CHAPITRE 1 : La rencontre...
Write by Bobby21
CHAPITRE 1
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Bob ! Bob ! Eh Bob !
Sami s’approcha de moi et
par derrière me chatouilla les cotes en avançant :
-
Eh ! Qu’est ce qui a bien pu te
prendre toute ton attention au point de ne pas entendre mes appels. Ah, je
vois. C’est cette fille là-bas. Ajouta-t-il en indexant cette donzelle que
je ne quittais pas des yeux
-
Elle te plait ? Me lança t-il.
Je ne lui répondis pas.
-
Allez... avoue. Elle te branche n’est ce
pas ?
-
Il se pourrait, elle n’est pas mal.
-
Ben va lui kozer.
-
Qui ? Moi ? Non… je ne pourrai
pas. D’ailleurs je ne sais pas parler aux filles et sûrement qu’elle a déjà un
copain ?
-
Et si elle en a ?
-
Ben je ne peux les séparer voyons !
-
Qui parle de les séparer ? Tu sais, aucune
fille sur cette terre n’appartient à un seul et unique garçon jusqu’à ce
qu’elle n’ait la bague à l’annulaire. La fille est comme un point
d’eau dans le désert et à des kilomètres de marcheurs epuisés et
assoifés ; seul le plus résistant et intrépide arrive à étancher sa soif
avec cette eau.
-
Tu veux dire quoi exactement par là ?
-
Je veux te dire que même s’il s’avérait
qu’elle ait déjà un copain, tu pouvais tenter ta chance si tu l’aimes vraiment.
Alors, si tu veux, je vais le faire pour toi. Je vais lui parler pour toi.
-
Vraiment ? Tu es sérieux ?
-
Rassis.
-
Allons-y alors.
Elle était assise sur un
des bancs de la cour qui servait d’espace de divertissement pour les campeurs,
la tête dans une bande dessinée qu’elle dévorait des yeux.Le cœur battant, je
suivais Sami qui paraissait plutôt à l’aise.A quelques mètres d’elle je sentis
son parfum frais me monter au nez, il avait une odeur si agréable .Depuis notre
arrivée à ce camp , dès que je l’avais vue la première fois, mon cœur n’a cessé
de battre aussitôt que je la revoyais.D’une beauté rare comme des plumes d’Ara,
elle était souple et toujours souriante.Elle venait d’une ville située à une
soixantaine de kilometres de la mienne.Je passais tout mon temps libre à la
regarder de loin dessiner des modèles de robes (peut etre était ce son rêve de
devenir designer).
-
Salut ma belle ! lança Sami.
-
Bonjour, repondit–elle en levant la tête
vers nous.
Dès que nos regards se
métissèrent, c’était comme un coup de foudre dans mon cœur. Je ne puis m’empêcher
de la dévorer des yeux.Son visage était luisant comme un lustre, ses beaux yeux
marrons tels des œillets étaient d’une clarté inclassable ; ses belles
lèvres donnaient l’envie d’effleurer sa bouche, ses seins comme ceux de toute
bonne adolescente étaient à midi-trente, son teint bronzé tendait vers le clair ; comme
le disaient les fils du vent, elle a tout le matos.
-
Je m’appelle Sami et lui c’est mon pote de
tous les jours, Bob.Il aimerait faire ta connaissance, mais comme il est un peu
timide devant les filles, il a bien voulu que je le fasse pour lui.
-
Enchantée de te connaitre mon cher Bob,
m’a-t-elle lancé.
Par ces charmants mots,
je découvris la finesse de sa douce voix, elle résonnait dans mes oreilles
comme une chansonnette.
-
En fait, depuis le jour où il t’a vue au
refectoire, il ne fait que penser à toi tout le temps.
-
J’en étais sure.
-
Pardon ?
-
Je savais que c’est de ça que vous vouliez
me parler
-
Mais de quoi ?
