CHAP23

Write by kony ariane

 

Tout en conduisant, j’ai pris la main de ma femme.

 Je vois ses yeux briller lorsque nous pénétrons dans  la salle qui verra renaître notre amour et notre complicité.

Le maître d’hôtel est vraiment très professionnel. Je n’en attendais pas moins de lui. Tout est parfait.

 Le bouquet que j’ai moi-même composé pour elle lui plaît.

Nous dînons et je ne cesse de la regarder.

-tu vas finir par me mettre mal à l’aise.

-Ça veut dire que notre amour est toujours vivant

Je la vois qui sourit, comme ça m’a manqué…

Je lui propose de danser avant de passer au dessert. Elle prend ma main et je l’entraîne sur ceblues langoureux.

Elle me rend fou. La sentir si prêt de moi me fait un tel effet que j’en perds davantage la tête.

J’aime ma femme, j’en suis plus que certain.

Lorsque nous retournons nous asseoir, les desserts sont apportés.

-qu'est ce que c’est que ça ?

Juste à côté de sa mousse au chocolat, il y a l’écrin contenant la bague.

-c’est pour te réitérer tout mon amour et te remercier pour notre famille que tu as agrandi.

 

Je me lève et contourne la table pour lui passer la bague.

-elle est magnifique, merci

-elle est sensiblement égale à toi. Je t’aime

-je t’aime aussi.

Après le dîner, nous avons encore dansé. Nous y étions lorsque je lui ai glissé à l’oreille ;

-j’ai réservé une suite pour nous, enfin si tu veux bien

-mais les enfants… je n’ai pas prévu…

-j’ai tout prévu. Montons si tu veux bien. Si ce que tu vois te plaît, nous resterons. C’est toi qui décides.

Nous sommes alors montés dans la plus grande et  luxueuse suite que j’ai réservée pour nous.

Lorsque  j’ai ouvert la porte, je me suis mis sur le côté pour la laisser passer. J’ai marché à sa suite et, j’ai pu voir, le chocolat, la chantilly et la bouteille de champagne que j’ai demandé.

Tout était parfait. Mon cœur battait fort. Tout avait l’air si parfait, mais si elle ne se décidait pas à rester, j’en serais triste mais je comprendrai. Nous venons de loin.

-c’est tout simplement magique

-ça veut dire que ça te plaît ?

-j’adore…  j’ai mes affaires ici ?

-oui j’ai organisé tout ceci avec Clarisse. Tu es d’accord pour que nous restions ici ? Si tu veux nous pouvons remettre ça à une autre fois.

-non, restons s’il te plaît…

-tu en es certaine ?

- laisse-moi juste appeler maman pour la prévenir

-d’accord ma chérie

J’avais à cet instant une envie folle de sauter au plafond, de me rendre sur la terrasse pour citer au monde que ma femme avait accepté de rester dans cette suite avec moi.

Je nous ai servi une coupe de champagne et nous avons trinqué. Peu à peu, je l’ai senti se détendre.

J’avais prévu la totale. Un bain nous avait été coulé et l’eau était douce juste à point.

-Et si nous essayions ce jacuzzi ? Ce serait dommage de ne pas en profiter…

-tu as raison. Tu m’aides à descendre la glissière s’il te plaît ?

 

Non mais c’est quoi ce corps ? Quand est ce qu’elle a pris toutes ces formes. J’ai l’impression que ses fesses sont remontées. Là je ne vois que Pamela Anderson, dans le téléfilm Alerte à Malibu. J’ai eu chaud tout d’un coup.

Je me suis déshabillé plus vite que l’éclair et je l’ai rejoint. Elle s’était déjà introduite dans le bain. Je l’y ai rejoint.

Contre toute attente, Sandrine est extrêmement entreprenante.

J’ai passé une extraordinaire nuit et ceci depuis bien longtemps.

Depuis notre escapade amoureuse dans cette suite, ma femme et moi avons retrouvé ce côté fusionnel que nous avons toujours eu.

La vie a repris son cours. Ma famille et moi sommes heureux maintenant plus que jamais.

C’est le moment pour moi de faire preuve de reconnaissance. J’ai un voyage prévu.

-je dois m’absenter mon amour

-euh… Tu vas à Abidjan ?

Elle l’avait dit d’une voix hésitante.

-non, mais je reste dans le continent. Je ne serai parti que trois jours.

-d’accord…

-tu sais que je n’aime que toi ?

-oui

-viens là.

Je la prends dans mes bras et je la serre fort.

-je t’aime mon amour. Plus jamais je ne te donnerai des raisons de douter de moi.

-je te fais confiance, mais pourquoi tant de mystère sur ta destination ?

-Mystère ? Non pas du tout. Je l’embrasse puis je sors de notre chambre.

