48 : Gestion de crise

Write by Owali

****Shani****

- En tout cas peu importe la souffrance que j'ai ressentie endurée pendant ces dernières heure, lorsque je regarde la petite frimousse de ma princesse, je ne regrette absolument rien... donner la vie est la plus belle chose qui puisse arriver à une femme.

- Ca tu l'a dit, lui repondis-je emue par le récit de son accouchement qu'elle venait de me conter pendant de longue minute. Jetant un coup d'œil sur ma montre, je réalisais que j'avais laissé Wali partir depuis un bon moment. Oulala, il se fait tard, je vais y aller !

- Oh déjà ?!? Reste encore un peu toi aussi...

- Ah j'ai laissé wali dehors depuis la, en plus l'heure des visites est déjà pratiquement finie, je repasserais demain si tu veux. Dis-je en me levant de ma chaise

- C'est vrai ?!? Lança t-elle en me regardant avec des yeux pleins d'espoir.

- Mais oui, pourquoi parrais tu si surprise ?

- Ah Shani...tu sais que ma grossesse la...

- Oui... ? Lui demandais-je en me rassayant sur ma chaise sentant qu'elle voulait me parler.

- Les parents, tu sais comment ils sont par rapport aux histoires d'enfant sans père...Tu as vu comment ils avaient traités Tatiana quand le père de son enfant l'avait quitté.

- Je ne me rappelle plus trop bien de ce qu'il s'est exactement passé mais, je crois me souvenir qu'ils n'avaient pas apprécié le fait que ce dernier ait 10 ans de plus qu'elle en plus du fait qu'il vivait déjà maritalement avec une autre femme.

- Oui...elle était si jeune, et elle a gachée sa beauté et sa jeunesse à cause d'un imbécile qui lui avait promis mont et merveille. Papa, était tellement en colère contre elle qu'il ne lui a pas adressé la parole pendant de long mois et Maman...hum...elle a tout bonnement fait ce que lui ordonnait son mari en lui tournant également le dos. Elle a passé des nuits entière à pleuré sur son sort et sans le soutient de Roseline, je crois qu'aujourd'hui elle n'aurait rien fait de bon de sa vie. Les choses sont peu à peu rentré dans l'ordre suite à la naissance de Taali mais, le mal ayant déjà été fait, aujourd'hui sa relation avec les parents ne se limite qu'au strict minimum...dit-elle avec une pointe d'amertume.

- Hum...pourquoi me racontes tu ça ?

- Tu es la seule de la famille à être venue me rendre visite depuis 2 jours j'ai accouché snif...elle commençait à sangloter en mettant ses mains sur son visage comme pour se cacher de moi.

- Chut Ari, lui dis-je en la prenant dans mes bras, il ne faut pas pleurer tu as l'enfant à côté, ce n'est pas bon. Tu l'as dit toi-même, donner la vie est la plus belle chose qui puisse t'être arrivé, c'est ce sur quoi tu dois te concentré et uniquement sur ça. Si tes parents ne sont pas la, ils ont leur raison et vous aurez tout le temps d'en discuter le moment venu, mais pour l'instant, concentre toi sur elle...finis-je en lui indiquant sa fille qui dormais à point fermé dans son berceau.

- Elle est si belle, c'est son portrait craché...me disait-elle en la regardant avec tendresse. J'étais pourtant sur que c'était le bon...mais il est si jeune... Je comprends qu'elle me parle du père de son enfant.

- C'est vrai que j'étais très surprise de le voir mais...au final il m' a plutôt fait bonne impression. Il est intelligent, respectueux et il aime sa fille...

- Oui...ca c'est sur...il l'aime sa fille...il n'aime que sa fille...finit-elle le regard lointain.

- Ecoute, je ne sais pas trop ce qu'il se passe entre vous mais, s'il y a un enfant aujourd' hui c'est qu'il y a eu à un moment de votre relation une grande affection. Il n'est peut être pas trop tard pour arranger les choses, en tout cas, tu dois au moins essayer...

