Chap 21

Write by kony ariane

 

Solène CODJO

Aujourd’hui nous dînons chez mon oncle, le papa de Gontran.  J'ai une superbe nouvelle à  lui apprendre.Abdallah  a enfin signé les papiers du divorce. Je jubile. Enfin je vais pouvoir vivre.

Mon amoureux m'a demandé de le devancer, il nous rejoindra. 

Quand j'arrive, je remarque plusieurs voitures.  Il ne nous a pas informés qu’il recevait du monde.

Je m’introduis dans la maison et pénètre le grand salon.

-ah enfin, ma petite caille tu es là.  Nous n’attendions que toi.

Il y avait  un monsieur et sa femme. Elle a les traits de Gontran.

- Sylvie, laisse-moi te présenter Solène CODJO

-mais bien sûr la fille de ton ami, mais c’est  aussi d'elle que me parle notre fils depuis des mois.

-c’est elle qui a fait de notre petit garçon un homme amoureux et comblé

Sa mère m’embrasse et me sert fort dans ses bras.

- laisse-moi te présenter mon mari, James

-docteur ?

- appelle-moi James.

Je lui fis la bise également.  James enfin Docteur J. Poulain  n'est autre que le psy qui m'a suivit en France

-vous vous connaissez ?

-oui, Solène a pris quelques conseils avec moi.

-Gontran, te voilà enfin...

Venait de dire son père. Il embrassa sa mère,  puis serra la poigne aux deux hommes et vint m'embrasser comme si rien n’existait.

-les enfants doucement  voyons,  vous n’êtes pas seuls, nous taquinait sa mère.

Mon oncle fit péter le Champagne.  Quand je pris ma coupe, la mère de mon homme se rapprocha de moi et me chuchota ceci.

« Juste une gorgée. Dans ton état plus d’alcool »

Je la regarde intriguée et elle me fait un clin d’œil.

-ça va bébé ?

-elle va bien, nous partagions un secret de femme.

Le diner me paru interminable.  Je n’étais présente que de corps.

Veut-elle me dire que moi Solène, je suis à nouveau enceinte ?

Non impossible. Ai-je eu mes menstruations dernièrement? oui. Juste un peu, je comptais consulter  d’ailleurs.

 

Quand il fut pour nous l'heure de rentrer, sur le chemin du retour, je demandai à  Gontran de s’arrêter à  une pharmacie

-tu te  sens mal ?

-heu non, je veux juste des tampons

-je sais ce que tu utilises,  laisse-moi y aller

-non c'est bon je vais le faire attend moi, je ne serai pas longue

Je me dépêchai et revins

-tu m'as l’air bien trop calme

-juste la fatigue de la journée… Au fait tiens,  tu y jetteras un coup d’œil

-c’est  quoi ?

-les papiers du divorce, enfin de mon divorce. Il les a signés

 

On venait de se garer, je suis sorti comme une voleuse. Je suis montée directement dans la chambre,  puis direction la salle de bain que je verrouille.  J'ai avec moi 4 différentes marques de test de grossesse.

Je vais en faire deux et demain à  la première heure, je ferai les deux autres.

-Solène ça va ? Tu as verrouillé ?

-Désolée, je ne m’en suis pas rendu compte. Une minute

Deux traits sur les deux.  Mon Dieu je suis vraiment enceinte ? Mes larmes coulent. Je n’arrive pas à m’arrêter.  Je remets tout dans mon sac et m’essuie les yeux. J'ouvre et Gontrana les mains croisées sur poitrine;

- que t’arrive-t-il ? C’est à  cause du divorce ?

- non pas du tout,

-alors quoi ? Tout au long du dîner tu étais ailleurs. Aurais-tu des regrets ?

-pour le divorce? Non ! Pas du tout...

-alors quoi ?

- …

-on est censé ne rien se cacher.

-je ressors de mon sac les deux tests positifs

-c’est quoi ca ?

-des tests de grossesse,  je suis enceinte Gontran.  Ta maman a raison.

-on fera ce que tu voudras...

Hein il dit quoi ?

-tu n'en veux pas ?

-si moi je n'en veux pas ? Tu as vu la tête que tu fais ? Tu veux que je dise quoi quand tu es aussi triste et en larmes ?

 

Il est dégoûté et me regarde avec colère.

-je ne sais pas, je ne suis pas prête...

 

 

 

Gontran KABLAM

Elle est enceinte, enceinte. Mon Dieu c’est une bénédiction.

Elle est si abattue que je ne sais quoi penser. Un bébé…

Un grand  frère m'a aidé pour que les papiers de son divorce soient  en règle.

 Son ex mari les a enfin signés. 

J'ai acheté une bague de fiançailles pour elle, depuis 2mois et j’attendais avec impatience qu’elle soit officiellement libre.