 

Lorsque l’avion atterri, je suis le premier à sortir pour cause j’étais le premier assit à l’avant de l’engin.

Je récupère mon trolley, puis sors de l’aéroport. Il y a une voiture qui m’attend.

-bonjour Monsieur Moyira, vous avez fait bon voyage ?

-bonjour Charles, oui merci. Alors comment va ta famille ?

-Tout le monde va bien. Merci de demander. Nous rentrons directement ou vous avez une course à faire avant ?

-non Charles, allons directement à la maison s’il te plaît

Nous avons pris la direction de la maison. Comme je m’y attendais, il était sur les lieux

-bonjour beau Papa

-Fils ça va? Tu as fait bon voyage ?

-oui très bon, merci. Je vais plus que bien. Vous avez fait du bon boulot. C’est encore mieux que ce je croyais.

-j’étais certain que tu viendrais ici avant d’aller à la maison. Suis moi, je te fais une visite guidée grandeur nature

Nous avons tous les deux ris et je l’ai suivi. Les travaux ont bien évolué. C’est pratiquement terminé. Alors là, mon beau père a vraiment été rigoureux. Tous les détails ont été respectés.

Je ne fais aucune cachotterie à ma femme. J’étais à son bureau il y a quelques mois, car elle avait besoin d’un dossier et dans son bureau je suis tombé sur une maquette, un pur chef d’œuvre.

L’assistant de Sandrine m’a informé de ce que ma femme avait monté cette maquette pour son propre plaisir. D’après ce qu’elle lui aurait dit c’est  son idéal de maison. C’est son petit bijou. Alors j’ai bien obligé le jeune homme à me donner copie du plan.  J’ai alors décidé de lui construire  sa maison de rêve au Gabon. Je sais qu’elle a toujours voulu y vivre mais elle m’a suivie au Bénin sans rechigner.

Mon beau père m’a aidé à trouver un terrain et il s’occupe du chantier pour moi. J’étais bien obligé de procéder de cette façon car je tiens à garder ça secret, pour que la surprise soit totale.

-Je vous en suis éternellement reconnaissant. C’est Exactement sa maquette. Elle va adorer. Pour ce qui est de la décoratrice d’intérieur. Nous n’allons choisir que les gros meubles, lit et autres les détails ma femme s’en occupera personnellement.

-parfait, tout sera prêt pour la fin du mois. Bon si c’est bon pour toi nous rentrons. Ma femme se plaint que ma nouvelle épouse est ce chantier. J’y passe toutes mes journées.

-je vais m’attendre à recevoir une tape sur la main de la part de maman

Nous avons ris de cette blague puis nous sommes rentrés.

Belle maman attendait au seuil du séjour. A voir sa tête, son mari ne l’a pas mise dans la confidence de ma venue.

-ce n’estpas croyable ! Donc comme ça c’est Clark ton meilleur ami maintenant ?

-mon amour, personne ne peut t’égaler…

- à d’autres, laisse-moi embrasser mon gendre d’abord.

-bonjour maman,

-mon fils, je suis contente de te voir même si je n’étais pas au courant de ton arrivée.

-excuse moi maman, c’est moi qui est insisté auprès de papa afin qu’il garde cela pour lui.

-ok donc c’est moi votre pipelette ?

-Clark, comment osé tu traiter ma femme, l’amour de ma vie, ma raison d’être, ma meilleure amie et la seule de mon cœur pipelette ? Même si elle n’arrive pas à cacher certaines choses à sa fille.

Face à la tête que venait de faire ma belle mère après les paroles de son mari, nous avons éclaté de rire.

-Je me tais, messieurs rentrons s’il vous plaît.

Ma belle mère s’est dirigée vers la cuisine sans doute pour donner des directives. Pendant ce temps là, mon beau père m’a introduit dans la chambre d’ami. J’ai de suite appelé mon épouse sur mon rooming. La petite coquine voulait que je fasse un appel vidéo mais j’ai dit avoir une réunion. Elle aurait reconnu la chambre.

Mes beaux parents et moi avons déjeuné dans une bonne ambiance. Ces deux là, se taquinent à longueur de journée. C’est beau de s’aimer autant et depuis si longtemps.

-maman j’aurai besoin de ton aide s’il te plaît

-enfin moi aussi j’aurai une mission. Ça le permettra de passer mes journées dehors…

-Clark tu m’entends ça ? Tu veux semer la zizanie dans mon foyer ? Tu veux qu’un patin se mette à faire du gringue à ma femme?

Je n’en peux plus. Je suis mort de rire.

-en fait papa, maman, je voudrais renouveler mes vœux avec Sandrine et je voudrais que ça se fasse ici au Gabon. Je sais qu’elle a toujours souhaité vivre ici. Je lui fais construis une maison, ainsi nous serons plus fréquents ici.

-je savais que tu étais un homme bien, mon fils. Dis moi ce que je dois faire.

