57 : Faire un choix

Write by Owali


***Wali***

How Could The One I Gave My Heart To, Break My Heart So Bad?

(Comment celui à qui j'ai donné mon coeur peut-il me le briser autant?)

Snif snif...

How Could The One Who Made Me Happy, Make Me Feel So Sad?

(Comment celui qui me rendait heureuse, peut-il me faire autant souffrir?)

Sniifff....Snnniiiiiffff

Wont Somebody Tell Me? So I Can Understand.

(Quelqu'un pourrait-il m'expliquer, que je puisse comprendre)

Sniiifff Sniiiifff

If You Love Me, How Could You Hurt Me Like That?

(Si tu m'aimes, comment peux-tu me blesser ainsi?)

Snif...

- Rho Wali tu ne vas pas recommencer! Me reprocha Mengue allongé à côté de moi.

- Snniiiff snnniiff...How Could The One I Gave My World To, Throw My World Away? (Comment celui à qui j'ai donné mon coeur a-t-il pu briser mon univers?) Sniifff

- Pfff...tu m'empeches de dormir, je risque de rater mon vol demain

- Ben va dormir chez toi alors! Personne ne peut comprendre ce que je ressens de toute façon!

Nous étions dans ma chambre, c'était notre dernière nuit ensemble étant donné que les vacances étaient arrivées à leur terme, chacun rentrait chez soi le lendemain après la cérémonie.

Mengue et Andry avaient leur vol pour casa à 13h, Iwya et Ize reprenaient la route dans la foulée et mon vol pour Franceville était prévu pour 16h.

Vivement demain 16h que je quitte cette satanée ville!

- Tout ce que je veux c'est pleurer toutes les larmes de mon corps, tranquillement, une fois, rien qu'une fois!

- Non non, je ne te laisse pas! Parce que tu crois que mouiller tes draps avec des torrents de larmes en écoutant des chansons qui ne font que t'enfoncer dans ton mal être est une solution?

- Qu'est ce que tu suggères alors?!? J'ai mal Meng...je souffre de ne pouvoir l'aimer snifff

- Ecoute, je sais que tu l'aimes mais...mais vu la tournure des événements, force est de constater qu'il n'est définitivement pas fait pour toi. Tu en rencontreras d'autre...

- Ah non! Je t'interdis de me parler comme ca alors qu'il n'y a pas si longtemps que ca, c'était toi qui pleurait ton gars. Toi qui es amoureuse aujourd'hui...tu devrais comprendre que je n'imagine pas une seule seconde le sortir de ma vie, d'autant plus que je porte son enfant Mengue...notre bébé..;

- hum, répondit-elle la mine triste.

Malheureusement, il va falloir te faire une raison parce que dès demain il sera officiellement à une autre...

- Il ne vient que pour faire le 'kokoko', il vient juste montrer le corps, ne nous emballons pas non plus. Ce n'est pas comme s'il venait pour se marier.

- Hum...tu y crois encore hein

- Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir Ma Mengue...une histoire comme la notre mérite qu'on se batte pour qu'elle marche.

- J'espère que tu es consciente des nombreux obstacles que tu as devant toi, en commençant par Tante Ari qui a l'air de tenir à lui tout autant que toi.

- Au final, le choix lui revient. Peut être qu'on devrait lui poser la question?

- Non Wali! Si tu veux tout gaspiller, attend qu'on parte avant de balancer ta bombe.

- krkrkr, ma soeur! Comment tu veux abandonner le Titanic devant l'iceberg?

- Oui Oh! Je ne suis pas comme les musiciens la qui sont restés jusqu'à ce que le bateau coule, à la limite je fais partie de ceux qui embarquent dans les premiers canaux de sauvetage!

- Kiakiakia lacheuse!

- Oui oh, je n'étais pas avec toi quand tu es allée faire tes choses.

- Mouai, en tout cas dormons, il est déjà 5h du matin

***Ulrich****

"You got it, you got it bad, When you're on the phone

When you're on the phone

Hang up and you call right back"...

Cela devait être au moins la 100ème fois que j'écoutais en boucle toutes les chansons qui me faisait penser à elle.

Toutes ses chansons qui avaient accompagnées notre relation.

Il y avait celle de notre première rencontre, celle de notre première danse, celles de nos battles, celle de notre première dispute, celle de notre réconciliation, celle de notre premier baiser, celle de notre première fois bref... J'en avais pour pas moins de 3h de musique non stop.

C'est tout ce que à quoi je me raccrochais pour survivre, 3h de souvenirs...

