CHAPITRE 1

Write by EdnaYamba

 

                                                                                                        I

Assise sur mon bureau, retournée vers la vitre qui donnait sur le centre-ville, j’observe le défilement des passants,  j’ai grand besoin de me relaxer après la pile  de dossiers entassés sur mon bureau que j’ai dû lire. Alors que je  regarde du haut de l’immeuble dans lequel je bosse les gens qui passent mon regard est aussitôt attiré par la vue d’un jeune couple qui se tient la main. Aussitôt je retombe dans mes pensées, à une époque moi aussi j’étais amoureuse de Danny le seul homme que  j’ai  jamais aimée. Mais à cette époque j’étais si naïve que j’avais crue à tout ce qu’il m’avait dit comme «  je t’aime Edna parce que tu es naturelle et belle ». J’étais si heureuse de savoir que Danny m’aimait moi alors qu’il y avait une pléthore de jeunes filles lui courant après mais c’était moi qu’il aimait je croyais vivre un conte de fée  à la Disney…. Malheureusement mon conte de fées n’a pas eu une fin comme tous les autres avec ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants j’ai dû me réveiller et le réveil a été brutal quand mon beau prince charmant Danny m’a  abandonnée……

La sonnerie de mon portable me sortit de mes pensées.

- Allo miss Yamba, dit la voix féminine à l’autre bout de l’appareil, j’espère que t’as pas oublié notre déjeuner ensemble

- Oooh  Sandy c’est vrai j’avais oublié, avoué-je  à mon amie 

- Je le savais voilà pourquoi j’appelle je suis en bas à la réception t’as juste 5 min !me somme-t-elle 

- Ok j’arrive !

Raccrochant  j’ai  tout juste eu le temps de prendre mon sac et filer retrouver  Sandy je sais bien qu’il vaut mieux ne pas faire attendre Sandy. Je retrouve mon amie élégamment vêtue d’un tailleur  trois quart pantalon bleu foncé qui fronce les sourcils à mon approche 

- Je suis très contente de te voir Sandy, dis-je en approchant pour l’embrasser, tu es toute belle

- Oh ne crois pas que tu vas t’en tirer comme ça Yamba mais merci tout de même et je t’annonce que c’est toi qui paie 

- D’accord, allons-y

Nous partons dans un petit salon de thé pas très loin de mon lieu de travail, un lieu chic et simplet où j’ai pris l’habitude de déjeuner.  A 24 ans, je travaille dans cette boite depuis ma sortie de l’école, j’ai effectué un brillant stage et l’entreprise a décidé de me garder. Assises, nous commandons avant d’entamer nos conversations. 

- Comment vas-tu ma Co ? demande Sandy une fois les commandes passées 

- Ça va et toi ? ton stage il se passe bien ?

- Ça peut aller sauf que mon chef de stage commence à m’énerver figure toi que monsieur c’est mis en tête de faire de moi sa maitresse, raconte- t’elle 

- Ah bon !? comment ça ?demandé-je curieuse 

- Hum il s’est mis depuis peu à me faire des avances, c’est un bel homme certes mais je ne peux pas faire ça à une autre femme comme moi et je le lui ai  dit mais il s’entête 

- Ça n’aura pas d’incidence j’espère sur ton stage hein Sandy

- Oooh ma chérie t’inquiète s’il continue je lui mettrais mon point dans la figure, m’ annonce Sandy

- Je me demandais bien quand est-ce tu dirais ça, rigolé-je avant d’ajouter à l’endroit du serveur qui venait déposer leur commande, merci

- Tu me connais et tu sais que je peux le faire, dit Sandy amusée 

- Oh ça oui je N’en doute pas 

Je ris. Sandy en est effectivement capable je le sais de toutes mes amies c’est la plus fofolle et depuis le lycée elle n’a pas beaucoup changé avec l’Age. Elle est restée fidèle à son caractère tout aussi délirant et amusant.

- Tiens y a une sortie prévue ce weekend end avec les filles, annonce Sandy, t’es partante ?

