Chap 2 Tome 2

Write by Nadiaa

Chap 2 tome 2 


Destin acharné 


 
 

***Sabrina NDJIKE***


 

J’arrive chez moi, J’explique à ma mère ce que je suis allée faire chez tonton robert, et qui j’ai vu  là-bas 


-          Qui t’a demandé d’aller demander l’aumône chez robert ? qui ? tu comptes me souiller comme ça jusqu’à quand ?


-          Mais maman…


-          Mais maman quoi nana… je t’ai demandé de le faire ? 


-          La rentrée est dans une semaine, Murielle n’est pas inscrite et ça n’a pas l’air de vraiment t’inquiéter… 


-          Ok, comme je suis irresponsable et que c’est toi la mère responsable ici, j’espère que tu as donc eu ce qu’il faut pour l’inscrire maintenant, not sence ! stupide, tu vas te faire insulter et tu reviens avec 10 mil franc tu ne pouvais pas lui remettre cet argent ?


-          Maman j’ai voulu aider ma sœur, je voulais juste trouver une solution pour elle, mais si je savais que tu allais m’insulter cette fois encore comme tu sais très bien le faire je n’allais pas le faire.   


-          Commence d’abord par  te battre pour toi, voilà ton propre bonheur que tu n’arrives pas à canaliser, saisir l'opportunité de ta vie te dépasse, tu es entrain de laissé passer la chance de ta vie comme ça.  Tu peux être fière de toi maintenant, John m’a appelé pour me dire qu’il voit qu’il est d’une très grande gêne pour toi et qu’il te laissera tranquille désormais. 


-          Et il ne me le dit pas c’est à toi qu’il vient dire, comme c’était un contrat entre vous là. C’est bien s’il s’est vraiment décidé à ne plus t’exécuter, comme tu préfères gérer mes affaires que tes propres affaires là.


-          Sabrina revient ici 


-          Me faire insulter encore ? non merci 


-          Tu veux me montrer que tu as grandi non ? tu auras l’occasion de me le prouver ne t’inquiète pas. Pour le moment je t’ordonne de revenir ici on n’a pas terminé 


-          Maman tu fais bien de me rappeler que j’ai grandis, je pense que je suis suffisamment grande pour être mise au courant de certaines décisions que tu prends dans cette famille tu ne penses pas ? 


-          De quoi tu parles ? indécise comme tu es là ? les décisions importantes sur ta vie tu ne les prends c’est pour cette famille que tu comptes…


-          Maman je parle de tous les biens de papa que tu as vendu sans même nous dire, aujourd’hui tu dis avoir tout perdu alors que papa a laissé pas mal de…


-          Eh eh !! stop, tu es parti t’allier avec la famille de ton père pour me combattre ? ils t’ont monté contre moi c’est ça ? j’ai toujours su que tu allais me trahir un jour, toi mon propre enfant. 


-          Maman donc tu as vendu les magasins de papa ? Sans même nous le dire?  ne cherche pas à me faire taire avec ton discours 


-          Je n’ai aucune explication à te donner madame, il s’agit des biens de mon mari. Va te trouver un mari aussi tu as 25 ans.


Fin de discussion, comme d'habitude elle gagne toujours,  je la laisse et je vais échanger avec Franck qui me dit qu’il est désolé pour tout à l’heure. Je l’espère vraiment parce que bien que ma mère soit insupportable, c’est ma mère et j'exige   qu'on la respecte si on me respecte. Il est pardonné!


Une semaine plus tard c’est la rentrée, après ma dernière dispute avec ma mère j’avais décidé de ne plus rien lui dire en ce qui concerne la rentrée de Murielle, maintenant je vais juste observer, et ce qui est curieux c’est que Murielle même ne s’inquiète pas pour sa rentrée, elle est beaucoup plus sereine que moi. 


Ce matin je constate qu’elle n’est pas en train de se précipiter pour l’école, je déduis qu’elle n’y va pas, et qu’elle n’est toujours pas encore inscrite, je veux lui parler alors je vais la voir dans sa chambre, je la trouve en train de faire ses valises.


-          Tu fais quoi mu?


-          Ma valise 


-          Oui ça je vois mais pourquoi pour où? 


-          Je vais voyager nana 


-          Pour aller où à la rentrée? Toi tu veux faire des voyages au lieu d'insister pour que maman t'inscrive à Fustel ? 


-          Je vais continuer l’école où je vais 


-          Ah oui ? et tu vas où?


