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Write by Benedictaaurellia

Il reprend.

Lui : Jusque-là tu me suis ?

Moi (acquiesçant) : Je te suis et comprends Edmund. Je suis vraiment désolée. Je n’avais pas réalisé tout cela.

Rien  ne justifie ce que j’ai fait. Tu sais combien  je peux être tête en l’air parfois.

Lui : Je le sais justement. Pourquoi crois-tu que j’ai sauté dans le premier avion pour venir ? Je cherchais un vol pour Accra mais le premier que j’ai trouvé était pour ici.

Moi : Je suis sincèrement navrée Chéri.

Je tiens à toi, tu le sais bien. Tout l’après-midi, j’ai essayé de te joindre en vain. J’étais inquiète.

Lui : Au moins tu sais ce que ça fait quand ton amoureux est injoignable. Si bien sûr, je le suis encore.

Je vais prendre place à côté de lui, lui tient les mains et lui dit.

Moi : Mon seul et unique amoureux, je suis désolée. Je te promets que ça n’arrivera plus.

Lui (se déridant) : J’espère bien. Mais sache que je t’en veux toujours.

Moi : Je me ferai pardonner.

Lui : Alors, tu m’expliques pourquoi tu trimballes ma mère à Accra ? J’espère que vous n’avez pas pris la route.

 Eh ! Vous voyez non ?

Moi : Ta maman, elle n’est pas faite de porcelaine tu sais ?

Lui : Je sais.

Moi : Arrête donc de la traiter comme tel. Tu l’étouffes à la limite.

Lui : Je viens à peine de retrouver ma mère. Donc, laisse-moi la traiter comme je le veux. 

Moi : On ne dira pas que je ne t’aurai pas prévenu.

Lui : Pourquoi tu tournes autour du pot ?

Moi : Euh ! Ce n’est pas ça.

Et pour répondre à ta question, nous n’avons pas pris la route. Nous avons pris un vol.

Lui : Bien. Répond maintenant.

Qu’est-ce tu es allée faire à Accra Ainara ?

Tchié ! Jusqu’à il m’appelle par mon nom ?

C’est sérieux hein !

Moi : Euh en fait, Alex voulait que j’aille l’aider pour quelque chose. Comme je ne voulais pas y aller seule, j’ai demandé à Ruth de m’accompagner.

Lui : C’est quoi le quelque chose que tu devais faire pour Alex ?

Moi : Désolée je ne peux pas en parler. J’ai signé un accord de confidentialité.

Lui : Tu es allée travailler sur une affaire avec Alex ? Il ne pouvait pas trouver quelqu’un d’autre ? Et toi aussi tu acceptes de te mettre en danger comme ça ?

C’est vraiment la meilleure.

Moi : Je n’ai rien fait de risqué crois-moi.

Lui : Là n’est pas le problème. Tu sais aussi bien que moi sinon même mieux que moi qu’Alex ne travaille que sur des cas les plus difficiles, donc les plus dangereux. Comment tu peux être à ce point tête en l’air ? Et tu entraines Ruth avec toi sachant bien  que je refuse qu’elle se mette en danger. Tu me déçois vraiment sur ce coup.

Moi : Je t’assure qu’on n’a pas fait grand-chose. Quand nous sommes arrivées hier, Alex nous a conduits droit à l’hôtel. Nous n’en sommes sortis que deux fois. La première fois pour tourner un peu dans un centre commercial et la deuxième fois au moment de partir pour l’aéroport.

Lui : Ainara je prie, je prie vraiment pour que cette histoire n’ai pas de conséquences plus tard.

Moi : Mais non ! Tu t’inquiètes pour rien.  

Lui : Et Ruth, tu l’as laissé où quand tu jouais à l’inspecteur Colombo ?

Moi : Figure toi que c’est plutôt elle qui a fait tout le boulot. Son don des langues a été d’un grand secours.

Lui : Ecoutes Ainara, je viens juste de la retrouver et je ne suis pas prêt de la perdre.  Si tu veux te mettre en danger, c’est ton droit. Mais, ne mêle plus ma mère à ça. Est-ce clair ?

