Chapitre 1 : le cœur sur la main

Write by Smumu

Chapitre 1 : le cœur sur la main

 

***Anaïs Fomiza née Moshchnyy***

 

Moi (téléphone à l’oreille) : donnez-moi une bonne raison de ne pas cesser immédiatement les versements que je fais à votre établissement

 

Louis : madame Fomiza je... je...

 

Moi : vous lui attribuez le meilleur maître de mémoire pour sa thèse et pas d’entourloupe cette fois considérez ceci comme un avertissement vous êtes remplaçable il me suffit d’un seul coup de fil ne l’oubliez pas !

 

Louis : ce sera fait dans la journée madame Fomiza je vous prie de m’excuser pour ce léger soucis

 

Moi (ferme) : ne me servez pas des excuses vide de sens agissez je veux des résultats !

 

Clic

 

Capriciosa : c’est quoi cette mine ?

 

Moi : Louis Amougou

 

Elle : que ce passe-t-il ?

 

Moi : j’ai appris par mon infiltré que Guilda n’avait pas de professeur pour la validation de la notice de sa thèse ou plutôt que ce dernier lui fait la misère

 

Elle : je pensais que cette histoire était réglée

 

Moi : il faut croire que non d’après Jules son professeur de thèse monnaie sa validation contre des faveurs sexuelles

 

Elle : c’est malheureusement le lot de beaucoup d’étudiantes quand tu penses que ses cancrelats sont là pour guider ses jeunes au lieu de quoi ils profitent de leurs faiblesses pour abuser de leur positions je déteste l’injustice de ce monde malsain

 

Moi : c’est ceux contre quoi on se bat depuis des années

 

Elle : mais ce n’est pas suffisant

 

Moi : ce ne sera jamais suffisant mais donner l’espoir donne l’espoir d’un monde meilleur pour les prochaines générations.

 

Elle : les années t’ont rendu idéaliste

 

Moi (amusée) : oh que j’aimerai tant

 

Elle (me regardant avec calme) : tu devrais prendre contact avec elle (me fixant) je connais ce regard

 

Moi : et j’ai quel regard ?

 

Elle : Bella je te connais plus que je ne me connais et cela, dans tous les sens du terme

 

Moi : j’attends

 

Elle : je l’ai vu très rarement ce regard, ce regard est celui de l’admiration

 

Moi (la fixant) : tu me connais si bien en effet j’ai de l’admiration pour Guilda cette petite est admirable en tout point je l’ai vu affronter la vie avec rage un tel courage une telle force de caractère pousse à l’admiration

 

Elle : tu devrais entrer en contact avec elle

 

Moi : je ne veux pas interférer dans sa vie elle ne doit jamais savoir qui je suis

 

Elle : pourtant tu as tant fait pour elle

 

Moi : j’ai tenu une promesse faite à l’une de mes merveilles

 

Elle : tu as fait plus que cela ana une autre personne n’aurait pas fait le tiers de ce que tu fais pour cette petite surtout quand on sait que la seule chose qui importe ceux qui sont en haut de la pyramide c’est eux même

 

Moi : je connais des personnes qui l’aurait fait Celio et toi l’aurez fait alors ce que je fais n’est pas si louable

 

Elle : tu essayes de rééquilibrer la balance du départage de la vie et vois-tu ça c’est plus que louable

 

Moi : je fais ce que j’aurais aimé qu’on fasse pour moi si j’avais été dans son cas

 

Elle : tu vois c’est de ça que je parle tu te soucis d’elle comme une personne à part entière de cette famille. Tu as veillé sur elle tel un ange gardien et cela sans contre partie

 

Moi : oh que j’ai demandé une contre partie

 

Elle : pff une contrepartie légitime une contrepartie qui lui est bénéfique à elle car demander qu’elle est de bonne notes et qu’elle reste au top de son niveau c’est un moyen de garantir qu’elle ait un avenir !