-          Murielle va en France Sabrina, me répond maman qui vient d’entrer 


-          Quoi?????? En France ?? Demandais-je toute étonné 


-          Oui, C'est vrai sabri, dit Murielle 


Je prends un coup d'inspiration, j’ai comme impression que j’étouffe tellement cette nouvelle me rentre dedans. Je garde mon silence tout de même 


-          Tu pars quand? 


-          Ce soir même 


-          Et c'est maintenant seulement que je suis au courant? Ok c'est très bien. Fais un très bon voyage.


-          Sabri, sabri 


Je sors de chez moi en courant, les larmes pleins les  yeux à tel point que je ne vois presque plus rien devant moi.

Je suis sous le choc, je pense qu’après le décès de mon papa c’est la deuxième nouvelle qui a réussi à me mettre dans un tel état de choc, combien de temps encore je vais être traité comme une parfaite inconnu dans cette maison ? Donc depuis je me bats pour sa rentrée alors qu'elles ont tout planifiées sur mon dos, jusqu'à m'informer le jour même de son départ, donc si je ne venais pas là voir j'allais même rien savoir. 

Je m'assois dans un bar à l'entrée de chez nous juste le temps de réfléchir quelque seconde.


-          Je vous sers quoi à boire? Me demande le barman 


-          Non rien encore 


-          Vous attendez quelqu'un ?


-          Oui 


En fait, je n’attends personne, c’était juste pour qu’il me laisse seule juste quelques minutes, le temps de reprendre  mes esprits. Je reste là assise je pleure j'ignore même pourquoi, mon téléphone sonne c'est Murielle je renvois l'appel, je finis même par éteindre mon téléphone. A cet instant je n’ai pas envie de les voir ni même de leur parler, j’ai envie de parler à quelqu’un mais à qui donc ? à des amies qui  feront semblants de m’écouter et se moqueront de moi par la suite ? non, mira qui est celle à qui je fais souvent un peu plus confiance, elle-même est au bout de sa vie actuellement. 

Je ne peux même pas appeler Franck il est en train de travailler.  J’ai appelé Anna, je vous l’ai pas dit mais elle et moi sommes toujours en contact, elle m’appelle régulièrement pour prendre de nos nouvelles, malheureusement après le décès de papa, elle nous a dit qu’elle ne pouvait plus restée travailler ma mère lui a dit qu’elle n’avait même plus d’abord besoin d’elle donc on s’était séparés mais en très bon terme. Je l’ai appelé là mais elle n’est pas dans la ville m’a-t-elle dit. 


Après le bar j'ai fait tout le tour de la ville sans même savoir ce que je  cherchais juste pour perdre du temps et essayer de me calmer. A 16h je décide de retourner chez moi, je vais direct dans ma chambre pour ne même pas être interpellé par qui que ce soit. 


Quelques minutes plus tard, ma mère qui entre sans frapper d’une brutalité sans pareille  


-          Fait toi aussi tes bagages on quitte tous cette maison.


Je ne réalise pas à cet instant, mais je me dis peut-être qu'on va tous en France ensemble? A cet instant je n'arrive pas à pousser ma réflexion plus loin que ça.


-          Qu'est-ce que ça veut dire? 


-          Qu'on va partir de cette maison, toi aussi  


-          Pour où? On va tous ensemble en France? 


C'est à travers son regard étonné que je réalise que ce que je viens de dire est absurde, je vais en France que j'ai demandé le visa quand? Comme si on se levait comme ça pour y aller, ça se prépare, c’est toute une procédure. Quand j’y pense j’ai encore plus mal, parce qu’elles ont gérées toutes ces étapes sans me le dire.


-          Bien-sûr que non, dit-elle. Murielle seule va en France, toi tu vas pour le moment rejoindre ma cousine Sophie  à douala c'est là-bas que tu vas passer cette année académique. 


-          Quoi? Donc c’est comme ça que tu comptes te débarrasser  de moi maman ? 


-          Non je ne me débarrasse pas de toi, je cherche juste à voir comment on peut faire pour s'en sortir.  


-          Qu'est-ce que ça veut dire? Tu envoies Murielle en France et moi chez une cousine que je ne connais même Pas? 


-          Ta tante a voulu prendre Murielle chez elle, comme elle est encore jeune 


-          Et moi je suis vieille, oui c'est ça !! Merci beaucoup ma tendre maman Merci, est ce que mon père vit encore ? c’est lui qui t’empêchait souvent de faire certaines différences entre ma sœur et moi, maintenant qu’il n’est plus là pour me défendre j’espère au moins qu’il voit tout ça de là où il se trouve. 