La liberté en question frappe à  sa porte et je la retrouve, triste préoccupée et à bout de nerfs.

 Là  elle découvre qu'elle est enceinte et c’est pire que la fin du monde. Mon Dieu c’est quoi tout ça.  Quand je pense que c’est la fin, c’est plutôt un rebondissement.

Je crois halluciner. Mon sang ne fit qu’un tour.

 

-tu n'es pas prête,  d'accord, mais je suis là pour t’épauler

-non, ce n’est pas possible.  Je ne peux pas…

 

Donne-moi la force Seigneur de garder mon sang froid.

-humm…

-je…je vais prendre rendez vous pour…

Haussant le ton plus que je n’aurais voulu.

-tu n’es pas sérieuse ! Ne me dis pas que tu veux t'en débarrasser ! Non, ce n’est pas vrai c'est un cauchemar. Je vais me réveiller

-comprend  moi c’est juste que je ne sais comment t’expliquer…

-tu ne veux pas d’enfants avec moi ! Bien fais comme tu veux.

En passant, je donne un coup de poing dans le miroir de sa coiffeuse et sors de la pièce.

J’ai tellement mal au cœur que j'ai peur qu’il s’arrête. Je veux juste du calme.

Je roule et me gare devant la maison de mon père.  C’est derniers mois lui et moi nous sommes rapprochés.

Il est 1 heure. Je crois qu’il ne dort pas encore.

Je l’appelle après que le gardien m’ait ouvert le portail.

-papa ouvre moi suis, je suis chez toi

Quand il ouvre,  il hurle

-Que s’est il passé ? Où est Solène ? Que lui as-tu fais ? Ne me dis pas que...

-papa arrête  s'il te plait. Elle est à la maison et va bien enfin…

-comment ça enfin. Viens que je jette un coup d'oeil sur ce  poing

 

Il y avait encore au salon James. Lui et maman séjourne ici sur insistance de Monsieur mon père.

Apparemment ils partageaient un cognac.

Papa me fait asseoir et va chercher sa boite à pharmacie.

Apres avoir jeté un coup d’œil à mon poing. Il me tend un verre

-juste un doigt pour toi

Je vide le verre d'un trait. James se lève pour nous laisser mais papa lui demande de rester.

-reste James. Tu fais partie de la famille. Tu as ton mot à dire.

 

Papa va fermer la porte à  clef, sans doute maman pourrait débarquer. Elle ne laisse jamais, James aux mains de papa trop longtemps.

 

-Fils nous t'écoutons.

Je leur raconte les évènements de ces dernières heures, sa réaction, ma colère...

-ne me dis pas que tu lui as tapé dessus ou je te tue

-papa ! J'ai donné un coup dans le miroir.

-idiot

Comment ça ? Moi je cherche une oreille et lui il m’insulte

 

-James c’est toi le professionnel vas y parle lui.

 Il hésite

-rhô...  Parle à ton fils aussi là

Prenant la parole James,

-tout à l’heure au dîner, je vous ai trouvé harmonieux et très amoureux. Il y a une complicité et une complémentarité palpable entre vous. Donc quand tu dis qu’elle ne veut pas de cet enfant c’est faux.  Je m’explique.  Elle a connu une expérience traumatisante,  la perte d'un enfin dans des circonstances aussi violentes que tristes. Sa réaction est caractéristique d'un profond traumatisme. Elle a peur. Peur de devoir perdre encore cet enfant, de ne pas pouvoir mener à terme sa grossesse. Voilà tout.

-James je viens de comprendre comment tu as réussi à canaliser sa mère. Tu es sage

-mais  que dois-je faire ?

-bien c’est là que j'en venais. Alors tu dois dans un premier temps l'aider a accueillir la souffrance, de part ta présence ton attitude chaleureuse. Attention cette peur peut générer des conflits. C'est une réaction de survie.

Dans un second temps, tu dois la laisser s’exprimer. Invite là  à vite raconter cette expérience de manière qu’elle s’affirme,  reprenne possession de ce qui lui est arrivé. Écoute-la, répéter ce que tu as compris. S’entendre en écho avec tes mots, la fera cheminer, donnera du sens à  ce qu’elle éprouve et qui est encore à  cette étape difficile à  comprendre, à  digérer. 

MDis lui que ce n'est pas facile pour toi, mais que tu es là et qu'elle peut compter sur Soraya qui n’hésitera pas à venir l’épauler.

Dans un troisième temps, tu vas l'aider dans sa remise en route, c’est l'heure pour elle de se reconstruire. Tu peux l'aider en lui demandant un service, par exemple tu voudrais voir à quoi ressemble le bébé  à  4 mois, où si elle peut t'aider à trouver le plus adorable des vêtements bébé dans une couleur bien spécifique, des choses du genre.

 

Après  tous les conseils,  ils m’ont foutu à  la porte.

J’ai repris la direction de la maison.

