Chapitre 1 : Harlem

Write by casanova

Il avait un physique moyen, un visage rond et le regard perçant.

C’était un jeune homme de 21ans aux allures simples que j’avais comme voisin de classe. Même si son physique était ordinaire, son esprit par contre était spécial .Il avait l’art du verbe et hypnotisait la salle à chacune de ses prises de parole .

Harlem puisque c’est ainsi qu’on le nommait était en réalité quelqu’un de timide, mais qui avait sur les femmes un pouvoir inexplicable .

C’était sans nul doute dû à son charme dont il savait faire usage au moment opportun. '' Les femmes sont comme tous les empereurs de ce monde, c’est à genoux qu’on les soumet '' .

Telle était sa phrase préférée, et je pense qu’il n’avait pas tord, compte tenu du succès qu’il avait au près de celles-ci.les femmes aimaient sa compagnie. C’était un flatteur né.

Il faut dire que je l’enviais beaucoup car à cette époque je n’arrivais pas à mettre en application ses conseils surtout quand il disait qu’on pouvait faire passer tous les messages qu’on voulait à une femme juste par le regard, et que quelques fois les mots diminuaient la portée de nos actes.

Je me souviens encore de cette fille de 2 ème année qui passait son temps à le harceler, juste pour avoir un rendez-vous avec lui.

C’était une aberration à mes yeux car je n’arrivais pas à comprendre qu’une aussi belle fille qu’elle, qui pouvait avoir tous les hommes de l’université, était prête à tout pour qu’il la mette sur sa liste.

En réalité plus les jours passent et plus je suis convaincu qu’une belle femme pourrait sortir avec n’importe quel homme à partir du moment où celui-ci sait mettre en avant son charme et sa patience, mais aller l’expliquer au timide que j’étais à l’époque.

J’ai croisé Harlem il y a quatre ans, il avait commencé les cours en retard d’une semaine et cherchait à savoir où se trouvait la classe des étudiants de première année , à cet instant là j’étais très loin d’imaginer qu’entre lui et moi allait naitre une grande amitié.

En classe c’était quelqu’un de calme, très aimé des professeurs.la première fois que nous eûmes vraiment discuté lui et moi c’était quand on se retrouva dans le même groupe d’exposé et là je fus frappé par sa façon de parler et de concevoir les choses, nous discutâmes longuement et dès cet instant nous étions devenu inséparables.

Il habitait avec ses parents dans le centre ville, mais ces derniers compte tenu de leurs occupations la plupart du temps n’étaient jamais à la maison, ce qui lui laissait le champ libre quand il invitait les filles. On avait pris l’habitude de se visiter lui et moi, souvent pour traiter des exercices, où alors pour jouer aux jeux vidéos.

La première fois que je lui ai posé la question sur ses relations avec les femmes qu’il changeait comme des chaussettes ça été de cette façon.

Moi - Harlem mais dis moi, en matière de femmes, tu donnes l’impression d’être un expert vu comment tu es de plus en plus célèbre à l’université, et vu aussi la fréquence à laquelle tu les changes.

Harlem - (rire) non pas du tout écoute, Je ne peux prétendre être un expert en matière de femmes, puisque c'est à l'œuvre qu'on reconnait l'artisan et que chaque femme est unique. Une peut vous trouver excellent au lit, tandis qu'à l'autre vous n'arriverez point à arracher le moindre gémissement, et rien ne prouve que vous parviendrez à refaire jouir la même de la veille si l’occasion se répétait. C’est ce qui rend le sexe intéressant et indéfinissable .Quand on fait l'amour avec son partenaire, il faut considérer que c'est toujours une première fois sans pour autant répéter les mêmes gestes que les fois précédentes. En plus on peut parfois avoir juste envie de se soulager, c'est-à-dire juste satisfaire un besoin pressant, mais dans ce cas ça suppose que les partenaires en présence c'est-à-dire l’homme et la femme ont déjà atteint une maturité sexuel au point de s’envoyer en l’air et de se satisfaire mutuellement en quelques minutes sans chorégraphies préalables

Moi - Chorégraphie ?

Harlem - Oui je parlais des préliminaires.

Moi - A t’entendre parler, le sexe semble être une passion chez toi ?
Harlem - Absolument mon ami, et ce depuis que j’ai 16 ans.
Moi - 16 ans ?
Harlem - Oui, j’ai connu la femme pour la première fois à cet âge là.
On a dut interrompre notre discussion à cet instant car on sonnait à la porte .C’était Auriane, une fille de première année avec qui il avait rendez-vous, j’ai donc du prendre congé de lui en lui faisant promettre qu’on continue notre discussion plus tard.
La semaine qui a suivi était une semaine assez chargée à cause des révisions pour les partiels du premier semestre, ce qui ne nous a pas permis de nous voir assez longtemps pour continuer notre conversation.

Pendant les compositions, l’administration a pour habitude de mélanger les tertiaires aux industriels pour notre plus grand plaisir car il faut reconnaitre que le secteur tertiaire regorge à lui seul toutes les bombes de l’université compte tenu du manque d’engouement des femmes pour notre secteur.

