44 : 99 jours pour le voleur

Write by Owali

- Arrêt quelque part la ! Lancais-je au chauffeur du taxi que j'avais emprunté pour me rendre chez elle.

Tenez, vous pouvez garder la monnaie.

- Merci chef !

Je me retournais et sortie ma pièce d'identité que je devais présenter au poste de garde avant de pouvoir accéder à la concession de la famille Antsia.

Je n'arrive toujours pas à réaliser ce qui m'arrive. Tous les matins je me réveille en espérant que tous ceci n'est qu'un horrible cauchemar.

Hélas... la dure réalité de la vie m'a rattrapée.

Je n'ai pas su courir assez vite.

J'ai un instant cru avoir une seconde chance le jour où je l'ai croisé sur la plage...mais alors que commençais vraiment à y croire, tout mes espoirs ce sont effondrés.

Comment une telle malchance est possible ?

L'annonce de Wali aura au moins eu le mérite de m'avoir fait redescendre sur terre en moins d'une demi-seconde.

Non mais qu'est-ce que je m'étais imaginé en sortant avec elle ? Que je l' aurai mis sur le fait accompli et que par amour pour moi elle aurait supporté la situation.

Comment j'aurai pu lui exiger de tels sacrifices, qui plus est la personne qui compte le plus au monde pour moi.

Non je ne pouvais pas lui faire ça...je ne pouvais pas non plus me résoudre à lui révéler que la femme qui attendais mon enfant n'était nulle autre que sa tante.

Non, non, non...je ne pouvais pas lui dire ca.

Alors j'ai fait ce que je savais faire de mieux quand une situation devenait hors de contrôle pour moi, j'ai disparu.

J'étais conscient que ce geste constituerait une véritable torture pour moi, parce que...je ...je l'aime cette fille. Mais c'était un mal nécessaire, je sais le choc qu'aurait constitué cette révélation et je n'étais tout simplement pas prêt à assumer ça.

Oui je l'admets je suis un lâche.

Je sais qu'elle s' inquiétera de ma soudaine disparition et que sa cousine lui dira à quel point je suis un salaud.

Je sais qu'elle souffrira de la situation mais qu'au bout du compte elle se fera une raison et qu'elle me détestera au passage.

Mais ce n'est rien à côté de ce qu'elle aurait ressentit si je lui avais dit la vérité.

Alors oui je suis un lache...mais je fais ca pour la protéger.

En tout cas, c'est tout ce que j'avais trouvé comme solution provisoire car je suis bien conscient qu'un jour elle découvrira l'identité du père de l'enfant mais je m'arrangerai pour être très loin ce jour là.

'Kokoko'

« Entre c'est ouvert »

En entrant chez elle, une délicieuse odeur de poulet au four flottait dans l'air. Hum comme par hasard, mademoiselle « je ne peux pas sortir de mon lit »a trouver la force de cuisiner.

- Tu es ou ? Demandais-je après avoir parcourut du regard l'entrée et le séjour.

- A l'étage, tu peux monter si tu veux.

- Je préfère t'attendre en bas si ca ne te dérange pas.

Si elle croit que je ne vois pas clair son petit manège.

Malheureusement pour elle, je ne suis absolument pas disposé à lui faire ce plaisir.

L'unique raison de ma présence ici, c'est mon enfant...

Père, j'allais devenir père d'une petite fille...

Le jour de mon départ de Franceville, j'eu une sérieuse discussion avec ma mère.

Elle m'exhortait à me rapprocher d'Arianna afin de m'impliquer davantage dans le suivi de la croissance de mon enfant. Elle m'a assuré de son soutien financier et moral mais à la seule condition de réussir mes concours pour poursuivre mes études dans une grande école française. 

Mon père...ben il ne me parle tout simplement plus. Je l'ai énormément déçu à tel point qu'à ses yeux je n'existe plus. Ma douleur est indescriptible. Mon père et moi n'avons jamais été particulièrement proches, en dehors des maths et de la physique nous n'avions pas beaucoup de point commun, il n'empêche qu'il est pour moi un modèle de droiture et d'autorité.

Et aujourd'hui j'en faisais les frais.

C'est donc la mort dans l'âme que je repris le contact avec elle peu de temps après que Wali m'ai fait descendre de mon nuage et depuis lors je vis au gré des caprices de madame.

Quand ce n'était pas les beignets de 'Chez tartare', c'était les gâteaux de 'Nombakélé' ou les brochettes de son vendeur spécial de 'Petit Paris'.

Je savais qu'elle me ferait payer le fait de l'avoir repoussé mais la, s'en été trop j'étais à bout. Sans se soucier du fait que je sois étudiant en classe préparatoire, elle appelait à tout heure du jour et de la nuit pour me taper des crises de jalousie ou de grosse colères suivies de crises de larme...

