Chap 6

Write by Graceessono

Dans la peau de Reine Edou


Je me réveille ce matin, triste comme d’habitude depuis que Ted et moi nous nous sommes disputés! Il a essayé de me rappeler juste après mais je n’ai pas décroché , il a insisté pendant une semaine mais rien à faire , je ne voulais pas lui parler,  je ne comprends pas pourquoi il me traite comme une vulgaire prostituée...On ne peut pas avoir une discussion avec lui et il s’enflamme! On ne peut plus continuer comme ça! Mais le fait c’est c'est qu'il me manque beaucoup le pire c'est que je ne sais toujours pas ce que j'ai fait de mal... Cela fait deux semaines que nous sommes en froid, il me fait un dépôt d'argent sur mon compte Airtelmoney tous les trois jours mais on ne se parle pas. J'essaye de l'appeler depuis une semaine mais il ne décroche pas! J'envoie des messages Whatsapp, je vois bien qu'il est en ligne et qu'il a lu mais il ne répond pas! Il se contente juste de me faire des dépôts, il me boude à son tour...
J'ai envie d'être dans ses bras...
Je ne veux pas de son argent, je veux juste être avec lui...Je ne m'imaginais pas le dire un jour... L'argent a toujours primé dans ma vie.


:REINE

C’est ma mère !

Moi : OUIII

Pas de réponse! Ça veut dire qu’elle m’appelle au salon

Je me lève difficilement de mon lit, porte une robe ample et vais la rejoindre...Je la trouve au salon avec  le dernier qui est âgé de 5ans, elle est entrain de l’habiller et à côté d’elle, Mélina ma cadette couchée devant la télé.

Moi : Bonjour

Eux : Bonjour

Moi :Junior est où ?

Junior est mon petit frère le cadet de Mélina.

Mélina : Il est encore entrain de dormir

Moi : Ah ok !

Maman : Tu dormais encore ?

Moi : Non non j’étais déjà debout

Maman : Ah d’accord ...Je voulais te demander si tu n’as pas 10.000f là ma patronne ne m’a pas encore payé et on risque de ne rien avoir à manger aujourd’hui !

Hum et son mari ? Que dis-je son concubin! ça m’énerve que ce saoulard va encore profiter une fois de plus de mon argent! Il est incapable de nourrir sa famille !! Je le fais juste pour aider ma mère ainsi que mes petits frères je ne veux pas qu’ils dorment affamés !

Moi : Mélina va me prendre mon sac dans la chambre

Elle se lève, va me chercher mon sac et me l’apporte. Dans les 150.000 que Ted m’a envoyé je lui remets 100.000 ! Les 50.000 je les garde car j’épargne de l’argent ! A chaque fois qu’il m’en donne je remets une partie à ma mère et l’autre partie je le donne à Melyssa pour qu’elle me le garde. Je n'ai pas assez confiance en mon beau-père pour garder de l'argent dans cette maison. En fait je ne lui fais pas du tout confiance.

Moi : Tiens maman

Elle :Kieeeee Akiba ooooh eh mone wome (Merci ma fille) que Dieu te bénisse. Si tu n’étais pas là je devais faire comment ? Dit-elle les larmes aux yeux

Moi : Maman c’est bon toi aussi ! Ce n’est pas bon pour ta santé !

Maman : C’est vrai tu as raison. Dit-elle en séchant ses larmes.
Au fait mon beau fils je le rencontre quand ? Je suis contente que tu aies réussi à te poser avec une seule personne...ça ne me faisait pas plaisir la vie que tu menais ! Tu es maintenant une grande fille, tu as 22ans tu peux bien me présenter ton petit-ami! Au moins je sais que quand tu n’es pas ici tu es avec telle personne ! Mais je ne le connais même pas, Libreville est dangereux.

Je l’écoute attentivement et elle a raison ! Si elle savait que je ne sais même pas où il vit...

Moi : C’est vrai maman tu as raison ! Je vais lui dire...Ton gars est où ? Dis-je pour changer de sujet

Elle : Qui ton père ?

Moi : Ce n’est pas mon père ! Mon père est mort ! Répliquais-je énervée

Elle : Reine, le père ce n’est pas seulement le géniteur! Il t’a presque élevée ! Tu n’avais que six ans quand on s’est mis ensemble !

Moi : ça ne fait pas de lui mon père

Franchement c’est quel père qui voudrait coucher avec sa fille ?

Elle : Il s’est plaint de toi chez moi en disant que tu lui manques de respect ! S’il te plaît mets un peu d’eau dans ton vin ma fille

Hum il n’a qu’à te dire qu’il m’a fait du chantage pour que je couche avec lui !

Moi : OK. Dis-je pour couper court à la conversation !

