CHAPITRE 1: LE COMMENCEMENT
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 1: Le commencement.
FLASHBACK : 21 ANS PLUS TÔT.
**DANIEL TSAMBA **
Gérard : Dan fais vite, toi aussi. Tu sais qu'aujourd'hui ce sont les secondes qui vont passer. Les petites là sont mal bonnes bro.
Moi: (devant mon miroir) G pardon ne me stresse pas, je me mets en condition. Tu sais que je dois toujours être nickel.
Gérard : Hum. Le tombeur de ces dames, on vous dit bien (riant) le CASANOVA.
Moi: ( riant) Dixit celui qu'on appelle "DON JUAN"
Gérard : (se touchant théâtralement la poitrine) Aïe, ça fait mal.
Nous nous étions mis à rire en nous checkant dans les mains. J'avais arrangé ma ceinture, pris mon sac à dos sur le lit et nous étions sortis. J'avais salué mon père et ma mère qui étaient au salon avant de continuer vers le garage où j'avais pris ma voiture. Et oui j'en avais une, cadeau de mon paternel à la fête de mon 18e anniversaire. G (Gérard) mon meilleur ami, mon presque frère, comme il aimait à le dire, (sourire) en avait aussi une, mais ce jour nous avions décidé de prendre la mienne.
Ma caisse c'était juste le pied, je ne parlais même pas de comment j'avais pécho les ngas (filles) avec, tellement elles s'agitaient lorsqu'elles voyaient une comme la mienne. Pourtant ces filles étaient toutes, pour la plupart des filles à papa, mais bon, va savoir ce qui se passait dans leur tête lorsqu'elles voyaient un mec comme moi ou comme G au volant de nos voitures. Il fallait aussi dire que nous n'étions pas n'importe qui.
Je klaxonnais, le gardien ouvrait , et nous partions, direction le concours d'art oratoire. Celui-ci se déroulait chaque année au mois d'avril pendant 2 semaines au Centre culturel français (CCF) de Libreville. Plusieurs lycées et collèges publics et privés de la capitale et de l'intérieur du pays s'affrontaient pour finir premier de son niveau car ça allait de la 6e en terminale. La semaine dernière c'était le premier cycle (collège) qui s'affrontait. J'avais été étonné de constater que les enfants de 6e là s'exprimaient avec autant de dextérité pour leur niveau, c'était vraiment impressionnant. Ils étaient passés, maintenant c'était le tour des lycées et aujourd'hui c'étaient les secondes qui ouvraient le bal. Le mardi les premières, et mercredi les terminales. Les délibérations et la remise des prix se feraient le jeudi et le vendredi la soirée avec les gagnants pour clôturer l'événement.
Je parlais depuis mais pourtant je ne m'étais pas encore présenté, excusez mes mauvaises manières. Qui étais-je ? Et ben j'étais Daniel Yvan TSAMBA Massala, j'avais 18 ans et j'étais en terminale au lycée français Pierre Corneille. J'étais le troisième enfant d'une fratrie de 6 gosses dont 2 garçons et 4 filles. j'avais deux grandes sœurs, Nadège et Aude, deux petites sœurs Andrea (celle qui me suivait) et Annie, la dernière et un frère l'avant-dernier David. Pourquoi mes parents avaient-ils autant d'enfants ? Bah ils avaient les moyens d'en faire. Mon père, Kévin Massala, était le ministre des Affaires étrangères et ma mère Angèle Massala était notaire. Oui, j'étais un fils de boss, pas n'importe qui. Comprenez donc pourquoi je ne passais pas inaperçu.
Gérard MVE était mon ami depuis le CE2, sa famille et lui avaient emménagé dans mon quartier et ils l'avaient inscrit à mon école, l'école que je fréquentais et nous allions dans la même classe. Nous avions très vite accrochés et depuis c'était mon gars sûr. Sa mère Chantal était interprète à l'ambassade des USA au Gabon et son père Eugène était ministre de la santé. Je le répétais, nous n' étions pas n'importe qui (sourire) .
Nous venions d'arriver au CCF, j'avais garé au parking du supermarché Mbolo et nous étions descendus. Comme la première semaine, beaucoup de gens étaient attroupés à l'extérieur comme à l'intérieur du bâtiment, signe que l'événement n'avait pas encore commencé. G appela les gens de notre bande pour avoir leur situation géographique. Dès que ce fut fait, nous nous étions mis à marcher, tout vantard vers l'entrée, nous étions beaux et classes malgré les tenues du lycée. D'ailleurs tout le monde portait la tenue de son établissement durant tout le programme sauf le jour de la soirée. Nous avancions non sans attirer des regards admiratifs pour certains et haineux pour d'autres (rire) mais bon c'était ça la vie, il fallait de tout pour faire un monde. Dans tout cela, nous ne comptions plus le nombre de meufs que nous nous étions faites . Ah oui! Les filles et leurs jambes ouvertes, même en 5e-6e, elles connaissaient déjà la chose. Mais bon à chacun ses problèmes. Pour ma part, je m'arrêtais en 4e, plus bas, je ne regardais pas. Tu pouvais être belle comme quoi, ce n'était pas mon problème. Il fallait au moins que tu saches te laver. Même si on disait que de "l'eau sale éteignait le feu" , mon incendie à moi, il fallait tout de même une eau du robinet pour l'éteindre, un peu de respect quand même. Nous avions rejoint le reste de la bande, il s'agissait de Cédric, Andy et Joël qui étaient déjà sur place.