-
On la connait tous la chanson ;
c’est : « Depuis que je t’ai vue et blablabla… » et ensuite,
profiter de la gonzess ; l’enceinter et la laisser à elle seule
-
Mais non ; il ne s’agit pas de ça ici.
Car mon ami que tu vois là est le plus serieux garçon que j’ai connu et
sérieusement, c’est la première fois que je le vois aussi amoureux. Il n’y
a pas de doute, tu lui plais et ceci énormement
J’assistais impuissant à
une scène de drague par mon pote, et pour dire vrai, il controlait parfaitement
la situation car il venait de faire craquer la nana, on dirait qu’il a reçu une
formation pour ce faire.
-
Ok on verra bien. Alors Bob ; je te
donne mon numéro ?
Lorsque je l’entendis
prononcer mon nom avec autant d’amour, je sentis un air d’espoir me tourner
autour.
-
Oh oui, avec plaisir mais je ne connais
pas jusqu’alors ton prénom, lui repondis-je.
-
Fira
Sami me lança un regard
taquin le sourire aux lèvres :
-
Tu vois, ce n’est rien de parler aux
demoiselles.
-
Facile pour toi. Je te tire le chapeau,
vraiment bravo et merci. Maintenant que dois-je faire ?
-
Mais …maintenat que tu as son numéro,
l’affaire est dans la poche ; il ne reste qu’à conclure.
-
Conclure dis-tu ? mais comment ?
-
Envoie-lui des textos d’amour.
-
Des textos de quoi ? Toi même tu me
connais bien et tu sais que je ne peux le faire.
-
Tu voudrais alors la perdre ?
-
Mais bien sûr que non.
-
Alors débrouille-toi, et si jamais tu as
besoin d’aide, je suis là. Maintenant, il faut que j’aille me reposer.Courage
mon pote ; ne la lache pas.
-
Ok je te rejoindrai plus-tard.
Ce camp auquel nous
étions était organisé par une institution nationale en faveur des jeunes gens
des différentes régions qui composaient le pays pour permettre un brassage des différentes
cultures de ces régions et ainsi faire
connaître la valeur de la culture, âme de toute nation prospère, à ces juvéniles qui, emportés par
le modernisme, les nouvelles technologies et les réseaux sociaux tendent à
l’oublier .Il allait durer deux semaines.Nous étions au douzième ce
jour-là.Sami , je l’avais connu lors de notre départ de la citadelle de congrès
de la capitale.En fait nous nous étions croisés auprès d’une revendeuse de
pâtisseries ; et là, nous avions fais une connaissance éclaire par de
simples salutations.Nous avions pris le même bus pour nous rendre à une
quarantaine de kilomètres au nord de la
capitale .Assis l’un à côté de l’autre dans le bus , nous avions
longuement kozer tout le long du trajet
de nos personnalités,de nos provenances , de nos loisirs… de tout et de
rien et cette simple causerie nous avait rapproché comme des amis de longue
date.A notre arrivée sur le site du camp, un grand établissement scolaire de
renom, nous avions choisi le même
dortoir, histoire de poursuivre nos causeries de garçons sans queues ni têtes toutes les nuits.Il
était du coup, en quelques jours seulement, devenu mon meilleur ami.C’est sans
doute à cause de cet amour fraternel que je lui portait qu’il avait décidé de
m’aider à conquérir le cœur de Fira.
Que me restait-il
maintenant à faire ? Comme me l’avait avisé Sami, il fallait faire bouger
les choses et ce, rapidement. J’avais quelques unités dans mon mobile et ne
sachant quoi lui écrire à cette heure de la journée, je lui ai souhaité une
bonne sieste.
Comme si elle l’attendait ;
une poignée de minutes après, je sentis ma cuisse vibrer.Je sortis mon portable
et me rendit compte que j’avais reçu un texto d’elle.Il
disait : « Merci mon cher Bob, je t’invite toi aussi à siester
car c’est bon pour la santé .Bonne sieste.».Je n’attendis pas que la
grande aiguille de ma digitale fit un tour complet avant de rejoindre Sami dans
le dortoir pour lui apprendre la nouvelle et siester comme me l’avait t-elle
conseillé, chose que je ne faisais pas auparavant.