-          Je ne fais aucune différence nana, toi tu es assez grande, à ton âge tu devrais normalement déjà te prendre en charge. Tu veux accompagner ta sœur à l'aéroport?


-          Partez sans moi,


 Je me couche et me couvre 


-          Ok c'est comme tu veux, reste par derrière ranger tes affaires parce que tu vas à douala demain très tôt. 


Quand elle est sortie j'ai commencée à pleurer j’avais juste envie de tout casser dans cette maison. 


-          Papa tu es où? Viens voir ce que tu as créé papa, si tu ne partais pas ceci n’allait jamais arriver. Voilà que tu es parti je souffre déjà papa, je souffre tellement. 


J'ai fait un message à Franck pour lui raconter ce qui se passe, à son retour il m'a appelé pour me consoler et me demander d'être forte.


-          Si tout se passe bien tout ceci va se terminer bientôt. Sois forte 


-          Que me conseilles-tu de faire?


-          D'aller pour le moment chez ta tante comme l’a dit ta maman, On verra par, la suite 


-          Et mon école Franck ? je ne la connais même pas cette tante ! sniff 


-          Arrête de pleurer, il y'a des écoles à douala ma chérie ce n'est pas un souci. Je pense que si ta mère n’avait pas confiance à cette tante jamais elle n’allait te demander de rester chez elle. Tu vas juste te montrer encore plus forte. 


Murielle est entrée dans ma chambre en pleurant, déjà bien habillé,   


Elle s'est jetée sur moi même sans que je ne le  veuille 


-          Tu vas me manquer grande sœur, qui va encore me protéger comme toi?


-          Ouais c’est ça ! Tu vas chez ta tante elle te protègera mieux que moi t’inquiètes !


-          Tu es encore fâché c’est ça ?


-          D’après toi ? 


-          Je suis désolé nana c’est…


-          Laisse tomber, dépêche-toi de partir plus tôt sinon tu risques de rater ton vol.


-          Sabri  je ne la connais même pas, cette tata Nadège quand elle quittait notre  maison j'étais encore toute petite. Et maman n'avait plus jamais parlé d'elle jusqu'à maintenant 


-          Tu vas apprendre à la connaître, même si c'est vrai que moi-même mes derniers souvenirs d'elle c'est très petite. Si maman t'envoie chez elle il y'a une raison. Toi au moins tu as un souvenir d'elle, où je vais à douala je n'ai jamais entendu parler de cette tante 


-          Sabri je suis désolée, pour ce qui nous arrive, si je ne t'ai rien dit c'est parce que maman me l'a empêché 


-          Comme je suis une étrangère dans cette maison là ça ne me surprend pas. Le seul qui me considérait  ici n'est plus 


-          Ne dit plus ça nana, tu sais à quel point je t'aime, je t’aime tellement nana. Snif snif 


Elle se met à pleurer et sa mère entre aussi tôt 


-          Tu veux rester au Cameroun? Si oui tu peux continuer à pleurer jusqu’à demain même. lance maman


 

Murielle s'agrippe sur moi elle pleure, nous pleurons et elle s'en va, elle va tellement me manquer ma petite sœur chérie, malgré tout je l’aime de dingue cette fille, pourquoi il a fallu que le destin s‘acharne de cette manière sur nous ?  Je ne sais pas comment je ferai pour vivre sans elle aussi,  mais bon c’est la vie. Tôt ou tard il devait arriver un moment comme celui-ci, on n’allait pas vivre éternellement ensemble.  


Je ne pouvais vraiment pas aller à l'aéroport, je me sentais trop trahi pour le faire.


Le lendemain ma mère m'accompagne à douala. Je n'en crois toujours pas à mes yeux mais je suis bel et bien dans le bus qui va en direction de douala. 

Tout le trajet personne n'adresse la parole à l'autre. Tellement elle m'énerve cette femme je n’arrive pas à contrôler mes émotions.


4h  plus tard nous sommes à l'agence buca voyage à mboppi douala, on prend un dépôt, j'ai juste ma valise avec moi, pour moi je ne peux pas être en train de partir définitivement de yaounde  et je l'apprends du jour au lendemain comme ça, je suis persuadé que c’est un autre caprice de ma mère, qui va vite lui passer j'espère.


On entre dans un quartier défectueux, délabrés tout sale avec de la boue partout, c'est le début de mon calvaire qui commence. 


 

*** Mira ONDOUA***


 

Quelques minutes plus tard, le portail s’ouvre 


-          Bonjour mira 


Je réponds à son bonjour c’est notre ménagère, ah ah la nôtre ? Celle de papa je voulais dire. Elle est surprise de me voir mais n’hésite pas à me fait entrer.