J'avisais l'heure sur ma montre, 22h.

J'ai retourné la question dans tous les sens et à chaque fois j'en suis arrivé à la même conclusion.

Cette s..., cette femme qui se trouve être la mère de ma fille, me tient par la peau des c**lles!

Ayant réussi à se mettre ma mère dans sa poche, elle avait touché en plein milieu de mon point sensible.

Si pour Wali je pouvais aller contre le souhait de ma mère de vouloir me caser à tout prix, je ne pouvais en revanche pas prendre le risque de compromettre mon avenir en la poussant à me couper les vivres.

Parce que c'est à ce point que nous en étions ma mère et moi.

Face à mon refus d'obtempérer, elle m'avait formellement menacé de ne plus compter sur son soutien financier pour la poursuite mes études en France si je ne faisais pas ce qu'elle attendait de moi.

Si je voulais m'entêter sur cette voie, il me fallait donc trouver une solution à cette inéquations à 10 inconnues.

Les maths ça me connait et je sais qu'en me penchant sérieusement sur ce cas, je le résoudrai au bout de quelques jours.

Mais voilà, je ne dispose pas de ces quelques jours mais plutôt de quelques heures devant moi.

« Tu m'as prouvé à suffisance ton immaturité et maintenant que tu es père, j'ose espérer que tu sauras assumer les conséquences de tes actes tels qu'un vrai homme devrait le faire »

« Je veux que tu ailles te présenter chez mon père. »

Ces dernières paroles qu'elle m'avaient adressés raisonnaient tellement fort en moi qu'il fallait que j'ai son avis avant d' envisager quoique ce soit.

J'avisais une nouvelle fois l'heure sur ma montre, 22h30.

Bon il doit être disponible à présent.

Je pris une profonde inspiration pour me donner du courage, puis composa son numéro en contrôlant difficilement les tremblements de mes mains.

Après 4 sonneries, je m'apprêtais à raccrocher lorsqu'il pris le combiné...

- Allo?

- Allo Papa, c'est moi Komivi

- ...

- Papa s'il te plaît ne raccroche pas, j'ai à te parler d'homme à homme.

- Hum...d'homme à homme... Je t'écoute...

- Heu.. Grrrr...tout d'abord je tenais à m'excuser pour l'offense et le déshonneur que j'ai apporté dans la famille. Je ne cherche pas à me dédouaner de ce que j'ai fait mais...papa, même le meilleur forgeron se frappe quelque fois le pouce. Malheureusement dans mon cas c'est arrivé deux fois...

- Deux fois ?!?

-... J'ai enceinté deux filles papa...

- Ah bon?!? Eh bien félicitation ! Et comment comptes-tu t'occuper de toute ta marmaille? Parce qu'il ne suffit pas de se décréter homme ou dire de grands mots, pour l'être.

- Je sais tout ça et si je t'appelle ce soir c'est parce que face à la situation dans laquelle ta femme me met, j'ai pris une décision dont j'aimerais te faire part.

- Je t'écoute...

***Mengue***

- Les filles vous avez finis de tout disposer dans les plateaux ? Nous demanda mami Josette qui venait faire une ultime tournée d'inspection.

- Oui Mami, c'est bon ! Nous lui repondimes en cœur Wali et moi.

- Bon ok. Tout eest fin prêt alors, il ne reste plus que les invités.

- Mais ils sont supposés arrivés à quelle heure ? demandais en regardant l'horloge de la cuisine qui indiquait 10h15.

- Nous avions fixés rendez-vous à 9h30. Je ne comprends pas. Mengue va un peu demander à Arianna si elle a des nouvelles de ses gens ? Me demanda t-elle.

Je montais alors vers la chambre dans laquelle tantine Arianna était censé attendre qu'on l'appelle lorsque des éclats de voix me parvinrent depuis le couloir.

« Comment ca vous ne le trouvez pas ?!? Il était sensé passer la nuit chez son oncle non ??? »

Oh oh...on dirait qu'il y a un problème. Je me rapproche de la chambre sur la pointe des pieds et tend un peu plus l'oreille.

« Et vous avez essayé de voir avec ses amis ? Je ne sais pas moi, il traine souvent avec son ami Thomas la non ?»

Hey ?!? Mon bébé vient faire quoi dans votre histoire de disparition

« D' abord, vous-même vous êtes ou ? Il s'agit d'une histoire de famille, si lui-même n'est pas la, ce n'est pas bien grave, vous n'aurez qu'a trouver quelque chose qui explique son absence. Mais la vous avez déjà...plus de 45min de retard ! Mon père risque de refuser de vous recevoir...ok ok faites vite alors »

Hum cette histoire ne sent pas bon, mais alors la, pas bon du tout !