 

Moi : tu me fais meilleure que je ne suis

 

Elle : je te prends pour qui tu es réellement car une autre personne ce serai contenté de lui remettre une somme d’argent sans se soucier de son avenir et encore mais toi non tu as fait mieux

 

Moi : à t’entendre on pourrai me prendre pour une sainte ce que je suis loin d’être

 

Elle : dis-moi que tu n’as pas de l’admiration pour cette petite, que tu ne te soucis pas de son avenir et que tout ce que tu fais pour elle depuis des années c’est juste parce que tu as de l’argent à passer par la fenêtre

 

Moi (inspirant) : elle est inspirante et cela je ne peux le nier elle me rappelle un diamant brut qui a la rage de le rester et cela peut importe la manière dont il est taillé

 

Elle : elle te rappelle une personne que tu connais très bien

 

Moi (curieuse) : qui ?

 

Elle (amusée) : toi ana, toi

 

[Sonnerie du téléphone]

 

Moi (décrochant) : Privet frangin

 

Celio : privet sestra

 

Moi (sur mes gardes) : que ce passe t’il Celio ?

 

Lui : je doute être porteur de bonne nouvelle

 

Moi : tout le monde va bien ?

 

Lui : oui le souci c’est Guilda

 

Moi : que ce passe t’il Celio

 

Lui : elle vient de se faire arrêter

 

Moi : quoi ?

 

Lui : son arrestation n’apparaît sur aucun registre c’est un contact qui l’a reconnu et m’a appelé

 

Moi (furieuse) : décidément il n’y a que dans ce pays qu’on puisse voir de pareille foutaise arrêter quelqu’un et faire effacer son nom sur le registre non franchement ce pays on te l’explique tu dis que tu l’as compris tu deviens chirurgien du cœur en un jour !

 

Lui (amusé) : tu as de ses choses toi parfois

 

Moi : je vais appeler le ministre de la justice ce n’est pas possible ce genre de connerie après on se demande pourquoi du jour au lendemain un tel ou un tel disparaît ton contact t’a dit pourquoi elle a été arrêté ?

 

Lui : non il n’en a aucune idée mais si son arrestation a été effacer des registres cela ne signifie qu’une chose

 

Moi : que cela ne sent pas bon

 

Lui : je vais essayer de savoir dans quelle prison elle est

 

Moi : merci (pause) eh

 

Lui : oui ?

 

Moi : tu peux être con chiant énervant Mais

 

Lui (amusé) : va droit au but

 

Moi : je t’aime

 

Lui : qui ne m’aimerait pas avec ma bouille ? Un beau garçon comme moi ?

 

Moi : Orelia te mens vraiment tu ressembles à un hibou avec des yeux globuleux

 

Lui : laisse comme ça Fomiza on sait tous que dans cette famille je sauve l’honneur avec mon charisme

 

Moi : seigneur heureusement que tu as quatre fille le goût du charisme là c’est l’enfant d’un autre qui te le dira

 

Lui : je bute de sang-froid le con qui s’approche d’une d’elle et tu sais que je ne rigole même pas le cœur de mes filles ? Ana mes filles ?

 

Moi : c’est là où tu regrettes d’avoir fait le con avec les filles des autres hein Dieu est grand quatre filles non tu vas faire un AVC et après tu choisiras l’Alzheimer pour la peine  

 

Lui : je bute celui qui fais le con avec mes enfants qui qu’il soit qui a dit ce sont mes enfants qui vont payer mes conneries ?

 

Moi : en tout cas soyons spectateur vivant mais en attendant c’est mon mari qui va buter ton fils s’il fait pleurer sa fille

 

Lui : mon fils est un ange

 

Moi : comme j’ai dit soyons spectateur vivant

 

Lui : puff on se tient au courant

 

Clic

 

Capriciosa : Guilda ?

