5. Soulagement
Write by Brenne-junella
*** khelissa ***
J’émerge lentement, en ouvrant les yeux je ne reconnais pas la pièce puis progressivement tous me revient je me redresse vite et regarde mes vêtements…je les ai. J’essaye de comprendre ce qui s’est passé et la seule explication éventuelle est que je suis une idiote.
Je regarde autour de moi et c’est une chambre simplement décorée avec le stricte nécessaire, j’ai une migraine insoutenable mais je réussie tant bien que mal à descendre du lit. J’ouvre la porte et vois un couloir que je le longe doucement et me retrouve au salon mais aucun signe du monsieur, il doit être encore endormi.
Je dois en profiter pour m’échapper d’ici, je me jette sur la porte mais elle est fermée à clé.
Alors que je tiens ma tête entre mes deux mains j’entends des pas qui se rapprochent derrière moi. Le plan « s’échapper en douce » est foutu
- Bonjour, je ne pensais pas que tu allais te lever si tôt
Je n’ose pas me retourner, avec cette robe qui me colle et dévoile tout de mon corps.
- Ca va ? tu as bien dormi ? je me suis inquiété hier, alors j’ai fouillé dans ton sac et j’ai vu l’emballage des comprimés que t as pris d’où ton mal aise
- …
- Wendy ?
- Oui. fais-je doucement
- Tu vas bien ?
- Oui, svp j’aimerai rentrer chez moi. Dis-je sans me retourner
- Oui, bien sûr laisse moi juste prendre une douche et avaler un truc après je te raccompagne
- NON ! repliquè-je en me retournant
Ma réponse a été si rapide que j’ai pu voir de la surprise dans ses yeux, je vois aussi qu’il est torse nu et a comme seul habit son bas de pyjama, c’est bien la première fois que je vois un homme presque nu d’habitude c’est dans les films si bien que j’en suis gênée et baisse les yeux
- Je veux te raccompagner
- Je vais me débrouiller toute seule
- Beh voyons, je ne vais pas tarder.
Il se tourne et s’en va je veux dire un mot pour le retenir mais je laisse tomber et je m’assois sur le canapé. Cette historie m’a donnée une bonne leçon et Dieu merci qu’il ne s’est rien passé cette nuit, maman aurait été déçu par moi…ma petite maman dans quelle état a-t-elle passé la nuit ?
*** Jules-Yoann ***
Après avoir repris mes esprits je me laisse tomber sur le côté, Luce vient posée sa tête sur mon torse en sueur et je sens son corps nu contre le mien. On vient de faire l’amour mais mes pensées sont portées vers Dounia, elle réussi toujours à me faire perdre la tête malgré tous ce temps.
- Tu penses à quoi ? demande Luce
- Je ne devrais pas mais je pense au boulot
- On vient de passer un bon moment et toi tu pense au boulot ?
- Pardon mon amour. Replique-je en la serrant contre moi
- Tu sais que je n’aime pas passé en second
- Je le sais, pour me faire pardonner on va passer la matinée ici. Fais-je avec malice
Je la renverse et me replace sur elle avant de l’embrasser…
***
Je suis sur le chemin pour l’hôtel mais je dévie au dernier moment et me rends dans le snack d’hier, c'est
plus fort que moi. Une fois sur place il est vide je ne vois qu’un homme et une femme qui font du rangement je m’approche
- Bonjour
Alors que la fille me répond avec un large sourire son ami me répond en levant à peine ses yeux vers moi
- Je suis à la recherche de l’une de vos serveuses
- Laquelle ? demande la fille
- Douni, enfin Dounia
- Pourquoi ? Se méfie l’homme
- Disons que nous sommes des vielles connaissance, je l’ai vu hier mais je n’ai pas pu avoir ses coordonnées
- Désolé, on ne peut pas vous aider. Rétorque t-il
- S’il vous plait c’est très important pour moi
- Alors revenez la prochaine fois quand elle sera de service.
C’est peine perdu je vois bien que cet homme ne m’aidera pas, après un bref merci je ressors de là un peu déçu. Je monte dans mon véhicule et reste un moment à réfléchir quand je vois la fille du bar venir vers moi je baisse la vitre
- Vous cherchez Dounia pourquoi ?