Pendant toute la composition j’avais remarqué que Harlem passait chaque pause entre les épreuves à tourner autour d’une fille qui était en dernière année de marketing. Cette fille se nommait Pamela, elle était grande, avec une peau ébène aussi lisse que la clarté de ses yeux, et sa voix, Oui cette voix si douce et si fine faisait tout simplement rêver.

C’était incroyable de voir cette pureté qu’elle dégageait .Cette fille faisait peur aux hommes de l’Université car elle alliait parfaitement beauté et intelligence, toujours calme et très polie, elle savait repousser les avances des hommes sans blesser leurs égos de mâles.

Franchement elle était le genre de femme dont il ne fallait jamais tomber amoureux au risque de se faire consumer de l’intérieur par l’ardeur des flammes de son propre amour.

C’était trop amusant de voir comment elle repoussait avec assurance les avances de mon ami dont la célébrité de séducteur né avait malheureusement dû précéder.

Elle lui répondait avec ce beau sourire sur les lèvres, et ce charme qu’aucune femme jusque là n’avait su faire montre face au regard et aux paroles enchantées de Harlem.

Il était bloqué et charmé à la fois il semble, vu qu’il se mit à sourire quand à la fin de la semaine, elle refusa avec politesse de lui remettre son numéro de portable.

Je savais que Harlem n’allait pas baisser les bras aussi facilement, mais je savais aussi qu’il allait changer de stratégie vu la facilité avec laquelle cette fille lisait dans son jeu.

On était Vendredi soir, on venait de finir les devoirs et Harlem m’attendait pour qu’on rentre ensemble car on allait chez moi pour jouer aux jeux Vidéos, ce qu’on n’avait pas depuis deux semaines à cause des révisions. Sur le chemin du retour il s’est mis à me parler de Pamela.

Harlem - Ecoutes cette fille est lesbienne où a-t-elle déjà un mec dans sa vie ?

Moi - Quelle fille lui répondis-je ?

Il se mit à sourire en me demandant si je n’avais pas remarqué comment cette semaine il avait passé tout son temps à draguer Pamela sans que celle-ci ne montre un brin d’attirance pour lui.

Je lui répondis que j’avais remarqué ça mais que je ne savais pas qu’elle était restée insensible à son charme. C’était de l’ironie et il me répondit en me donna un cou à l’épaule.

Arrivés à la maison, nous avions décidé de consommer notre plat favori avant de nous adonner au jeu proprement dit. C’était de la farine de manioc communément appelé gari qu’on mélangeait à de l’eau, du lait des morceaux des glaçons et qu’on consommait avec des caramel ou encore du Klui Klui (dédicace à l’association des délayeurs nocturnes du campus d’Abomey-calavi), c’était un pur délice.

Dès qu’on s’est enfin mis à jouer, je me suis rendu compte que c’était le moment propice pour qu’on termine notre discussion laissée en suspend.

Moi - Tu as connu ta première femme à 16 ans tu m’as dit ?

Harlem - Oui me répondit-il avec un sourire assez coquin, et elle avait 10 ans de plus que moi.

Moi - 10ans ? Raconte-moi s’il te plait

Harlem - Tu sais en fait c’est elle qui m’a appris tout ce que je sais sur les femmes. Elle a été en quelques sortes mon initiatrice aux plaisirs de la chair.

Tout a commencé quand mon père a été affecté dans cette ville, on venait d’aménager dans notre nouvel appartement et elle était notre voisine de palier.

C’était une jeune femme de 26 ans à l’époque, elle avait un corps de rêve, elle était de taille moyenne, son teint avait une couleur café, des cheveux très longs, elle était belle, célibataire et indépendante .

Elle avait des origines peules à ce qu’elle m’a dit et vivait seule dans son appartement .Elle travaillait à la continental Bank où elle était chef d’agence.
La première fois que je l’ai croisé c’était un samedi soir, elle rentrait du travail quand moi je m’apprêtais à sortir, je l’ai rencontré à l’entrée de l’immeuble, elle transportait des sacs, je lui ai donc proposé mon aide pour les porter dans son appartement, ce qu’elle accepta avec un sourire si beau, si charmant, seigneur c’était le plus beau sourire que j’avais rencontré jusque là.

Une fois dans son appartement elle m’a demandé de poser les sacs sur la table du salon et m’a demandé si j’étais le fils des nouveaux venus, j’ai juste répondu en hochant la tête tellement son regard braqué sur moi me rendait timide.

Elle m’a ensuite proposé de me remercier en m’offrant un verre ce que j’aurais bien voulu accepter mais mes amis m’attendaient déjà en bas et nous étions en retard, je lui ai donc dit qu’en fait j’étais pressé ,elle m’a encore adressé ce beau sourire et m’a dit que ça ne faisait rien et qu’on remettrait ça à une prochaine fois alors.

Je l’ai quitté avec le cœur qui battaient tellement vite dans ma poitrine que j’eus peur qu’il ne me lâche.