 

Moi : à peine un problème à moitié réglé un autre surviens ! Tu peux me trouver grâce à tes super pouvoirs un endroit où se trouvera le ministre de la justice dans la journée ? Lui et moi devons avoir une conversation

 

Elle : ou tu pourrais simplement l’appeler

 

Moi : je préfère le prendre au dépourvu et je veux que cela se fasse hors de son bureau

 

Elle : je te trouve ça

 

Elle s’avance vers la porte et fait demi-tour

 

Elle : le destin est un mauvais joueur ana

 

Moi : je n’interférerais pas dans sa vie elle a assez souffert

 

Elle : alors demande conseil à Dona

 

Moi : non !

 

Elle : Ana !

 

Moi : n’insiste pas capriciosa

 

Elle : Demande conseil à Dona qu’elle fasse appel à ses dons pour que tu saches

 

Moi : elle est plus en sécurité où elle est par les temps qui courent

 

Elle : je ne renoncerais jamais à te faire revenir à la raison le sais-tu ?

 

Moi : plus buté que toi Kovac je meurs

 

Elle : et tu diras quoi de Celio ?

 

Moi : ce n’est pas la même catégorie (la regardant) je t’entends, je t’entends parfaitement mais les circonstances ne sont propices

 

Elle : tu n’as pas à être aussi dure

 

Moi (changeant de sujet) : Michael et toi c’est pour quand ?

 

Elle : grosse blague tu en a encore des comme ça dans ton placard ? En fait tu sais quoi ne répond pas je vais plutôt te trouver ce que tu cherches et au fait signe les papiers pour le nouveau bâtiment j’ai déjà signé

 

Moi : ok je les fais envoyer

 

Elle sort de mon bureau en fermant la porte derrière elle je m’adosse sur mon siège et je me rappel de ce qui s’est passé quatre ans plus tôt

Je venais de rentrer du bureau lorsque Naevia alors âgée de seize ans m’est tombée dessus

 

Elle : maman je peux te parler

 

Moi : bien sûr chérie tu sais que tu peux tout me dire

 

Elle : on va dans le bureau ?

 

Moi : oui madame

 

Je l’ai suivi dans le bureau intrigué et nous nous sommes assises l’une face à l’autre

 

Moi : je t’écoute chérie

 

Elle : vous m’avez appris à être une personne bonne, une personne qui as du cœur et qui place le côté humain avant tout le reste car tout n’est que matériel et comme papa le dis les choses dans la vie ça part ça vient par contre les actes eux ils restent.

 

Moi (attendrie) : oh chérie tout va bien ?

 

Elle : je sais que je suis très buté et que parfois je vous donne des cheveux blancs à papa et à toi quand je décide de ne faire qu’à ma tête

 

Moi :…

 

Elle (essuyant une larme) : je déteste ma vie, je déteste tous mes privilèges ce n’est pas juste…

 

Moi (inquiète) : que ce passe t’il mon bébé ?

 

Elle : l’injustice dans le monde me brise le cœur pourquoi d’autre ont et d’autres non ? Ne me répète pas que c’est une question d’équilibre s’il te plait maman

 

Moi (me levant pour la prendre dans mes bras) : qu’est-ce qu’il y’a mon bébé (bisou sur le front)

 

Elle : il y’a un mois en rentrant de la piscine j’ai assisté à une scène qui m’a brisé le cœur une jeune fille de mon âge se faisait embêter par un jeune un voyou je dirai elle essayait de se défendre et puis a un moment il a balancé sa marchandise au sol et a arraché sa banane d’argent en lui mettant une gifle avant de s’en aller. Avec impuissance, elle s’est assisse sur le goudron en pleurant à chaude larme le pire c’est que personne n’a semblé faire attention à elle

J’ai eu le cœur brisé parce que je me suis dit que ça aurait pu être moi j’aurais pu être cette fille alors je suis allée vers elle et je me suis installé à mains le sol avec elle au début elle était retissante puis elle m’a parlé