- Bien sûr ça fait tellement longtemps qu’on s’est retrouvées toutes ensemble, accepté-je

- Oui mais bon c’est le temps qui fait souvent défaut ce weekend end je crois qu’on s’est fait violence. On a besoin de passer du temps ensemble pendant qu’il est temps parce qu’après les mariages et autres ce sera plus évident

- Oui t’as raison, j’avoue que les moments lycée me manquent énormément souvent , dis-je , vous avez été si importantes pour moi  

Je me rappele bien de ces années lycées, Sandy, Ormelle, Roselyne, Tina et moi on  s’est rencontrées au collège ensuite et on  ne s’est plus jamais séparées et quand bien même on a fait des séries différentes on est toujours restées amies. ET je ne remercierais jamais assez le ciel de  m’avoir donné des amies comme les miennes, elles ont été présentes pour moi lorsque je me suis retrouvée enceinte, alors que je subissais tous les regards au lycée et les moqueries j’ai trouvé la force de continuer dans l’amitié de mes amies qui sont restées près de moi. je me rappele bien de leur joie et de comment elles ont crié à l’écoute de mon nom  à la proclamation du Bac «  Edna YAMBA  ADMISE D’OFFICE  ». C’était encore elles qui m’ont encouragé à poursuivre les études longues alors que je voulais faire une formation courte pour m’occuper de ma fille. Appuyée par Céline ma grande sœur qui s’était proposée de garder Cassandra j’ai pu aller dans cette école d’ingénierie à l’intérieur du pays. Ce sont vraiment des perles que j’ai eues comme amies, elles m’ont soutenue quand Danny……

- Eh oh allo la lune ici la terre

- Oh Sandy excuse-moi, je pensais  

- J’espère que ce n’est pas encore à celui à qui je pense

- Non ce n’est pas à lui, mentis-je sachant que cela ne plairait pas à mon amie

- C’est bien il ne mérite même pas que tu daignes penser à lui.si  je le revoyais celui la…..

- Tu serais capable de lui mettre ton poing dans la figure, terminé-je  en souriant

- Dis donc depuis quand tu termines mes phrases, sourit Sandy, ce que je veux dire c’est que c’est tellement moche ce qu’il t’a fait mais bon n’en parlons plus comment va ma beauté cassie ?

- Cassie va bien, elle passe quelques temps avec moi à la maison vu que Céline a voyagé. Tu sais que je ne peux l’avoir que dans ce cas sa mère Céline n’aime pas se séparer de sa fille, je t’assure qu’elle parle déjà beaucoup ta fille 

- Ah bon, raconte

Je me lance dans une narration racontant le nouveau vocabulaire de cassie et ses trouvailles. Elle est à un âge de découverte, elle répète tout ce qu’elle voit et entend à la télé. Parfois elle sort des expressions qu’on se demande où est-ce qu’elle les a trouvé. C’est interessant un enfant à cet age. Quelques temps nous nous séparons Sandie et moi,  nous donnant rendez-vous pour le samedi chez moi. Ensuite je suis allée chercher Cassandra à l’école. Cassie ma petite perle , le seul bien que j’ai pu tirer de Danny et Chaque fois que je la vois je me réjouis de n’avoir pas suivi les conseils de ceux qui m’encourageaient à avorter. Un enfant c’est un bien précieux, un trésor que Dieu donne, qui effaçe d’un coup la tristesse en apportant la gaieté. Je me rappelais très bien la naissance de Cassie  j’étais si émerveillée devant ce petit être qui était sorti de moi. Comme elle était belle avec ses beaux yeux noirs comme ceux de Danny. Ah Danny pourquoi ne parvenais-je pas à l’oublier cela semble presqu’impossible il suffit que je  regarde les yeux de cassie pour voir ceux de son père Danny et être transportée à nouveau dans le Passé qui me maintient Captive. Mais au bout de 5ans il faut bien que je commence à l’oublier et à regarder au futur.

- Ma petite cassie je t’aime tellement, soupiré-je en embrassant celle-ci sur la tête 

- Moi aussi m’man, répondit d’une voix timide l’enfant.

Le lendemain après le boulot, je vais déposer Cassie chez Céline qui l’avait demandée. Après mes études, Céline a préféré encore garder Cassie avec elle, et Cassie s’y plaisait vraiment beaucoup que je n’ai pas insisté pour récupérer Cassie. Céline l’a élevée avec ses enfants comme sa propre fille et je comprends bien leur attachement. 

Arrivées, l’enfant court embrasser ses parents et part rejoindre ses frères et sœurs jouant dans le jardin.

- Bonjour Greg comment ça va ?dis-je en embrassant mon beau-frère

- Bonjour ma chérie ça va bien et toi, t’as bonne mine là !me dit-il en retour

- Peut-être parce que je me repose beaucoup chaque fois que je peux

- Et tu fais bien, intervint Céline sortant de la cuisine, oh mais c’est vrai t’as bonne mine comment tu vas ma belle ?