'Toc Toc Toc'

- OUI ?!?

- Heu...bonjour tantine Arianna, mami m'a envoyé pour te demander quand est-ce que...

- Ils seront la dans 15min, me coupa t-elle. Y a les embouteillages au PK5

- Ah d'accord.

Je redescendis immédiatement pour transmettre le message à l'assistance composée essentiellement des membres principaux du clan Antsia (que vous connaissez déjà) ainsi que de quelques cousins et neuveux de Papi Pierre et Mami Josette qui ont pu faire le déplacement.

Wali avait commencé à servir la trentaine de personnes présente et je m'apprétais à aller lui prêter main forte lorsque le brouaha ambiant se stoppa net...à l'apparition la mère d'Ulrich sur le seuil de la porte.

Elle était accompagnée de 3 hommes et 2 autres femmes ainsi que d'Ulrich lui-même qui ne semblait pas au mieux de sa forme, on aurait dit un enfant battu. Un des hommes qui les accompagnait pris la parole

- Bonjour et veuillez excusez notre retard, mais voyez vous le chemin entre Lomé et Libreville est bordé de multiples obstacles que nous avons du franchir pour venir reconnaitre l'étoile qu'à suivi notre fils à travers foret et océan.

- Eh bien, nous avons cru que vous n'arriverez jamais, ce qui aurait été bien dommage compte tenus de l'accueil que nous vous avions réservé. Mais ne parlons plus de ca et venez donc vous installez chers étrangers, qu'on parle de la fameuse étoile que votre fils égaré à suivi.

Femmes, apportez de l'eau à nos hôtes !

Ca c'est du Papi Pierre tout craché quoi ! Je sens qu'on va bien s'amuser aujourd'hui.

Wali et moi allions donc servir les derniers arrivants.

Wali tenait le plateau de verre et moi la carafe d'eau mais à entendre les verres s' entrechoquer, je devinais son extrême nervosité, même si elle essayait de ne rien laisser transparaître.

Au bout d'une demi heure de pour parler, tantine Arianna fit son apparition accompagnées de son bébé tout deux de blanc vêtu.

Non mais elle a trop cru que c'était son mariage aujourd'hui celle la. Krkrkr.

- Est-ce bien de cette étoile que vous parliez tout à l'heure ? Demanda Papi Pierre en indiquant tantine Arianna

- Oui, c'est bien celle la ! Répondit fièrement le représentant de la famille d'Ulrich après avoir vérifié l'information auprès des siens.

- Eh bien ! Votre fils est un grand fou.

Faisant fie de l'étonnement qu'affichait son interlocuteur, Papi Pierre poursuivit.

- Mais oui c'est un grand fou, ccar voyez vous, l'étoile que vous avez en face de vous est la plus grosse de l'univers...et oui, vous avez un Soleil en face de vous. Avez-vous les moyens de votre politique ?

- C'est un fou effectivement, reprit-il avec un sourire dans le coin. Un fou qui a trouver la maison du soleil et le contemple à défaut de pouvoir l'emporter chez lui dans l'immédiat. Mais viendra le jour où il en aura les capacités, et à ce moment nous vous démontrerons les moyens de notre politique.

Pendant toutes la durée des échanges je remarquais qu'Ulrich ne détachait pas son regard de Wali qui s'était faite toute petite dans un coin.

Très vite, Tantine Arianna dont le sourire ne quittait plus son visage à cause des éloges qu'on lui faisait, remarqua l'attitude étrange de son promis.

- Très bien, nous prenons note de vos intentions. Malheurement, je ne peux vous garantir de garder mon trésors si d'autres aventuriers mieux armés viennent se présenter à moi.

- Nous en sommes conscients. C'est pour cette raison que nous nous permettrons de rester devant votre maison afin de nous assurer qu'aucun rodeur ne s'y aventure...

- Faites dont ce que vous voulez, vous avez fait une longue route, nous ne pouvons vous refuser l'hospitalité. Cependant, permettez moi d'émettre quelques réserves quand à votre capacité à garder mon château avec un couteau de cuisine.

(Rire dans l'assistance)

- Nous ne pourrons peut être pas veiller sur votre château avec un couteau, mais sur la petite maison qui la juxtapose peut être...venait de lancer une voix à l'entrée.