Depuis ce jour j’y fais un détour à chaque fois que je rentre de l’école pour lui parler je l’ai proposé de l’aider elle n’a pas voulu je lui ai donné mon argent de poche elle a refusé la seule chose qu’elle a accepté de moi ce sont des pâtisseries

Elle est si fière et si déterminer elle me fait penser à ce que papa dit toujours certaine personne ont besoin d’une seule chance pour ressortir leur capacité

 

Moi :…

 

Elle : elle s’est ouvert à moi et m’a compté son histoire maman personne ne devrai la vivre

Vous nous avez toujours dit de nous mettre à la place des autres avant d’agir et j’aurai aimé que quelqu’un face pour moi ce que je vais te demander si j’étais à sa place

 

Moi : que veux-tu que je fasse ?

 

Elle : que tu lui apporte ton aide prend une partie de mon argent de poche la moitié les deux tiers comme tu veux maman supprime moi de certaines activités mais s’il te plaît apporte lui ton aide elle n’est pas bête si tu l’écoute maman elle est intelligente, maligne et (sourire aux lèvres) têtue elle aimerait devenir comptable

Elle vend de tout pour payer sa pension s’il te plaît maman je serai là plus sage, je respecterai toute les règles que vous me fixerez s’il te plait maman

 

Ce jour-là, j’ai regardé ma fille avec admiration cette jeune fille était ma fille mon bébé qui grandissait avec des valeurs humaines, du sacrifice de l’amour et la reconnaissance cette enfant c’était mon enfant mon bébé et cela malgré sa puberté difficile et son tempérament de feu

 

Moi (la regardant) : quel est son nom ?

 

Elle : Guilda Akoubé

 

Moi : je verrai ce que je peux faire pour elle mais je ne te promets rien

 

Elle (souriante) : tu es la meilleure maman

 

Moi : quand ça vous arrange dans cette maison je suis la meilleure

 

Elle : ce n’est pas vrai…

 

Moi : hum

 

Elle : il faut de la justice dans ce monde la balance est trop en déséquilibre beaucoup trop

 

Moi (la regardant) : il faut plus de Naevia Fomiza dans ta génération

 

Elle : non il faut plus de Leonel et d’Anaïs Fomiza dans le monde

 

Toc toc toc

 

Moi : entrez

 

Leonel (souriant) : bonsoir les plus belles (nous regardant) tout va bien ?

 

Sa fille c’est levé pour aller le serrer dans ses bras pendant un bon bout

 

Elle (une bise sur la joue) : tu es le meilleur papa

 

Lui (la regardant) : tout va bien ?

 

Elle (souriante) : oui tu sais quoi si un jour James ne se montre pas à la hauteur je saurais quoi faire, je saurais pourquoi je pense que je mérite mieux

 

Lui : lorsque tu connais ta valeur chérie il n’existe personne pour te faire douter ou te faire croire que tu vaux moins

 

Elle : je sais papa

 

Lui (bisou sur son front) : je t’aime princesse

 

Elle : je t’aime plus fort papa

 

Elle est sortie de la pièce en nous laissant

 

Leonel (me prenant dans ses bras) : tout va bien chérie ?

 

Moi (la tête sur son épaule) : nous avons élevé une magnifique jeune fille puisse Dieu toujours veiller sur elle et que nous puissions vieillir pour voir notre petit trésor être une magnifique jeune femme

 

Lui : Amen et si tu me racontais ?

 

Je lui ai raconté ma conversation avec sa fille et sa décision a été instantanée nous allons apporter notre aide à cette petite le contraire aurait été étonnant connaissant le personnage.

Nous l’avons par la suite fait bien qu’une semaine plus tard notre fille ainée s’envolait pour ses études en Australie

 

Voilà comment ce petit être est entrée dans nos vie capriciosa veut qu’elle sache qui je suis et surtout que je la fasse entrer dans la famille car nous sommes tout ce qu’elle a mais comme je l’ai dit par les temps qui courent elle est plus en sécurité où elle est.