Elle me regarde puis tout d'un coup se met à me sourire de toutes ses dents.

- Merci Shani ! Je vais me battre pour que ma fille ne grandisse pas sans son père à ses cotés. Tu peux compter sur moi pour ça ! Finis t-elle avec une grande détermination que je lis dans son regard.

Quelques minutes plus tard je pris congé d'elle et en me dirigeant vers la sortie je remarquais qu'il y avait de l'agitation à l'exterieur. En découvrant le spectacle qui s'offrait à moi à l'exterieur, j'ai cru en une allucination.

Malgré la faible lumière, je vis clairement Iwya retenant Wali qui criait sur une personne qui avait l'air de donner des coups en direction du sol...je tentais de me rapprocher mais, les cris ayant alerté la sécurité de la clinique, ces derniers rappliquèrent en me bloquant.

- Resté à l'écart madame ! M'intima l'un d'eux

Ce n'est que lorsqu'ils on reussi à redresser le forcené que je réalisais ce qu'il se passait. Regardant successivement Andry puis Ulrich que je reconnus grace à ces vetements, je ne compris rien à ce qui avait bien pu se passer. Andry se dégagea des gars de la sécurité qui, malgré le fait qu'ils aient pu le redresser, ne faisait clairement pas le poids face à mon neveu qui se dirigeait vers le parking avant de se redresser et de croiser son regard.

- Qu'est-ce qui se passe Andry ? Pourquoi tu t'en es pris au fiancé d'Arianna ?

- QU...QU...QUOI ?!? Me cria t-il les yeux complètement injectés de sang.

Il était rouge de colère et rien qu'à voir la façon dont la veine de sa tempe battais, je devinais tout de suite qu'il y avait un problème grave. Regardant au dessus de son épaule, je vis Wali pleurer sur le corps immobile d'Ulrich.

- Qu'est ce que...qu'est-ce que tu as fais ? Lui demandais-je en courant dans leur direction.

Mon Dieu, j'espere qu'il n'a pas tué l'enfant d'autrui, on n'a déjà assez de problème comme ca. Arrivant au niveau de Wali, j'ordonna à Iwya, qui était resté immobile tel un poteau, d'aller chercher du secourt pendant que je tentais de redresser Wali qui n'arretais pas de pleurer.

- Tu n'as pas le droit de me faire ça ! Tu n'as pas le droit de me laisser comme ca sniiff...A'ma ! A'ma c'est le père de mon bébé snifff ! Pourquoiii ?!?

- Redresse toi Wali, laisse lui de l'air, il a besoin de respirer, lui répondis-je après m'être assurer qu'il avait toujours un pouls.

Il est sérieusement amoché. Méconnaissable tellement Andry s'est acharné sur lui, mais Dieu merci il est toujours vivant lorsque le personnel de la clinique vint à son secourt.

- Vous êtes un de ses parents ? Me demanda un des infirmiers.

- Heu..non...

- Ah ! Et qui peut prendre en charge ses soins d'urgence alors ? il faut payer avant qu'on puisse s'occuper de son cas.

- Je...je...vais m'en occuper répondis-je simplement, complètement abasourdie par le manque d'humanité de ces gens la. Iwya prend Wali et attendez moi avec andry le temps je finisse les formalités.

Seigneur ! Qu'elle est cette nouvelle épreuve que tu nous imposes. Comme si le simple fait que Wali soit enceinte, il a fallut que ce soit...pfff...j'en ai les mots de tête ! Mais il faut que je tienne bon car le plus dur est à venir. Jean-Pierre...je ne sais pas à quelle sauce il va nous manger sa fille et moi. Car avec un pareil scandale, pas sur que la pillule passe facilement. Il faut que je réfléchisse...

