5- Oui ADE ici.

Write by M. Faith


(Dans ses pensées)

Ade : Ce qu’elle a grandit. Et merde ! Je savais que je n’aurais vraiment pas dû venir ici. Mais il fallait que Maj insiste. Son sourire est crispé, elle fait ça quand elle est gênée. J’ose quand même la regarder dans les yeux..

 

Jonathan : Alors, mademoiselle, on joue à la timide maintenant, hun ?

Nikè : Laisse ma sœur tranquille.

 

Tous les regards convergeaient vers nous : Jonathan, Ade et moi. Et moi, je n’osais regarder personne, tout d’un coup mon attention était focalisée sur le découpage de mon poulet. Dire que j’agis exactement en ce moment comme les meufs que je critique dans les films !

 

Mam Estelle (Carlie) : Hey Ade, mais ça fait un bail, wow mais prends place, pourquoi restes-tu planter là ?

 

Majesté : Vas-y fiston prends place, je t’ai réservé une place à mes côtés.

 

Christiane : Maj tu savais qu’il venait ?

 

Maj : Ouais pourquoi ?

 

Christiane : Je demandais juste, je suis étonnée c’est tout.

 

Mam Estelle : Mais fallait nous informer voyons ! Mais t’as embelli dis-donc !

 

Florence : Et il a la barbe mon Dieu ! Damn je peux toucher ?

 

Christiane : Attends, t’es sérieuse là ?

 

Jonathan : T’entends Estelle ? Miss « ça fait mature » HAHAHAHAHAHAHA

 

Papa Estelle : Mais vous parlez tous à la fois, laissez le jeune homme en placer au moins une !

Ça va jeune homme ?

 

Ade : Oui bonsoir papa…

 

Maliath : Lord, la voix !

 

Ne me demandez pas pourquoi je ne réagis pas. Supporter son regard est actuellement un supplice mais là, cette voix ? J’en ai carrément des spasmes. Ça fait quand même cinq ans, ça fait un bon moment, et le vin s’est bonifié. Sa voix est comme du cristal, avec un timbre digne d’un amas de verres cassés qui s’entrechoquent, une torture glacée ou glaciale à vous de voir, sur le cou…

 

Maj : Estelle ??!

 Il a dû m’appeler plusieurs fois déjà car il venait d’hausser le ton.

 

Moi, évidemment interloquée et effrayée que quelqu’un ait lu dans mes pensées : OUI ?!

 

Maj : T’es avec nous ?

 

Moi : Oui oui pourquoi ?

 

Maj : Bien, dis à tes cousines d’arrêter de croquer mon ami des yeux. Ça se voit qu’elles l’intimident.

Là je ne pus m’empêcher de partir dans un énorme éclat de rires. Ade intimidé ? Ou plutôt intimidant ?!

 

Moi : voilà pourquoi tu aurais dû NOUS informer pour qu’ELLES se préparent.

 

Maj : Pas toi, peut-être?

 

Je plisse des yeux, en fait il vient de me demander quoi là ? Jonathan se met à siffloter ; je lui lance un regard du genre « je vais te faire la peau imbécile ! ».

 

-          Euh, c’est quoi cette question ? Je dissimule le fait que j’ai rougis.

-          Je demandais juste ; fit mon frère en piquant dans son assiette de son éternel voix posée qui m’agace quand il se joue le mec confiant.

-          Y’all weird ! (Vous êtes tous bizarres !) m’écriai-je.

Jonathan : Wo wo wo l’interprète, French please! (avec un gros accent français)

 

Je ne pus m’empêcher de rire de l’accent avec lequel il avait parlé. Tout le monde d’ailleurs, et la bonne humeur était de retour à table.

 

Plus tard après le déjeuner :

Les filles débarrassant la table :

Nikè : Damn, Estelle tu n’as plus d’excuses maintenant, il est frais ; pas vrai ?

Estelle : Ouais et ?

