C’EST NOËL - Chapitre 1

Write by chrochro241

*** C’EST NOËL ! ***

Chapitre 1

 

 

--- MARCO ----

 

On dit que Noel est une fête païenne ! On aime ou on n’aime pas, c’est selon l’humeur ! Mais les jours où l’on est de bonne humeur, on se laisse gagner par la gaieté ambiante, même si elle est un peu rituelle et artificielle parfois. On était à l’approche de Noël, les vitrines de la plupart des magasins du centre-ville abordent les couleurs de Noel. Ajoutés à cela les décorations lumineuses qu’on installait sur les poteaux des lampadaires le long de la route du boulevard et du centre-ville de Port-Gentil, ma ville natale de 150000 âmes.

 

A Port-Gentil, depuis que j’étais tout petit, il y avait depuis fort longtemps qu’un supermarché appelé SCORE qui en 2014 fut renommé CASINO.

 

Depuis 2015, année de mes 29 ans, jusqu’à cette fin d’année 2017, année de mes 31 ans, il existe à Port-Gentil un autre supermarché nommé SUPER CKDO, une version géante supermarché des nombreux magasins CKDO, ces petits magasins d’alimentation générale qui sont répondu un peu partout dans la ville et abords de certains bas-quartiers. Un magasin CKDO est généralement de taille raisonnable, où l’on trouve un peu de tout. A force d’y faire ces courses, on finit par connaître la tête de tous employés et du chef du magasin qui tient souvent la caisse du magasin.

 

Depuis l’ouverture du SUPER CKDO, j’avais pris l’habitude d’aller là-bas faire mes courses. C’était nettement mieux qu’au supermarché CASINO, avis d’un consommateur. J’habitais au centre-ville en face du vieil hôpital général de la ville. Du coup le SUPER CKDO se trouvait à 5 minutes de marché à pied de chez moi, ou à 30 secondes de route en voiture.

 

Ayant quelques courses à faire, je me rendis au SUPER CKDO. En approchant de l’entrée du magasin, je dis à haute voix dans ma tête : - Sésame, ouvre-toi ! -. Et là grande porte en baie vitrée s’ouvrait en deux. En fait cette porte s’ouvre automatiquement. Mais j’aime croire que j’ouvre cette porte en prononçant la formule magique - Sésame, ouvre-toi ! - comme dans l’histoire de la caverne d’Alibaba, un des dessins animés orientaux relatant des contes - Des milles et une nuit - et le dessin animé - Aladin et les 40 voleurs - qui ont bercé mon enfance.

 

J’entrais donc dans le magasin proprement dit, après l’ouverture en deux de la porte sur mon passage. Et à l’entrée juste à ma gauche se trouve l’espace Consignes, où on peut dépasser certain effet personnel qu’on ne peut garder avec nous en flânant dans le magasin. A cet espace Consignes, j’y vis une femme brune – au teint claire - que je reconnus, derrière le comptoir. Je la voyais souvent mais aujourd’hui elle avait quelque chose de particulier qui attira tout de suite mon regard et mon attention.

 

Elle était vêtue d’une petite robe rouge de père Noël, avec des manches longues, et une ceinture noire sur le ventre, sans oublier sur sa tête le célèbre et éternel bonnet rouge doublé de l’inévitable bordure de fourrure blanche. La même fourrure blanche se trouvait aussi sur les poigner des manches longues du haut, les bordures en bas de la robe, et autour de sa tête couverte par une capuche rouge avec le bonnet rouge en queue de cheval derrière la tête.  Elle portait en outre un pantalon moulant en dessous tandis que sa robe courte de fille de noël lui arrivait au-dessus des cuisses et se trouvait au raz des fesses.  Son haut à manches longues mettait davantage en évidence une assez forte poitrine dans un décolleté sous lequel se trouvait le zip rouge d’une courte fermeture rouge descendant vers le ventre juste au-dessous de la grosse ceinture noir ceinturant la taille. Je la trouvais assez jolie dans cet accoutrement banal que je trouvais mieux sur elle sans le pantalon, mais du coup elle serait particulièrement provoquante et séduisante.