-je voudrais vous confier l’organisation de la cérémonie.

-c’est dans les cordes.

-vous avez carte blanche pour tout. J’ai fait une procuration à papa sur un de mes comptes ici. Pour ce qui est des dépenses il mettra à votre disposition le budget nécessaire.

-et Sandrine n’est pas au courant je suppose

-elle ignore que je suis ici.

-super. Tout sera parfait. Mais le temps que tout soit en place,essaye d’être plus discret. Elle m’a confié que tu lui cachais quelque chose et que tu expédiais ton interlocuteur lorsqu’elle rentrait dans la même pièce que toi.

-je vais rattraper le coup maman, merci

 

Je suis retourné au Bénin après trois jours au Gabon. J’ai retrouvé ma famille. C’est si bon d’être avec eux.

-Papa, les garçons et moi voulons te demander quelque chose

-tout ce que vous voulez ma princesse, dis moi

-en fait on voudrait que tu nous donnes un extra parce qu’il y a des choses qu’on voudrait s’acheter ai centre commercial

La petite coquine avait pris une voix de bébé.

-ah oui? Et de combien parlons nous?

-papa c’est toi qui vois, nous ne t’imposons rien. Les garçons veulent deux nouveaux jeux vidéo et moi…

-Ok

-quoi? Papa, t’as dit oui?

-je vous attends nous partirons dans une heure. Mais attendez, qu’en pense maman?

C’est à cet instant que la reine des lieux a fait son entrée.

-bien venu mon amour

-ma reine, tu es magnifique.

Nous nous sommes embrassé langoureusement. Les cris de d’égouts des enfants nous ont ramené à la réalité.

- Les vilains là, taisez-vous. Ma puce ils t’ont dit qu’ils veulent aller au centre commercial ?

-oui, je leur ai demandé si leur papa était au courant et d’accord avec ça.

-je vois…

-c’est à toi que revient la décision

- laissez-moi en discuter avec ma femme, je vous trouverez dans le salon dans une heure. Soyez prêt au cas où c’est oui.

Ils avaient une tête de boudeurs, mais je les charriais juste.

J’ai entraîné ma femme dans notre nid d’amour pour lui faire l’amour. À peine avions nous terminé que notre dernière s’est réveillé. Après lui avoir fait pleins de bisous, je suis allé prendre une douche.

Mes enfants et moi sommes allés faire du shopping. Ils ont pu prendre tout ce qui leur faisait envie. Mon épouse bien que nous en ayons pleins les poches éduquent nos enfants à la dure. Elle leur apprend à travailler et à mérité leur dû. Vu qu’ils sont en vacances notre fille aînée aide deux fois par semaines à l’archivage dans le cabinet de ma femme, les garçons eux s’occupent du jardin. C’est vraiment une extraordinaire mère et une épouse parfaite.

Clarisse a pour mission de proposer à mon épouse une virée entre fille et comme par hasard, elle lui proposera le Gabon. Mon épouse en sera forcément enchantée.

Les enfants, maman, le mari de Clarisse, leur6 enfants et moi les rejoindrons pour le bouquet final. J’ai invité pour l’occasion quelques amis très proches.

-Clark ?

-oui mon amour ?

-Clarisse a quelques jours de congés et elle voudrait que je parte avec elle au Gabon. Je me suis dit que ce serait bien et je pourrai voir les parents

-ah oui? Et tu nous laisses ici ? Je croyais qu’on ne devait pas bouger l’un comme l’autre pour passer du temps ensemble. Je suis triste

-bébé si tu ne veux pas je reste, je vais lui expliquer. Elle comprendra

-n’y pense pas! Tu veux m’attirer la foudre de Clarisse ?

-mais non

-bon ok si ça te fait plaisir ça me va. Mes enfants et moi resterons ici bien sagement.

-je vais partir avec Zoé

Zoé c’est la petite dernière. Elle est grande maintenant. Elle fait ses nuits donc je ne vois pas pourquoi elle ne me la laisserait pas.

-Ma chérie, tu peux partir tranquille, « super papa »  s’occupe de tout. Tu seras parti combien de temps ?

-dix jours?

-d’accord on pourra tenir

-tu en es sûr ?

-plus que certain. Vous partez quand? Demain si j’arrive à avoir un billet.

-je m’en occupe.

Tout avait déjà été planifié donc son billet n'attend qu’elle.

Mon épouse est partie avec Clarisse. Ses parents m’ont assuré que tout était prêt. Nous allons les rejoindre dans deux jours. J’ai proposé à la ménagère de venir. Ainsi elle pourra s’occuper de Zoé avec nos mamans.

Nous nous sommes tous retrouvés à l’aéroport pour le départ. J’ai eu mes beaux-parents et Clarisse. En principe ma femme et ma sœur sont en Provence et ne rentreront que le lendemain. Ça me permettra de tout vérifier.

