Bonne nuit Rya.
Write by Nakis
Un bruit assourdissant envahit la pièce. Un cri de peur s’échappa aussitôt de moi avant d’essayer tant bien que mal de me redresser et voir la source de ce bruit. Ce que je vis me glaça le sang dans mes veines instantanément. La surprise et la peur sont souvent confondues. Paraîtrait il que dans l’évolution humaine beaucoup de surprises étaient plutôt désagréables et liées à des dangers. La peur pouvait rapidement suivre la surprise et transformer l’expression faciale. C’est avec des yeux apeurés et horrifiés que j’observais la demoiselle qui se tenait au pas de la porte. Le trolley au sol responsable de ce grand bruit semblait lui appartenir. Il n’eut que quelques secondes de silence entre nous avant qu’elle ne se repris et comme une bête enragée fonca vers nous. Instinctivement je sautai du canapé et essayer de couvrir ma nudite tentant tant bien que mal de me revêtir. J’avais les jambes en coton et pouvoir tenir debout a cet instant relevait du miracle. La peur avait cédé place à la panique. Pendant que Malvina comme j’entendais JB la supplier se défoulait sur lui. Je profitais pour rassembler mes effets et me tirer de cette situation affreuse.
Mes larmes coulaient à flots. Elle semblait décidé à s’occuper de moi lorsque je l’entendis presque rugir un toi! À mon égard. Elle m’assenait désormais d’injure et tentait de joindre des coups à ses mots dures avec un JB qui tentait de la retenir. Avec ses bébés s’il te plaît il avait l’air d’un toutou apprivoisé. Pathétique tout ça!
J’avais honte. Tellement honte. Que je ne pouvais lever la tête et faire face à mon agresseur. Que pourrais-je lui dire de toute façon? Que tout comme elle j’avais été trahis par l’homme? Je voulais juste sortir d’ici si seulement je pouvais trouver mes clés diantre! Alors que je pu finalement les détecter à quelque centimètre d’où se tenait la femme trahie. Je cru furtivement l’apercevoir un téléphone en main j’aurais presque cru qu’elle filmait la scène. Je pu finalement mettre la main sur le St Graal que je me précipitai pour la sortie. De l’ascenseur je pouvais encore entendre Malvina vociférer et menacer JB de rompre leur fiançailles.
JB serait donc fiancé au Burkina? Cette dernière avait décidé de lui faire une surprise ce week-end. Seigneur JB était en couple. J’étais la pétasse.
Je suis la salope et la briseuse de foyer de cette histoire. Je voulais être séductrice moi c’était tout. J’aurais pu être plus vigilante; j’aurais dû vérifier s’il était un homme libre. Je blâmais ma bêtise, ma négligence.
Je m’étais affaissée dans l’ascenseur aussitôt que celui-ci s’ouvrît. je n’avais pas eu le temps de me revêtir convenablement tellement empresser de sortir de cet enfer que j’avais attisé. Les larmes et les muceuses dégoulinaient de mon menton. J’étais bien trop affligée pour prétendre soigner mon apparence. Je pleurais, je pleurais à en trembler. Tout le film rejouait dans ma tête et je sanglotais de plus belle. Pour une certaine raison mon cerveau faisait une fixation sur le téléphone qu’elle tenait en main pendant tout ce grabuge. Me filmait elle? À quelle fin? Je ne pouvais en être sure de ce que j’avais vu tellement les larmes brouillèrent ma vue. Mais il me semblait vraiment qu’elle filmait la scène? Allais je retrouver des vidéos de moi sur les réseaux sociaux? Ma mine se décomposait en une expression d’horreur à cette idée! C’est affreux non pas moi! Elle n’oserait pas! Je suis une fille bien.
Non, non, non commençais je à me répéter secouant la tête vivement espérant en vain me faire sortir l’idée de la tête.
Ça va mademoiselle me lança une voix d’homme inquiète. Zut j’avais pas entendu le ding de l’ascenseur je balbutiais sans cohérence avant de me précipiter vers la voiture sans même prêter un regard à mon interlocuteur.