Tout le monde se retourna sur la personne qui venait de faire son apparition ;

- Sogbe ?!? Qu'est ce que tu fais la ??? S'exclama la mère d'Ulrich

- Je m'invite à votre petite mascarade vu que personne n'a jugé bon de convier les parents paternels de Komivi

- Heu...je pourrais savoir ce qu'il se passe ici ?!? Demanda Papi Pierre

Je me tournai sur Ulrich qui semblait tout d'un coup avoir retrouvé des couleurs, contrairement à tantine Arianna qui dont le visage se froissait de colère à mesure que que le fameux Sogbe parlait.

- Il se trouve mon chère monsieur, que mon neveu ici présent n'est pas seulement venu ici pour reconnaître avoir fait un enfant à votre fille mais, il est aussi et surtout la pour la femme qui l'aime et l'enfant qu'elle attend, la dénommée Wali...

OH ! Non il n'a pas fait ca !

- QUOIIIII ?!!!!? Les voix de Papi Pierre et de tantine Ari avaient surplombées tous les autres cris de surprise de l'ensemble des personnes présentent.

'CLAAAPPP !'

- Tu me fais honte ! C'était la mère d'Ulrich qui venait de lui appliquer une gifle magistrale avant de se lever pour sortir de la pièce.

Je ne sais pas ce qui faisait le plus jaser.

Était-ce le fait que la plus part des gens apprenaient que Wali était enceinte ou que l'auteur de la grossesse n'en soit pas à son premier forfait dans la famille.

Immédiatement après que la bombe ait été lancée, Iwya et Andry formèrent un bouclier devant Wali de sorte à ce que tantine Arianna ne réussisse pas à l'atteindre.

«Je le savais ! Je le savais ! Petite S**pe ! Comment as-tu osez ?!? Il est à moi tu as compris ! »

« Ne t'avise même pas d'imaginer une autre issue. Peut importe ce qu'il te dit, il est à moi ! »

« Et de toute façon si je ne peux l'avoir, personne ne pourra ! »

Ize essayait de la retenir et de la calmer mais elle en pris aussi pour son grade

« Et toi aussi tu étais au courant !! Vous étiez tous au courant et vous n'avez rien dit ! Vous êtres tous des traites et des hypocrites dans votre famille !!! Il est à moi, vous avez compris A MOI !!! ».

Ils durent se mettre à 3 sur elle pour l'immobiliser et la faire sortir pour qu'un semblant de calme revienne.

- Eh bien mon petit ! Tu t'es sacrément égarer hein. Repris Papi Pierre dans un calme déconcertant. Donc non content d'enceinter ma fille, il a fallut que tu t'en prennes à...elle est où d'abord celle la ??? Demanda t-il en se tournant vers l'endroit ou elle s'était réfugier.

- Papa, intervint Tonton Jean Paul qui était resté bouche bée devant le spectacle qui s'était offert à tous, je pense que la présence de nos hôtes n'es plus la bienvenue et qu'il convient que nous faisons une réunion de famille en urgence compte tenue des événements.

- Hum...Très bien. Messieurs, nous ne vous retenons pas, lança t-il à l'attention d'Ulrich et des siens qui s'en allèrent sans demander leur reste. Mengue...heu non...Iwya va t'assurer qu'il quittent bien mon domaine tous autant ! Je ne tiens pas à ce que cette b*te sur pâte ne s'approche d'avantage des femmes de cette famille.

Wow...la c'est bad de chez bad !

***Iwya***

Les raccompagnant devant la barrière de l'entrée, je marchais au côté d'Ulrich qui suivait de loin ses parents qui se disputaient en langue. Milles et une pensée fusaient dans ma tête mais une seule réussi à sortir de ma bouche.

- Merci...

Continuant à marcher les mains dans les poches et la tête baissée, il ne réagit pas.

- Merci pour Wali...

- ...Je ne pouvais pas faire autrement. Même si je compromets mon avenir, je ne pouvais pas la laisser endosser toute seule cette lourde responsabilité sans rien faire...et prétendre l'aimer par la suite. Alors même si j'en souffrirai je ne regrette rien de notre histoire, elle en a valu le coût.

- Ah ça...répondis-je simplement sans savoir quoi rajouter.

Arrivés devant le portail, il se retourna une dernière fois vers moi et me tendit une enveloppe.

- Tu pourras lui remettre ceci s'il te plait.

- Bien sur, pas de soucis. Je suis ...je sincèrement désolé pour vous.

Il me fit un sourire triste avant de rajouter en s'en allant :

- Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé...


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