Chap 11 : délivrance (dernière partie)

Write by casanova

J’étais à genoux sur les premières marches de l’autel avec la nette impression que cette prière m’avait été dictée.

Jamais je n’avais prié avec autant de force, de foi et d’espoir et encore moins devant toute une foule qui avait interrompu le culte pour m’observer, non jamais.

Après l’avoir dite je me sentais légère et pleine de vie. Ce jour là je me sentais forte, forte et prête à affronter toutes les difficultés qui je savais n’allaient pas tarder à pointer à l’horizon.

J’oubliai complètement que mon entrée interrompit un pasteur en pleine prédication. J’avais été comme possédée et là petit à petit reprenant possession de moi même, je commençai à sentir des regards interrogateurs pointés vers moi.

Le pasteur : Bienvenu dans la maison du seigneur ma fille.

Je levai juste mes yeux vers la personne qui me parlait. C’était un homme grand noir et assez imposant.

Le pasteur : On m’appelle pasteur Norbert Kodjo et ceci est mon église. Quel est ton nom jeune fille ?

Moi – Nadia Dandibi

Le pasteur : Seigneur Dieu je te confie la vie de ta fille Nadia Dandibi, Seigneur une fois de plus tu viens de faire preuve de l’amour que tu portes à tes enfants. Si tu l’as conduite vers nous Seigneur après cette semaine de jeune que tu as recommandé à ton serviteur c’est que tu es sur le point de faire des merveilles dans sa vie. Ma fille on t’attendait.

Je restai là à le regarder incrédule !! Ils m’attendaient ?
Le pasteur : Ta venue m’avait été annoncée en songe depuis 10 jours

Moi - ….

Le pasteur – Ma fille c’est à cause de toi que nous jeunons depuis 1 semaine, Dieu a pour toi un plan spécial.

Nadia me narra comment ce jour là elle fit la rencontre d’une nouvelle famille qui était prête à l’aider dans son combat spirituel.
Elle dû en parler à sa mère qui n’eut d’autre choix que de quitter l’appartement de Ya djéléba.

Sa grand-mère avait fini paralysée et était morte seule dans d’atroces souffrances car obligé de faire ses besoins sur elle. Tout le monde l’avait fui et même sa fille (la mère de Nadia) n’eut pas le courage de lui pardonner.

L’épisode qui marqua le plus Nadia je crois fût la mort de Ange. Oui Ange celui là même qui l’avait guidée dans son combat spirituel était mort quelques temps après sa délivrance.

Il était resté dans le coma pendant plus de deux mois lui assurant ainsi une protection plus forte lors de sa délivrance car pour lui cette enveloppe corporelle qu’il avait l’empêchait de lutter efficacement contre les forces du mal.

Il s’en alla en promettant à Nadia de revenir. Nadia était convaincue que j’étais Ange ou du moins que l’esprit d’Ange était en moi car dans mes bras elle avait exactement les mêmes sensations ressentis avec lui auparavant.

Même si j’avais du mal à croire en toute cette histoire, elle m’avait fait comprendre que Nadia n’avait pas toujours été cette femme aussi forte et sûre d’elle. Je suis le genre de personne qui ne croit pas trop en l’existence de l’enfer ou de force maléfiques tapis dans l’ombre et prêtes à nous détruire.

L’homme a toujours été un prédateur pour l’homme et n’avait aucunement besoin du diable pour souffrir.

Pour moi accuser un esprit mauvais d’être à l’origine de nos malheurs c’est en quelques sortes fuir ses responsabilités et refuser d’admettre que si nous nous sommes retrouvés dans cette position qui ne nous est pas avantageuse c’est d’abord de notre faute et non celle des autres.

C’est trop facile d’accuser telle ou telle personne d’être à l’origine de nos malheurs alors que ceux-ci ne sont parfois que les conséquences de mauvais choix que nous avons fait à un moment ou l’autre notre existence.

S’il y a une chose en laquelle je ne doutais point par contre c’était l’existence de Dieu.

Je croyais en l’existence de Dieu parce que je pouvais déceler sa présence dans le regard amoureux d’une femme, dans sa grâce et dans ses courbes.

Faire l’amour était pour moi une façon de louer l’éternel. C’était un art c’était une bénédiction, c’était une drogue. Et la sexualité était pour moi la sœur jumelle de la musique. Les deux allaient forcément de paire car permettaient à l’âme de voyager dans l’univers.

Les gens deviennent trop puritains quand on parle de sexe pourquoi ? Parce qu’ils ont peur. Oui peur de découvrir toute l’énergie sexuelle qu’ils enfouissent en eux car en réalité tout dans ce monde n’est qu’énergie, même Dieu est énergie.

Je sais que ma façon de voir les choses me faisait parfois passer pour une âme perdue et qui certainement brulerait en enfer mais ceci ne me faisait absolument pas peur, surtout que je prévoyais même de m’y rendre avec des climatiseurs.

Ma religion à moi c’était l’humanité car s’il y a une chose dont je suis sûr c’est que l’être humain ne nait pas mauvais mais le devient.

Avec Nadia je découvris une autre partie de moi dont j’ignorais l’existence jusque là.

J’avais une passion qui naissait au fond de moi et c’était celle pour le corps de la femme. A chaque fois que je faisais l’amour j’étais comme possédé avec ce sentiment de puissance quand j’entendais les cris que poussaient Nadia.

Avec elle je découvris tous les secrets du corps de la femme. J’appris que chaque femme était unique et que l’orgasme n’était pas forcément lié à l’éjaculation chez l’homme.