 J’ai mis les enfants dans la confidence. Chanys et les garçons sont plus que ravis. Clarisse a pour instructions de l’emmener à un soit disant cocktail organisé par un ami de son mari, qui lui a demandé de le représenter. Il n’y a plus personne chez mes beaux parents, elles pourront s’y préparer sans que Sandrine ne se doute  de quoique ce soit.

Il est vingt heures, toutes les lumières sont éteintes à l’exception des quelques cent chandelles qui brûlent voluptueusement tels les plus belles silhouettes endiablées par la plus envoûtante des mélodies. Lorsque la porte s’ouvre sur Clarisse et Sandrine à l’autre bout de la pièce, on peut entendre;

-tu es certaine Clarisse que c’est ici?

À cet instant, les lumières se sont allumées et toutes l’assemblée d’une seule et même voix s’est écriée;

-surprise!

L’expression sur le visage de mon épouse, est le plus beau cadeau que la vie  vient de m’offrir comme une nouvelle chance de réparer meserreurs.

Je me suis élancé dans cette longue allée tel un prince attiré par son âme sœur, la plus magnifique des princesses.

À mi chemin, ma dulcinée m’a rejoint. J’ai alors posé un pied au sol, l’écrin contenant la nouvelle alliance dans la main;

-mon amour, plus d’une fois j’ai failli à mon engagement, te mettant en danger toi, mais aussi nos enfants. Plus d’une fois je t’ai fait pleuré, je t’en demande pardon… Tu feras de moi l’homme le plus heureux en acceptant de m’épouser encore une fois et cette fois pour le meilleur, rien que pour le meilleur car le pire nous l’avons déjà vécu

-oui mon amour, je le veux.

Nous avons échangé le plus beau des baisers. La cérémonie a été brève et la fête magnifique. Les enfants dorment chez les parents de Sandrine, maman et Clarisse également.

Moi j’ai d’autres projets pour ma femme. Elle va découvrir son cadeau de mariage.

Lorsque nous arrivons devant la maison, elle affiche un air bizarre. Plutôt de la surprise je dirai.

-Je connais cette maison, enfin je veux dire que j’ai dessiné la même maison vue de l’extérieur

-vraiment? Allez viens avec moi ce sera notre nid d’amour pour notre nouvelle nuit de noce

Lorsque la voiture a franchi le grand portail, qui se voulait imposant ;

-mon amour je t’assure que cette maison est comme la mienne. C’est ma maison !

-oui mon amour c’est ta maison.

-quoi comment ça ?

-j’ai un peu conspiré avec Joseph ton assistant. Je suis tombé sur ta maquette et il m’a confié que s’était ta maison de rêve.

-et tu l’as construite pour moi?

-je peux tout pour toi, ma douce reine.

C’est vraiment sa maison de rêve. Elle connait tous les coins et recoins.

-tout y est. Tu as vraiment fait un bon boulot.

-à vrai dire c’est papa qui a tout supervisé. Je suis venue ici il y a un mois pour voir en grandeur nature. Nous travaillions par vidéo conférence.

-c’était pour ça toutes ces cachotteries… Merci mon amour, tu fais de moi la femme la plus heureuse.

 

Voilà le bonheur qui est le mien, voir ma femme heureuse et épanouie. Les enfants aussi adorent la nouvelle maison. Nous prévoyons déjà passer les prochaines vacances ici.

La crise de la quarantaine ou« crise de la culture de la jeunesse » n’est autre que l’impression, presque la conviction, de ne pas avoir suffisamment profité de notre jeunesse.

Pour ce fait, on s’empresse à essayer tant bien que mal de rattraper le temps perdu ;  ce qu’on aurait dû faire ou voulu faire…

J’aurais peut être pu m’y prendre autrement afin que ma vie privée n'en soit pas impactée.

Trop tard ou à temps, j’ai fait mon bilan et il est plutôt positif. J’ai profité de ma « jeunesse » comme j’ai pu.

 Maladroitement, sans égard pour mes proches, lésant mes enfants, blessant ma femme… J’ai commis des erreurs que je m’autorise à me pardonner pour avancer sur le sentier que j’ai décidé d’emprunter avec mon épouse.

Elle en a peut être conscience ou pas, elle a été d’un grand secours. Elle a su ne pas entrer dans mon jeu pour la pérennité de notre foyer.

Crise de la quarantaine ou pas, c’est ma femme que j’aime. J’ai commis des erreurs, ce n’est pas plus mal.

 Je suis plus que jamais convaincu de ce que, c’est d’elle seule dont j’ai besoin. Elle me suffit. Elle a tout ce dont j'ai besoin, ma Sandrine et nos enfants sont plus que jamais ma priorité.

   
LA VIE AUTREMENT A 4...