Je faisais pitié à voir, en moins d'un mois j'avais perdu près de 10kilos, sans compter les cernes qui me creusaient le visage.

Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle me pompait toute mon énergie.

Il était temps qu'elle accouche !

- Pourquoi tu ne voulais pas monter ? me demanda t-elle en apparaissant à l'entrée du salon.

- Ah tu es la ? Qu'est-ce que tu as ? Tu as mal ? Viens viens t'asseoir, lui proposais-je la voyant s'avancer dans la démarche typique des femmes enceintes : jambes écartée, main droite sur le bas du dos, main gauche s'appuyant contre ce qu'elle peut tenir, tête jeté vers l' arrière...

Hum.

- Aaahh merci. Dit-elle en s'asseyant. J'ai oublié mon coussin dans ma chambre. Tu veux bien allé me le chercher s'il te plait.

- Bien sur...

- Au fait, tu m'as apporté les atangas (saphou) que je t'ai demandé la ?

- Oui, ceux de ta vendeuse de 'Nkembo' ?

- Oui oui, tu peux mettre l'eau à bouillir

- Ok. Autre chose ?

- Non , non c'est tout pour l'instant..

- Ok. Je me dirigeais vers les escaliers qui mènent à sa chambre quand...

- KOMIII...tu peux venir me donner la télécommande de la tele la s'il te plait...pfff

En retournant au salon pour lui remettre la télécommande qui était juste posée à 2m d'être, j' eu la surprise de voir qu'elle avait ouvert son peignoir et qu'elle était complètement nue en dessous.

Mes yeux ont été complètement hapés par la rondeur de son ventre.

Ayant mis un point d'honneur à ne pas la toucher , c'était la première fois depuis qu'elle était enceinte que je la voyait dans son plus simple appareil.

- Tu veux toucher ? Elle bouge...

- Heu...

- Viens approche, me dit elle en me faisant signe de la main.

Me rapprochant lentement d'elle, les yeux toujours braqué je vis son ventre rond prendre subitement une forme ovale

- Oh mais !

- Elle se retourne, me répondit-elle simplement en souriant.

Le moins qu'on puisse dire c'est que la grossesse lui a réussit.

Meme si elle est toujours aussi chiante, elle est plus épanouie et plus radieuse que jamais.

- Donne-moi ta main...

Comme j'hésitais, elle prit me la pris et lorsqu'elle la posa sur son ventre... quelque chose de magique explosa en moi.

-----------------------------------------------------------------

****Wali****

'Kokoko'

« Entrez oh »

Ma mère pointue de son état entra la première dans la chambre de l'hopital.

- Moussonfi ! On dit quoi ? Ou est ma fille ?

- Ah c'est vous, fit tante Arianna un peu fatiguée

- Mais c'est nous ! Quoi tu attendais quelqu'un d'autre ?

- Mais les infirmières la non ! elles doivent venir me changer mes pansements depuis 2h déjà. Si je ne cicatrise pas bien elles vont m'entendre !

- HHeee calme toi gué tu viens à peine d'accoucher et tu cries déjà sur tout le monde, repliqua ma mère

Ouuiinnn OOuuiiiiinnnn

- Regarde moi comment tu me fais même pleurer l'enfant

- Ah ! elle aussi elle me fatigue. Elle pleure tout le temps.

- Rhhoo mais c'est normal, elle a besoin d'être rassuré. Tu imagines être au chaud pendant 9 long mois et du jour au lendemain on te sort de la sans te prevenir. Chuuuttt c'est fini mama... Ca y est ma mère était à fond dans le pouponnage.

Tantine Ari me fis un clin d'œil complice.

- Comment elle s'appelle alors?

- Thiphaine Berthe

- Ah c'est jolie

- Thiphaine c'était le prénom dont je rêvais et Berthe ben c'est le prénom de sa grand-mère paternelle.

- Ah ! Tiens, son père où ? Depuis qu'il se cache la, on va un peu voir sa tête aujourd'hui.

- Oh mais il ne se cache pas, c'est juste qu'il est pas mal occupé ces derniers temps mais il attendait dans le couloir pendant que j'accouchais et dès qu'il a pu, il a porté sa fille. La il est rentré se débarbouiller, il ne devrait pas...

Click click

- Ah ben quand on parle du loup...

Ma mère et moi nous sommes retournés au même moment sur la porte qui venait de s'ouvrir sur...

------------------------------------------------------------

Pincez-moi ! Dites moi que je reve !


L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

OTIMA - Tome 1