Elle : En tout cas il est à son clando

Moi : D’accord! Bon je vais me préparer je passe la journée avec mes amies chez Yvana !

Elle : Ok amusez-vous bien et salue les de ma part ! Moi je vais aller faire le marché

Je vais dans la chambre et j’y trouve Mélina allongée la mine un peu triste

Moi : Petite c’est comment ?

Elle : Reine pourquoi tu ne dis pas à maman que papa te fait des avances déplacées ?

Je ne m’attendais pas du tout à ça !

Moi : Oh mais comment tu...

Elle : Comment j’ai su ? Je ne suis plus une petite fille tu sais ! J’ai déjà 16ans ! Je trouve ça horrible qu’il te demande ce genre de choses alors qu’il devrait agir envers toi comme un père ! Dit-elle la mine triste

Ça me fait vraiment mal de voir ma petite sœur comme ça ! A quel moment a-t-elle autant grandi ?

Moi : Tu sais Melina. Dis-je en la prenant dans mes bras... Je ne voudrais pas le dire à maman pour qu’elle se sépare de lui et que vous soyez séparés de votre père ! Vivre sans père ce n’est pas facile ! Je ne veux pas que vous viviez cela !

Elle: Ne t’inquiète pas pour nous ! Il ne se comporte pas comme un père c’est toi qui fait presque tout pour nous ! Tu dois en parler à maman elle doit ouvrir les yeux sur lui !

Moi : Hum d’accord je vais y réfléchir !

Elle : Ok je te laisse te préparer !

*Dans la peau de Yvana Ndombi

J.M vient de me déposer devant le portail de ma tante, après que nous ayons passé la nuit ensemble, c'est un homme très opulant, quand nous voyageons ensemble ce n’est qu’à bord de son Jet privé! Notre dernière destination c’était les émirats, Dubaï... Cétait mon premier voyage à l'extérieur du pays, il a dû donner une belle enveloppe à ma tante pour qu'elle me laisse y aller...Il avait pris la suite la plus chère de l’hôtel Burj Al Arab Jumeirah, juste pour me faire plaisir...C’est un très bel homme et il est très bien conservé pour ses 57 ans, c'est lui qui a su me faire ressentir le plaisir charnel, car le sexe me répugnait à force, mes clients se comportent comme des bêtes sauvages envers moi sans au préalable prendre le temps de me faire plaisir également, tant que leur désir est assouvi, le reste leur importe peu. J.M a été le seul à me faire sentir FEMME et surtout à prendre le temps de me faire l'amour, c'est de là que mes sentiments pour lui se sont accentués...Sa femme est au courant de notre liaison, elle avait d'ailleurs envoyé des hommes pour tenter de m’intimider à plusieurs reprises, mais je n’abdiquais toujours pas...Donc un jour elle est venue à ma rencontre...

Flashback

C’était un jour comme tout autre, je rentrais de mes  promenades nocturnes et décidais donc de rentrer chez moi, j’ai préféré marcher un peu ça me faisait du bien, dans la cité dans laquelle j’habite il n’y a que des particuliers, chacun est dans sa barrière, vous n’y trouverez pas des bars ainsi que leurs musiques stridentes, ou encore des braqueurs! Il était à peine 21h et c’était le calme plat, il n’y avait pas un seul chat dehors, alors que je marchais tranquillement sur le trottoir en écoutant ma musique, je vis une grosse voiture noire, se garer juste devant moi tentant au passage de me percuter, heureusement que je me suis éloignée à temps ! Au moment où j’ai repris mes esprits et que je voulais insulter ce chauffard, je vis le chauffeur descendre ainsi qu’un homme assis du côté passager, ils avaient des carrures de lutteurs, ce qui me poussa à fermer ma bouche pour une fois, bien que ce n’est pas l’envie qui me manquait après qu’ils m’aient causé une telle frayeur... Le chauffeur ouvrit la portière tandis que l’autre se mettait juste debout à côté et me fixait méchamment...Elle descendait gracieusement de son véhicule, sans nul doute, c’était une femme de la haute société...Elle était mince, grande et vêtue d’un tailleur rouge qui semblait coûter une fortune, des bijoux qui scintillaient de milles feux et perchée sur de hauts escarpins noirs...Elle avait fière allure...Elle devait très certainement être plus âgée que ma mère, mais elle était très belle...Je sortis de ma contemplation et tomba sur son regard sombre. Instinctivement  je baissais les yeux, elle m’influençait, je sentais son regard sur moi pendant au moins cinq minutes, jusqu’à ce qu’elle prenne la parole...

