Chap 8
Write by kony ariane
Abdallah
Hamid
Comment elle a
pu me faire ça ? Rachad lui, ça ne m’étonne pas de lui. Je me suis déjà
effacé devant lui, lui laissant ma petite amie. Cette fois ça ne se passera pas
comme ça. Solène est mal tombée. Elle va payer pour lui.
Quand nous
arrivons, nous sommes conduits à l’étage.
Dès que les portes s’ouvrent,
-surprise
Il y a du
monde, elle a organisé une fête pour
moi. Elle n’aurait pas dû. Je n'ai
aucune envie de ça.
Je me prête au
jeu et embrasse beaucoup de personnes. J’ai attrapé fermement sa main dans ma
mienne. Je dois ma tenir loin de ce
traite.
-Joyeux
anniversaire fils, ton père serait
encore plus fier de toi.
-Merci Ma'
Soraya et son
mari sont là. Mon beau-frère me prend à part. Merde, je ne veux pas laisser
Solène seule.
Je vois Soraya
la prendre avec elle et l'autre traite se dirige vers elles.
Solène
CODJO
-tu as fait
fort.
-merci
-je ne te sens
pas...Tu as l'air si tendu et tu as modifié la coiffure. Tu es tout de même magnifique
Je prends la
main de Soraya
- Soraya,
aide-moi. Aide-moi s'il te plaît…
-tu as besoin
de quelque chose mon amour ? Je suis là,
tu n'as pas besoin de déranger Soraya
-Solène ça
va ? Tu es toute pâle là.
-je suis
épuisée…
- c’est normal
mon cœur. Tu as préparé tout ça pour moi
Il m'embrasse.
Je suis dégoûtée. J’ai envie de vomir.
-Soraya excuse
nous, nous allons faire le tour des invités
Il me prend
par la a taille et nous nous éloignons.
Abdallah
HAMID
-Tu veux me
tester ? Essaie et je n’hésiterai pas à
t'éventrer.
Durant toute
la soirée, elle a comme moi jouée le jeu.
Je vais leur
faire payer cet affront. Ils ont osé me trahir.
Une fois
rentrés avec comme excuse, la fatigue de
ma femme, Madame croyait qu'elle allait dormir.
-tu comptais
bien t'occuper de moi ce soir non ? En lui montrant la nuisette que j'ai
trouvé dans son dressing
- excuse-moi,
je suis fatiguée
-ça tombe
bien, c'est moi qui compte m’occuper de ta chate insatiable.
Sans
préliminaires aucun, je me suis introduit en elle. Je la bourrais certes sans
ménagement, mais j’avais mal. Je voulais la briser comme moi je l’étais. Ses larmes coulaient,
ses yeux étaient remplis de tristesse.
Quand j'eus finit, je m'affalai sur le côté et elle se leva pour la salle de bain. Quand je me réveillai aux aurores, je ne la trouvai pas à mes côtés. Je me levai et ne la trouvai pas non plus dans le séjour. La porte de l’appartement était fermée et la clef toujours sous mon oreiller.
Je me rendis
dans ma salle de bain et elle était assise à
même le sol, elle pleurait toujours
-
pardonne-moi. Je…
-reviens dans
le lit Solène
Je
l’aidai à se relever. Elle se dirigea
dans la chambre et se glissa dans les draps
-
rapproche-toi de moi.
Elle s'exécuta. Je lui fis un baiser sur la tempe et me blottis contre elle. Je
l'entendais sangloter, mais ça m’était égal.
Moi je l'aime comme un fou et je ne ferai pas
ce plaisir à mon frère de la lui laisser.
Rachad
Hamid
J'ai porté mon
dernier coup et normalement j’aurais dû avoir les échos à l'heure là mais rien.
Ils se sont
comportés comme de parfaits amoureux. C’est bizarre.
J’attends
jusqu’à demain pour voir ce que ça donne.