- On s’est perdu de vue depuis le lycée et hier en la revoyant j’ai voulu reprendre contact mais je l’ai perdu une nouvelle fois de vue
Elle me regarde comme-ci elle me passait un scanner puis sort son portable de la poche de son jean
- Vous avez l’air d’être une bonne personne, je vous fais confiance. Mais qu’est ce que je gagne à vous donner son numéro ?
Je souris en secouant la tête, ce n’est pas croyable à quel point l’homme est devenu si avide d’argent. Je sors mon porte feuille prends deux billets de 10.000 que je lui tends, l’information en vaut le coût.
- La prochaine fois que vous revenez ici passer me saluer, moi c’est Sandra
- Ok, Sandra tu saurai où elle habite ?
- Non, sais juste qu’elle bosse comme caissière au geantCK2
- Merci Sandra
Elle me dicte le numéro de Dounia je la remercie avant de m’en aller bien content
*** Dounia ***
- Tu as de ces nouvelles ? questionne Fifa en entrant
- Non, je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit
- M’en parle pas, moi n’en plus
On s’installe sur le canapé les pensées ailleurs, cette insouciante de khelissa nous met dans tous nos états. J’ai du annuler ma journée avec Alex, bien qu’il m’ait rassuré avoir compris je sais qu’il m’en veut déjà qu’on se voit pas très souvent.
- On devrait aller à l’hôpital voir sa mère elle s’y rendra sans doute. Lance Fifa
- Oui, tu as raison.
Je prends mes affaires et on s’en va en catastrophe…
*** Alexandre ***
Je tourne en rond dans mon appartement, je ne sais pas quoi faire pour tuer le temps vu que Dounia m’a posé un lapin !
Et moi qui avais envie d’un plan Q c’est fichu. Je ne peux pas appeler Luce car il n’y a que elle qui peut me joindre des fois j’ai l’impression d’être son pantin, je crois que je vais devoir fouiller dans mon répertoire…
En parcourant mon répertoire je tombe sur un bon coup, je l’appelle et elle décroche aussitôt comme si elle n’attendait que ça et sans aucune insistance elle accepte de passer me voir, comme je suis aux anges
….
Des coups sont frappés à la porte, je jette un dernier coup d’œil circulaire avant d’ouvrir tout souriant mais ce sourire disparait quand en face de moi se présente Luce. Voyant que je ne bouge pas elle me pousse et entre
- Tu en fais une tête tu t’attendais à voir quelqu’un d’autre ?
- Euh…tu ne m’as pas prévenu de ta visite
- Oui, je voulais te faire une surprise et c’est réussi. Fait-elle en posant son sac sur la table basse.
- Luce j’attendais Dounia
- C’est simple, tu l’appelles et tu annule
- Quoi sans raison ?
- Mon chéri, je compte passer un bon moment avec toi et ça ne se discute pas. Me répond t’elle souriante
Elle vient m’embrasser, j’y réponds à peine…je commence à la supporter de moins en moins si ce n’était pas à cause de notre plan mais surtout ma grande ambition il y a bien longtemps que je l’aurai envoyé au diable…
*** Fifame ***
Avec Dounia on est très inquiètes et c’est toutes précipitées que l’on arrive à la clinique, mais aucune ne trace de cette tête de mule ce qui nous rend encore plus nerveuses.
- Elle n’est pas ici, maintenant qu’est ce qu’on fait ? M’inquiète-je
- On ne peut que prier et attendre, mais allons voir comment se porte sa mère
L’infirmière nous refuse l’accès à la chambre en avançant une raison bidon, j’ai juste envie de lui sauter au cou et lui arracher son tissage moins chère. Mon portable sonne dans mon sac alors je m’éloigne un peu pour répondre, je remarque au passage que le numéro n’est pas répertorié
- Oui ? Commence-je
- Bonjour c’est bien Fifame ?
- Oui
- C’est la patronne de maman victoire
- Bonjour madame
- Es-tu disponible aujourd’hui
- Euh...oui, biensur
- D’accord passe aussi vite que possible à la maison
- D’accord.
