Chapitre 1 :

Write by Maya my'a


Comme beaucoup de célibataires, je rentre chaque soir, après une dure et longue journée de travail, à la maison vers 16 h. En chemin, je décide de passer au supermarché faire quelques courses pour tenir jusqu’à la fin du mois. 


Dans le magasin, je saisis un cadi, que je pousse lentement en regardant les articles qui m’intéressent. Entre les rayons, je croise plusieurs personnes, et à trois reprises un homme d’une quarantaine d'années. Il me fixe avec insistance. Son attitude intrigante, m’emmène à faire un détour vers une autre ranger. Je sens son regard posé sur moi, mais je continue de marcher sans me retourner.


Enfin, je peux respirer : son regard m’a mise mal à l’aise. Je me sers tout ce dont j’ai besoin en mimant une chanson. Je ne suis pas seule, alors, je mime moins fort. Après des tours dans les rayons, je vais à la caisse. Face à moi, le même monsieur y est. Il règle sa facture et sort du magasin.


En partant, il se tourne plusieurs fois pour me zyeuter. Je l’ignore ; je continue de poser ma marchandise sur la caisse. 


Cinq minutes plus tard...


 Ma monnaie en poche, je sors chercher un taxi. Je n’ai pas de voiture ; j’emprunte des taxis pour tous mes déplacements.


***


À 33 ans, moi, Paula KOUMBA, vis seule, sans petit ami et sans enfant. Ma dernière relation a été compliquée. Après la rupture, j’ai décidé de louer mon appartement afin de me battre toute seule. Avec mon emploi, j'évite de compter sur qui que ce soit.


***


Sur le parking du supermarché, je confie mon chariot au gardien du magasin avant de me hâter pour trouver une course. En traversant la voie, un véhicule noir de marque KIA, aux vitres teintées, s’arrête devant moi. 


Baissant les vitres en se raclant la gorge :


- Où allez-vous ? 


- Je rentre chez moi ! 


- C’est l’heure de pointe ! Vous risquerez d’attendre pendant des heures, si vous restez là. Aller ! Je vous ramène chez vous. 


À ma montre, il est dix-huit heures moins le quart.


- Non, merci ! Je vais attendre un taxi.


- Attendre, vous arrange ?


-Oui ! Oui ! Merci. 


C’est le monsieur du magasin. J’attends un taxi depuis plus de trente minutes. Épuisée, je décide de changer de direction lorsque j’attends :


-Madame, votre chariot ! 


Le gardien du parking du supermarché me rejoint.


- Oui ! Deux petites minutes, s’il vous plaît, il n’est pas facile d’avoir un taxi par ici...


-Oui ! Sauf que mon collègue est très occupé pour garder votre cadi, trop longtemps.


- Accordez- moi encore une petite minute... 


-Non, Madame ! Nous sommes autant très pris par notre travail. 


La pression monte. Je ne sais comment faire ; je n’ai pas encore trouvé un taxi. Embarrassée, je traverse la route, et là :


 - Encore là ! Allez ! Je vous dépose. 


Il s’agit encore de ce monsieur.


-D’accord ! C’est seulement parce que je peine à avoir une course.


- Comme vous voulez madame ou mademoiselle ?


- Hum ! Mademoiselle.


-D’accord ! 


Je monte rapidement.

 N'ayant pas de choix, j’accepte sa proposition. Mon Cœur bat à mille à l’heure. J’ai un mauvais pressentiment, mais je m’arrange pour ne pas le montrer. Il tourne au feu rouge, puis nous retournons au supermarché prendre mes sacs. 


Sur l’autoroute, il conduit vite. Mon cœur s’emballe. Je suis stressée ! À l’horizon, la pluie tombe abondamment. À mesure qu’on s’avance, la chaussée glisse, mais l’inconnu roule en accélérant sur la voie, qui se dégage petit à petit.

Je me montre sereine bien qu’au fond de moi, j’aie une peur de chien.

 Le monsieur ne sourit pas. Sa mine se serre. J’aperçois réellement le danger lorsqu’il cantonne ses mâchoires. "Dieu, Protège- moi !" Je murmure de panique, la tête tournée vers la vitre. L’inconnu prend les virages du bord de mer sans donner des coups de frein. Entre-temps, la pluie s’abat violemment sur nous.


 À cet instant, je pense à ma mère ; ma petite maman.

Il verrouille les portières puis dévie l’itinéraire prévu. Il sert de plus en plus ses mâchoires et accélère. Les vitres sont chromées, impossibles pour moi de bien remarquer le chemin sous cette grande pluie.


 - Doucement ! Nous avons dépassé l’entrée du haut de GuéGué... J’habite là !


- Ferme là.


Je commence vraiment par avoir peur. Je me tourne pour tenter une solution afin de l'imposer à s'arrêter, mais c'est impossible. Alors, je crie à l'aide en tapant sur la vitre. La route est tellement dégagée qu'elle ne m'avantage pas, malgré mes cris d'alarmes.


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