Chap.27 Porter le bonheur comme un parfum

Write by kony ariane

 
 Marion BERIA

Je suis complètement dévastée. Je voulais que ça marche entre Federico et moi. Je le voulais sincèrement.  J'ai essayé de lui faire entendre raison,  sans pouvoir y parvenir.  Il est parti. Une partie de moi s"en est allée avec lui. Il me rendait heureuse.

Les fiançailles ont été rompues. Maman n'a toujours rien dit. Elle doit être déçue. 

Il me manque. Il m'appelle pour prendre de nos nouvelles malgre tout mais, sans plus. Il me manque. Son amour me manque. 

Mike m’énerve car il continue de me pourrir la vie. Je suis deux fois plus en colère  contre lui. C'est de sa faute. J'avais réussi à le sortir de ma tête et voilà qu'il a tout fait rater.

 Je n'ai pas encore déménagé de sa maison. La maison que Federico m'a offerte est prête. Je n'ai pas la force de m'y installer. On devait s’y installer ensemble avec les enfants.

Je me concentre sur mes petits bouts qui grandissent trop vite. Ils ont eu un an le mois passé.

Mike ne vit plus en permanence ici. J'avais besoin d'espace.

Il est arrivé que Mike vienne m’aider à  border les enfants et qu'il finisse par s’endormir là.
C’est ainsi que cette nuit là, je m’étais réveillée car je sentais des mains sur mon corps. J’ouvris les yeux et je vis Mike, baladant ses mains sur mon corps. Je m’étais levée en colère. Mais de quel droit il me touchait lui ?

-Je veux que tu t’en ailles demain, plus question de toi et moi. Tu es le père de mes enfants. Fin de la discussion. 

Je m’étais alors réfugiée dans la chambre des petits. Vers 8h la porte s’ouvrit sur lui tenant un sac. 

-Je viendrai récupérer mes affaires. J'ai pris le nécessaire. D’ici quinze jours je viendrai vider la maison
Il était parti. Les jours suivants, je ressentais comme un vide.

Effectivement, Mike revint pour récupérer le reste de ses affaires.
Le voir et sachant qu’il s’en allait pour de bon a bouleversé quelque  chose en moi.

 Après quelques pas, il est revenu m'embrasser. Les larmes aux yeux, je l'ai serrée contre moi. J'ai levé la tête pour regarder mon homme. Il était tout pâle, le visage émacié, les yeux cernés, il a dû passer des nuits blanches.
Demeurant au Nigeria chez ses parents, que deviendront mes fils sans leur père? Et s’il restait loin de moi, les enfants sans leur père, qui prendrait soin d'eux? Moi toute seule ? 

Le manque, le vide d'un père je le connais et je ne veux pas ça pour mes enfants.
Quand il s’est retourné embrasser les petits pour leur dire au revoir, j'ai attrapé sa main. Cette main si douce que j'avais serrée si souvent. Avec peine, j'ai dit:

-"Et si tu restais pour qu'on s'occupe ensemble d'eux?"

Ses yeux se sont allumés pour s'éteindre aussitôt. J'ai dû répéter la proposition une deuxième fois pour qu'il laisse tomber le sac et se jette dans mes bras en pleurant.
Il est facile de pardonner mais si difficile d'oublier. 

Je continuais de souffrir chaque fois que je me rappelais l'histoire, d'autant plus que ma famille ne cessait de me faire des reproches.

J'ai vécu dans cet état affligeant pendant un long moment. Il m'est arrivé même d'être en crise, croyant ne plus pouvoir supporter. Mais quand je voyais mes fils heureux, dormir insouciants entre leur père d'un côté et moi de l'autre, tout se calmait de nouveau.

Finalement, nous sommes installés à Calavi dans la maison que m'a faite construire Federico.

 C’est plus facile pour Mike, de faire ses navettes.

 On avait une relation courtoise plus que tout autre chose. Quant il s’adressait à moi c’était avec beaucoup de pincette. Il n’avait plus tenté quoi que ce soit. C’était des baisers chastes, pleins d’hésitations, le matin quand il partait travailler ou quand il rentrait.

 Je voyais tous les efforts qu’ils faisaient pour notre couple. Je crois que je suis prête. Au bout de trois mois de cohabitation, il était temps. J’avais envoyé les enfants chez maman avec leurs nounous.

Alors qu’il venait de rentrer, il trouva la maison plongée dans le noir, je l’entendis ouvrir la porte des petits pour la refermer aussitôt. Quand il ouvrit la porte de notre chambre, je lui ai dit alors;

- Bonsoir mon cœur, fais-moi l’amour comme quand on a fait nos bébés. Aime-moi encore comme ça. Je veux revivre cette passion encore et toujours. J ai eu du mal à te pardonner, mais aujourd'hui je veux tourner la page.

L’idiot se retourna, comme pour s’assurer que c’était bien à lui que je parlais. 

Je m’avançai vers lui et sur la pointe des pieds je lui fis un baiser des plus sensuels. Il paru surpris, mais ne se fit pas prier.
Cette nuit là, il me fit l’amour comme jamais. Il n’existait que nous. Ses caresses, ses coups de reins, ses baisers étaient pleins de promesses. Nous avons enfin scellé un nouveau départ ensemble.

Il ne part jamais plus d’une semaine. Maintenant, je connais vraiment le bonheur.Nous nous comprenons mieux et nous nous aimons davantage.

 Ses tantes me harcèlent pour que je leur donne une date.
 J’attends mon homme, ce soir je crois qu’il me fera sa demande. J’ai entendu une conversation ce matin avec Mok, je file me faire une beauté. Journée au spa, la totale.
Je peux confirmer ce qu’a dit  Malek Bensafia « Le bonheur est comme un parfum. On le porte sur soi pour le faire respirer aux autres » 


FIN



Merci à  tous et désolée pour les fautes

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