-          Ton patron n’est pas là ? lui demande je 


-          Non 


-          Il va rentrer à quelle heure ?


-          Il est en voyage je ne sais pas quand il va entrer.


-          Ok, tu lui diras que je suis passé 


-          Ok, pourquoi vous n’êtes plus là ? Mr m’a dit que vous reviendrez…


-          Pardon ! laisse pour nous là ! gère tes affaires s’il te plaît  c'est mieux. 


Après avoir échangé quelques minutes avec elle, je me remets en route de toute façon ce n’était pas ma destination principale, c’était juste une escale, j’aurai bien voulu le voir, pas pour lui demander de l’argent rassurez-vous mais pour lui demander d’essayer de nous pardonner.  J’espère de tout cœur qu’il le fera un jour pace qu’il me manque sérieusement et ma maison aussi d’ailleurs, ma chambre et tout. Bref mes repères sont dans cette maison.


J’ai pris le taxi pour omnisport, oui c’est là-bas qu’elle vit désormais, quelques minutes plus tard je suis devant sa porte. Je sonne, sa ménagère vient m’ouvrir 


-          Bonjour 


-          Bonjour, vous cherchez ???


-          Ma mère, elle est là ?


-          Non elle n’est pas encore rentrée, entrez, vous pouvez l’attendre ici, de toute façon je ne partirai pas avant qu’elle ne revienne.


-          Ok, merci c’est gentil 


D’après les renseignements de la ménagère, simplice est en déplacement depuis quelques jours, et ma mère d’après elle sera là dans 30 minutes exactement. J’aurai voulu la rencontrer pour qu’on s’explique un peu, parce que oui nos querelles me manquent même. Mais bon comme elle n’est pas là, Dieu seul sait pourquoi il n’a pas voulu que je les rencontre aujourd’hui. La ménagère trouve que ma mère et moi nous ressemblions beaucoup, raison pour laquelle elle n’a pas eu besoin que je la convaincs que c’est ma mère, en fin de compte nous ne sommes pas si différentes l’une de l’autre. 


-          Comment tu t‘appelles ?


-          Sita 


-          Tu es du sud-ouest ? 


-          Oui 


-          Ok, dernièrement j’ai laissé mon collier ici, il doit être dans la chambre de maman tu peux le regarder pour moi s’il te plaît ? 


-          Ah non ! je ne peux pas entrer, la chambre est fermée


-          Ok ce n’est pas grave 


Je suis resté là une vingtaine de minutes encore et je me suis finalement décidé. Une idée de génie ou de sorcier si vous voulez est passée dans ma tête. 


(…)


Quelques minutes plus tard me voici qui sort de l’appartement, la ménagère qui me suivait en me demandant si je n’attends plus maman. En parlant d’elle j’entends sa grosse voix au téléphone qui vient en ma direction, finalement je ne veux plus la voir. Je réponds poliment à la ménagère que j’arrive, je me suis caché dans un angle et j’ai laissé maman entrer dans son appartement, j’ai ensuite pris une course jusqu’à la route, pourquoi ?? 


Quelques heures plus tard, j’arrive chez Kylian prise de peur 


-          Tout va bien chérie ? pourquoi tu es toute paniquée comme ça ?


-          Pour rien, pour rien 


-          Tu sors d’où ? 


-          Je suis allé voir mon père mais il n’était pas là


-          Donc tu as décidé de le faire aujourd’hui ? quand j’ai besoin de toi pour les valises


-          Mais quelle valise encore ? on a bouclé une valise non ? tu étais sensé partir avec celle-là uniquement 


-          Non je vais prendre une autre, mes affaires sont trop serrés dans celle là 


-          Ok, tu as réuni tout l’argent qu’il te faut ? 


-          Orr chérie toi aussi ? à quel moment alors que tu m’as laissé ici je faisais mon sac, malgré tous les appels que j’ai pu passer je n’ai rien pu avoir mais bon ce n’est pas grave, je vais partir comme ça, mais seulement si on me contrôle et qu’ils trouvent que je n’ai pas d’argent ils risquent de me faire rentrer, c’est un risque à prendre. Là on n’a plus trop de temps j’ai appelé Achille pour qu’il vienne me chercher et il sera là d’un moment  à l’autre. 


-          Combien il te fallait encore ?


-          Environ un à deux millions, dépêchons nous s'il te plaît. 


-          Tiens voici un million cinq cent, 



Destin acharné