 

Je ne pus m’empêcher d’aller vers elle, en gardant en tête l’image d’elle simplement vêtue du vêtement de noël dont je l’imagine très attirante. Elle me sourit en me voyant venir, elle s’attendait certainement à ce que je lui remette un effet personnel à garder le temps de mes courses. Mais sur le coup je lui ai fait déclaration sur le ton de la plaisanterie :

 

- Oh, que vous êtes très jolie mère Noël ! Dis-je en souriant.

- Merci ! dit-elle en souriant.

- J’ai été très sage cette année, mère Noël ! - Dis-je en minaudant

- Pardon ? S’exclamait-elle visiblement perdue et confuse.

- Je disais que cette année j’ai été très sage, mère noël ! Dis-je en souriant.

- Euh… Ah… oui ? dit-elle sans trop comprendre.

- J’espère être récompensé par le père noël. J’ai hâte de recevoir mon cadeau, le 25. Dis-je en souriant.

 

Elle souriait comme s’il s’agissait d’une bonne blague que je venais de sortir.

 

- Lool ! A votre âge monsieur vous croyez encore au père noël. dit-elle en riant.  

- Bien sûr ! Je crois aussi en vous, mère noël !

- Ah bon mais vous êtes déjà un peu trop vieux pour croire à ce genre de chose, jeune homme !

- J’ai 31 ans !

- En plus ! Hihihi ! dit-elle en souriant.

- Il n’y a pas d’âge pour croire en ses rêves. Dis-je en souriant.

- C’est bien ! Dis-je en souriant.

- Ce que je voudrais c’est que ce soit vous qui m’apportiez mon cadeau, le 25. Dis-je en souriant.

- Ah bon? Moi ? dit-elle très surprise.

- Oui, vous ! Dis-je en souriant.

- Loool !

 

Une fois de plus, elle riait et souriait comme s’il s’agissait d’une bonne blague que je venais de sortir.  Ses joues avaient pris une légère rougeur que n’expliquait pas la chaleur de l’endroit qui est climatisé…

 

- Je vis seul et suis libre cette année à Noël. Dis-je en souriant.

- C’est vrai ?

- Oui ! Vous viendrez pour mon cadeau, le 25 ? dis-je en prenant une petite voix débile de gamin.

- Lol !

 

Elle rit et me sourit. Je la regarde dans les yeux. Puis elle se reprend en souriant.

- Mais moi j’ai mes enfants. Le 25 je serai en famille… ! dit-elle en souriant.

- Oh allez, mère noël, s’il vous plait venez, le 25 ! Insistai-je, toujours en prenant une petite voix débile

- Humm !

- Vous trouverez bien un moment dans la journée, même l’après-midi, c’est pas grave, je serai patient… pour recevoir de vous de mon cadeau pour avoir été très sage cette année. Dis-je en souriant.

 

Elle me souriait toujours, montrant un trouble que mon insistance commençait à faire naître chez elle, au fur et à mesure qu’elle comprenait que ma demande n’était pas une plaisanterie de gamin croyant au père noël.

 

- Vous êtes la mère Noël, non ? Vous pouvez bien passer le 25 m’apporter mon cadeau.

- Hum… Je ne sais pas… ! dit-elle en souriant un peu.

- Allez, vous n’allez comme pas un jour pareil laisser tout seul un pauvre garçon qui a été très sage cette année…

- Je ne sais même pas où vous êtes et où habitez déjà… 

- La mère Noël connaît l’adresse de tout le monde, non ?

- Lool !

- Si vous avez des petits problèmes de mémoire – on vous le pardonnera, vous avez tant de choses à retenir –.

- Vous êtes un sacré numéro. Vous me dépassez ! dit-elle la mine amusée.

- Tenez ! Je vous la donne mon adresse. 

 

Là-dessus je sortis mon petit carnet de note de ma poche, en déchirai une page où j’écrivis mon nom, prénom, mon numéro de tél et mon adresse puis lui tendis. Elle prit mon papier et le lu.

 

- Ah donc vous habitez à coté en face de l’hôpital général.

- Oui ! C’est au 2ème ! Porte à droite ! De toutes les façons vous ne pouvez pas vous tromper. La mère noël comme le père noël ne se trompe jamais de porte… euh de cheminée.

