~ AT Chapitre 18 ~
Write by Nobody
- Vous pouvez sortir aujourd'hui mademoiselle. Mais n'oubliez pas ce que nous avions dit, il vous faut beaucoup de repos. Ménagez vous, et rappelez-vous de vous coucher sur le côté gauche pendant les deux semaines a venir.
Nadia qui attendait sa sortie depuis trois jours déjà opina du chef puis se leva du lit. Elle ramassa ses dernières affaires puis suivit le docteur qui lui tint la porte. Elle le remercia pour tout et se dirigea a l'accueil pour régler les dernières questions administratives. Là, elle récupéra son ordonnance puis les remerciait avec un coup de tête.
Elle sortit puis respira un bon coup. Elle héla un taxi qui passait puis lui donna l'adresse de sa nouvelle banque.
Dans la voiture elle repensait a sa mère qu'elle avait eu au téléphone pour la première fois y'a de cela trois jours. Depuis qu'elle l'avait appelé, pas un jour ne passait sans qu'elles ne passent au moins deux heures au téléphone.
Elle qui avait promis envoyer de l'argent depuis deux jours n'avait pas eu la possibilité de le faire. Elle comptait sur Éric pour effectuer la transaction pour elle mais depuis la dernière fois,depuis la fois où il avait appris son licenciement, il n'était plus revenu la voir. Et elle le comprenait parfaitement mais elle était un peu déçue, certes c'était par sa faute qu'il avait perdu son emploi mais ce n'était pas comme si elle avait voulu ça !
Elle poussa un profond soupir en s'enfonçant dans le siège. Elle s'était excusée auprès de sa mère et de son frère Kefil a qui elle avait déjà dit qu'elle allait envoyé l'argent. Il l'avait rassuré que ce n'était pas vraiment grave et qu'elle pouvait prendre tout son temps.
Entre temps elle avait eu ses deux autres frères au téléphone. Et cela ne s'etait pas vraiment bien passé. Kayal,le plus rigoureux de ses frères, n'avait pas voulu lui adresser la parole et Mohamed son frère avec lequel elle avait le plus d'affinité avait catégoriquement' refusé de lui pardonner son comportement.
Elle en avait souffert,et en souffrait d'ailleurs tout autant mais décida néanmoins de leur accorder un peu de temps. Elle reviendrait a la charge plus tard.
Andi avec qui elle écrivait également tous les jours depuis leur premier appel,lui avait appris qu'elle avait déjà ouvert le compte de son fils. Elle lui en fut très reconnaissante mais se garda de lui expliquer la raison de cette brusque ouverture de compte.
- Vous pouvez vous arrêtez ici merci.
Le chauffeur s'arrêta,elle sortit puis régla le gentil monsieur avec les derniers billets qui lui restaient. Elle en eut juste assez pour lui laisser un généreux pourboire.
Elle s'avança vers la banque et remercia l'homme qui lui tint la porte. Elle rentra et prit la direction du bureau du chargé de son compte. Elle s'était vu administrer un chargé de compte a son ouverture de compte.
Une fois en face du bureau elle toqua un instant puis ayant reçu l'autorisation de rentrer, ouvrit la porte et s'avança dans la pièce.
Le chargé se leva puis vint a sa rencontre. Il lui tendit respectueusement la main qu'elle saisit avec un bref coup de tête.
Il l'invita a s'asseoir et une fois qu'elle fut assise, fit le tour pour s'installer a son tour.
- Alors mademoiselle... ?
- Nadia, Nadia Aderomou.
Il pianota sur son ordinateur et une fois ayant trouvé ce qu'il recherchait, se tourna vers elle sans cacher son indécision.
- Je vois mademoiselle Nadia. Que puis-je faire pour vous ?
- Beaucoup de chose je vous le dis direct. Tout d'abord j'ai un chèque avec moi et j'aimerai que l'argent dessus sois transféré sur un autre compte. Le problème c'est qu'il y a sur le chèque mes coordonnées en fait.
- Si je comprends bien vous voulez verser l'argent contenu sur ce chèque sur un compte autre que le votre ?
- C'est bien ça
Elle le vit se balancer sur sa chaise puis croiser les bras après avoir retiré ses lunettes de vue. C'était un homme frolant la quarantaine, mais qui n'avait absolument rien perdu de son charme de jeune homme.
- D'accord ça doit pouvoir se faire. Juste, signez derrière le dos du chèque et nous pourrions le faire. Je vais vous passer un bordereau, et vous allez le remplir en fournissant le numéro de compte du destinataire.
Elle suivit ses instructions puis après avoir rempli et signer le chèque elle le lui tendit. Il le receva puis tapa sur son ordinateur.
Elle le vit jeter un bref coup d'oeil sur le chèque puis reposer ses yeux dessus non sans une grande surprise
- Wow il y en a un paquet la.
- Ça vous pouvez le dire.
Elle le sentait suspicieux alors elle se sentit obligé de lui fournir une plausible explication.
- C'est un chèque signé par ma belle-mère pour moi et son petit fils.
Il arqua un sourcil puis se contenta d'un coup de tête.
- Ah je vois que c'est un compte étranger mademoiselle ?
- C'est exact répondit-elle en fronçant les sourcils. Il y a un problème ?
- Pas vraiment mais cela change la donne. Attendez une minute déclara-t-il
Pendant près de dix minutes il fit des choses sur son ordinateur pendant que Nadia priait pour qu'il n'y ai pas de problème.
