CHAP5
Write by kony ariane
Le
matin quand j'ai ouvert les yeux, j’étais seul dans le lit. Je me suis précipité
dans la salle de bain, mais aucune trace d'elle. J’ai pris ma douche puis je
suis descendu. Il était neuf heures
Les
enfants étaient attablés. Après salutations, je me suis installé avec eux.
-où
est maman ?
-Elle
est parti il n'y a pas longtemps. Elle doit retrouver tata Clarisse chez mamie.
Après elle fera un tour à son travail.
-il y
a quelque chose de spécial chez mamie ?
-aucune
idée, elle avait l’air préoccupé
Elle
est proche de ma mère c'est vrai mais pourquoi elle doit y retrouver en plus Clarisse ?
Je
m'en doutais bien. Elle a tout raconté à maman. Il est à peine onze heures et
cette dernière m'appelle. Je déteste étaler ma vie privée.
Je
suis convoqué chez maman. Pour atténuer la virulence dont elle pourrait faire preuve,
jedécide d'emmener avec moi les enfants.
Joël
n'a pas une seule seconde desserré les dents, malgré toutes les blagues que je
faisais.
Lorsque
nous sommes arrivés, les enfants n’en avaient plus que pour leur grand-mère. À
un moment, elle les a envoyés faire un tour dans la cuisine se servir.
-Clark,
je ne suis pas contente de toi. Pas du tout alors.
-elle
t'a donc tout raconté ? Je suis un homme c’est dans notre nature…
-tu
dis quoi ? Tu trompes ta femme et elle le sait ?
- de
quoi parles-tu ?
-je
te parlais moi de son intervention.
-j'ai
rencontré la maman de son médecin qui
m'a dit au détour d'une conversation qu'elle avait subit une ablation d'un
nodule et Dieu merci c’est bénin.
-ah
ça…
-Ah
ça ? Tu n'as pas honte ? Tu me déçois vraiment. Il paraît que c'est
ta sœur qui était à son chevet. Toi tu étais où ?
-maman…
-tu
m'as donné la réponse. Tu étais avec une femme. Clark, tu l’as perdu une fois
et la vie a eu pitié de toi en la ramenant dans ta vie et là monsieur se joue
les irrésistibles. Ton père aurait été déçu de toi. J’ai honte pour toi.
-maman
s'il te plaît. Je sais ce que je fais.
-j’en
doute parce que tu aurais su ce que tu faisais que ton épouse n'aurait jamais
eu vent de ça. Ah mais dis-moi, tu veux prendre une seconde épouse ?
Laisse moi te dire qu'aucun membre de ma famille encore moins de celle de ton
père ne t'assistera.
-une
seconde épouse non
-d'ailleurs
sors de chez moi. Mon chauffeur ramènera mes petits enfants.
-Maman
calme toi, je vais régler ça. Je sais que j'ai mal agit
-je l'avais
dit à ton père, tu ne mérites pas cette femme.
Elle
s'est tu car les enfants nous ont rejoints.
Je
suis vraiment con tout de même. Je
connais Sandrine tout de même. Elle m'a toujours protégé. Elle ne m’exposerait
jamais.
J'ai
essayé de la joindre mais elle n'a pas décroché. J'ai reçu un message qui
disait « en vidéo conférence, je te rappelle ».
Après
les innombrables conseils de maman, j’ai décidé de faire plaisir aux enfants.
-Ça
vous dirait que nous fassions un tour au centre commercial ? Chacun aura
le droit de remplir son cadi.
Chanys
elle avait crié de joie, mais mon fils lui s’était contenté de lever les yeux
au ciel tout en hochant les épaules. Quoi que je fasse il y a cette barrière
entre nous. Il faut que je me fasse pardonner. J'ai été insouciant en ne prenant
pas la peine de supprimer les messages et les vidéos du téléphone avant de le
lui donner.
Nous
avons passés l’après midi à sillonner les rayons. Chanys elle ne s'est pas fait
prier. Elle avait rempli son cadi en un rien de temps. Il a fallu que j’insiste
pour que Joël lui prenne un jeu de construction. C'est un ensemble de maquette
pour construire une voiture.
-qui
va m'aider à le faire ?
