Chap 12
Write by Nadiaa
Chap 12 : Destin acharné
- Non mon père ne peut pas mourir c’est impossible, comment ça se fait ça ? on s’est dit à demain hier, non non je veux le voir il est où, où est papa mu ?? il est où ? On devait se voir aujourd'hui
- Papa est mort sabri il est mort
En un laps de temps j’ai eu comme impression que le ciel m’est tombé dessus, ma vie sans mon père ? Je ne l’avais jamais imaginé, jamais.
- Non Murielle tu mens pourquoi me fais tu ça ? elle ment n’est-ce pas maman ?? maman répond moi s’il te plait
C’est en rampant que j’arrive sous les pieds de maman qui est inconsolable. Je secoue son kaba (robe en pagne) de mes mains, elle hoche juste la tête en guise de oui en pleurant. J’ai vu comme un énorme trou noir et très profond après ça plus rien je me suis réveillée plus tard dans ma chambre mira à côté de moi qui me tenait la main.
Quand je la vois je commence à pleurer
- Mira dis-moi que c’est une mise en scène s’il te plait ? dis-moi qu’ils font ça juste pour me punir s’il te plait ?
C’est à terre que je me retrouve à pleurer, mira qui se met elle aussi à pleurer ensuite sa mère qui entre et essaie de me calmer.
- Calme toi ma fille, sois forte tu as compris ? je sais que ce n’est pas facile mais Dieu va te donner la force nécessaire pour surmonter ce terrible choc.
- Quel Dieu maman?? s’il existait il n’allait jamais m’enlever mon papa, mon père c’était toute ma vie, je veux le voir, je veux le voir. Si je lui parle il va se réveiller j’en suis sure, je vais lui dire que c’est moi et il me ferra cet énorme sourire qu’il a toujours eu depuis les 25 ans de mon existence.
- Dites-moi où se trouve mon papa, je vais le réveiller
Je me lève en courant, sa maman me retient avec sa main mais elle n’y arrive pas. Je descends et je trouve un monde fou dans notre jardin, les photos de papa partout. Le parking plein jusqu’au carrefour donc c’est vrai ? Non je n’y crois toujours pas
- Ehhhh ! dites-moi que je suis en train de rêver s’il vous plaît, que font tous ces gens chez nous ?? papa papa ooo tu es où ? viens me répondre s’il te plaît. Tu ne peux pas m’avoir fait ça dad. Qui va encore m’appelez ma princesse ? papa tu laisses mu à qui ??
En parlant de murielle, je me suis rappelé de tout ce qu’il m’a dit hier, donc c’était un au revoir ? Pourquoi ne m’avoir pas laissé passer ses derniers instants avec lui ? Papa tu es donc lâche à ce point ? Tu as préféré mourir plutôt que te battre pour nous ?
Les gens m’arrêtaient d’autres mettaient de l’air sur moi, qui leur a dit que j’ai besoin d’air ? J’ai besoin de mon père, juste lui.
- Papa est où Mbombo ?? la mère de papa était inconsolable, elle me regardait seulement et continuait de crier et à se débattre, au moins trois personnes l’arrêtaient.
Tellement je me suis agitée, les gens n’arrivaient plus à me calmer si bien qu’on leur a demandé de me laisser
- Quand elle va se fatiguer elle va se calmer toute seule, laissez-là
Effectivement d’ici le soir je n’avais plus de force, je n’avais plus de voix j’avais juste la photo de mon papa en main que je serais très fort et les larmes coulaient tout seules.
Je devais m’inquiéter pour Murielle ma petite sœur mais c’est elle qui me calmait plus tôt, je n’arrivais pas à comprendre d’où elle sort cette force, elle était complètement abattu mais elle tenait le coup.
Nous sommes allées dans la chambre de murielle, Anna nous a presque forcé, elle nous a dit de monter elle va nous donner des calmement.
- Mu, qu’es ce qui s’est passé ? pourquoi papa qui allait beaucoup mieux hier n’est plus là aujourd’hui ??
- Nana je ne sais pas mais c’est comme si papa savait qu’il allait mourir, il m’a parlé hier comme s’il me disait au revoir c’est maintenant que je comprends.
