chapitre 1
Write by Vicky001
C’était
un nouveau chapitre de ma vie qui commençait ; mon premier boulot après
cet horrible accident. J’étais déterminée à aller de l’avant, pleine
d’assurance et de bonnes résolutions. Je me suis réveillée ce matin en pleine
forme, je me suis apprêtée pendant plus de 2h de temps, je suis un peu stressée
je l’avoue… mais finalement me voilà prête pour mon premier jour à la CCIB, une
grande société de mon pays. J’y ai obtenu un stage professionnel grâce aux
relations de mon père, il fallait que je me remue un peu d’après lui, je
commençais à devenir une masse. En fait, j’ai eu un grave accident il y a
quelques mois qui m’a un peu traumatisé. Je m’en suis sorti heureusement sans séquelles
mais j’ai eu besoin d’une longue période de convalescence pour m’en remettre
totalement. Bref il a fallu surmonter tout ça et me voilà ce matin assise dans
la voiture de mon père en route pour mon nouveau lieu de stage.
Il
est 7h40 quand j’arrive. Je me renseigne pour connaitre le bureau du Directeur
des Ressources Financières, c’est dans son service que j’ai été affectée pour
mes 3 mois dans la structure.
J’arrive
à son bureau, je me présente. Il est occupé avec des gens donc il me fait signe
de prendre siège. Je suis un peu tendue, tout ce qui est nouveau ça m’effraie
un peu. Une trentaine de minute plus tard il s’occupe enfin de moi :
DRF :
bonjour madame… ou mademoiselle ?
Moi :
c’est mademoiselle (avec un sourire
crispé)
DRF : d’accord (sourire), présentez-vous svp
Moi : euh je
m’appelle Ella QUENUM, je suis âgée de 22ans, j’ai un BTS en Comptabilité
Gestion et une licence en Gestion des entreprises, j’ai soutenu il y a quelques
mois déjà. Donc ce stage c’est l’occasion pour moi de m’imprégner un peu plus
de la vie en entreprise.
DRF : ok, donc c’est
votre premier stage professionnel ?
Moi : non j’ai
déjà…je n’ai pas pu finir ma phrase,
d’autres personnes sont entrées ; il me fit signe de l’excuser, encore une
fois ; enfin bref j’étais assise là à humer l’air, quand il est entré,
« il », je ne sais pas encore comment « il » s’appelle. A
première vue il n’a rien d’extraordinaire, il porte un pantalon noir avec un
tee-shirt rouge, à vrai dire je n’ai pas vraiment fait attention à son
physique, je lui trouve une tête de mathématicien ou d’informaticien très
sérieux, trop sérieux, le genre qui ne pense qu’au travail ; ce qui a
attiré mon attention en fait c’est son odeur, mon DIEU qu’est-ce-qu’il sent
bon !! je ne l’ai vu qu’un court instant. Il est juste venu chercher un PC
apparemment, il est ressorti tout de suite après ; je me souviens m’être
demandé avec un sourire pervers « et si on me met dans son
bureau ?? Sentir ça tous les jours, ça va pas être facile de se
concentrer pour travailler».
Un
peu plus tard, quand le DRF eu enfin terminé :
DRF : toutes mes
excuses, c’est comme ça ici, ils sont tout le temps après moi
Moi : Non ne
vous inquiétez pas, je comprends
DRF : Donc vous
serez pendant quelques temps à la trésorerie, et ensuite à la comptabilité.
Cela vous convient ?
Moi : Oui oui
très bien Mr, il demande ça comme si
j’avais le choix.
DRF : Parfait,
pour toute préoccupation vous pouvez venir me voir, j’espère que vous allez
vous plaire ici. Suivez-moi, dit-il en se
levant.
On
sort de son bureau et il me conduit au service trésorerie, mon bureau. Il ouvre
la porte et quelle ne fut pas ma surprise en voyant assis, derrière le bureau,
l’homme au tee-shirt rouge qui sent super bon. Il regarde vers nous et là, je
suis complètement sous le charme, il a de si beaux traits, ses sourcils, ses yeux,
son nez, et sa bouche, OH MY GOD !!! sa bouche et ses lèvres, si bien
dessinés, avec une petite moustache à peine visible de là où je me trouvais,
mais tellement craquante… c’est officiel, je suis mal barrée. Je sors à peine
d’une relation compliquée, c’est vraiment pas le moment de tomber sous le
charme de mon boss, il doit être marié, ou au moins fiancé, interdiction
formelle de t’en approcher Ella, c’est bien compris ???
Bref,
le DRF se charge de faire les présentations, il s’appelle Steve, rien à
ajouter.
Je
prends alors place sur ce qui sera mon siège pour les semaines à venir, je ne
sais pas si je dois parler ou juste l’observer ou sortir mon téléphone pour
m’occuper un peu. Je n’ai pas eu à chercher longtemps, il sonnait bientôt
12h30, l’heure de la pause.
Steve :
tu rentres à midi ou tu restes ici ? AH !!!
Il me parle enfin
Moi : je reste
ici, chez moi c’est un peu loin, ça ne gêne pas j’espère
Steve :
non pas du tout.