- moi,
voyons
-en
fait ça ne m’intéresse pas
-je
te donne ma parole je vais la monter avec toi cette maquette.
Malgré
lui, il m'a laissé prendre.
-Allô
madame Moyira ? Ça va tu as terminé ta réunion ?
-euh
oui, bonsoir Clark. Tu avais besoin de quelque chose ?
-je
voulais juste te dire que je t'aime
-…
-je
suis avec les enfants, nous avons fait un tour chez maman et là, nous sommes au
centre commercial.
-ah
c'est bien
-tu
as terminé au boulot ? Ça te dirait que nous passions te chercher ?
-j’ai
terminé oui je vais faire un tour au marché acheter quelques bricoles
-ok,
on se voit tout à l'heure alors.
-ok
-chérie ?
-oui
-ça
te dirait que nous ne sortions rien que tous les deux?
-on
en parle lorsque je rentre, tu veux ?
-entendu.
Bisous
-…
Ça se
présente plutôt mal.
Nous
sommes rentrés à dix sept heures et ma femme était déjà là.
Nous
l'avons trouvé à la cuisine avec la ménagère. Chanys était tellement surexcité
qu'elle parlait encore et encore. Joël lui est allé se blottir contre sa mère.
Son geste m'a touché car j'ai perçu ça comme une façon à lui de la protéger et
de la réconforter en même temps.
J’ai
pris la main de ma femme pour l’entraîner dans notre chambre.
-tiens
c'est pour toi
-ah
oui ? Il ne fallait pas, merci.
-je
t'ai blessé. Je te demande pardon. Le chemin sera long mais je m'évertuerai à me faire pardonner. Il y a bien longtemps
que mon cœur t'a choisi.
-Clark,
je ne m'attendais pas à te confronter … ce que je veux te dire, c’est que j'ai
besoin de temps. Il me faut savoir ce que je veux. Je dois redéfinir ce que
sont mes priorités. Ton bonheur m’importe, tu l'as toujours su. S'il faille que
tu sois heureux sans moi je n’hésiterai pas. Je ne puis te dire ce que tu dois
faire, je n’oserai jamais. La seule chose que je te demande c'est d’être là
pour les enfants.
Elle
me parle comme si elle avait déjà pris une décision.
-je
voudrais te prévenir que je dois me rendre au Gabon, la santé de papa s'est
détérioré il y a peu, je ne sais pas si tu as pu lire ce message. Si tout va
bien je vais partir en milieu de semaine.
C’est
incroyable je ne me souviens pas avoir lu ce message. Pour dire vrai depuis un
certain temps. Je lui envoie un message pour lui signaler mes déplacements, ou
que je ne serai pas là avant une certaine heure. Elle me connait tellement bien
que vue que je mentais, je ne pouvais pas me tenir devant elle pour dire ce que
j’avais inventé.
Mon
beau père a été malade et je ne le sais que maintenant. Mon Dieu, je fais tout
de travers.
-je
pourrais me libérer pour que nous y allions ensemble.
-c'est
gentil mais ce n'est pas nécessaire. J’ai besoin de me ressourcer
-ma
chérie…
Mon
portable s'est mis à sonner. Étant assis à côté d’elle sur le lit, elle a vu
comme moi le nom inscrit.
-je
te laisse parler en paix.
Elle
était sortie avant que je ne puisse lui dire un mot.
Elsie,
je commence à me dire que c’est le diable. À chaque fois que je fais un pas vers
ma femme, elle nous sépare de mille pas.
Je ne
peux pas éteindre mon téléphone à cause d’elle tout de même. Je lui écris un
message ; « ne me rappelle pas avant que je ne le fasse »
Je
sors de la chambre et je constate que la lumière est allumée dans la chambre
d'ami. Elle est évidemment allée s'y réfugier.
Je
tape une fois puis entre.
-je
te promets de régler cette situation très vite.
-tu
n'as rien à me promettre. Aussi les vacances de Noël c'est dans un mois. Je me
disais que je pourrais partir avec les enfants à Montréal. J'ai une entrevue au
sujet de la proposition…
-tu
as pris une décision c'est ça ?
-Non
pas du tout le conseil d’administration, souhaite me rencontrer.