46 : Un père tristement heureux

Write by Owali

- Wali enfin ! Quelles sont ces manières?

- A'ma, je vais faire un tour, je ne me sens pas bien, tu sais que l'odeur de l'hopital la...

- Ah ok, je te retrouve dehors tout à l'heure, répondis-je rapidement sentant qu'elle devait avoir ses nausées...

Ah vraiment ma fille va être maman !

Mon bébé va avoir un bébé, je n'arrivais toujours pas à me faire à cette idée mais bon, il fallait que je me rende à l'évidence, j'avais échoué dans mon rôle de mère.

Je ne l'avais pas assez protégé des dangers extérieurs et voilà qu'aujourd'hui on se retrouvait dans une situation compliqué.

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Il y a quelques semaines alors qu'on nous annonçait que ses saignements avaient été stoppé de justesse pour sauver sa grossesse, Jean -Pierre incrédule, empoigna le médecin par le col en le traitant d'incompétent pas foutu de s'occuper des patients qu'on lui confiait.

- Allez-vous occuper de ma fille, Owali Antsia, au lieu de venir me raconter les histoires des filles du bord de mer (prostituées)!

- Mais enfin monsieur, je vous parle bien de...

KOUM !

Il avait assénée à ce médecin un coup de poing dont ce dernier doit encore se souvenir aujourd'hui.

N'eut été l'intervention du personnel hospitalier, je ne donnerai pas chère de l'état de ce monsieur.

Jean-Pierre est le genre d'homme très calme mais qui avait des colères violentes lorsqu'on s'en prenait à ce qu'il avait de plus chère. En l'occurrence, ici c'était sa fille...

A mille lieux d'imaginer que cela puisse arriver à la prunelle de ses yeux, il ne manqua évidemment pas de me faire ma fête en me traitant de tous les qualificatifs possible pour me rappeler tout le déshonneur que ma fille et moi jetions sur lui. Mais il avait entièrement raison, alors je laissai sa colère et sa déception s' apaiser avant de le ramener à de meilleures sentiments.

Car, quoiqu'on en dise, la venue d'un nouvel être, qu'elle soit désirée ou pas est une bénédiction.

Et nous étions bien placé Jean-Pierre et moi pour en être conscient...

//////

- Alors, je peux l'avoir ? Me demanda le papa de Thiphaine, me sortant de mes pensées.

- Oh ! Oui oui, bien sûr dis-je en lui remettant l'enfant.

- Coucou la plus belle ! Comment tu vas depuis tout à l'heure ?

Il était complètement gaga de sa petite fille et la couvrait de mille bisous.

- Hum, je vais être jalouse hein, pourquoi c'est la seule à avoir droit à des bisous ? Lui lança Arianna.

Faisant fi de ce qu'elle venait de dire, Ulrich continua de jouer avec sa fille.

Okayyy...il y a comme qui dirait de la tension dans l'air.

Je vis Arianna s'enfoncer un peu plus dans son lit.

Hum... Tâchons d'en savoir un peu plus.

- Alors...Ulrich, c'est ça?

- Oui c'est cela, madame

- Oh, appelle moi Shani s'il te plaît, tu es mon beau frère après tout !

- Sans vouloir vous offenser madame, vous pourriez avoir le même âge que ma mère, alors je me garderai de vous appeler par votre prénom, si vous me le permettez bien sur.

- Ah ! Heu...oui, oui bien sur. Bon appelle moi maman Shani dans ce cas, pas la peine de me vouvoyer non plus.

- Très bien.

- Bon et sinon qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

" Grrrr Grrrr! Coss Coss! "

C'était Arianna qui venait d'avaler de travers l'eau qu'elle s'était servit.

- Ça va Arianna ? Lui demandais-je

- Oui, oui. Merci. Komi, tu peux me donner la petite s'il te plaît, c'est l'heure de la mettre au sein.

- Ah oui?!? Tu es sur?

- Bah évidemment que je le suis! S'emporta t-elle, donne la moi!

Ouinnn Ouinnn

- Chuuuttt ! C'est fini ma petite princesse, maman va te donner à manger et ensuite tu reviendras dans les bras de papa.

- Ah non! Elle doit se reposer ensuite, il faut arrêter de la manipuler dans tous les sens...

- Mais enfin Arianna, quelles sont ces manières ?!? L'enfant a autant de la présence de sa mère que de celle de son père voyons. Pendant 9 mois elle n'a connu que toi, à sa naissance elle a aussi besoin d'établir le contact avec son père.

- Hum... fit-elle la mine boudeuse

- Merci maman mais ca va aller, je dois y aller de toute façon j'ai pas mal de cours à réviser

- Ah, tu es encore à l'école hein ? lui demandais-je innocemment

- Oui oui, je suis étudiant en math sup

- Ah d'accord. Bon à la prochaine alors

- Okay maman. Prenez soin de vous Arianna, je reviens dès que je peux.

- Ouai...fit-elle en sortant son sein pour allaiter l'enfant. Ulrich détourna son regard au même moment.

Hum, il y a de l'eau dans le gaz entre ces deux la...

- Tu en as de la chance d'avoir un compagnon si présent pour sa fille, tous les hommes ne sont pas comme ça hein, lui lançais-je une fois qu'il avait refermé la porte derrière lui.

- Mouai...il est la pour sa fille uniquement hein

- Quoi vous n'êtes plus ensemble?