Abdallah
Hamid
Depuis que j’ai découvert ce macabre secret. Je la tiens loin de tous. J’ai pris un mois de congés. Elle est souvent dans nos appartements.
Pour tous, la grossesse lui
crée des problèmes et elle doit garder le lit.
On ne se parle
pratiquement pas. Elle suit mes instructions à la lettre. Dès qu'il y a un
intrus parmi nous elle est souriante. Ma
femme me manque, mais je n'ai pas le choix.
Je veux
pouvoir la serrer dans mes bras, rire et lui faire l'amour mais impossible.
-ce soir j'ai
un dîner. Je n'y tarderai pas. Tu connais les règles. Tu me désobéis, et tu le regretteras. Est-ce clair ?
Elle me lance
un oui à peine audible. Je sors de la chambre après lui avoir donné un baiser.
Ça fait à
peine 1h que je suis à mon rendez vous quand je reçois un message bizarre.
« je sais que vous avez découvert la relation de madame et de votre frère.
En ce moment, il est dans votre chambre
avec elle »
Je relis le
message pensant à une mauvaise blague. Je bouillonne de rage. Donc quelqu'un
d’autre que moi connait la vérité. Quelle humiliation ! Elle va me le
payer. Je m'excuse d'une urgence et je quitte le restaurant.
Quand je rentrais dans la chambre, elle ressortait de la salle de bain, elle a prit une douche...
Là je vois rouge.
Elle a osé, le ramener dans
mon lit ? Je mets le volume de la musique qu'elle écoutait au maximum puis
j’enlève ma ceinture, je veux lui faire
sentir ma douleur.
Je me mets à
la rouer de coups, elle ne crie pas, ce qui me met encore plus en colère et je
redouble de force dans mes coups de ceinture.
Solène
CODJO
Je ne comprend
plus rien, il est sorti et revient en colère.
Il s'est mis à me battre je ne
sais pourquoi. J'ai tellement honte, je ne veux pas que ça se sache. Il a mis
le volume de la musique au maximum. Cest tant mieux. J'encaisse sans crier. A cet instant, je ne pense qu’à mon enfant.
Je me mets à genoux en boule, lui
offrant mon dos, les mains croisées autour de mon ventre, fron contre sol.
Qu'ai-je fait
pour mériter ça. Je ne ressens pas de douleur physique mais plutôt morale. Je
suis dévastée, dégoûtée et combien pleine de regrets.
Il me faut
sortir d'ici avant d'y perdre la vie. Mon bébé et moi sommes en danger. C'est comme un déclic pour moi. Je dois mettre fin à cette vie.
Je m’évade en
imaginant mon enfant dans mes bras, qui me regarde avec amour et fierté car je lui
aurais sauvé la vie.
Je ne sais
plus trop à quel moment les coups se
sont arrêtés.
Il me faut
sortir d'ici impérativement. Je veux pouvoir accoucher et hors de question que
ça se fasse ici. Et je ne veux pas non
plus mourir entre ses mains.
Que lui est il
arrivé ? Comment n'ai pas pu déceler que c'est un homme du genre?
Soraya aussi
est enceinte et son mari, refuse qu’elle sorte. Je n'ai pas de téléphone, il
faut que je la contacte.
Il est dans la
salle de bain, je suis toujours par terre.
-disparais de
ma vue traînée, tu retournes te laver avant de partager mon lit.
Je ne dis mot et m’exécute. C'est l'une des douches les plus pénibles. L'eau sur mon corps cest un calvaire.
Je n'ai plus le droit de fermer la porte de la salle de bain. Je pleure en silence.
L'eau dans mon dos me brûle, je dois avoir des blessures, plus profondes que les autres fois, car mon silence n'a eu effet que d'empirer sa colère. Quand j'eus terminé, je me nettoie et en sortant de là, mes yeux tombe sur le miroif. J'aperçois vaguement le reflet de mon flan, des traces de ceintures. On aurait dit une espèce de zèbre albinos.