:Jeune fille

Moi : Oui Madame. Dis-je en baissant les yeux

: Sais-tu qui je suis ? Avait-elle dit

Moi : Non madame. Dis-je en la regardant

: Je suis l’épouse de l’homme avec qui tu t’envoies en l’air. Avait-elle dit d’une voix calme, trop calme à mon goût.

J’avais bien envie de lui dire que je m’envoie en l’air avec plusieurs hommes! Je ne savais pas de qui elle me parlait, mais le regard que me lançait ses deux gorilles qui se tenaient près d’elle m’en dissuada fortement!

Voyant que je ne réagissais toujours pas...

: Ah ! Je vois que tu es confuse, tu ne sais pas de qui je parle! Tu dois en avoir beaucoup des partenaires... C’est courant chez les garces de ton genre. Dit-elle en me regardant de haut...J’ai envoyé mes hommes à plusieurs reprises te prévenir de ne plus t’approcher de mon époux...Apparemment tu n’es pas disposée à le faire, tu es même très tenace, d’où ma présence devant toi aujourd’hui...Les petites filles dans ton genre je les connais et j’en ai déjà éliminé...Tu n’es pas la première maîtresse de J.M

Mon cœur rata un battement, c’est donc l’épouse de J.M ?

: Ah je vois que tu t’es enfin retrouvée. Dit-elle en souriant. Je ne te considère pas comme une potentielle rivale, car j’ai une fille de ton âge, tu es une fourmis, une fourmis que je vais écraser si jamais elle ne s’éloigne pas de mon terrain de jeu et surtout de mon champs de vision...Elle parlait avec un calme déconcertant, si bien qu’elle m’effrayait encore plus ,mais j’essayais de ne rien laisser paraître! Tu es jeune et belle, tu n’as rien à faire avec un homme qui pourrait aisément être ton géniteur...Ce serait dommage que j’élimine ton père qui est déjà handicapé, que ta mère qui est une vendeuse de tomates soit victime d’un accident ou pourquoi pas qu’une de tes petites sœurs disparaisse. Dit-elle un sourire machiavélique aux lèvres ...

Comment avait-elle toutes ces informations ? je commençais à sentir de grosses goûtes de sueur perler sur mon front...

: Tu te demandes comment je sais tout ça  n'est-ce-pas? Tu ne me connais pas jeune fille, tu n’imagines pas à quel point je peux faire de ta vie un calvaire...Même l’enfer serait le paradis à côté de ce que je t'infligerais... C’est mon dernier avertissement, la prochaine fois je ne serais pas si douce et gentille...Bonne soirée

Son chauffeur lui ouvrit la portière, alors que l’autre gorille s’approcha de moi et me plaqua contre le mur

Moi : S’il vous plaît ne me tuez pas. Dis-je les larmes aux yeux. Il commença à m’étrangler pendant au moins cinq minutes, je voyais déjà la mort, je sentais juste mes larmes couler, à un moment je sentais mon rythme cardiaque ralentir, je n’avais plus d’oxygène...Je me sentais partir...C’est à ce moment qu’il me lâcha en me donnant une gifle retentissante.

Je me laissais tomber au sol, dans la rue. Mon oppresseur monta dans le véhicule, le chauffeur démarra en trombe et ils partirent !

Je suis restée assise au moins quinze minutes à pleurer, je me leva difficilement et rentra chez moi ! Je n’ai rien dit à ma tante, elle m’empêcherait de revoir J.M alors que ce n'est pas ce que je veux...

Je le lui ai dit, je ne sais pas comment il a réglé cette affaire avec sa femme mais depuis quelques mois, elle ne m’importune plus et je n’ai pas eu la visite de ses hommes de main!

Je n’ai pas trouvé la nécessité de le dire à mes amies J.M m’a également déconseillé d'en parler, je lui fais confiance.

Fin du flashback

Lui : Alors mon soleil on se revoit quand ?

Moi : Quand tu veux tu sais...C’est toi qui n’a jamais beaucoup de temps pour moi...Dis-je la mine un peu boudeuse

Lui : Ne dis pas ça chérie dit-il en me prenant la main. Tu sais que je suis très occupé à cause de mes affaires, mais à chaque fois que je me libère je passe du temps avec toi !

Moi : Hum avec ta femme tu veux dire !

Lui : Non avec toi ! Dit-il en me regardant dans les yeux. D’ailleurs elle n’est pas là elle est à l’étranger et c’est tant mieux !

Moi : Elle m’a vraiment effrayé la dernière fois

Lui : Excuse-moi de t’avoir infligé ça chérie, je m’en veux...Mais sois sans craintes ça ne se reproduira plus, tu as ma parole. Et tu sais que je n’en ai qu’une seule.