- Il a fait la même chose avec moi, mu papa est où ????? mu j’ai besoin de lui
Sniff
- Sabri, je ne vais pas supporter, je n’arrive plus à respirer sniff
- Murielle, mu ????
Je soulève sa tête et elle est toute pale, je réussis à la redresser
- Nana je vais faire mes caprices avec qui maintenant ? sniff
Voir Murielle qui coulait juste des larmes en bavardant comme ça me fendait le cœur, nous avons pris des comprimés
- Les filles vous devez vous ressaisir c’est encore très tôt, je comprends votre douleur mais pensez à votre mère, s’il vous arrive quelque chose elle ne le supportera pas.
- Anna qu’est ce qui s’est passé ?? papa allait bien pourtant hier
- Son pronostic vital était engagé à 75%, c'est comme s'il savait même qu’il allait mourir de par ses agissements. Un AVC hémorragique comme le deuxième qu'il a fait à peu de chance de survie d'après ce que j'ai entendu.
- Quel pronostic ? il allait beaucoup mieux hier, Pourquoi je suis allée à douala putain !! pourquoi ne m’a-t-il pas laissé passer cette dernière nuit avec lui ? il me manque déjà anny je vais vivre comment sans lui ? je ne vais pas supporter. Mon tout est parti oooo !! avec qui je vais encore discuter de tout et rien ? un père sans pareil, pourquoi Dieu s’il existe me l’a enlevé si tôt ?
Pendant que je discutais avec Anna, Murielle a réussi à s’endormir, j’étais soulagé qu’elle puisse se reposer un peu. J’avais un énorme mal de tête et rien n’a pu calmer cela, mira et sa maman sont restés avec moi jusqu’à très tard.
Je n’ai pas dormi de la nuit, j’ai fait des cauchemars toute la nuit, j’ai passé la nuit à remémorer les souvenirs avec mon père, aujourd’hui je parle de mon papa au passé je n’en reviens pas de comment la vie peut être cruelle, comment la mort pu arracher mon père d’un coup ? Mon père ne tombait jamais malade il a fallu qu’il fasse l’AVC à deux reprises pour mourir une fois? Papa mu et moi allions vivre comment sans toi ? Tu n’as ps pensé à nous pourquoi ? Tu es parti trop tôt, beaucoup trop tôt. Si au moins je lui avais dit hier quel point je l'aime, comment aurais-je su que c'était la derniere fois qu'on se parle? Donc du jour au lendemain la vie peut nous enlever quelqu'un de si cher? Sans même prévenir?
Maman me rejoint
- Sabrina
- Maman
- Ton père est mort, NDIKE est parti me laisser avec deux enfants en charge. Je commence par où ooo Martin?? Même la maladie des enfants c’est toi qui gérait ehh martinnnnnnn mon chéri ! tu m’as eu, tu m’as eu oo ah loba !!
C’est comme ça qu’elle se met à pleurer, nous pleurons ensemble puis elle s’arrête et me demande de me calmer moi aussi.
- Laissons murielle dormir, viens on discute dehors, je la suis
- Maman je suis désolée pour hier, c’est papa qui…
- Laisse tomber nana, papa n’est plus ? nous devons être plus fortes que jamais. Ça ne va pas être facile tu me comprends ? on va s’en sortir.
- Maman qu’est ce qui s’est passé ?
- Tout s’est passé tellement vite, c’est arrivé à 23H. il a tout fait pour que je ne le voie pas mourir.
Pendant qu’on discutait on est venu appelez maman, nous sommes descendu ensemble, les gens criaient par ci par là, elle est allée s’occuper des amis de la famille qui arrivaient de part et d’autres. Je suis allée m’assoir dans un coin au jardin je regardais les photos de mon père et je pensais à notre dernière conversation. Je me demandais en ce moment pourquoi la mort ? J’ai surpris une goutte de larme sur ma joue.