Je ne veux pas m'y attarder. Je dois être forte. Je prends une nuisette et la passe mais le contact du tissu sur mon dos est insupportable. Je l’enlève et file discrètement sous les draps. Je n’ai pas faim de toute façon. Il me porte mon repas quand il est de la bonne humeur, là ce n'est même pas la peine d'y penser.
Je ferme mes
yeux car je veux me faire toute petite. Comme si fermer les yeux me fait disparaître de là.
Quand il vient
se coucher, il ralluma la veilleuse et moi, un peu comme une petite fille
apeurée après un cauchemar et convaincu de la présence du méchant dans le
placard, je coupais ma respiration. Ouf ! Veilleuse éteinte. Il va sans doute dormir dans le canapé.
Quand au petit
matin je fus réveillée par une envie pressante de femme enceinte, je remarquai
avec terreur qu'il était au-dessus de moi.
- Bonjour,
excuse-moi, je voudrais aller aux toilettes
-Bonjour vas
y, je ne bouge pas d'ici.
Quand j’eus
terminé, je voulais mettre quelque chose pour le couvrir
-
Non
Solène, tu ne vas pas me dire que tu
veux te cacher de moi
Il se lève et
vient vers moi. J’esquisse notre pas de danse favorite, un pas vers moi et moi
un pas en arrière loin de lui, puis un autre et encore un autre et me voilà
bloqué contre ma fichue commode.
J'ai peur, il
a levé la main et j'ai baissé ma tête.
-C'est moi qui
t'ai fait ça ?
Il est fou ma
parole. Il regarde par-dessus mon
épaule. Je suis dos au miroir donc étant
face à moi, il doit voir les dégâts causés dans mon dos.
J’essaie de me
dégager.
-Bébé, viens.
J’ai appris
à faire avec, il me bat et est mielleux
par la suite. Il me fait asseoir sur le tabouret de ma commode. Il s’agenouille
derrière moi et se met à parsemer de
baisers les parties douloureuses de mon dos. Je suppose que les bleus y
figurant lui servent de parchemin.
Je ne peux le
nier, ça me fait un bien fou. Là c'est mon corps de femme enceinte qui parle.
Je me laisse aller quand je ressens un violent coup. Le bébé vient de faire des
siennes. La douleur me fait sursauter et
grimacer.
-C'est le
bébé…
-Je vois. Tu ne m'as d’ailleurs toujours pas dit s'il
est de moi. C’est clair c’est un Hamid mais duquel ?
Je me retourne
pour lui faire face
-je n’ai
connu qu’un seul Hamid, mon seul homme.
C'était il y a bien longtemps…
Bon sang je
venais de parler tout haut. Comme je pouvais m'y attendre, j’écopai d'une
magistrale gifle.
-Évite d’être
insolente. Ça pourrait te coûter cher.
Abdallah reprend le boulot demain. J'aurai la paix. Depuis quelques jours, je sens mon bébé de moins en moins.
Je vais pouvoir me débrouiller pour aller à l’hôpital. La dernière fois il a dit que je n'ai pas besoin de soins. Je suis certaine que quelque chose ne va pas.
Quand il n'est pas là, c'est Sarata la servante qui se charge de me faire monter mon plateau. Je vais négocier avec elle.
J’ai mal au ventre depuis 2 heures maintenant. Abdallah m’a enfermé. J'ai réuni mes forces pour aller tambouriner sur la porte. Si ça lui chante, qu'il m’éventre.
J’ai
promis à mon bébé de tout faire pour le sauver. Il n'est toujours pas monté. Je
ne cesse de cogner. J’ai l'impression qu’un liquide a coulée. Je me mets à
hurler.
Quand enfin la
porte s'ouvre. Abdallah est aux côtés de Ma', qui est en colère. Je me fous bien de ce qu’ils se disent j'ai
mal.