Moi : Ok, j’ai compris.

Lui : Pourquoi est-ce que j’ai la nette impression que tu me caches autre chose ?

Moi (soupirant) : Tu commences à bien me connaitre. C’est vrai qu’il y a autre chose. Mais je ne peux pas t’en parler. Du moins, pas pour le moment. Désolée. Tu le sauras au moment opportun.

Lui : Ce truc ça vous met Ruth et toi en danger ?

Moi : Absolument pas.

Lui : Je te fais confiance. Mais tu dois savoir une chose. Nous sommes censés être un couple.

Moi : Mais pourquoi tu dis censé ? Nous sommes un couple pour de vrai.

Lui : Je ne pense pas que  tu mesures la portée de ce que ça signifie sinon il y a des choses que tu ne ferais pas. Certes nous ne sommes pas encore mariés mais ce temps que nous passons ensemble, c’est pour apprendre à vivre ensemble.

Moi : Je le sais. Pourquoi tu parles ainsi ?

Lui : Si dès à présent tu n’attaches pas d’importance à mes sentiments où aux conséquences des actes que tu poses, ce n’est pas quand nous serons mariés que tu le feras. Je t’aime vraiment comme un fou mais je suis un humain et ma patience a des limites. Quand j’en aurai marre, je ne verrai plus aux sentiments que  je te porte.

Moi : …

Lui : Avec tout ce qui s’est passé avec Sabine, j’ai compris que tu cherchais à me protéger et à ne pas heurter ma sensibilité quand tu me cachais des choses. C’est pour cela que je n’ai rien dit. Mais aujourd’hui, j’ai compris que ce n’est qu’une astuce pour me cacher des choses.

Moi : Mais je ne te cache rien.

Lui : Laisse-moi te donner un exemple. Tu viens de parler du don des langues de Ruth. Le jour où on parlait des dons de chacun, quand je t’ai demandé le tien, que m’as-tu dis ?

Moi : Qu’on en parlerait plus tard.

Lui : Jusqu’aujourd’hui est-ce qu’on l’a fait ?

Moi : Non.

Lui : Ce ne sont pourtant pas les occasions qui ont manqué. La bienséance aurait voulu qu’on en parle non ?

Ce n’est pas la seule chose et tu le sais mieux que moi.          

Où n’ai-je pas le droit de te connaitre ?

Moi : Si bien sûr.

Lui : Alors, quel est le problème ? Si dès maintenant tu n’arrives pas à me parler quand le feras-tu ? Quand nous serons mariés ? Je ne pense pas.

Je sais bien  qu’il y a certaines choses que tu ne peux pas me dire. Je le comprends. Mais, il y a quand même un minimum que je dois savoir non ?

Bref, tout ça c’est pour te dire que je suis patient pour le moment.

J’attends que tu viennes me parler mais sache qu’un jour, je n’aurai plus la patience d’attendre que tu m’expliques les choses.

Et si cela arrive, je serai désolé mais je ne pourrai plus être avec toi.

 

Vivement que ce jour n’arrive jamais me suis-je dit intérieurement. Je n’imagine plus ma vie sans lui.

Apres quelques minutes de silence, il dit.

Lui : Je vais rentrer chez moi.

Moi : Tu  peux passer la nuit ici.

Lui : Non. Je crois qu’on a chacun besoin d’espace pour réfléchir.

 

Quelques minutes plus tard, malgré mes protestations, il prend la route pour chez lui malgré l’heure tardive.

Il ne peut pas passer la nuit dans mon  appartement parce qu’il m’en veut toujours.

Je le comprends.

Mais de là à prendre la route pour Baguida à 1h du matin, ça je ne le conçois pas.

 J’espère pour lui qu’il arrivera à bon port.

C’est toute stressée que je me dirige dans ma chambre, sûre que je ne pourrai pas fermer les yeux de la nuit.

Cette discussion avec Edmund m’a remué même si je n’ai rien laissé paraître devant lui.

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