- Ma puce
Quelqu’un me parlait je me retourne c’est John
- Ohh John mon papa m’a laissé
- Calme-toi ma chérie et sois très forte, c’est Dieu qui donne et reprend
Il me prend dans ses bras et me console comme il peut, nous sommes restés là discuter quelques minutes, ensuite il m’a laissé quand mes camarades de classe sont arrivés. Qui leur a même dit ? Faut avouer que la mauvaise nouvelle se propage assez rapidement, quand je pense que pour la plupart ils viennent juste me narguer.
- Toutes nos condoléances Sabrina, ils le disaient tous
- Merci
Honnêtement voir tout le monde avoir pitié comme ça me faisait encore plus mal que tout autre chose, j’avais juste envie de dire à tout ce beau monde, partez et laissez-nous dans notre douleur, beaucoup d’hypocrites parmi tous ces gens qui font semblants de nous soutenir.
Tous les soirs il y’avait une veillée sans corps à notre domicile, pendant une semaine. Le temps de s’accorder la famille de papa et maman pour la levée de corps et l’enterrement.
Une semaine plus tard, tout est mis en place pour la veillée avec corps à la maison, les décoratrices font leur boulot de leur côté, le traiteur de son coté, tout est bien organisé pour un dernier hommage à papa dans son domicile.
On va tous à la morgue, nana et moi vêtues de gang blanc, les autres portent un uniforme et des foulards, je n’en reviens toujours papa que c’est la levée de corps de mon père. On se tient les mains accompagnées de nos amis, de la famille, je pense à Franck mais il n’est pas là.
Quand je vois le corps de papa je ne m’empêche de pleurer, j’ai crié de toutes mes forces, j’ai voulu être dans un rêve malheureusement ce que je vivais était bel et bien réel mon père était là bien habillé comme s’il dormait, avec ce même charisme mais mort, raide.
- Papa lève-toi s’il te plait, dis-moi que je rêve papa s’il te plait, Murielle qui se couche à même le sol
- Comment vais-je pouvoir vivre sans toi papa ? qui va encore me flatter ? papa mes études ? je finis l’année prochaine qui me donnera mon bouquet de fleur ? qui va m’encourager ? papa mon premier mari tu me laisses à qui ? tu as vu te petits fils ?
Pendant que je pleurais de mon côté ma mère sa voix ne sortait même plus, les cousins et cousines du coté de papa s’enroulaient au sol, tous demandaient qui paiera encore leur scolarité.
On a ramené la dépouille à la maison, il y’avait une foule énorme, plus de place de parking pour se garer jusqu’au carrefour tout était plein. Une fois à la maison, les musiques religieuses, les musiques d’adieu accompagnaient la collation, moi j’étais inconsolable, andreina et mira sont venues me voir. Quelques camarades étaient avec eux mais moi je n’avais besoin de personne près de moi, juste mon père.
Murielle a pleuré jusqu’à perdre connaissance nous l’avions porté pour sa chambre, finalement elle s’est réveillée ensuite c’était au tour d’Anna, elle qui nous disait pourtant d’être forte n’a pas pu supporter. Maman est montée nous parler Murielle et moi
- Soyez forte, pleurez jusqu’à mourir nous aussi ne servira pas vraiment, ça va juste augmenter plus de morts. Soyez plutôt fortes et surtout vigilantes
- Vigilantes ? demandais-je toute étonné
- Oui vigilante, c’est le moment d’ouvrir les yeux plus que jamais. arrêtez de pleurer et soyez plutôt intelligentes, votre père ne reviendra plus maintenant c’est sûr, il est parti. Si vous voyez quelqu’un devant ma porte prévenez moi, surveillez les moindres faits et gestes de votre famille de merde là. Je les vois déjà trop roder ici depuis un moment
C’est ainsi qu’elle nous laisse et repart accueillir les gens, nous la suivons après. Les gens entrent et nous souhaitent leur condoléances, nous les acceptions on ne fait que ça depuis que nous sommes là. Un moment tout se calme, chacun est triste de son côté je vois entrer Franck je n’ai pas pu m’empêcher de courir et me jeter dans ses bras
- Toutes mes condoléances, dit-il en me serrant dans ses bras
- Je suis brisée Franck, sniff
Je ne peux m’empêcher de pleurer, quand je le vois je pleure encore et encore
- Calme-toi, s’il te plaît, je suis sincèrement désolé Sabrina.
