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Write by Benedictaaurellia
Tsévié
Ruth.
Comme
chaque matin, après notre prière matinale à
Paul et moi, je descends dans notre cuisine pour préparer notre petit
déjeuner.
Mireille
m’y rejoint quelques minutes plus tard alors que je commence à faire les crêpes
de mon homme. Il en prend trois fois par semaine. Il aime trop ça. Il tient à
avoir sa ration. Les fois où j’ai manqué de le faire, il en a fait toute une
histoire donc désormais, je ne me dérobe plus.
Mireille
vient m’enlacer et je réponds à son étreinte.
Moi :
Comment vas-tu ?
Mireille :
ça va et toi ?
Moi :
Je rends grâce. Et tes douleurs articulaires ?
Mireille :
Oh ça va couci couça. Je fais avec.
Moi :
Tu as l’air de bonne humeur ce matin. Comme d’habitude.
Mireille :
Difficile de ne pas être de bonne humeur quand on a toutes les raisons de
l’être. J’aime beaucoup le chant que chantais plus tôt.
Moi :
Je te l’apprends plus tard si tu veux.
Ref : Je t’exalte ô
roi mon Dieu,
Je béni ton nom à jamais,
Je veux te bénir chaque jour,
Louer ton nom toujours et à jamais !
Le Seigneur est tendresse et pitié,
Il est lent à la colère et plein
d’amour !
Le seigneur est bonté envers tous
Sa tendresse va pour toutes ses
œuvres.
Ref : Je t’exalte ô
roi mon Dieu,
Je béni ton nom à jamais,
Je veux te bénir chaque jour,
Louer ton nom toujours et à
jamais !
C’est
en chantant que nous faisons la cuisine.
Nous
finissons de cuisiner et nous mangeons
ensemble avec Paul dans la bonne humeur.
Paul
part ensuite pour le cabinet d’Abi et Mireille et moi nous allons à
Renaissance.
Il
est neuf (9) heures passé quand nous entrons dans le hall de Renaissance.
Il
grouille déjà de monde. Je me rends au comptoir de l’accueil voir nana tandis
que Mireille se dirige vers les ateliers.
Une
nouvelle journée commence pour nous.
En
à peine une semaine, Mireille a pris ses marques ici.
Je
la vois aujourd’hui et je suis fière du progrès qu’elle a fait en ces quelques
jours.
Je
repense à la réunion d’il y a une semaine et je souris.
Si
ce jour là on m’avait dit que je serai heureuse d’avoir Mireille
au centre, je lui aurais rit au nez.
Et
pourtant aujourd’hui, elle n’est indispensable ici. Pas seulement à moi mais
aussi aux femmes qui viennent ici.
Tout
le monde s’est attaché à elle moi, y compris.
Elle
a pris sous son aile certaines femmes et les coache.
Elle
anime aussi certains ateliers.
Nombreuses
sont celles parmi les femmes qui veulent se lancer dans le commerce. Etant une
ancienne commerçante et pas des
moindres, elle les conseille et les aide. Si tout va bien, sa première protégée
doit lancer sa boutique dans quelques semaines.
Je
vous raconte comment elle s’est retrouvée ici.
Deux
jours après la réunion, Ainara est venue me donner un coup de main à
Renaissance. En venant, elle était accompagnée
de Mireille.
Je
ne comprenais pas pourquoi Ainara est tellement attachée à elle. Mais, après
l’avoir côtoyé pendant ces quelques jours, j’ai fini par comprendre.
C’est
facile de juger quand on ne connait pas.
A
cause de son passé, on aurait tendance à la repousser, à ne pas vouloir croire
en elle.
Personnellement,
si Ainara n’était pas venue avec elle ce jour, je ne l’aurai pas approché
non plus. Je béni chaque jour la
présence d’Ainara dans nos vie. Je vois tout ce qu’elle apporte à Edmund et je
ne peux que rendre grâce. Avec Mireille qui fait partie de ma vie maintenant,
je ne peux que rendre d’avantage grâce à Dieu.
Au-delà
du passé de Mireille, c’est une personne attachante et très aimable. Je pense
que c’est ce qu’Ainara a vu en elle et elle lui voue un soutien inconditionnel.
Je
l’ai compris le jour-là quand elles sont venues ensemble.
Ainara
s’était portée volontaire pour donner quelques cours de gestion à certaines
femmes. Après l’avoir l’incroyable sens de l’organisation, qui frise l’obsession
soit dit en passant, dont elle a fait preuve pour la préparation du déjeuner de
noël, je me suis dit qu’elle pouvait être utile aux femmes du centre.
Pendant
l’atelier, Mireille n’a pas hésité à apporter son grain de sel.
Elle
a même tenue à donner d’autres ateliers après avoir discuté avec les femmes et
c’est pour ça qu’elle est restée.