- Si...enfin, disons que nous traversons une période un peu compliqué en ce moment, mais ça va s'arranger, ce n'est pas bien grave.

- Pas bien grave hein, en tout cas, j'espère que ça s'arrangera d'ici à ce que le clan Antsia le convoque.

- Hum, je sais, répondit-elle pensive.

- En tout cas, il a l'air gentil même si je le trouve un peu trop jeune ...tu vas chasser sur le terrain de tes nièces la !

- Ah qu'elle terrain la ? Si je te dis que c'est lui-même qui m'a dragué, c'est que je ne suis pas si vielle que ça hein

- Hum, les jeunes d'aujourd'hui ! Les bébés draguent les mamans et les mamans sortent aussi avec les bébés...il n'y a vraiment plus aucune morale hein

- Rrrrhhooo arrête, je ne suis pas si vieille que ça ! On n'a que 7 ans de différences.

- 7ans ! Oh la la...tu as fais fort la. En tout cas, on verra ce qu'en pense tes parents. Moi à ta place, je chercherai un homme de mon rang plutôt que de continuer à t' entêter dans cette histoire.

- Ah Shani...j'ai déjà réfléchie à tous ça, et c'est même pour cette raison que depuis la je ne l'ai pas présenté. Mais l'affaire des sentiments la...

- Vraiment ! Si les sentiments s'en mêlent, c'est la ou ce n'est plus bon. Enfin bref. Sinon raconte moi, comment s'est passé l'accouchement.

- Eeehhh Shani ! Je ne savais pas que l'affaire l'était comme ca oh ! J'ai trop souffert...

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****Wali****

- Je te demande pardon Liyah...Tu ne vas peut être pas me croire mais tu es la seule qui n'a jamais compté pour moi...

Tétanisée par ce que je venais d'entendre, je n'eu aucune réaction. Je ne pu bouger aucun membre de mon corps, aucun mot ne pu sortir de ma bouche...rien.

S'asseyant à mes cotés sur le trottoir, il se confondit en excuse pendant une durée qui me semblât interminable.

En fait je ne l'écoutais pas, j'étais la sans être la...tout ca c'était trop pour moi.

- ..Les mots ne seront jamais assez forts pour exprimer la profondeur des sentiments que je...

- Alors tais-toi! le coupais-je sèchement.

Surpris par ma réaction, il se tu immédiatement.

- Pourquoi? lui demandais-je plus calmement. Pourquoi tu m'as caché que tu attendais un enfant?

- Je...je ne sais pas. je comptais te le dire dès que j'ai su que ça devenait plus sérieux entre nous mais...pfff j'ai pris peur et j'ai passé mon temps à repousser l'échéance. Jusqu'au jour où...

- ...jusqu'au jour où tu as su que j'étais parenté à la mère de ton enfant...

- c'est cela...répondit-il honteux, en baissant la tête

- Et disparaître de la circulation est ce que tu as trouvé de plus intelligent à faire à ce moment...

- Je sais que j'ai été un lâche sur ce coup mais...

- ...que tu es un lâche tu veux dire...

Il soupira, puis poursuivi,

- Je suis un lâche mais je t'assure que...

- Comment comptes-tu gérer cette situation?

- Arianna n'est que la mère de ma fille, rien d'autre. Malgré son état, elle et moi c'était déjà du passé quand je t'ai rencontré.

- Ce n'est pas ce que j'ai pu voir dans ses yeux quand tu es rentrée dans la chambre tout à l'heure...

Il posa son index sur mon menton pour tourner ma tête dans sa direction.

- Hey Lyiah, je sais que je n'ai pas été totalement honnete avec toi, mais je ne veux pas que tu doutes de ma sincérité. Tu te souviens, je t'avais dit qu'avec toi c'est différent...je t'aime Liyah.

- Arrete, tu ne sais pas ce que ça veut dire sinon tu...

- Non, non, Liyah je t'en pris ne doute pas de moi! Me suppliait-il le regard embué de larme. J'ai besoin de toi, je t'en prie, ne me tourne pas le dos.

Je détournai mon regard du sien, parce que je me sentais faiblir. Comment arrivait-il à me faire perdre tous mes moyens à chaque fois?

Je devrais le détester, lui dire des méchancetés et lui balancer au visage tous ce qui me passerai sous la main, mais rien.

Je n'arrivais pas à lui en vouloir. Je voulais le croire, je voulais croire que j'étais la seule qui comptait pour lui car malgré toutes les nuit blanches que j'ai passé à me demandé où il était, je ne lui en voulais pas, j'étais persuadée qu'il avait une bonne raison.

Et quelle raison!

Mais trêve de rêverie, notre situation était beaucoup plus compliquée qu'il ne l'imaginait.

- Tu as toujours les mots pour me convaincre...

- Non Liyah, je ne te baratine pas...

- Je n'ai pas fini! L'interrompis-je. Tu m'as prouvé à suffisance ton immaturité et maintenant que tu es père, j'ose espérer que tu sauras assumer les conséquences de tes actes tels qu'un vrai homme devrait le faire.

Il essuya ses mains moites sur son jean et fis craquer ses doigts, signe d'une grande nervosité.

- Que veux tu que je fasse ?

- Je veux que tu ailles te présenter chez mon père.

- Et il va aller se présenter chez ton père en tant que qui ? Nous surpris une voix dans notre dos.

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Oh oh...depuis quand sommes nous écoutés ?


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