Une fois les formalités terminés et le transfère d'Ulrich au soin intensif effectué, je du me résoudre à rejoindre les enfants pour leur donner la conduite à tenir avant de rentrer. Cette affaire ne devait pas se savoir, pas comme ça. Il me fallait du temps pour voir comment gérer au mieux cette annonce. Je m'appretais à leur dire qu'il ne devait en aucun cas parler à qui que soit de ce qu'il c'était passé ce soir, lorsqu'en sortant je vis un camion de police dans lequel ils venaient d'être enfermés.

Merde ! Il ne manquait plus que ca !

Les policiers étaient tellement zelés, qu'ils ne me laissèrent même pas le temps de leur expliquer la situation.

- On les embarques directement au commissariat, ils iront s'expliquer là-bas ! me lança au visage l'un d'eux.

Misère !

J' eu juste le temps de sauter dans ma voiture pour les suivre afin sur la route. Pourvu qu'ils ne parlent pas, pourvu qu'ils ne parlent pas. Libreville est tellement petit et les gens tellement peu discret dans l'exercice de leur fonction que cette histoire risque fort de se trouver à la une de la rubrique fait divers de tous les journaux nationaux ! Et la...quel drame !

Je réfléchissais sur la route en m'assurant de ne pas les perdre de vu. Je pourrais peut être leur glisser quelques billets sous la table histoire de passer l'éponge sur cette rixe...pfff je n'ai même pas assez d'argent sur moi avec les frais d'hospitalisation d'Ulrich que j'ai du avancer...Mince, mince ! Le camion que je suivais ralenti avant de tourner pour disparaître derrière la barrière du commissariat central. Bon la je n'ai pas le choix, je ne voulais pas le mêler à cette histoire mais, il va falloir que je l'appelle...

Après mettre garer non loin de la, je me décide à passer ce coup de fil

- Bonsoir ma belle, que me vaut l'honneur de recevoir ton appel

- Oui...heu excuse moi de te déranger, mais j'ai un service à te demander. Les enfants viennent d'être embarqués au commissariat central à cause d'une petite bagarre et j'aurai souhaiter qu'il n'y passe pas toute la nuit mais les policiers la...

- Une bagarre ? Qui a été embarqué ?

Je lui fis un résumé de la situation en omettant certain détail comme l' identité de notre supposé agresseur.

- Mais pourquoi la police les a embarqué dans ce cas ?!? S'indigna t-il

- Ah ! Toi-même tu connais les policiers la non, ils embarquent d'abord, ils prennent les dépositions après...tous ça va seulement me traumatiser les enfants ! Ajoutais je en dramatisant volontairement la situation. Il ne fallait pas qu'ils aient le temps de les interroger.

- Oh la la ! Vraiment ce ne sont que des incompétents ! Quand il s'agit d'arreter les vrais bandits, on ne les voit pas. Bon écoute, considère que c'est régler, tu es où la ?

- Je suis au commissariat, je les ai suivi.

- Ok je passe un coup de fil, va les récuperer dans 10 min.

- Oh mon Dieu ! Merci...merci beaucoup

- Ne me remercie pas c'est normal, par contre tu me revaudras ca hein, précisa t-il en riant ;

- Hum, un diner ?

- Concocter par tes soins, ça fera l'affaire ! Bon je te laisse, j'ai encore du boulot.

- Okay okay, donc dans 10 minutes hein. Merci oh !

- De rien ma belle, bye !

Ouf ! J'ai évité le pire. Heureusement qu'il a cru en ma version et n'a pas cherché à en savoir plus.

10 min plus tard, j'étais attendu par le commissaire lui-même qui, après avoir passé un savon à ses subalternes, s'est confondu en excuse devant les yeux ébahies des enfants.

- Comment tu as fais tante Shani ? me demanda Iwya alors que nous étions sur le chemin de retour vers la maison.

