31. Les secousses reprennent

Write by SSS

…………..dans la peau de Max SAZE……….

J’ai rarement été aussi stressé de toute ma vie, j'ai des chevaux dans ma poitrine. Mon cœur bat devant moi littéralement. Je regarde sa bouche comme si les mots qui en sortiront allaient sceller mon destin. Et si elle disait non ? Je serai dévasté c’est sûr. Ça voudra peut-être dire qu’elle n'est pas prête ou pire…. Qu'elle est encore amoureuse de Eugenio après tant d’années…

- Yani (les larmes aux yeux) : Max je….je….

- Keyla (sautillant) : Tata Yan dis oui ! Oui ! Oui ! 

- Moi : S'il te plaît.

- Yani : Je ne sais pas quoi dire Max….c'est tellement…

- Moi : Simple n’est-ce pas ? Pardon ma chérie, j'aurai voulu t'inviter dans un restaurant chic ou t’emmener dans un endroit beaucoup plus impressionnant qu'ici mais ce n’était pas très sécurisant et…

- Yani : Mais non, qu’est-ce que tu raconte ?? C’est superbe ce que tu as fais, c’est beau et je ne pouvais pas rêver mieux. 

- Moi : Vraiment ? 

- Yani : Oui. Max, que puis-je te dire ? Tu as été mon ami, mon confident, mon appui, mon soutien pendant tout ce temps. Tu m'a montré que c’était encore possible. Et pour combler le tout, tu m'a aimé. Je ne peux pas rêver mieux comme compagnon. Tu es un homme merveilleux, pétri d’humanité, d'amour, de joie. Et je t'aime de tout mon cœur et de toutes mes pensées. Et….

- Moi : Oui ?

- Yani : Et oui, je veux passer le restant de ma petite vie avec toi.

Un poids de 1 tonne tombe de mes épaules à l’instant ; je suis envahi par une joie indescriptible. Je prend la bague sertie de diamant que je passe délicatement à son annulaire.

- Moi : Merci mon amour. Je te jure de ne pas te décevoir.

Je me lève et je la prend dans mes bras. On s'embrasse longuement devant Keyla qui fait mine de fermer ses yeux de ses petites mains. Cela nous fait bien rire. Que d’émotions dans nos cœurs, j'ai rarement ressenti ça. Yani va devenir ma femme, mon épouse, ma madame, ma compagne pour la vie. Je ne pouvais pas rêver mieux dans ma vie.

- Keyla : C'est un peu grâce à moi hein tonton ! J’ai pas droit à un bisou ?

- Moi(souriant) : Mais oui mon bébé, tu as droit à un énorme câlin. Yani tu sais quoi ? C’est elle qui m'a donné des idées pour la déco du salon et du jardin, c’est un peu grâce à elle tout ça.

- Yani : Ah bon ? Merci beaucoup ma petite chérie. Viens dans mes bras.

Elles se font un gros câlin. Cela m'émeut beaucoup, j’imagine la magnifique famille que nous formerons à trois plus tard. Je les entoure de mes bras toutes les deux. Cette chaleur, ce sentiment de sécurité, cette douceur…jamais je ne l'avais ressenti auparavant. C’est ça que je veux pour le restant de ma vie, c’est là que je veux être. Je ne permettrai pas à une folle allié ou à un homme obsédé de me prendre ces deux personnes très chères pour moi. 

- Keyla (baillant) : Bon Tonton Max, comme Tata Yan a dit oui, je peux retourner me coucher ? Je me suis réveillée tôt moi.

On éclate tous de rire. Ah cette petite !

- Moi : Oui bien sûr Son Altesse, tu peux aller te coucher maintenant, tu as beaucoup fait déjà merci beaucoup.

- Keyla : C’est pas gratuit, n'oublie pas mon cadeau. À tout à l’heure Tata.

Elle court sur ses petites jambes pour rentrer. 

- Yani( s'adressant à moi) : Quel cadeau encore ? 

- Moi : Euh….Une tablette électronique.

- Yani : Hein ?? Une tablette à un si jeune âge ? Mais Max…

- Moi : C’est rien. Une petite tablette éducative ça ne tue pas. Et puis je veux la gâter, c'est ma fille et elle le mérite.

- Yani : Hum OK c’est ta fille après tout. Ne la pourrie pas trop quand même.