Je reste un moment sur son épaule puis je me décolle et l’invite à s’assoir
- Qu’est ce qui s’est passé ?
- Tout s’est passé tellement vite,
- Je suis désolé, beaucoup de courage je sais que c’est difficile mais je sais aussi que tu es forte. tu sauras surmonter cette épreuve difficile
- Non je ne pense pas, je n’ai jamais imaginé ma vie sans mon père, c’était mon pilier mon binôme mon tout. Je n’arrive pas à croire que je parle de lui au passé.
- Je sais tout ça ! je pense qu’il t’admira toujours de là où il est. Il est et sera fier de toi, fier de vous j’en suis sûr.
Des larmes qui coulent encore et encore
- J’ai comme impression que je dois tout recommencer à zéro, je vivrais commet sans lui ?
- Dieu te donnera la force pour avancer sans lui, il te guidera. Prie et demande la force, tu verras tu vas t’en sortir.
Silence
- Comment tu l’as appris ?
- Je l’ai vu sur les réseaux sociaux hier seulement, c’est pourquoi ce n’est que maintenant que je suis là. Tu tiens le coup quand même?
- Je ne sais pas si je vais y arriver mais j’essaie
- Bien sûr que oui, tu vas t’en sortir
Silence
A cet instant je ne sais plus de quoi on va parler, ça se voit que lui aussi est à cout de mot
- Murielle elle ça va ? je peux la voir ?
- Oui viens, je t’accompagne la voir
Je le conduis où se trouve ma sœur, elle est contente de le voir. Ils discutent un instant puis il me rejoint au balcon
- Elle est très forte Murielle, faut que tu sois plus forte pour l’encourager à l’être encore plus. Je sais que rien de ce que je dis ne te ramènera ton papa mais dès à présent faut que tu apprennes à vivre sans lui désormais.
- Ta mère t’a dit que j’étais chez toi pendant même que mon père mourait sur son lit d’hôpital ?
- Elle m’a dit que tu es passé mais je ne savais pas qu’il est décédé ce jour-là même
- Et quand elle te l’a dit tu n’as même pas cherché à me contacter
- Sabrina, je ne suis pas là pour qu’on fasse des problèmes encore, je suis super stressé actuellement où je suis en stage. J’ai besoin de toute la concentration possible, ce stage est ma porte d’entrée dans le monde du travail je n’ai donc pas droit à l’erreur j’ai vraiment besoin de tout le sérieux possible et rien ne doit me distraire.
- Donc je suis une distraction c’est ça ?
- J’ai jamais dit ça, si tout se passe bien ils vont me signer un CDI chez eux, mais pour cela je dois assurer, si on est toujours entrain de faire les problèmes comment veux-tu que je sois concentré ?
- Je ne savais pas qu’à ce niveau ci de ta vie, je devais représenter une quelconque gêne
- Ne dis pas ce que je n’ai pas dit ça s’il te plaît, ça ne nous avance vraiment pas trouver des problèmes où il n’y en a pas à chaque fois.
Son téléphone sonne il se lève et va décrocher ensuite il revient
- Guy est dehors il veut t’adresser ses condoléances, tu viens ?
- On y va
Franck et moi nous sortons trouver Guy dehors, il me fait une bise
- Toutes mes condoléances Sabrina
- Merci Guy
J’invite Guy à entrer mais il me dit qu’il est pressé, pendant qu’on discutait John arrive et se gare juste devant nous il sort et me salue.
- Ca va ma puce ? dit-il en me faisant la bise
- Je tiens le coup John, merci d’être là
- C’est normal ma chérie,
Ma mère qui sort et nous rejoint dehors
- John, comment tu vas ? dit-elle
- Bien madame et vous ? vous tenez le coup j’espère
- J’essaie John, merci d’être au côté de Sabrina dans cette période obscure de sa vie, c’est dans ces moments qu’on a plus besoin de nos proches
- Rien de plus normal, je la soutiendrai toujours
- Sabrina entre et installe ton invité pourquoi tu le reçois dehors ? dit-elle en me fixant d’un air menaçant
Mais pourquoi cette femme bavarde comme ça ? Tout ce bavardage parce qu’elle a reconnu Franck, il faut qu’elle crache tout son venin, juste pour qu’il entende tout ça. Par respect pour John même je n’ai pas répondu je l’ai conduit à l’intérieur faisant signe à Franck que j’arrive, lui qui a bien su rester discret avec son ami juste à côté.