Le remettre à la prochaine fois m’avait elle dit, même si pour moi c’était peu probable que cela se réalise, ça me faisait espérer. Le week-end qui a suivi n’a pas été de tout repos pour moi, j’étais à l’affût du moindre bruit dans le couloir en attendant qu’elle sorte pour pouvoir enfin la revoir encore une seule fois, mais malheureusement elle était resté enfermée dans son appartement tout le week-end.

On était mercredi soir ,quand soudain ,on sonna à la porte de notre appartement, j’allai ouvrir la porte et à ma grande surprise elle était là devant moi, debout ,belle ,dans une courte robe blanche décorée de motifs bleus .

J’avais le souffle coupé et pendant quelques secondes je pense que j’étais sorti de mon corps avant d’entendre à nouveau sa voix. Elle voulait savoir si j’étais libre le week-end pour l’aider à déplacer des meubles dans son appartement en pleine redécoration, j’ai tout de suite accepté sans même réfléchir. Je pense même que ce soir là si elle m’avait demandé de la suivre à l’autre bout du monde je l’aurais fait sans hésiter.

On s’est donc mis d’accord sur l’heure qui était 18 et le jour qui était samedi. Les deux jours qui m’ont paru les plus longs de la semaine étaient le jeudi et le vendredi, surtout le vendredi car j’étais dans tous mes états, impatient de me retrouver seul dans le même appartement avec cette femme pour qui mon cœur battait déjà alors qu’on avait à peine échangé quelques mots depuis notre première rencontre.

Enfin le jour tant attendu arriva, il était donc 18 heures quand je sonnai à la porte de son appartement, elle vint m’ouvrir avec un de ses sourires les plus séduisants en me remerciant pour ma ponctualité.
Elle avait porté un short Jean et un body sans manches qui me permettaient de bien entrevoir les lignes courbes dessinées par son corps quand elle se déplaçait. Je dois avouer que dès qu’elle me faisait dos, mes yeux inéluctablement se posaient sur son postérieur.

On discutait en déplaçant les meubles, en fait je dirai plutôt qu’elle me posait des questions auxquelles je répondais. Au départ c’était pour que je lui donne mon avis sur le positionnement des meubles, ensuite c’était sur ce que je pensais de son appartement.

En ce qui concerne ma vie privée et tout ce qui tournait autour c’était en mangeant les bananes qu’elle avait fait frire pour l’occasion (Aloco) qu’elle a commencé à me les poser .Elle a d’abord voulu savoir quel âge j’avais, ensuite quelle était mon genre de musique.

Je me souviens que nous avions discuté ce jour là pendant des heures jusqu’à ce que mon portable se mette à sonner, c’était ma mère qui s’inquiétait que je ne sois pas encore rentré alors qu’il se faisait déjà tard .Je demandai donc à prendre congés d’elle, elle me remercia en me donnant un baiser sur la joue, et en me faisant promettre de lui rendre visite pendant les week-ends si j’avais le temps.

Au moment de fermer sa porte, elle me demanda mon numéro de portable, ce que je m’empressai de lui remettre .J’étais aux anges car c’est tout ce que j’attendais depuis des lustres.

En rentrant chez moi, j’ai vu mes parents qui regardaient leur émission préférée en discutant au salon, la première question qui m’a été posée venait de la domestique qui me demandait si je voulais manger , j’ai dit non car en réalité j’avais tout sauf faim ce soir là, j’avais juste envie de me coucher et de repasser dans ma tête tous ces beaux moments que je venais de passer avec celle qui venait de me faire oublier la notion du temps .

J’ai donc salué mes parents pour ensuite me diriger directement dans ma chambre. Pourtant une fois sur mon lit, la seule chose qui passait dans ma tête, c’était son baiser sur ma joue, son corps pour la première fois avait été si proche de moi et rien qu’à y repenser, j’avais des frissons.

Je me demandais quelles excuses j’allais trouver pour lui rendre visite la prochaine fois .Je ne sais plus à quelle heure je me suis endormi ce jour là, mais une chose est sûr, une joie particulière et inexplicable m’animait le dimanche jusqu’au point où ma mère me demanda ce qui me rendait aussi heureux, je lui répondis juste par un sourire avant de disparaitre de son champ de vision car ma mère avait dans son naturel, un don pour tout ce qui était espionnage.

Dans la nuit du dimanche mon portable sonna, c’était un sms dans lequel elle me demandait mon nom car aussi incroyable que cela puisse paraitre, j’ai discuté pendant des heures seul à seul dans un bel appartement avec une femme magnifique, à qui j’ai même dévoilé les parties les plus intimes de ma vie privée sans même connaitre son nom.

Le sms m’arracha un sourire d’étonnement. Je lui répondis donc en envoyant mon nom, et en lui retournant la même question. Son nom était Nadia. Juste après sa réponse, elle m’envoya un cœur en me souhaitant bonne nuit .

Ce message je dois dire fut comme la goutte d’émotion qui fit déborder mon vase d’inspiration poétique…..

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