Il
se lève, ferme la porte à clé, il faut dire que plein d’idées perverses m’ont
traversé l’esprit, mais il n’a pas eu un instant l’air de s’intéresser à moi,
en tout cas pas dans ce sens. Il me montre des cartons que je pouvais mettre
sur le sol si je voulais m’allonger, lui il avait déjà mis sa natte et
s’allongea.
Moi : où est-ce
que je peux trouver à manger par ici ? apparemment
lui il n’a pas faim
Steve :
il y a une cafet juste en face de l’entrée principale, moi je n’y mange pas mais
tu peux essayer
Moi : toi tu
manges où ?
Steve :
je connais un restau avec un service de livraison, donc soit je passe une
commande chez eux, soit on m’envoie à manger de chez moi
Moi : ah
d’accord… je me suis dit là c’est sûr il
a une femme, qui lui envoie à manger, hmmm
Je
suis donc sortie chercher à manger, j’ai trouvé la cafet, c’était pas mal, un
peu trop cuites les pattes mais bon…pas grave. Quand je reviens au bureau, il est
allongé de son coté, je regarde le sol, ça a l’air froid, je préfère encore
m’asseoir et poser la tête sur la table. 1h plus tard et il est déjà presque 15h.
Steve s’est réveillé, même à peine réveillé il est toujours aussi beau. Il
range tout, essai de se redonner une allure présentable et s’assoie dans son
fauteuil un instant, comme pour essayer de se concentrer, puis il met de la
musique sur l’ordinateur. Et quelle musique s’il vous plait !! louanges et
adorations. En plus il est croyant et ne s’en cache pas, que de qualités pour
l’homme au tee-shirt rouge qui sent bon. Et là enfin il engage la discussion :
Steve :
tu es chrétienne ?
Moi : oui, un oui un peu hésitant
Steve :
tu n’es pas sure on dirait
Moi : c’est un
peu compliqué, avec un large sourire
Steve :
comment ça explique moi. et là, sentant
toute son attention sur moi je me suis senti un peu timide.
Je
réussis quand même à lui expliquer comment je suis passée de ma foi catholique
à une église évangéliste, et qu’au moment où nous avions cette discussion
j’étais dans un vrai dilemme parce que depuis un moment je sentais en moi le
besoin de retourner à l’église catholique. Il me dit alors très calmement :
Steve :
la religion catholique n’a rien à envier aux autres. Et toi mieux que personne
tu dois le savoir, tu es baptisée, communiée, confirmée, il n’y a pas mieux
ailleurs, bien au contraire.
Pour
toute réponse je souris. Il reprend :
Steve :
tu sais la dame avec qui je travaille dans ce bureau, elle est en congé
actuellement, il n’y a pas plus croyante qu’elle, et si tu restes ici dans ce
bureau, avec elle, tu auras tôt fait de retrouver la raison, non pas qu’elle va
te forcer, ce ne sera pas nécessaire, elle va tellement t’intéresser à la
chose, si tu ne fermes pas ton cœur forcement tu seras convaincu.
Et
là il me raconte comment lui-même avant sa rencontre avec cette dame il était
juste un chrétien du dimanche, mais que désormais il était beaucoup plus ancré
dans la religion. A l’entendre parler comme ça de Dieu je me suis dit qu’il ne
pouvait pas être à la fois aussi croyant et en même temps brancher, savoir
s’amuser, sortir avec ses potes…de toute façon il était déjà pris, donc quelle
importance… Le reste de l’après-midi on a un peu bavardé, il m’a appris à faire
des états de rapprochement sur l’ordinateur de bureau. A 18h30 il est l’heure
de rentrer ; il me demande de verrouiller la porte pour qu’on puisse prier
avant de rentrer. A la fin il m’explique qu’on rentre à l’heure parce qu’il n’y
a pas eu trop de travail aujourd’hui, qu’on pouvait parfois travailler jusqu’à
21h.
Pour
un premier jour je trouve que ça s’est très bien passé. Mon supérieur est très
bel homme, il est plutôt sympathique et j’ai adoré notre conversation de cet
après-midi.
Le reste de la semaine se passe plutôt normalement, à part le fait qu’il me plait chaque jour un peu plus. Chaque trait de sa personnalité que je découvre le rend un peu plus attirant. Il n’est pas du tout coincé comme je le pensais, c’est même tout le contraire. Je suis toujours là quand il prend ses appels, soit avec ses potes, soit avec sa « chérie ». Il se gêne pas pour l’appeler « bébé » ou « chérie » devant moi, parfois il lui parle vraiment tendrement. C’est beau l’amour !! Je ne sais rien sur elle, même pas son prénom, il l’a enregistré sous « OMH », ça je le sais parce que tous les matins elle lui écrit et il a configuré son téléphone de sorte que les messages s’affichent automatiquement dès réception. Donc on peut dire que je lis ses messages, mais je ne fouille pas donc je ne fais rien de mal. « OMH » j’ai cherché en vain ce que ça pouvait signifier, peut-être un jour j’aurai l’occasion de le lui demander.