-je perds mon
bébé je ne suis que dans mon 7ème mois à peine.
Il me soulève
sans un mot et me met dans la voiture direction l’hôpital.
Je suis vite
prise en charge. Je ne fais que prier pas, Allah non, mais mon Jésus Christ
duquel je me suis détournée. Il y a des lustres que j'ai réellement priés.
Ma'
HAMID
Je me doutais
bien qu’il la violentait. Il est comme son feu père. Pas étonnant qu’il lui
ressemble à ce point.
J’ai remarqué qu'elle a des bleus sur le corps. Je
connais très bien ça. En plus elle était enfermée à double tour. Allah pourquoi ?
J’espère
qu’elle n'aura rien et le bébé aussi.
Je regarde
Abdallah avec rage et dégoût.
Solène
CODJO
Une fois de plus je ne suis pas arrivée à avoir mon bébé.
La violence physique encore elle. Ma petite-fille est née mais n'a pas survécu. Ma Justine, comme le
deuxième prénom de ma feu mère, aurait vécu 4 minutes. Elle est partie. Je
n'ai pas su la protéger.
Soraya est
venue, elle vient bien trop tard. Elle ne pourra rien pour moi. J'avais besoin
d'elle avant. Je n'ai plus besoin d'elle à présent
Je suis sorti
de l’hôpital après 2 jours d’observation.
Nous sommes
rentrés à la maison, sans un mot, sans
un regard.
Je ne pense
plus, je n’en ai plus le temps ni la force. Je veux là toute suite dormir.
Je prends une
douche et vais m'allonger.
Ce que l'on
pense parfois être de l’amour n'en est pas en définitive.
Pleurer ?
A quoi bon ? J'ai favorisé tout ce qui, jusqu'ici m’est arrivé.
Il est temps
pour moi de retourner sur mes pas. Je ne sais pas où je vais, mais je sais d’où
je viens.
Ma'
Hamid
Je suis
vraiment triste pour l’homme que tu es.
Tiens cette
enveloppe, ton père me l'a laissé pour toi. Mais avant écoute-moi bien.
Je me suis
mariée à ton père quand j'avais tous
justes 18 ans. Notre vie n'a pas été rose.
J'ai
énormément souffert dans ce foyer. J'ai perdu deux grossesses après ton frère.
Tu avais 6
mois quand ton père t’a ramené pour que je t’élève. Je le reconnais j'ai essayé
de te rendre la vie dure, à cause de ma
rancœur contre ton père.
Ta mère est
décédée suite à des complications dues
à ton accouchement.
J'avais mal.
Il me maltraitait et il m’obligeait à
élever l’enfant d'une autre.
A qui aurais
je pu me confier ? Mohamed Hamid, se rendant coupable de violence, de
maltraitance conjugale. Personne ne m’aurait cru.
Quand il est
décédé, j'ai essayé de te le faire payer
jusqu’à ce que Soliath ne me montre que l'amour était au au-dessus de tout.
Malgré mes
humiliations, mes coups, elle n'a pas
hésité une seule fois à venir prendre soin de moi, bien que tu la battes.
-Tu n'es pas
ma mère ?
-je suis celle
qui t’a élevé. Tu décideras de la place
que j'occupe dans ta vie.
-mais
pourquoi ? Je ne comprends pas.
-prend
connaissance de ce que ton père t'a laissé et tu aviseras. Je lui ai promis de ne révéler son secret
à personne. Ces dernières années, c’est ça d’ailleurs qui m'a permis de me
rebeller, me libérant de ses griffes, le
secret de tes origines.
-Ma', mais
pourquoi maintenant ?
-j'ai juré à ton
père de te donner cette enveloppe une fois à l’agonie. Je ne peux pas te
regarder produire les erreurs de ton père et me taire. J’ai prié que tu sois
meilleur, que lui. J’espère qu’il n'est pas trop tard.