Chacun vit sa vie
Write by Pegglinsay
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Léa
Je sors enfin aujourd’hui ! cinq jours à l’hôpital c’est pas rien !! je devrais sortir depuis ce matin mais Djamal a voulu être présent. Malheureusement, il était le seul en ce moment qui pouvait me déposer puisque Larissa était en déplacement. Elle est entrain de monter un petit business, donc j’ai du faire appel à Djamal.
Concernant David, on ne s'est pas parlé depuis notre dispute il y a trois jours. Ce matin il m’a écrit comme si de rien était mais j’ai ignoré son message. Franchement j’ai pas envie de lui parler en ce moment. Je boucle mon sac quand Djamal rentre dans la chambre.
- T’es prête ma belle ?
- Je crois que oui !
- (Il pousse la chaise roulante) viens ! je vais t’aider à t’installer.
J’essaie de me lever et il vient passer un bras autour de ma taille et l’autre sous mes épaules.
- Attention madame, je ne veux pas vous faire du mal…
- Ca peut aller, merci.
- On y va !
Dix minutes plus tard j’étais assis dans la voiture de Djamal, direction chez moi. Il conduisait assez lentement pour ne pas m’incommoder et me permettre d’être à l’aise. On était assis dans un silence inconfortable et pesant. Voyant cela, Djamal alluma la radio et m’adresse un sourire.
- T’es entrain de conduire alors tu regardes la route cher monsieur.
- Je sais que te regarder c’est une distraction très attrayante mais t’inquiète! Je vais vous ramener au bon port chère madame.
- C’est ça !
- Hmmmmm !
- Quoi ? lui demandai-je
- Rien Léa, rien murmura-t-il.
- D’accord !
Dans une demi heure j’étais chez moi, comme je ne voulais pas me déplacer à chaque fois, Djamal a du me soutenir pour que je puisse m’allonger dans mon lit. C’était la première fois que je laissais un autre homme, appart mon mari, rentrer dans ma chambre. Il m’aida à m’allonger puis resta debout près du lit.
- Ça va ? me demande-t-il.
- Ça peut aller.
- Tu avais entendu le docteur, pas de mouvement ou de déplacement brusque. J’aimerais pas te ramener à l’hosto encore une fois madame.
- J’y ferai attention ! Djamal…
- Oui ?
- Je voulais te remercier pour tout…
- Je t’en prie Léa !
- Merci de t’être occupé de moi. Je sais que c’est si rare que quelqu’un le fasse pour un autre…
- C’est bon Léa ! Tu sais que tu comptes énormément pour moi. Donc je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t’aider à aller mieux…
- Pendant ces jours-ci j’ai accaparé ton temps…ton argent... ta bienveillance.
- Et n’oublie pas tu as aussi accaparé mon cœur chère madame. (me voyant baisser la tête) t’inquiète je ne veux pas t’embarrasser avec mes sentiments et autres…. Je voulais seulement te dire que je serai toujours là pour toi Léa. De ce fait tu m’ appelles hein !
- D’accord monsieur !
- ( il se met debout) bon…je dois te laisser malgré moi. J’ai un travail à finir à l‘institut, donc je dois y retourner.
- Ah ok !
- On reste en contact ma belle !
- A plus Djamal (il déposa ses lèvres sur mon front et m’embrassa) et encore une fois merci !
- Bon après-midi (puis il quitta la chambre)
< je serai toujours là pour toi> c’est la deuxième fois en cette semaine qu’on me le dit, hmmmmm, je ne sais que faire. J’ai entendu pas mal d’histoire de couples séparés, de couples vivant ma situation et qui ont du se séparer à cause des mariages pour avoir des papiers. Et cela me fend le cœur. Ce que je sais, c’est que j’aime mon mari mais je ne pas me mentir en disant que Djamal me laisse indifférente. Je suis amoureuse de David c’est un fait mais j’ai un faible pour Djamal malgré moi. Je sais que je devrais l’éloigner de moi mais… je n’y arrive pas. Il me fait du bien même si j’ai peur de l’admettre ; j’aime bien sa présence mais mon mari me manque. Ainsi je lui envoie un message lui disant que je suis maintenant à la maison.
David
Je suis entrain de garer les voitures des clients à la place de Stanley qui a eu malaise pendant son service. J’ai du plier mon tablier et aller prendre sa place. Une heure plus tard une Subaru rouge vient de se garer près de moi et cinq filles en descendent. La conductrice me remet la clé quand je remarque un visage connu.
- Whitney !?
- (elle se retourne) hi David ? (elle me prend dans ses bras) comment tu vas ?
- Je vais bien mais je pourrai pas te parler maintenant…
- D’accord, on se parle plus tard. Je suis ici avec des amies. Je te laisse mon numéro au cas ou…
- D’accord, see you later.
Deux heures plus tard, je terminais mon service puis je suis passé à l’arrière du restaurant pour prendre mes affaires dans la partie réservée au employé. Je récupère mon tel et fais le numéro de Whitney.
- Hello !
- Hi ! c’est David.
- David ! t’as fini ton service ?
- Oui à peine…
- Si t’as rien de prévu on pourrait se voir ? Mon hôtel n’est pas trop loin du resto…
- J’ai rien de programmer…
- Je te donne l’adresse !
J’étais devant l’hôtel un quart d’heure plus tard. Je garais la voiture de Rosa puis je me dirige vers la salle de réception où je trouve Whitney assise dans un canapé.
- Hi !
- Hi ! (je pris place près d’elle) tu petes la forme à ce que je vois !
- Lol, je dirais la même chose pour toi mon cher.
- Mais qu’est-ce-que tu fais à Miami ?
- J’allais te poser la même question, me dit-elle en souriant.
- J’habite ici il y a plus d’un an.
- J’ai ma petite sœur, du coté de mon père, qui se marie et je suis une des demoiselles d’honneur…
- Ah je vois ! T’es ici depuis quand ?
- Depuis deux jours et le mariage se fera dans trois jours…
- Hmmmmm quelle coïncidence de tomber l’un sur l’autre !
- Je ne crois pas au coïncidence mais au destin et il nous a réunis à nouveau, dit-elle d’un ton mielleux.
- Si tu le dis.
- Tu veux boire quelque chose ? me propose Whithney.
- J’ai déjà pris une bière au resto. Je conduis donc…
- Un jus de fruits alors ?
- D’accord. (elle fait signe à un employé et passe sa commande) quoi de neuf ?
- Ben…rien de nouveau sous le soleil ! je travaille dans une boutique de luxe. Je suis toujours sans enfants et < toujours> célibataire, murmura-elle en appuyant sur le mot toujours. Et toi ?
- Toujours marié, comme tu vois je travaille dans ce resto et je suis à la recherche d’un autre boulot.
- C’est bien ! Tu habites assez loin ?
- Environ quarante minutes d’ici, en voiture bien sur.
- Ah ok. Et… tu vis seul (elle m’adresse un large sourire)
Je n’avais pas envie de lui dire que je m’étais remarié pour être légale au pays. Certes on était des amis mais cela devait rester secret.
- Je vis avec une cousine.
- Great ! Donc un de ces jours avant mon départ, on pourrait sortir prendre un verre !
- Pourquoi pas ! Cela fait un bail qu’on ne s’est pas vu.
- Je vais devoir te fausser compagnie, je dois retrouver les filles à 23 heures pour une virée en boite.
- (je me mets debout et l’embrasse) on reste en contact alors…
- Tu as toujours le même numéro ?
- Oui le même !
- (elle me reprend dans ses bras) cool ! A plus dear , dit-elle sur un ton mielleux.