 

 

Solène CODJO

Je ne saurais l’expliquer mais j’ai peur de finir par perdre ma grossesse. Je ne supporterai pas ça  une fois de plus. Je n'ai pas su l’expliquer à  Gontran.

J'ai essayé de le joindre mais son portable est éteint.  Il s’est blessé à la main. Il y avait du sang sur ma commode.

Il est presque jour, la porte de la chambre s'ouvre sur lui.

-je me suis inquiétée pour toi

-j'avais juste besoin de m’aérer la tête.

-tu t'es blessé,  laisse-moi voir.

-c’est bon je l’ai déjà fait désinfecter

-par qui ?

-viens là.

Elle paraît hésiter alors je me lève pour la rejoindre. Je la prend dans mes bras et lui pose un baiser sur la tempe.

-pardon mon cœur, de m'être emporté de la sorte.

-je suis…

-oublions ça un instant, viens. Tu es si belle. Je suis fou de toi et tout ce que tu décideras aura mon soutien.

Je la serre fort contre mon cœur.  J’espère qu’ensemble nous viendrons à bout de ses craintes.

 

Solène CODJO

Gontran a été plus que génial avec moi je ne saurais expliquer comment mais il a su écouter mes peurs,  les comprendre et m'aider à y faire face en me témoignant de sa personne. Soraya aussi a mis la main à  la pâte. J'ai comme retrouvé confiance en moi, en mon pouvoir, ma capacité à mener ma grossesse à Terme. Même quand j'ai des angoisses, on aurait dit qu’il les devine et y apporte le remède miracle, une petite attention, un sourire, une caresse,  un baiser. Il m'a emmené à  faire des choses, tout en m’aidant à accepter mon bébé. 

Une fois il m'a demandé un service assez bizarre qui consistait à  parcourir 5 boutiques à  la recherche d'une grenouillère rose à  cœur rouge. Je me souviens de ma réaction quand je l'ai trouvé. J'ai sauté de joue et j’ai touché mon ventre pour la première fois, parlant à  mon bébé de notre réussite.

J'ai eu droit à un exercice du genre pour une échographie qui nous a fait découvrir 2 embryons dans mon si petits ventre. Il voulait un cliché pour l'accrocher sur le mur de son bureau.

Gontran m'a tenu la main et ensemble nous avons progressé.

Je viens de donner naissance à des jumelles. Elles sont magnifiques. J'y suis arrivée, nous y sommes  arrivés.

Soraya est la sœur que la vie m'a donnée. Elle a toujours été là pour moi et a su m’aider à garder la tête hors de l’eau.

Mon homme,  Gontran ? Il a le prénom le plus laid que je connaisse mais, est pourtant la personne la plus belle tant à  l’intérieur qu’à  l’extérieur qui m’ait été donné de rencontrer.

-ma puce ? Les filles dorment.  Tu devrais en faire autant sinon tu seras encore plus épuisée. Avant je voudrais te donner quelques chose.

-une surprise ?

-oui et non.

-en fait la première date d'il y a onze mois. Je cherchais le moyens, le bon moment pour te demander d’être ma fiancée. Ma petite caille Solène CODJO,  accepterais tu d’être ma fiancée ?

-enfin mon amour; tu  en as mis du temps. Bon c’est déjà mieux…Bien sûr que j’accepte

 

On échange un long baiser.

 

-l'autre surprise c’est  quoi ? Dis-moi vite.

Il me tend un catalogue de joaillier.

-je vois bien comment tes yeux brillent quand tu vois un bijoux. J'ai coché  5 modèles qui feront des jaloux. Tu me diras si ça te convient

Je lui saute au cou. Je suis aux anges.

Bébé ?

Oui ma chérie

Ce n’est pas conventionnel mais je fais comme je ressens.

Je pose mon genoux gauche au sol et prend sa main gauche.

Gontran KABLAM, tu as le plus vilain prénom qui puisse exciter mais tu es l’âme la plus pure et la plus belle que je connaisse. Tu es mon pilier. Et tu m'as permise d'avoir en chair et en os en une fois, deux des prémices de ma force reproductive. Merci pour l'homme que tu as été,  merci pour l’homme que tu es et merci pour celui que tu continueras d’être.  Accepterais-tu de m’épouser et de faire de moi la femme la plus heureuse qui soit

 

 

La surprise que je lis dans ses yeux, se mélange à tout son amour pour moi, avec une pointe de bonheur.

 

-Oui je veux être ton époux

 

Je lui passe l'anneau que j'ai fait confectionner et je me lève pour l'embrasser. Nous y sommes encore. 

 Mes filles pleurent mais, ce que maman fait à  présent est l’accomplissement de tous ses efforts pour avoir survécu aux poings. Le vieux punchingball est une femme heureuse, épanouie et  accomplie

 

FIN

 

 

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