos lèvres.
Je constate qu’il y a du monde ce soir et à en juger les marques de voitures ce sont des grandes personnalités.
Le portier vient prendre mes clés, je me dirige à l’intérieur et je suis arrêté par le personnel de sécurité, je cherche mon invitation mais je me rends compte que je ne l’ai pas sur moi.
-Je vous assure que j’ai été invité mais j’ai oublié mon invitation.
-Monsieur, j’ai des recommandations à suivre.
-Laissez- le donc passer, il est l’un des invités d’honneur. Lance l’avocat.
Le type de la sécurité me laisse passer.
-Monsieur Wora soyez le bienvenu.
-Hum, j’espère que cette fois on verra ce monsieur KOSSOU.
-Bien sûr que vous verrez mon client.
-Ok.
-Bon, je vais accueillir le reste des invités.
-Faites donc.
La décoration est belle il y a des serveurs qui circulent avec des plateaux en mains je vois maman de loin et je me retourne aussitôt pour changer de trajectoire. J’aperçois Zita elle est en beauté mais qu’est-ce qu’elle fait ici ?
-Zita ?
Elle lève ses yeux vers moi et c’est plein de haine.
-Bonsoir que fais-tu ici ?
- Comme toi j’ai été invité.
- Ah bon
- Ça te surprend ? c’est rien comparé au choc que tu recevras dans peu.
Elle tourne ses talons et s’en va.
Clink clink.
Je tourne mon attention vers l’estrade, l’avocat prend la parole.
- Bonsoir Mesdames et messieurs, soyez les bienvenus…
Je n’écoute presque plus et prends un verre de champagne.
- Veuillez à présent accueillir Madame KOSSOU
« Madame» ? À quel moment il a mentionné que ce KOSSOU était une femme ?
Je vois une femme de dos monter l’estrade à en juger sa silhouette elle est plutôt jeune. Lorsqu’elle se retourne pour nous faire face, je retire mon verre des lèvres, mes mains deviennent soudaine moites, je ne sens plus mes jambes
Je n’en crois pas mes yeux c’est elle, elle est plus raffinée, plus belle
- Khelissa ?