Avoir les mains libres - 2
Write by ngengeti
Avoir les mains libres -2
La main,
Un moyen de … libérer.
J'ai cessé d’être à ta merci émotionnellement, en décidant de réduire les échanges que nous avions, au niveau le plus élémentaire de la courtoisie. Des nos longues conversations des plus banales, touchant tous les domaines d’actualités ou autres aspects qui nous intéressaient, je suis passé à un simple « bonjour. Ça va » lorsque je prenais la peine de répondre à tes messages.
Ta main ne l’a pas accepté, puis s’est excusé en toute éventualité, avec droit de réserve de toute culpabilité potentielle, de tout ce qu’elle aurait pu écrire ou faire qui aurait causé cette offense et rupture évidente de contacte. La formulation en était on ne peut plus complaisante.
Il me semble te l’avoir maintes fois expliqué préalablement à mon changement de comportement, mais c’est passé tel un caprice à ton entendement. Je me suis alors lassée de me répéter. Et me suis tu.
Résignée, ta main s’y est faite de mon silence et l’a accepté.
Voici des paroles de chanson que je découvre et dont je ne connais pourtant pas la mélodie, qui disent :
« Elles sont liées bien souvent et parfois elles sont libres*… »
*Chanson de Claudio Capéo, Ta main.
Ma main, tu voulais la garder à ta portée: tu ne voulais pas que je l’ouvre.
Tu ne voulais pas que je lâche la tienne pour la libérer, afin de pouvoir attraper une autre qui ne me maintiendrait pas prisonnière dans un monde illusoire, "in limbo".
On dit pourtant bien que pour recevoir une nouvelle chose, il faut relâcher ce que l’on tient, en ouvrant sa main. Toi tu l’avais pourtant fait déjà bien avant moi. Mais tu la refermais selon tes envies. Ta main voulait le beurre, l’argent du beurre ainsi que le lait et la crémière.
Tu ne voulais pas que j’en fasse autant : te lâcher. Bien qu’une fois tu ais volontairement dit pouvoir faire le contraire, telle une promesse, en prévision de ce moment que tu regrettais ensuite.
Peut-être as-tu réalisé que le dire et le faire sont deux choses différentes : ta main ne t’obéissait plus. L’habitude s’était déjà installée. Une certaine solitude te pesait et ta distraction ne t’était plus acquise.
Tu avais cependant déjà fait ton choix irrévocable il ya bien des années. Il fallait en assumer les implications et conséquences.
Ta main se devait de relâcher nos cœurs.
*****
Ainsi va la vie...et finit ce court récit.
FIN