Moi : D’accord ce n’est pas grave

Lui : Au fait, je t’ai déjà dit que je ne veux plus que tu continues de voir tous ces hommes! dit-il d’un air sévère

Moi : Et pourtant c’est comme ça que tu m’as connu! Rétorquais-je

Lui : justement ! Je ne veux plus que tu le fasses! Je ne partage pas. Dit-il en me regardant droit dans les yeux. Et je peux largement t’entretenir toi ainsi que ta famille! J’en toucherais un mot à ta tante!

Moi: D’accord, bon on s’appelle il faut que j’y aille, je reçois mes amies aujourd’hui

Il prend une grosse enveloppe et me la remet

Lui : Tiens bébé

Moi : Merci chéri. Dis-je avec un sourire en lui faisant un baiser langoureux

Lui : De rien bébé

Moi : Bon j’y vais à plus !

Je descends de la voiture, le gardien m’ouvre le portillon, la voiture de ma tante n’est pas garée... elle est sûrement sortie !

J’entre dans la maison, me dirige dans ma chambre, je prends une bonne douche et m’habille d’un collant et un tee-shirt.
Je me rends rapidement à la cuisine pour faire quelque chose à manger et je constate qu’il manque des ingrédients pour mon plat, les filles ne vont pas tarder à arriver, je me rends donc rapidement chez l’épicier qui est à quelques mètres de la maison quand un jeune homme m’aborde...

: Bonjour belle demoiselle

Moi : Salut. Dis-je sans prêter attention à sa personne ce qui ne l’empêcha pas de me suivre

: Vous êtes vraiment ravissante...Je m'appelle Ismaël et...

Moi : C’est pour ça que tu me suis ? Dis-je en m’arrêtant... Mon frère passe ta route, toi tu ne peux pas régler mes problèmes

: Mais... je veux juste faire votre connaissance. Dit-il avec une mine de chien battu

Moi : Il n’y a pas de mais et je ne suis pas intéressée donc merci de circuler et d'arrêter de m’importuner ! C’est pas forcé !

Je le laissa planter là et rentra dans l’épicerie pour faire mes courses...A ma sortie il était encore là debout. Je soufflais d'exaspération.

: Ah je vous attendais. Dit-il avec un sourire, les mains dans les poches.

J’avoue qu’il est mignon, très mignon  même, mais trop banal à mon goût, il doit certainement être un étudiant ou un chômeur que sais-je ? Bref je n’ai rien à faire avec lui !

Moi : Je n’ai pas besoin de garde du corps

: Je peux juste vous aider à porter votre sachet de course

Moi : Ok. Tiens. Dis-je en lui tendant le sachet

Pendant tout le trajet il parlait et à vrai dire je ne l’écoutais pas ça ne m’intéressait pas ! Une fois devant chez moi...

Moi : Bon merci et Adieu. Dis-je en prenant mon sachet. Au moment où je voulais rentrer...

: Je peux avoir votre numéro s’il vous plaît ?

Moi :Mon frère s’il te plaît gagne en temps, cherche toi ailleurs ! Tu n’as pas pitié de toi hein ? Je te le répète tu ne peux pas régler mes problèmes ! Moi je ne discute qu’avec ceux qui peuvent le faire ! Merci d’avoir porté mon sachet et bon vent!

Ainsi je referma mon portillon..Pendant que je m’affairais dans mes tâches, Nelly la petite-amie de ma tante vint me retrouver...

Elle : Hum ça sent bon ici, tu as décidé ne nous faire à manger aujourd’hui ?

Moi : Je reçois mes amies aujourd’hui c’est  pour ça que je cuisine !

Elle : Hum tes amies ? Ta tante est-elle au courant ?

Enervée

Moi : Donc je suis maintenant en prison à un point où je ne peux plus recevoir mes amies ? Je vous rappelle que j’apporte beaucoup d’argent dans cette maison donc j’ai des droits !

Elle : Oh c’était juste une question ne t’énerve pas ! Dit-elle en sortant de la cuisine

Elle se prend déjà trop celle-là !

Bref j’étais déjà à la fin de ma cuisson quand j’entends cogner au portillon, je me dépêche de sortir pour demander au gardien d’ouvrir !

Reine : Kieee Ndombi le collant que tu as mis là c’est pour traumatiser qui ?

Melyssa : C’est pour traumatiser nos yeux...Dit- elle en riant !

Moi : Les fangs toujours des villageois ! On dit bonjour le matin ! Nous n’avons pas dormies ensemble que je sache !

Reine : Mouf c’est un nouveau bonjour ? Et puis pardon je n’ai pas envie de mourir étouffée avec vos gros derrières !

Nous éclatons toutes les trois de rire et nous nous dirigeons à l'intérieur de la maison.


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