- Écoutez mademoiselle on va aller part a part d'accord. Je vais vous redonner une nouveau bordereau que vous aller rempli mais cette fois avec votre numéro de compte. Je vous explique,nous allons d'abord verser cet argent sur votre compte avant de faire une quelconque démarche internationale. Par contre si vous voyez d'injonction nous pourrions toujours procéder d'une autre façon.
- Il n'y a vraiment pas un moyen de l'envoyer directement là-bas ? demanda-t-elle en prenant le soin de cacher tant bien que mal sa panique 'naissante
Elle n'avait pas envie de laisser de trace. Elle ne savait pas ce que pouvait préparer Margot, si elle allait retourné sa veste et reprendre l'argent chez elle. Elle s'était imaginée toute sorte de scénario et désirait être tranquille,sans avoir peur de quoi que ce soit.
Elle le vit se tenir le menton un long moment puis il reprit finalement la parole.
- Bien,votre choix est le mien. Je vais voir ce que je peux faire. En attendant,vous allez remplir et signer ce formulaire de demande de virement international.
Il lui tendit le formulaire qu'elle remplit méticuleusement avant de le lui retourner.
- Merci,a présent vous devez fournir une demande d’autorisation de change remplie et signée.
Elle ne sut absolument pas de quoi il parlait alors elle fronça les sourcils d'incompréhension. Il eut un sourire poli puis continua sur sa lancée.
- Ne vous inquiétez pas,je vais vous fournir un exemplaire. Mais d'abord..
Il se leva et se dirigea vers la photocopieuse présente dans la salle. Il fit plusieurs exemplaires puis retourna s'asseoir.
- Tenez, je vais vous montrer comment ça se fait. Tenez la vous devez mettre..
Et ce fut comme cela jusqu'à ce qu'elle obtienne satisfaction et qu'il l'assura que l'argent sera bien et bel envoyé sur le compte.
- Par contre je ne veux pas vous inquiéter dit-il comme elle se relevait
Elle se rassit immédiatement
- Mais ? demanda-t-elle pour l'inciter à continuer
- Mais nous parlons d'une grande somme là mademoiselle. Les autorités béninoises chargée de cela pourront se poser des questions. Et si vous manquez de chance,ils pourront même bloquer cet argent jusqu'à ce que vous prouvez sa provenance.
- Mais ! Que puis-je faire à présent moi ? J'ai versé cet argent sur le compte de mon enfant et il n'a que trois ans. Ils ne vont quand même pas bloquer mon argent !
- Je vous informe que c'est fort possible mademoiselle. Comme je l'ai dit,jusqu'à ce que vous prouvez sa provenance.
- Mais comment je vais prouver un truc pareil moi maintenant ? C'est un chèque que j'ai reçu moi
Elle était désemparée. Elle devait tellement faire pitié que le chargé prit la parole d'une voix douce destinée a la calmer
- Je connais la famille Ibrahim,et madame Margot est une de nos fidèles clientes. Si vous me permettez de la contacter afin d'avoir vraiment son accord, je vous promets de vous rédiger une lettre dans laquelle je speculerai,au nom de la banque et moi même, avoir eu pour ordre de verser cet argent en connaissance de cause.
Elle était tellement désemparée qu'elle lui donna la permission d'appeler Margot. Tout ce qu'elle voulait elle,c'était de sécuriser cet argent.
Une heure environs plus tard,elle sortit de la banque avec un faible sourire sur les lèvres. Margot avait déclaré que c'était elle même qui lui avait remis le chèque et avait précisé que c'était pour des raisons personnelles. Après avoir raccroché, le chargé lui assura qu'il allait immédiatement joindre la lettre faxée a la banque se trouvant au Bénin et qu'elle pouvait partir la conscience tranquille.
Malgré la bonne foi de cet homme,elle insista quand même pour avoir sa carte de visite au cas où elle aurait des appréhensions.
C'était le coeur légèrement soulagé qu'elle avait emprunté un taxi. Elle lui donna une adresse puis quelques instants plus tard,elle se retrouva devant cette belle villa.
Dans sa précipitation,elle en avait même oublié la voiture qui était restée devant l'hôpital et qui contenait ses affaires.
Elle se rassura que ce n'était pas si grave et eut un pincement au coeur en pensant au chauffeur des Ibrahim qui pointait la depuis trois jours juste pour lui remettre des affaires.
Elle se tourna vers le chauffeur et régla sa course. Heureusement qu'elle avait retiré un peu d'argent au guichet automatique en sortant de la banque.
Elle poussa un soupir puis se dirigea vers la villa.
Pour une fois que la porte était laissée ouverte,elle ne s'en plaignit pas. Elle pénétra a l'intérieur sous le regard médusé de quelques employés.
Elle se contenta de leur sourire puis se dirigea vers le salle a manger qu'elle devina occupé, vu l'heure.
- Je suis désolée de déranger en plein repas comme ça. J'avais oublié que c'était l'heure de l'apéro pour mesdames et monsieur. Allez-y continuer,faites comme si j'étais pas la. Je voulais juste vous prévenir de ma présence.
Les rires qui resonnèrent il y avait encore un moment s'éteignirent,elle entendit même une fourchette tombée a terre.
Un sourire mesquin naissa sur ses lèvres et elle arqua un sourcil.
- Voyons c'est moi qui vous fait cet effet ? demanda-t-elle en riant. Hein Margot ?