 

****Guilda Akoubé ***

 

Tu es belle ma fille tu seras toujours très belle et en devenant une femme tu le deviendras d’avantage mais garde toi d’utiliser cette beauté à mauvais escient elle sera pour toi plus un handicap qu’une bénédiction alors garde toi par tes manières d’attirer le mauvais œil ou la convoitise

Voilà ce que me répétait en boucle ma grand-mère, ma seule famille elle savait toujours donner les conseils justes et dire ce qu’il fallait pour me pousser de l’avant mais aujourd’hui ce conseil était celui donc je me rappelais car il était propice à la situation

 

Monsieur Atangana : vous vous êtes décidé Guilda ?

 

Moi (le regardant) : oui

 

Lui : je suis certaine que tu as pris la bonne décision j’ai déjà réservé un hôtel

 

Moi (le regardant) : je ne coucherai pas avec vous je sais que vous le faites avec beaucoup d’élève et cela ne m’intéresse pas je vous l’ai dit dès le départ monsieur

 

Lui : Guilda, Guilda, Guilda chérie tu n’as donc rien compris ? Si tu veux que ta notification de thèse soit validée tu dois accepter ma proposition à défaut bonne chance pour valider ton master sans thèse

 

Moi : ma décision est la même

 

J’étais tenté de le faire mais je ne le pouvais. Il existe toujours un moyen de s’en sortir en gardant l’estime de soi, j’aurai pu être riche mais je suis pauvre parce que mes choix m’ont fermé des portes et pourtant j’ai la chose la plus précieuse je me regarde dans un miroir sans le moindre regret disait mamie et rien que pour cela, je n’accepterai pas la proposition de monsieur Atangana car mamie se retournerai dans sa tombe il existe forcément un autre moyen.

 

Lui : je te laisse jusqu’à ce soir pour m’appeler

 

Moi : je ne vous appellerai pas

 

Lui : alors dit adieu à ton master j’attends ton appel juste ne tarde pas trop elles ont toute dit ça avant toi mais elles ont finis dans mon lit

 

Sur cette phrase il s’en va et mon corps se lâche mes larmes s’autorisent enfin à couler pourquoi moi ? Je fais tout pour ne pas attirer l’attention sur moi pourtant c’est toujours moi qui suis dans les problèmes de toute sortes à croire que ma naissance a été marqué par une malédiction.

Si je ne valide pas mon master je devrai revoir tous mes objectifs de vie j’ai tellement donné (m’asseyant au milieu de l’herbe) j’ai tellement donné que je ne peux pas voir tout s’en aller en fumé à cause d’un refus de partager le lit d’un homme

Un corbeau à du mourir devant notre porte le jour de ma naissance sinon je ne m’explique pas cette poisse je n’ai jamais dessiné le diable devant ma porte pourtant il est sur mon dos comme si j’avais une dette à son encontre

Je reste assisse pendant un bon bout sur les herbes si bien que c’est la pluie qui m’y chasse

Je sors de l’université et je prends la route de mon studio lorsque je me heurte à une personne

 

Moi (sans lever la tête) : désolé

 

Lui : Guilda ?

 

Je reconnais la voix et automatiquement mon sang se glace mon corps se redit et la peur s’empare de mon être tout entier

 

Lui : Guilda c’est bien toi ? Danielle regarde ce n’est pas Guilda ?

 

Je me revêtis de mon armure et je lève la tête pour les regarder

 

Moi (faux sourire) : désolé on se connaît ?

 

Lui : mais Guilda c’est moi ton oncle non tu perds déjà la tête ?

 

Moi : désolé ma mémoire me fait défaut et dans mes souvenirs je n’ai pas d’oncle

 

Danielle : elle simule regarde ce regard pervers et moqueur dont elle nous gratifie toujours à prendre les gens de haut

 

À ses mots je ne peux m’empêcher de jouer les imbéciles pour une fois que je peux rire non je ne vais pas me gêner pas après une journée merdique comme celle-ci

 

Moi (la main sur le front) : ah Danielle et Maurice c’est cela ?