 

On se regarde, elle baisse les yeux en riant et secouant là tète. Elle sourit finalement tant du caractère incongru de la drague drôle, que de mon audace. En parlant de mon audace, je ne revenais pas moi-même de mon hardiesse, que je mettais sur le compte de l’ambiance de Noël, de ma bonne humeur et du cœur léger que je trimbalais ce jour-là.

 

Elle relu mon bout de papier et sourit en se pinçant les lèvres. Elle semblait pensive.  Elle souriait sans me regarder. Je voyais qu’elle était davantage troublée par la drague étonnante que je viens de lui sortir. Elle me connaissait bien de vue, et voyait bien que je n’étais pas trop un inconnu ni un cas antipathique. Je portais bien ma trentaine et je faisais toujours mes courses ici en sortant du boulot, j’acheté souvent du pain et de quoi me faire un bon petit déjeuné rapide quand j’ai la flemme de cuisiner.

 

- D’accord ? Demandais-je pour conclure le deal.

- …

- S’il vous plait, mère noël ! Insistai-je avec une voix débile de gamin.

 

Elle finit par rire bêtement, le bout de papier dans sa main, et me regarde.

 

- D’accord… Mais je ne vous promets rien. Dit-elle, machinalement, sans conviction.

- Je compte sur vous. Et bien entendu dans cette tenue. Dis-je en la pointant du doigt.

- Ah bon ? Vous voulez me voir avec ça ?

- Oui ! Ce sera mon cadeau.

- …

 

Elle baissait les yeux et tout de suite j’ai sentis qu’elle rougissait très fort, l’air visiblement gêné, en proie à une confusion et un trouble grandissant.

 

- Je compte sur vous, mère noël ! Dis-je en m’éloignant de son comptoir de Consignes.

Je l’a laissais en l’éloignant lentement en la regardant avant de détourné mon regard d’elle pour regarder où je vais sans un regard en arrière. J’entrais au cœur du SUPER CKDO en m’enfonçant dans les rayons où je fis mes achats comme si rien n’était.

 

 

--- NADIA ---

 

Ça fait deux fois que je regarde distraitement la carte de ce monsieur. Je n’arrive pas à croire que ce monsieur, un client en plus, a réussi me draguer banalement au départ avant de se montrer plus direct et franc au point de troubler profondément. Je ne l’ai pas vu venu me draguer ouvertement et c’était impensable vu sa démarche. Il était tellement drôle que j’ai vite baissé la garde avant de voir le feu et d’avoir le feu au joues. Je souris toute seule en repensant à ses blagues. En tout cas il m’a eu. Sinon ce n’est pas n’importe qui ? C’est un client assez régulier que je vois passer. Je me demande s’il est sérieux pour son invitation chez lui. Il m’a dit qu’il vit seul. Hum ! Un bel homme comme ça seul pendant les fêtes ? Hum ! Il faut le voir pour le croire. Je ne sais pas si je vais ou non honorer son invitation. C’est comme même bizarre qu’il veut que je vienne chez lui. Un autre m’aurait invité dans un endroit public, genre un snack. Mais lui, c’est directement chez lui ! Ça m’a beau surprise et troublé. Je me demande pourquoi il m’invite chez lui.  Il a dit habiter à deux pas d’ici, je connais l’endroit. Ça reste à vérifier s’il vit bel et bien ! Mais comment ? Je ne suis pas flic ni fouineuse !

 

Je range la carte dans la poche arrière de mon pantalon et ne pense plus trop à ça.

 

Une heure plus tard, c’est la fermeture du supermarché. Avant de partir, je vais vestiaire ôter mon costume de noël que je range dans mon casier où je récupère mon long T-shirt de football américain que j’enfile. Je ferme mon casier. Je sors vite supermarché car j’ai rendez-vous avec homme marié, bedonnant, dans la quarantaine. Je l’ai connu au mariage civil d’une cousine qui m’a prise pour fille d’honneur. C’est au cours de ce mariage là que j’ai rencontré le père de mon beau-frère aka le beau-père. Depuis l’homme-là me drague et pourtant il est déjà marié ! Je repoussais juste ses avances tout en restant amicale avec lui. C’est grâce à lui qu’aujourd’hui j’ai mon petit job ici SUPER CKDO.

 

Je le retrouve dans sa voiture, 4x4 KIA, garée non loin devant le parking du supermarché. Je monte devant et me fait la bise.

 

 

A  SUIVRE !

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