On pouvait passer des heures chez elle à regarder des films érotiques les week-ends. J’appris l’art du cunnilingus et l’art du toucher avec cette femme.

J’appris aussi à me connaitre en tant qu’entité sexuelle et je remarquai que les mains d’une femme sur mon corps ne me donnaient pas autant de plaisir que les miennes sur le sien.

J’étais le genre de personne qui prenait du plaisir en le donnant aux autres. Je ne pouvais pas faire l’amour ou baiser si ma partenaire n’était pas apte à le faire. Il fallait qu’on soit deux et surtout il fallait que ma partenaire en ai envie.

Mon appétit sexuel n’avait cessé de croitre et en quelques mois les rôles avaient changé entre Nadia et moi. J’étais le mâle et je dominais son âme. Je sentais parfois que je faisais peur à Nadia qui ne comprenait pas comment j’apprenais aussi vite.

Il ne faisait aucun doute qu’elle était complètement amoureuse de moi. Elle voulait souvent savoir où j’étais quand je n’étais pas avec elle et ceci m’amusait terriblement car franchement moi je ne voyais plus aucun mal à la partager avec un autre.

C’est vrai que l’imaginer parfois dans les bras de Dine me faisait mal mais je me disais toujours qu’il ne faisait surement pas le poids vu les orgasmes répétés que je provoquais chez elle.

Elle essayait parfois de me rendre jaloux en décrochant son phone en ma présence et en parlant avec d’autres hommes mais moi je souriais.

La vengeance était un plat qui se mangeait extrêmement froid chez moi et elle ne tarda pas à le savoir quand un soir je la rencontrai dans le hall de l’immeuble en raccompagnant grâce qui avait passé tout l’après midi chez moi.

Elle ne m’avait jamais vu avec une autre fille auparavant et il faut dire que je n’étais pas non plus le genre de mec à provoquer une femme en me servant d’une autre.

Cette rencontre était juste un hasard. Je l’avais salué comme si de rien était même si avec plus d’expérience Grace aurait certainement compris par le regard noir qu’elle nous avait lancé ce jour là qu’il y avait quelques choses de louche entre elle et moi.

J’étais sous le point d’ouvrir la porte de mon appart à mon retour quand je sentis une main m’agripper par derrière.

Nadia –Viens il faut qu’on parle

Moi – De quoi ?

Nadia – de ta nouvelle copine

Moi – Ma nouvelle copine ?

Nadia – Oui et au passage elle est très jolie

Ça c’est le langage d’une femme jalouse mais qui a trop de classe pour le montrer mais je savais qu’à une certaine température ce sang froid allait bouillir.
J’entrai donc dans son appartement pour continuer la discussion et là.

Moi – Merci Nadia, ça ce n’est que la surface que tu as vu en dessous elle est unique.

Avant même que je n’eus le temps d’afficher un sourire de victoire sur mes lèvres je reçu une claque mémorable.

L’expression de son visage montrait bien qu’elle était surprise par son geste, celle sur le mien par contre montrait clairement que je m’apprêtais à lui donner une raclée mémorable ce qu’elle comprit tout de suite je pense.

Elle se mit à courir vers sa chambre et était déjà sur le point de refermer la porte mais c’était trop tard, en deux bonds j’étais déjà en face d’elle, je voulu lui rendre sa claque de tout à l’heure mais je me ravisai. Je lui tournai dos et là j’entendis t’as pas de couilles.

C’était ça avec Nadia .Elle avait plusieurs façons de manifester son envie de faire l’amour et parfois c’était d’une façon assez violente.

Jamais je n’avais pensé lever la main sur une femme dans mon existence mais avec elle j’avais un sérieux plaisir à le faire. Je ne la tapais jamais au visage, non non je me le refusais catégoriquement par contre les fessées j’en raffolais.

Avec Grace par contre c’était totalement différent, jamais je n’aurais levé la main sur elle au contraire je la protégeais.

Ça faisait bientôt 4 mois que nous étions ensemble elle et moi et jusque là je ne lui avais encore rien fait.

Aucune caresse osée, juste un baiser une fois mais pour le reste rien. Je ne savais pas pourquoi je prenais autant mon temps avec elle. Je sentais parfois qu’elle faisait tout pour s’isoler avec moi quand nous étions avec des amis et je trouvais même ça parfois drôle car j’avais la nette impression qu’elle me prenait pour un puceau.

A peine était elle rentré à la maison ce jour là qu’elle m’envoya un message.

Grace : BB je suis déjà rentré

Moi – ok, comment tu te sens ?

Elle s’était plaint de maux de ventre chez moi

Grace : mieux, mais j’ai une question Harlem

Moi : oui ?

Grace : as-tu peur des femmes ?

Moi – humm !! Non pourquoi ?

Grace : pourquoi tu ne me touches jamais ?

Haaaa les femmes !!!

Moi – tu es vierge Grace

Grace – et alors

En réalité c’était surtout ça qui me mettait un peu mal à l’aise.

Moi – J’ai peur qu’on passe à l’acte

Grace – Moi j’en ai envie et j’aimerais que tu arrêtes de me protéger comme tu fais, même si je suis vierge je ne suis pas aussi fragile que tu le penses Harlem

Cette fois je lançai son num pour lui parler de vive voix.

Moi – on ne va pas le faire tout de suite.

Grace – pourquoi ?

Moi – je veux mieux connaitre ton corps

Grace – humm c'est-à-dire

Moi – c'est-à-dire que je veux prendre mon temps avec toi. Je veux te guider vers les sentiers du plaisir et te faire découvrir une personne que tu ne connais pas encore

Grace – qui ?

Moi – Toi

La vie de Harlem