- Ça va et le voyage ? 

- C’était bien mais j’avais tellement hâte de revenir à la maison, répond Céline dont la joie du retour était manifeste 

- Elle ne peut se passer de moi ta sœur, intervint Greg taquin, je te le dis elle est folle de moi

- Hum ça c’est sûr, sourit Edna, Tiens Claude est-elle passée par ici ?

- Non pas encore, justement tu sais que la réunion pour son mariage c’est vendredi non !?

- Ah bon à quelle heure ?

- A 19h je crois, répondit Céline, n’est-ce pas chéri c’est ce que papa disait non !?

- Oui, acquiesçe Greg 

- J’y serais donc après le boulot, en parlant de boulot je vais y aller j’ai un gros travail à  présenter demain 

- Eh miss tu manges d’abord tout de même avant de partir, dit sa sœur d’un ton qui se voulait sans protestation.

je sais bien que je ne peux pas me défiler quand Céline prend ce ton il se veut être exécut. L’ainée de ses sœurs Yamba, Céline ; elle a toujours été comme une mère pour nous , toujours protectrice et cajoleuse avec ses deux petites sœurs que nous sommes claude et moi parce que nos parents n’ont eu que 3 filles, amusante sur les bords  même si quelque fois elle se montre autoritaire. Tout le contraire, de Claude qui est timide et trop douce. Quand  Céline cherchait à m’aider pour le trousseau, Claude elle me réconfortait  en me tenant dans ses bras chaque soir lorsque je pleurais. Ah que des sœurs merveilleuses ! Elles sont toutes les deux particulières et tiennent une place de choix dans mon cœur. Céline a préparé un mets  de choix : l’antilope à l’ODIKA. 


Alors que je rassemble la paperasse sur le bureau, Clarisse la secrétaire de mon patron vint m’appeler

- Mademoiselle Yamba monsieur dit que la réunion se tient au 2e étage, et commencera dans 5min,

- D’accord, j’arrive 

Une fois arrivée, je trouve tous mes collègues et mon patron assis, une fois de plus je serais la seule femme à la réunion comme je regrette l’absence de maman Odile qui a eu des congés de maternité. C’est tellement souvent pénible de tenir une réunion avec des hommes uniquement. Une fois assise, on donne l’ordre du jour et la réunion commençe. Au bout d’une demi- heure, comme je l’avais préconisé les discussions n’avancent pas. Chacun tient à faire accepter son idée réfutant celle des autres. C’est la même chose à chaque réunion et commençant à perdre patience et j’intervins :

- Je crois messieurs que la discussion n’avance pas beaucoup, déclaré-je, au lieu de toujours réfuter les idées des autres nous ferons bien d’écouter et de trouver le juste milieu, alors si vous le permettez monsieur j’aimerais vous proposer quelque chose, ajouté-je en regardant mon patron

- Oui allez y Mlle Yamba, acquiesce-t-il 

- Je crois que ça va dans le sens de monsieur MBADINGA, s’il vous plait prenez les dossiers placés en face de vous et regarder à la page 4, dis-je en me lançant dans un speec

J’étale mes idées devant le regard attentif de mes collègues. J’ avais passé trop de temps sur ce projet de construction et je me suis forgée des arguments de béton qui ne saurait être réfutés. Vu le regard approbateur du patron je sens que ce sera accepté. J’’ai préparé ce travail  sachant qu’il y aurait encore un conflit d’intelligences durant la réunion. Une fois terminée, tout le monde applaudit et le projet est approuvé. 

Alors que je réponds à quelques félicitations çà et là, Marc AYOUME s’approche de moi. il travaille au 3e avec les boss, c’était un jeune homme Charismatique, du haut de son 1m 80 avec ce teint brun, assez discret, on le voit peu dans le bâtiment. On avait eu l’occasion de se parler une ou deux fois je me rappelle meme plus c’était pourquoi.


- Félicitations Mlle Yamba, c’était bien

- Merci Mr Ayoume c’est très gentil, 

- Bien, ça vous dirait de déjeuner avec moi tout à l’heure ?me  propose-t-il soudain

- Ben c’est que j’ai énormément de travail, bredouillé-je surprise par l’invitation soudaine

- Oh s’il vous plait c’est la première fois que je vous invite quand même, vous n’allez pas refuser, insiste-t’il 

- D’accord, cédé-je 


Captive du Passé