Mon cœur s’emballe, j’espère que j’aurai une bonne nouvelle ce travail j’en ai vraiment besoin. J’informe Dounia que je dois partir et lui annonce aussi que j’ai passée un entretient.
- C’est normale vas-y
- Douni, j’ai peur et si elle voulait me dire que je n’étais pas qualifié pour ce poste
- Voyons, si tu n’étais pas prise elle ne t’aurait pas prise
- Tu es sur ?
- Oui, vas y et prouve leurs que tu es douée avec les enfants.
- Merci, mais pour Kheli ?
- Je vais rester ici jusqu’à ce qu’on m laisse voir sa mère et je suis sur qu’elle viendra ici
- D’accord s’il y a quoi que ce soit fais moi signe.
- Pars sans t’inquiéter
Je laisse Dounia à contre cœur, j’aurai voulu attendre Kheli avec elle.je prends un taxi pour la belle villa de la dame et avec beaucoup de chance j’arrive rapidement. Elle est installée à la terrasse à prendre un jus
- Bonjour madame. Lance-je
- Ah fifame, tu as fais vite
- Aussi vite que j’ai pu
- Tu marques un point mon frère est très pointilleux sur la ponctualité. Dit-elle en se levant
- …
- Suis moi il est à l’intérieur avec es enfants
Ma gorge devient toute sèche, j’ai vraiment peur de faire mauvaise impression.je la suis derrière jusqu’au salon où elle me demande de m’asseoir avant qu’elle disparaisse.
Elle revient avec un homme en tenue de service il est juste carré, je me lève et une fois à mon niveau je profite pour le regarder rapidement, il est grand, avec une carrure de militaire et semble vraiment méchant
- Fifame, voici Gabrielle mon frère
- Bonjour monsieur
- Bonjour. Réplique-t-il simplement
- Il rentre à peine et veut emmener les enfants dès demain, êtes vous prête pour commencer dès demain ?
- Euh…OUI. Dis-je surprise
- Bien, mais vous devrez emménager dès ce soir comme je vous l’avez mentionné
Le détail qui fait tache, je dois en parler à Yousef même si je sais déjà qu’il ne serait pas contre.
- Laissez-moi juste en discuter avec mon conjoint
- Oui bien sûr, une fois que vous êtes disponible rappeler moi
- Merci
Le monsieur ne dit rien et me fixe juste, sans aucune expression il se tient debout les bras croisés derrière le dos et les jambes légèrement écartées…bref comme un militaire mais lui il est trop bizarre.
Je suis raccompagné à la porte et prends un taxi pour la maison et ironie du sort je reconnais le taximan qui est un ami de Yousef, profitons du fait que nous étions que tout deux on discute
- Notre femme, tu deviens encore plus jolie
- Merci
- Youssef est bien hein, je me demande souvent ce qu’il veut
- …
- Il a une jolie femme chez lui mais il n veut pas rester tranquille, mais il faut le comprendre nous les hommes on est comme ça
- Comment ?
- On aime une femme mais on en a d’autres dehors
- …
- Lui il est d’ailleurs chanceux car toi tu supporte tout, si c’était ma copine elle m’aurait tué en apprenant que j’ai fais un enfant dehors.
BOUM !
Qu’est ce qu’il a dit là, j’ai peur de n’avoir pas bien saisie.
- Quoi ?
- Quoi ? tu ne savais pas ?
- Youssef a un enfant ? Dis-je troublée
- Un garçon de 3 ans le prochain est d’ailleurs en route
Je n’y crois pas c’est une blague ça, oui Youssef essaye surement de me piéger avec son ami, il ne peut pas m’avoir fait ça. J’ai l’impression de manquer d’air
- Si j’avais une femme belle comme toi j’en prendrai soin. Continue-t-il en me regardant sur le rétroviseur
- …
- Tu devrais le quitter et te chercher un homme bien, Youssef ne t’aime pas
- …
- Moi je m’occuperais bien de toi, tu seras comme une reine
- Je suis la copine de ton ami !