Elle n'a pas l'air trop d’accord mais bof. Quand elle est venu ici à la maison il y a un mois, elle portait des Gucci et des Balenciaga donc Eugenio la pourrissait déjà, c’est pas ma pauvre tablette qui va la gâter. En plus je compte bien garder ma fille, peu importe ce que Monsieur Da Silva en pense.

- Moi : Oublions ça et allons dans la chambre à coucher. Il y aussi une délicieuse surprise qui t’attend là bas. 

- Yani : Hum hum surprise dans la chambre ? Si c’est dans la chambre, ce n'est plus une surprise. Je devine presque ce qui va se passer…

- Moi : Tu crois ?

Je la soulève d'un coup et elle entoure ses jambes autour de moi. Direction la chambre. Façon dont je suis remonté là, elle va sentir passer. 

Le Bonheur. Il ne tient qu'à un fil mais il prend beaucoup de temps à se construire. Je l'ai su après avoir croisé Yani Balka. Petit à petit, le bonheur a fleuri d'un tas de ruines et a surplanté les douleurs, les peines et les vicissitudes de la vie. Et aujourd’hui je peux l'affirmer : j'ai trouvé le BONHEUR.


**********1 AN PLUS TARD*******


…….…..dans la peau de Eugenio Da Silva……….

Enfin de retour au pays ! Après une longue année passée loin des miens, loin de mon pays natal, une année marquée par la douleur physique mais aussi psychologique, je reviens enfin. À peine mon pied a t-il foulé le sol à la descente de l'aéroport que la chaleur du soleil m'a accueillit et a réchauffé mon cœur.

Ça n'a pas été un voyage de plaisir. Arrivé là bas, j’ai subi une série de lourdes opérations chirurgicales et, à peine remis, j’ai suivi un long, pénible et coûteux programme de rééducation pour me réhabituer à mouvoir mes membres inférieurs. Ça n'a pas été de tout repos, j'ai souvent pensé que j’allais abandonner tellement c’était dur et parfois humiliant. Mais à chaque fois que je pensais à la fierté que je lirai dans les yeux de Keyla quand elle me verra debout, je trouvais toujours la force de continuer. Et nous voilà, plus d'un an plus tard : je suis debout sur mes deux pieds et même si j'utilise une canne et que j'ai beaucoup maigri, j'arrive à marcher. Je ne suis plus dépendant de qui que ce soit et j'ai déjà libéré mon infirmière de ses charges. Je suis d'attaque maintenant.

La première chose que j'ai fait est de me rendre à mes résidences vérifier si tout va bien, si les employés de maison les ont bien entretenu. J'ai eu ensuite envie de revoir mon poussinet Keyla, le travail peut attendre. Qu’est-ce qu'elle me manque ! J'ai trop envie de la prendre dans mes bras et de la couvrir de tout les beaux cadeaux que j'ai ramené pour elle. Max et Yani ont presque arrêté de me donner des nouvelles claires à propos d'elle et ça m'énerve. Max est certes son père mais j'ai le droit d'être informé. Je dois mettre les choses au clair ; j’espère sincèrement que tout va bien.

 Maintenant, il est environ 11h et mon véhicule est en direction vers  l'autre bout de la ville. Je me rend au domicile de Mlle Balka. J'imagine la surprise quand elle me verra, debout en plus. J'ai aussi très envie de la revoir malgré tout ce qui s’est passé…Je me demande si elle a changé, si elle est heureuse, si sa relation avec Max va bien…pleins de choses. Elle n'est plus mienne mais son bonheur m’importe beaucoup, même si ce n'est pas avec moi. Cela ne signifie pas que si les conditions redeviennent favorables pour nous deux, je ne vais pas foncer, bien sûr. Mais bon….

Après une heure de trajet, le chauffeur arrive enfin dans l'étroite ruelle qui mène à notre destination. Mon cœur commence à battre plus fort et je ne sais pas pourquoi. Je pense à tellement de choses en même temps. Ça fait quand même un an, j’espère qu'il n'y a pas de bordel en vu. Et surtout que ceux que je cherche sont à la maison. 

On arrive devant le portail. Je descend du véhicule et le chauffeur va garer le véhicule à l'ombre d'un arbre. Timidement je vais sonner. Personne ne répond et je sonne encore. Après quelques instants, j’entends des bruits de pas.

C’est qui s'il vous plaît ???

C'est la voix à la fois très féminine et imposante de la belle Yani.

Moi : Yani c'est moi. Eugenio

Elle : Hein ???