Quinze heures. Après une
heure et demi de détente ; nos encadreurs vinrent dans nos dortoirs nous
reveiller pour prendre nos douches avant d’aller dans nos ateliers respectifs
pour les activités.Ces ateliers étaient : la peinture et le dessin, le
tricottage, le tressage de fillets, la fabrication de savon liquide, le perlage,
la musique…Compte tenu du temps ; chaque campeur avait à choisir seulement
trois ateliers.
Nous nous douchions en
masse car il n’avait que deux douches construites avec des claies en bambous
chinois ; c’était trop joli de voir toutes ces saucisses prendre leur bain
tous joyeux ; les filles elles, utilisaient les toilettes de l’internat et
contrairement à nous, elles se lavaient une à une.
Après la douche, les
ateliers étaient opérationnels. La cour était devenue bruyante. Depuis mon
atelier de tricottage, je regardais Fira fabriquer, des ses belles mains un
bracelet en perles. Toute mon attention était tournée vers elle, je ne la
quittais plus des yeux. Etait-ce devenu une obsession ? Je ne saurai le
dire exactement, tout ce que je savais, j’étais amoureux et cela pour de vrai. Contempler
cette fille était devenue mon atelier personnel. J’eu aussitôt une forte envie
de lui parler. Je m’emparai alors de mon téléphone et je lui envoyer un
message : « Bonsoir Fira, comment a été ton sommeil ? Le
mien très bien, car je n’ai rêvé que de toi. » Je ne me reconnaissais plus.
Comment avais-je pu changer seulement en quelques heures ? Le garçon
timide et calme s’était transformé en un vrai Valentin.Comment était-ce possible ?
Mystère.
Je la regardais se saisir
de son portable. Après avoir lu mon message ; elle sourit. Mon
message lui plaisait-il ou était-ce une moquerie ? Je n’eu pas le temps de
choisir car elle me repondit aussitôt : « Je dois de dire
quelque chose de très urgent et sérieux.Et ça ne peut pas du tout attendre très
longtemps.Alors retrouve-moi à l’heure du goûter » Pour vrai dire je ne savais
pas ce dont elle voulait me
parler.J’avais très peur car je m’attendais plutôt à une reponse du
genre : « Bien.Merci » ou encore à un «Très bien .Merci
mon cher Bob » et au lieu de ça j’avais reçu si je peux le dire un rancard
.Etait-elle fachée ?Avais-je dis quelque chose de mal ?Que voulais
t-elle me dire pour que cela soit aussi urgent après que je lui envoyée un
simple message ?Voilà tant de questions qui faisaient tourner mes
meninges.Le goûter était prévu dans une demi-heure.Que faire ?Je décidai
alors d’alors voir Sami pour lui en parler.Mais malheureusement je ne l’ai pas
vu avant l’heure du goûter.
Le goûter était
essentiellement composé d’aliments légers (gâteaux ; pop corn ;
frites de bananes ; d’ignames ; de patate ; de pommes de
terres …) à grignoter et accompagnés de raffraîchissement (jus de
fruits ; salade de fruits…) .Ce jour-là ; c’était des gâteaux et
de la salade de fruits qui étaient au menu pour le goûter.Il permettait de reprendre
des forces pour poursuivre les activités en attendant le repas du soir.
Seize heures et cinq
minutes .Je reçois un bip de sa part .Elle me rappelait sûrement le
rendez-vous.Je n’attendis pas longtemps.Je fis une petite prière et commençai à
la rejoindre .Elle était vêtue d’une robe rose parsemée de fleur
blanche ; ses cheveux longs et soyeux échouaient sur ses épaules lises
comme des écorces d’hêtre.Elle avait l’air d’une princesse des Caraïbes ;
des fées humaines.M’ayant aperçu, elle agita sa main pour que je la rejoigne…