Depuis
ce jour, elle vit avec Paul et moi, nous venons ensemble à Renaissance le matin
et nous rentrons ensemble le soir.
Vous
me demanderez certainement si je ne lui en veux pas.
La
réponse est non.
J’ai
pardonné depuis longtemps et j’ai avancé. De plus, si j’en suis à ce niveau
actuellement, c’est aussi un peu grâce à elle.
Donc
non, je ne lui en veux pas.
Elle
a facilement accroché avec Nana et avec Ma Houefa et tout va pour le mieux.
Les
femmes du centre voient en elles leurs mères et les enfants leurs mamies.
Je
rends grâce à Dieu parce que non seulement sa présence nous est utile mais,
elle est aussi bénéfique à elle-même. Elle n’est plus cette dame désespérée,
affligée et tourmentée qui était en pleurs le jour où je l’ai rencontré mais,
elle irradie de bonheur.
Mireille.
Que
pourrai-je dire sinon remercier Dieu ?
Ce
Dieu qu’Ainara, Ruth, Sébastien et tous les autres me font découvrir tous les
jours.
Je
me demande encore comment j’ai pu vivre depuis tout ce temps sans être en sa
présence.
Depuis
que je l’ai reconnu comme mon Seigneur et mon maitre il y a quelques jours, ma
vie a changé. Mes perceptions ont changées, mes émotions ne sont plus les
mêmes.
Du
désespoir, je suis passée à l’espérance.
De
la tourmente, je suis passée à la joie.
Des
ténèbres, je suis passée à la lumière.
J’ai
compris qu’avant, je vivais dans les
ténèbres. Mais aujourd’hui, je vis dans
la lumière. Du moins, j’essaye d’avancer dans la lumière.
Certes,
ça ne fait pas longtemps que j’ai reçu Christ et je sais que j’ai encore un
long chemin à faire mais, j’ai l’impression que ça fait une éternité.
Il
y a quelques semaines, je ne broyais que du noir. Je me voyais mourir à petit
feu.
Tout
ce que je désirais, c’est de demander pardon à tous ceux à qui j’avais fait du
tort.
Ma
soif de richesses m’avait emmené à faire du mal autour de moi et je voulais me
racheter.
J’ai
pu m’excuser auprès de toutes les personnes autour de moi mais, le seul que je
n’arrivais pas à voir était le plus
important pour moi : Edmund.
S’il
a des blessures aujourd’hui, c’est de ma faute. Si je n’avais pas approché
Sabine il n’en serait pas là. Je savais
qu’en le retrouvant, je retrouverai Ruth
et je pourrai implorer son pardon à elle aussi.
Je
n’attendais plus rien de la vie et ce geste est l’ultime que je voulais faire
avant de m’en aller. Tout me poussait au suicide. C’est d’ailleurs ce que
j’avais prévu. Demander pardon et me suicider après. Dieu avait un tout autre
plan pour moi.
J’ai
compris qu’il a un plan pour chaque être humain.
Toi
qui me lit et qui est dans le doute, toi qui traverse des moments difficiles,
toi qui n’a plus goût à la vie, laisse-moi te dire que même dans le tombeau,
Jésus est vainqueur. Même dans les pires moments de ta vie, il est là. Même si
tu ne le vois pas, il est là. Il attend
juste un signe de ta part. Il est à la porte et il frappe. Il veut tout
simplement que tu lui ouvres la porte de ton cœur. Accepte et ouvre-lui la
porte. Tu verras tous les prodiges qu’il accomplira pour toi.
Ce
jour-là, je suis bien morte mais, pas de la manière que je croyais. C’est
l’ancienne moi qui est morte pour laisser place à la nouvelle moi, la fille de
l’Eternel.
Je
me suis sentie revivre depuis ce jour.
Une
paix et une immense joie m’anime chaque jour.
Je
suis heureuse, je me sens bénie.
Les
nouvelles responsabilités que j’ai à Renaissance aussi font ma joie.
Aider
toutes ces femmes à aller de l’avant, à se reconstruire, ce n’est pas une mince
affaire.
Mais,
je me plais à le faire. Du moins, j’y apporte aussi ma part.
Je
remercie Dieu aussi pour cela parce qu’avec ça aussi, Il m’a redonné goût à la
vie. Ces femmes, sont toujours là, malgré tout ce qu’elles endurent et essayent
d’aller de l’avant. Qui suis-je donc pour baisser les bras ?
Si
ce n’est pas l’œuvre de Dieu, qu’est-ce donc ?
Avec
elles, aussi, j’apprends à grandir spirituellement.
Quasiment
chaque après-midi, Ruth avec l’aide de certains membres de sa communauté, nous organise des séances d’étude biblique,
d’adoration et de prières.
Bref,
remerciez le Seigneur avec moi car il est bon.
Rendons
gloire à son nom très saint.