 

Lui : Guilda depuis quand tu m’appelle par mon nom

 

Moi : depuis que j’ai été banni

 

Danielle : petite effronté ! Laisse là Maurice c’est ce qu’elle met dans la bouche qui lui fait croire qu’elle est arrivé (me regardant de haut en bas) tu ne vois pas qu’on dirait une souillon ?

 

Moi : bonne soirée la souillon doit s’en aller mettre ce qui lui donne autant d’effront dans sa bouche

 

Son regard je vous jure c’était jouissif tellement jouissif qu’il a vraiment fallu de la volonté pour bloquer mon rire dans ma gorge

Leur tournant le dos je me mets à stopper le taxi en direction de mon petit chez moi c’est mon temple c’est l’une des choses qui me rappelle que malgré les coups bas de la vie Dieu existe il est bon ce studio c’est le studio que mamie m’a laissé personne ne sait qu’il était à elle tout le monde croit que je loue sans savoir ou merci mamie pour ton ingéniosité.

 Il y’a des années alors que ma vie était pire que sur un fil Dieu a eu pitié de moi et m’a offert une opportunité en or je m’apprêtais à abandonner mes études quand mon lycée m’a appelé pour me signifier que je pouvais finir mes études c’était l’année de mon bac la seule condition était que je réussisse mon bac en une seule fois. Une fois ma part du contrat rempli j’ai été heureuse mais aussi malheureuse car le manque de moyen me poussait à tout arrêter personne ne voulait m’embaucher j’étais trop jeune pour faire du ménage chez certains (ce n’étais qu’une excuse).

Comme on dit Dieu ne dors jamais j’étais en plein dilemme existentielle lorsque mon téléphone sonne c’est la secrétaire du directeur de l’UCAC je ne savais même pas c’était quoi l’UCAC elle me convoquait le lendemain en me demandant une liste de pièces à ramener.

Perplexe en raccrochant, j’ai tapé sur Google l’UCAC et je découvre quoi que c’est l’université catholique d’Afrique centrale en parcourant leur page j’ai vue qu’ils proposaient la formation que je voulais faire une licence en comptabilité et finance mais le prix de la pension franchement ce n’étais pas mon niveau on parle de presque cinq cent mille l’année alors quand je peine a mangé une telle pension c’est dans mes rêves que je la paye.

Cette nuit-là, je n’ai pas dormis je me suis rongé les ongles au sang au sens propre le matin c’est toute anxieuse que je me suis rendu à l’UCAC je n’oublierai jamais ce jour car c’est l’un des plus beau jour de mon existence

J’étais assisse à l’accueil lorsqu’une dame est venu me chercher pour m’accompagner dans un bureau à l’intérieur se trouvait un monsieur qui s’est présenté comme étant le directeur

 

Moi : désolé mais je ne comprends pas pourquoi j’ai été convoqué je crois qu’il y’a eu confusion

 

Lui (amusé) : pensez-vous qu’il existe deux Guilda Akoubé ?

 

Moi : euhhhh il se dit qu’on a sept sosies dans le monde désolé

 

Lui : mais je doute qu’une d’elle ait récemment obtenue au bac la mention bien avec une moyenne de quinze virgule quatre-vingt-quinze vous avez frôlé la mention très bien mademoiselle Akoubé

 

Moi : tout comme je passe ma vie à toucher les étoiles

 

Lui : je vous aime bien vous êtes marrante bon et si nous allions droit au but

 

La bouche ouverte, mon cœur à fait badaboum une centaine de fois en l’espace d’une seconde pourquoi ? Je ne saurai le dire

 

Lui : votre moyenne au bac a attiré notre attention compte tenue de l’établissement si je puis le dire « peu favorable » dans lequel vous étiez c’est la raison pour laquelle nous vous offrons tout frais payé cinq ans de scolarité dans notre établissement

 

Je n’ai pas de suite réagit non je n’avais pas compris mon imagination me faisait des tours non je n’avais pas compris je suis resté stoïque en fixant le directeur sans dire le moindre mot

 

Lui : tout va bien mademoiselle Akoubé ?