- Je n'ai rien fait, ils ont du se rendre compte d'eux même qu'ils ont fait une erreur.

- Ouai c'est ca ! Lança Andry ne croyant absolument pas en ma version.

- Toi tu n'as surtout pas interêt à la ramener devant moi hein ! Est-ce que tu te rends compte que tu as failli tuer quelqu'un ce soir ! Heureusement qu'on se trouvait devant un höpital pour qu'il puisse être rapidement pris en charge. Tu as intêret à prier pour qu'à son réveil l'envie de porter plainte ne le démange pas !

- Qu'il ose ! Et cette fois je ne l'epargnerai pas ! dit-il sans une pointe d'hésitation ou de remord.

- ANDRY !

- Quoi ?!? Tu vas le défendre ? Il engrosse deux femmes de ma famille quasiment en même temps et toi le défend ?!?

- Je ne le défends pas ! Mon propos n'est pas la. Bien sur que ce qu'il a fait est absolument impardonable mais est-ce que tu penses que le tuer aurait arrangé les choses ?

- Au moins, ça aurait fait un salop de moins sur terre !

- Et qui es-tu toi pour décider de qui a le droit de vivre ou mourir ?

- ...

- On est bien d'accord, tu n'as pas ce pouvoir alors mais de l'eau dans ton vin et essaie de réfléchir avec autre chose que tes muscles. Tu as pensé une seule seconde à l'impact que cette nouvelle va avoir sur la famille ? Une tante et une nièce ayant un enfant du même père ! Oh mon Dieu ! Quelle saleté !

M'exclamais-je moi-même trop dépassé par la situation que je réalisais peu à peu.

« Snif...snif...je suis...je suis désolée...snif »

C'était Wali qui se remettait à pleurer alors qu'elle était dans un état second depuis qu'on était sortie du commissariat.

- Pleurer ne changera rien, il faut réfléchir à la façon dont nous allons gérer la situation. Cette affaire est trop grave pour la laisser s'ébruiter. A part vous, qui est au courant de la grossesse de Wali ?

- Heu...Mengue et Izeva, me repondit Iwya. Elles connaissent le père donc dès qu'il devra rendre visite à son enfant, elles feront le rapprochement.

- Okay personne d'autre ?

- ...Thomas aussi est au courant...ajouta d'une voix à peine audible Wali

- Thomas ? Thomas c'est qui ?

- Le copain de Mengue. Répondit sèchement Andry avec une pointe de dégout. Mais je m'occupe de son cas dès demain à la première heure, il ne nous posera aucun problème.

-Tu comptes faire quoi ?!? Lui casser la figure à lui aussi ?!? m' exclamais-je. Tu ne trouves pas qu'on a assez d'ennuis comme ca ?

- Non, je ne vais rien lui faire. Je vais juste faire en sorte qu'il se tienne à bonne distance de Mengue et donc de notre famille.

- Hum ok. Donc il ne reste plus qu'à éloigner Ulrich pour s'assurer que le secret sera preservé, assez longtemps pour trouver une solution.

- Mais comment vous pouvez être sur qu'il ne voudra pas assumer cette deuxieme grossesse ?

- Après la leçon que je lui ai donné, il a interet à comprendre où est sa place, ajouta Andry

- Si ce n'est pas assez claire, j'irai moi-même le lui expliciter...verbalement ! lui répondis-je pour lui faire comprendre que la violence n'était pas une solution. Bon alors, on est d'accord, silence radio sur ce qui s'est passé ce soir ?

- Même auprès de Mengue et Ize... ? Demanda Wali

- Surtout auprès de Mengue et Ize ! Coupa Andry en se retournant pour la regarder d'un air menaçant.

- okay...

- Je suis okay...même si je ne sens pas du tout cette histoire ! Se sentie obligé d'ajouter Iwya.

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Mais qui sent même cette histoire ?!? Pfff Seigneur vient nous en aide.


OTIMA - Tome 1