Quand j’installe John je retourne dehors et j’assiste à une scène de ma mère
- (elle s’adressant à franck) J’espère que tu as compris une bonne fois pour toute, va-t’en et ne reviens plus jamais ma fille a déjà fait un choix.
- Mais maman qu’est-ce que tu racontes ? lui demande-je
Trop tard pour moi, Guy et Franck sont entrés dans la voiture et Guy a démarré et est passé juste devant moi sans que je ne puisse les en empêcher.
- Tu peux être fière de toi ma tendre maman, même ma douleur après la mort de papa tu ne peux même pas la respecter.
J’ai décidé de laissé couler, je n’ai d’ailleurs plus de force là maintenant, je prends suffisamment sur moi actuellement mais une chose est sure, Franck et moi il est peut-être tant de mettre notre histoire aux oubliettes, ça y est ma mère a enfin réussi son coup, Franck aura l’excuse parfaite maintenant pour s’évaporer, si c’est le cas tant mieux chacun avancera tout seul de son côté.
Nous avons voyagé la nuit, nous sommes arrivés au village de papa le matin, la cérémonie s’est poursuivie dans les normes. Bien que papa n’était pas chrétien on a fait la messe, ensuite on a enchainé avec les témoignages, ceux des membres de sa famille ensuite le mien qui a fait pleurer plus d’un bien que très simple.
- Si nous sommes réunis ici aujourd’hui, c’est pour dire adieu à celui qui fut pour certains d’entre vous juste une connaissance, pour d’autres un ami, un parent, un frère, un époux Pour moi, c’était mon père, mon papa. L’homme de référence, le géant dans l’ombre de qui j’ai fait mes premiers pas, celui qui m’a appris patiemment tant de choses, qui m’a donné l’éducation et les armes pour affronter sereinement la vie, toujours positif et débordant d’optimisme, toujours à l’écoute, avec qui j’ai partagé tant de joies, qui m’a soutenue dans tant d’épreuves.
Papa, tu m’avais préparé à beaucoup de choses, y compris à accepter ton départ que tu savais proche ou que tu ne pensais pas si soudain ou si proche mais tu ne m’avais pas prévenue qu’il serait si difficile de t’accompagner à ta dernière demeure.
Aujourd’hui, nous sommes tous là, à nous soutenir les uns les autres, mais demain ?
Me réveiller comme les autres matins, voir ou penser à quelque chose, me dire : » tiens il faudra que j’en parle à Papa », avant de réaliser qu’il n’est plus là, que nous n’aurons plus nos discutions interminables, que nous n’irons plus en voyage ensemble, dans nos restaurants préférés.
Combien de temps nous faudra-t-il à Murielle et moi pour ne plus nous dire : » tiens il faudra que j’en parle à papa « ? Probablement très longtemps, et chaque fois, la douleur se réveillera face à la réalité ; papa n’est plus là. Il y aura toujours une place libre à la table familiale du dimanche, marquant physiquement le vide que tu laisses dans nos cœurs et nos vies.
Adieu papa et merci pour tout,
Tous ces mots accompagnés de larmes, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer après chaque phrase.
Après cet adieu nous avons déposés nos fleurs, on a enterré mon papa, jeter de la terre sur lui m’a fait prendre conscience du fait qu’il ne sera plus jamais là. Je suis allée me cacher dans un coin je pleurais en lui disant merci pour tout, j’ai eu comme impressions que papa me répondait qu’il me parlait juste derrière moi, qu’il me demandait d’être forte et d’avancer, qu’il m’aimera toujours, qu’il est toujours là. Toutes ces paroles raisonnaient directement dans mon oreille droit comme s’il était là juste derrière moi, je sens ensuite une main se poser sur mon épaule je me retourne tout lentement, et je le vois il est là malgré tout, instinctivement je me jette dans ses bras.