Nikè : Que quoi et ? Tu as peut-être réussi à le dissimuler aux autres mais moi je sais qu’il te plaît.

Estelle : Il plaît à tout le monde de toute façon.

Nikè : Vraiment toi !

 

Christiane en se jetant sur un divan: "Je suis pleine à craquer".

Maliath : C’est les fêtes, mangeons vivantes.

Estelle : hahaha ça sonne différent quand c’est l’athlète même qui dit ça.

Maliath : Oui, je m’entraîne beaucoup, je dois manger en conséquence.

Christiane : Florence passe moi le coussin s’il te plaît. Tu regardes quoi là?

Florence : De nouvelles palettes en ligne.

Maliath : Quand est-ce que tu vas m’apprendre à me maquiller ?

Flo : Toi Mali t’es une cause perdue, tu ne veux pas apprendre.

Estelle : Moi siiii

Christi : Oui hein, surtout avec le retour du beau gosse tu dois mettre toutes les chances de ton côté.

Estelle : De quoi tu parles ?

Mali : Estelle tu gazes (pour dire genre « tu saoules »).

Nikè : Okay finalement, je ne suis pas la seule à le penser.

Mali : On sait tous, et de toute façon qui peut résister…(elle se tourne dans la direction de Ade) à ça ?

Flo : Pas moi en tout cas, mais j’abandonne même avant d’avoir commencé. Je n’aimerais pas avoir Maj AKA le charmeur mais en vérité «le rabat-joie » dans mes pattes.

Estelle : Ah et c’est moi sa sœur qui devrait tenter le diable ? Non merci, je vois comment vous m’aimez.

Christi : Ooorrh Estelle ne casse pas l’ambiance. C’est maman et tata Joviale qui seront ravies.

Estelle : Cherchez pour vous aussi, elles vous ont à l’œil également.

Mali : Pardon, autant encore apprendre maquillage là !

 

Estelle se tournant  vers Grâce : Ne reste pas calme voyons. Elles (pointant mes cousines) sont toutes cool.

Grâce : (Rires). Si, je vois, je n’ai juste pas grand-chose à dire pour le moment.

Christi : Ah c’est la petite amie de Josh non ?

Estelle : Voilàaa, Josh ne s’intéresse pas souvent aux filles. Mais là il semble piqué ! Tu vas faire partie de la famille bientôt Grâce! Ça ne te dit pas ?

Grâce : haha, non merci.

Christi : Tcho c’est comme ça que tu nous rejettes ?! Avec nous il n’y a pas de risques de belles sœurs sorcières hein.

 

C’est l’hilarité générale, j’avoue que voudrais d’une belle-famille comme la mienne. Nos mères ont certainement beaucoup souffert, moi je n’ai pas le cœur pour supporter la maltraitance. Ça ne sert à rien, au contraire ça les détruit à petit feu. Trop de pression sur la femme dans tous les domaines, sur tous les plans. Ma devise c’est qu’on ne se marie pas pour souffrir.

 

Maj et son ami sont apparemment  entrain de discuter « affaires ». Les garçons jouent aux cartes avec papa. Maman et les tantes se reposent devant un épisode de Novelas, elles aiment trop ça.

Je ressens une envie irrépressible de regarder dans sa direction.

Et si c’était possible ? Voilà, je me fais encore des films. Désolée je sais que je « gaze » comme dit Maliath, c’est juste un mécanisme de défense. Ça doit faire mal d’espérer l’inespérable. A ce stade, tout le monde sait apparemment que j’ai un béguin...je veux parler de même les parents. Ouch la honte.

Mes pensées défilent pendant que je regarde dans le vide toujours dans sa direction. Je cligne enfin des yeux et reviens à la réalité. Mon regard tombe sur celui de Majesté qui fait face à Ade que j’apercevais de profil. Il me fixe. En parlant des parents, si Maj avait encore des doutes sur mon béguin, il vient d’en avoir la confirmation et ça n’a pas l’air de vraiment l’enchanter.

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