La seconde d’après, elle m'ouvre le portail. Toujours aussi belle, dans une petite robe bleue ; elle n'a pas trop changé par rapport à la dernière fois.  Elle me regarde de haut en bas, l'air ébahie.

Elle : Mon Dieu, Eugenio ! C’est vraiment toi. Et en plus tu marche !

Elle se jette dans mes bras et tout naturellement je l'accueille. C’est si agréable d’être ainsi, ça fait si longtemps. Mes émotions remontent à la surface mais j’essaie de les contenir. 

Elle : Je suis tellement heureuse de te revoir ainsi, Dieu est grand. Ta canne fait très classe.

Moi : Merci beaucoup. Mais ma canne est plus un support qu'un accessoire.

Elle : Oh entre à l’intérieur stp.

J'entre et elle me met à l'aise. On se met à discuter et tout quand je remarque quelque chose qui brille à son doigt. Non c’est pas vrai…une bague ?

Moi : Je rêve ou c’est une bague de fiançailles que tu as à ton doigt ?

Elle : Euh oui, Max et moi on s'est fiancés il y a un an environ. Surprise surprise pas vrai ?

Moi : Waoh ,ah oui bonne surprise. Je suis content pour toi. Le mariage est pour quand ?

C’est vrai je suis content pour elle. Ça me pique un peu mais l’important c’est son bonheur. 

Elle : Dans une semaine et trois jours. J’espère sincèrement que tu pourras y assister.

Moi : Qu’est-ce que tu dit comme ça ? Je serai là coûte que coûte. Si vous avez besoin de quoi que ce soit pour la cérémonie ou la fête, n’hésitez surtout pas. 

Elle : Merci beaucoup Eugenio. Merci.

Moi : (changeant de sujet) Alors, où est ma petite femme ? Elle dort ?

Elle : Elle…elle est partie à l'école.

Moi : Pardon ? L'école ?? Depuis quand va-t-elle à l'école ?

Elle : Bientôt trois mois. C’est son père qui l'a décidé ainsi.

Moi : Ah bon ? Sans m’avertir ? Ce n'est pas pour rien que je lui payais des cours particuliers à la maison. Sa mère psychopathe sorcière est peut-être dans la nature et elle nous en veut comme le diable. Elle s'en prendra à l'enfant si on l'expose ainsi. La moindre des choses qu'il pouvait faire c’est m'en parler d'abord. Elle signe Da Silva, c’est ma fille aussi !

Elle : Ah tu en parlera avec lui, j'ai essayé de discuter avec lui à ce propos mais c’est lui le père avant tout alors ses décisions sont loi. Il voulait qu'elle ait une vie sociale comme les autres filles de son âge.

Moi : En tout cas, on en reparlera. Elle sort à quelle heure ?

Elle : Tout à l'heure même. Je m'apprêtais à aller la chercher.

Moi : Je t’accompagne. Je veux pas attendre qu'elle rentre avant de lui faire pleins de bisous. On ira avec ma voiture si tu veux.

Elle : Super. Juste une minute.

Elle porte ses chaussures, prend son sac et on prend la route. 15 min plus tard, on arrive devant la clôture de l’établissement. Apparemment c’est une école pour les enfants de familles plus ou moins fortunés, à croire tous les gros véhicules qui sont garés devant. Les enfants sortent par dizaine et chacun d'eux coure vers la voiture de son parent. De son côté, Yani est descendue de la voiture et s'est mise à chercher Key. Elle cherche, elle cherche mais rien. Je commence à m’inquiéter.

Elle entre dans l’établissement et ne ressort qu’après 10 min. Elle court vers moi, toute en sueur.

Elle : Eugenio je ne la retrouve pas ! Je l'ai cherché à l’intérieur mais rien.

Moi : Comment ça tu l'a pas retrouvé ? Tu as vérifié si tout les enfants sont sortis ??

Elle : J'étais à l’intérieur et j'ai vu sa maîtresse. Elle est sortie en même temps que les autres et lui a même dit au-revoir. Je l'ai cherché partout Eugi !

C’est pas vrai ! Je suis descendu en trombe et j'ai commencé à la chercher comme un fou. Mon cœur bat comme jamais. Je regarde partout, dans les coins des rue, en haut, en bas, je la voyais nulle part. Je cris son nom mais rien. Personne ne l’a vu, personne ne sait rien. Non c’est pas vrai…non non pas ma fille. Keyla ! KEYLAAAA. Ma fille a disparu ???

Au delà de ce que tu...