 

Moi : elle n’est pas drôle votre blague

 

Lui : je comprends votre réaction (me remettant un papier) lisez

 

J’ai lu le document de long en large sous toute ses formes en moins de temps que Lightning Bolt sur un parcourt

 

Moi (hurlant aux larmes) : non vous plaisantez ? Non ce n’est pas possible c’est un canular ? Non snif vous plaisantez ?

 

Lui : je puis vous assurer que nous ne plaisantons pas choisissez votre filière et vous avez cinq ans pour avoir votre master

 

Moi : il est ou le piège ?

 

Lui : cinq ans pas plus quelle filière vous intéresse dites moi

 

Moi : comptabilité et finance

 

Lui : dans ce cas vous avez cinq ans pour obtenir votre master comptabilité et finance cependant il existe une condition

 

Moi : si vous êtes sérieux ma question est je signe ou ?

 

Lui : vous devriez écouter les conditions

 

Moi : tant que je ne donne pas mon âme au diable et que l’un de mes organes n’est pas sollicité je signe (faisant une pause) ce n’est pas ça hein ?

 

Lui (amusé) : pendant ces cinq ans vous devriez être une élève exemplaires vos notes devront être exemplaire le redoublement n’est permis et à la fin de ces cinq ans vous devriez avoir validé votre master

 

Moi : je signe

 

Voilà comment c’est déroulé le plus beau jour de ma vie et là je suis sur la fin plus qu’un an et je suis diplômé à condition que ce chien d’Atangana valide ma notification

 

(Sonnerie du téléphone)

 

Moi : salut

 

Jules : hey je ne t’ai pas vu au bahut aujourd’hui

 

Moi : j’y étais mais les bêtises d’Atangana ont pris mon temps

 

Jules : il ne lâche pas l’affaire ?

 

Moi : même pas d’un pousse

 

Lui : tu vas faire quoi ?

 

Moi : je ne sais pas mais une chose est sur ma notification doit être validé cette semaine sinon je suis dans la mouise

 

Lui : en parle au directeur

 

Moi : tu es drôle hein jules qui va me croire ? Qui va me croire ? On sait tous que ça existe mais qui as déjà parlé on a vu ? Pardon j’ai déjà assez de merde dans mes cheveux pour aller en rajouter je ne suis pas là pour reformer le système. En plus ce n’est pas comme si j’avais une chance je veux mon diplôme je ne suis pas la fille de quelqu’un pour l’ouvrir donc je profite de ma chance et je dégage comme ma grand-mère le disait la vie est un champ de bataille mais il vaut mieux choisir les siennes celle-ci n’est pas la mienne

 

Lui : je comprends t’inquiète pas tout va s’arranger

 

Moi : je l’espère bonne nuit

 

Raccrochant je mets la marmite et y classe les œufs que je bouillirai demain matin pour déposer chez le boutiquier avec les caramels

L’école m’accorde une bourse de cent mille par mois selon le directeur je suis la première sur qui cela est testé. Avec cette argent je vie et je fais mon petit commerce de caramel, arachide grié, foléré et œuf bouilli. Une chance que je n’ai que le courant, mon taxi qui est le plus chère et mon ventre à nourrir je me contente du strict minimum en matière de nourriture et en même temps j’économise l’école fini dans un an je n’aurai dont plus de bourse et trouver le travail ne sera pas une mince affaire.

 

En espérant vous avoir passionné…

 

Au plaisir de vous revoir…

 

 

 

 

 

 

 

 

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