Je m’engouffrai rapidement. Je ne pouvais prendre la route dans cet état. Je devais reprendre un peu mes esprit. Pourtant en une fraction de seconde une pensée suicidaire me traversa l’esprit. Et si je conduisais à vive allure dans le mur ma douleur ma honte prendra fin.
Je maudissais ma bonne étoile. Pourquoi moi? Pourquoi ne pouvais je pas être heureuse en amour? Serait ce là ma vie? Aller de déception en déception?
Mon téléphone se mit à sonner c’était maman je le savais à la sonnerie que j’avais attribuée spécifiquement à ses appels.
J’essayais de faire bonne contenance avant de decrocher.
-Allô dis je d’une voix fébrile et enrouée.
-Rya? Qu’est ce que tu as pourquoi ta voix sonne comme ça?
-Rien maman je pense que je suis en train d’attraper une grippe la
-Ah prend des médicaments hein faut pas que tu nous contamine. Bon ma fille c’est pas tout. Ne nous attend pas à la maison ce soir. Ton père et moi allons à Assinie pour le week-end c’est dernière minute mais on en a besoin.
-D’accord maman que Dieu vous accompagne.
-Ok a plus ma fille. Soigne toi surtout!
Dès que je raccrochai j’éclatais en sanglots de plus belle. Pourquoi ne pouvais je pas avoir une vie amoureuse semblable à mes géniteurs? Ils se sont rencontrés au collège et sont restés ensemble jusqu’au mariage. Voilà c’est simple c’est clair. C’est cet amour dont j’avais envie mais malheureusement le destin semblait en avoir décidé autrement pour moi.
Je marquai une pause quand je cru déceler des cris se voulant de plus en plus proche. J’aperçus comme la silhouette d’un couple qui se dirigeait vers moi. La fille qui se précipitait avec une valise en main et le gar qui essayait désespérément de la retenir. Faut pas que ce soit ma fête ici. J’en avais eu ma dose de ces deux la. Je demarrai en trombe direction la maison. Mes larmes semblaient avoir tarît c’est le regard vide et l’esprit absent que je conduisais. Je manquai d’heurter une voiture n’eut été pour le son insistant de son klaxon qui ramena mes esprits. Je n’avais pas fait attention au feux rouge devant moi.
À présent devant la concession, j’expirai un grand coup comme pour me débarrasser de ce fardeau sans succès.
Acculée par tout ce qui venait de se passer c’est telle une zombie je pénétrai le domicile familiale sans prêter attention aux salutations de la ménagère à la maison.
Je semblais m’être détachée de mon enveloppe charnelle et mon corps ne faisait que suivre machinalement une habitude qui était de me diriger vers la salle de bain à chaque fois que je revenais de la ville. Je me fis couler un bain chaud avec des essences de menthe et lavande. Là maintenant j’avais officiellement perdu la tête. A mes sanglots se mêlèrent des rires. Je ne suis pas ce genre de fille ma foi!
-Non, non, non me murmurai je avant de me glisser dans mon bain. L’eau chaude enveloppa mon Corps d’une douce étreinte je me sentais bien pour quelque seconde avant que les torrents de larmes ne reprennent de plus belle. Je restais là une éternité avant de sortir de mon bain je n’avais la force de rien; je trainais les pas. Je ne pris même pas la peine d’essuyer les gouttes du bain qui dégoulinait le long de mon corps. J’éteignis la lumière et glissèrent dans mes draps j’avais mal intérieurement et cette douleur avait mué en mal physique. Ça cognait dans mon crâne. Les pensées le plus sordides se bousculèrent dans mon esprit qu’adviendra-t-il quand demain je retrouverais des photos de moi partout sur les pages de buzz? Je voulais juste que tout ça s’arrête.
Je me tournai prendre les comprimés au chevet et pour un moment je contemplai le cachet dans ma main. Et si je prenais tout le contenu sûrement que ça apaisera ce cœur brisé. J’en pris un et 2 et 3 et 4 l’un après l’autre je les avalais comme des bonbons. Mon esprit était flou. Dans cette nuit noire je me disais un de plus et tout ira mieux. Bonne nuit Rya me dis je alors que s’échappait 2 larmes chaudes de mes yeux en feu. Ça va c’est fini.