- Quelle copine lui-même a dit qu’il ne t’aime plus et que c’est toi qui refuse de partir
- …
- Il a même dit qu’il ne te touche plus, moi suis là ma chérie
S’en est trop pour moi, je n’arrive pas à le croire il parle de notre vie intime à ses amis. Youssef ?
- Je descends ici
- Quoi tu ne vas plus à la maison ?
- Non, je vais voir une amie
- D’accord ma chérie, réfléchis à ce que je t’ai dit. Ajoute t-il en se garant
Je sors un billet de mon sac et le lui tend mais il refuse en continuant de raconter ses bêtises je descends et marche, je veux faire le vide avant de rentrer affronter ce menteur, ce profiteur ce lâche à qui j’ai donné tellement.
*** Dounia ***
Je suis devant la clinique à tourner pour calmer mon anxiété car on me laisse toujours pas voir la mère de kheli et kheli est je ne sais où à faire Dieu seul sait quoi.
De l’autre côté je vois une voiture qui se gare, je ne rêve pas c’est bien khelissa qui est assise dedans, elle discute un moment avec le conducteur avant de descendre elle toujours cette vulgaire robe d’hier.
Elle traverse, toute gênée elle baisse la tête et il y a de quoi l’être une fois à mon niveau je lui assène une belle gifle magistrale. Elle ne bouge pas
- Non mais il t’arrive souvent de réfléchir avant d’agir ?
- …
- Tu sais dans quel état tu nous as mis Fifame et moi ? Sous prétexte de sauver ta mère tu mets ta vie en danger et si elle nous demandait des explications qu’aurions nous dit ?
- ...
- Bien sûr tu t’en fous vu que ta voisine est d’une meilleure aide.
- …
- Tu ne dis rien ?
- Que dire Douni, je n’ai pensé qu’à sauver ma mère rien d’autre.
- Qu’est ce que tu as fait ?
- Rien
- Rien ? hier je t’ai vu avec une bande de fille frivoles et cet homme ?
- Je devais coucher avec lui pour de l’argent mais il ne s’est rein passé
- Tu es sur ? IL ne t’a pas touché ?
- Oui il a été gentil…mais je n’ai pas d’argent pour aider ma mère et elle va mourir par ma faute.
Elle commence à pleurer et je la prends dans mes bars pour lui donner courage, elle me brise le cœur, elle si fragile si sensible mais se cache toujours derrière ce masque de femme forte.
Alors que nous sommes assises dehors toute tristes une infirmière nous appelle pour voir enfin la maman de Fifa qui s’est réveillée. Considérant qu’elles aient besoin d’être seules je reste dehors et fais un sms à Alex pour le prévenir que je passerai le voir.
On apprend par la suite que les frais de l’hôpital ont été réglés par une personne inconnue et Khelissa n’a aucune idée de qui ça peut être, elle est d’ailleurs aussi surprise que moi. J’essaye de joindre Fifame mais elle ne décroche pas alors je lui fais un sms avant d’accompagner khelissa chez elle pour qu’elle prenne une douche pendant que je fais à manger. Une fois qu’elle a mangé je m’en vais la laissant bien sereine.
***
Je tape à la porte depuis un moment mais Alex n’ouvre pas, j’entends pourtant de la musique qu’est ce qu’il fait ? il me fait languir sûrement parce qu’il m’a fait une surprise.
Je veux taper une nouvelle fois quand la porte s’ouvre enfin sur lui, avec juste un bermuda et une attitude étrange
- Bonjour mon chéri
- Dounia ?
- Tu n’as pas vu mon SMS ?
- Quel SMS ?
- Prends ton phone. Tu me laisse entrer stp suis fatiguée
- Euh… bafouille t-il en se grattant la tête et bloquant le passage
- Quoi ?
- …
Je force le passage et entre, le salon était dans un désordre pas possible
- C’est pour ça que tu ne voulais pas que j’entre ?
- Oui, je ne voulais pas que tu voies la maison dans cet état
- Ça ne me dérange pas je vais ranger, tu as mangé ?
- Juste un truc vite fait mais j’ai doublement faim
- Tu es bien gourmand.dis je en l’entourant de mes bras…