Nous étions le Club des Cinq, l'élite sur tous les plans (clin d'œil) . Les petites amies, est-ce que nous en avions? Pour faire quoi ? Les filles n'étaient bonnes qu'à se vider les couilles et faire des enfants un peu plus tard, je savais que j'avais une mère et des sœurs avec lesquelles on ne s'amusait pas, mais pour les autres pfff, des bonnes à rien. Le mariage est-ce que j'y pensais ? Pourquoi ? Peut-être quand j'aurais la cinquantaine ou la soixantaine, ça dépend. Quant à la question de savoir si du haut de mes 18 ans, j'étais déjà tombé amoureux ? La réponse était "réveillez-vous, on n'était pas dans les films, donc non.".
Nous étions en train de parler de tout et de rien avec mes potes quand on avait entendu derrière nous, des voix qui avaient attiré notre attention.
- Plus tu parles, plus tu étales ta bêtise. À ta place, je la fermerai pour paraître moins sot.
C'était une fille qui venait de dire ça à un garçon. Aïe ça pique. Le garçon, gêné par les rires autour, s'était mis à insulter la fille.
Lui : tu n'es qu'une chienne.
Elle : (d'une voix posée) ah oui ? Et comment appelle-t-on celui qui suit une chienne ?
Les filles : (autour d'elle) un chien.
Elle : ah d'accord. C'est donc ta nature que tu voulais exposer ici ? Et bien bravo, tout le monde te connaît désormais. Mais je suis désolée pour toi, car tu es bien le seul appartenant à la race des canidés (les chiens) ici. Pour ma part, je suis bien de la race humaine donc mon coco va aboyer ailleurs.
La foule: (criant) ooouuuuhh !
Lui : (en colère) je vais te casser la gueule.
Elle: (regardant derrière elle rapidement) tu t'adresses à un de tes semblables par hasard vu que c'est vous seuls qui avez des gueules ?
Le gars avait craqué et avait levé sa main pour gifler la fille. Voyez-moi les foutaises comme ça ! Une fille t'insultait jusqu'à tu voulais la frapper ? Devant les gens en plus ? C'était quel degré de bêtise ça ? Elle avait raison de dire que c'était un animal. N'avait-il pas honte ? Un peu de gêne quand même. Les gens s'étaient interposés pour lui dire que "Mani, tu veux faire quoi comme ça ? C'est seulement le renvoi que tu cherches ?" C'était là où l'autre folle qui semblait-il voulait finir dans un hôpital à cause de la différence de gabarit était venue se placer devant lui et d'une voix assurée et ferme avait dit.
Elle: toi l'animal là, laisse traîner ta main sur une seule partie de mon anatomie et tu verras si (se frappant la poitrine) moi Kassa, fille de mon père et de ma mère, je ne dormirai pas en cellule ce soir parce que je t'aurais envoyé à l'hôpital.
Voyez alors la bêtise plus plus. On avait vu ça où ? Que la fille là pouvait faire quoi à qui? Eh Seigneur la bouche que tu avais donné à la femme oh. Elle était restée sereine pendant quelques minutes à moins d'un mètre du gars. Le type aussi l'avait regardé avant de se retourner et de partir de là sous les rires de la foule.
Cédric: Tchiaa ! C'est quel manque de respect ça ? Mon cœur chauffe oh. C'est une fille qui va me parler comme ça ? Adié la croix, elle n'est pas encore née.
Joël: (sidéré) c'est vrai que je ne frappe pas les filles mais celle-là seulement j'allais la frapper, je jure sur la tête de ma mère.
Cédric: ( se frappant au bas de son avant-bras gauche avec la main droite en jurant. (ce sont les personnes initiées au Mwiri "rite initiatique" qui le font) Mangongo ! On allait être à deux à la frapper.
Andy: moi c'est seulement à cause de sa dernière phrase là que j'allais la frapper pour voir comment elle allait m'envoyer à l'hôpital.
Cédric: abomination ! Voilà alors les bêtises.
Gérard : mais sans mentir, elle est audacieuse hein .
Cédric : c'est quelle audace ça bro ? C'est le vampire man.
Joël : c'est le courage de la foule Man, elle sait que les gens vont séparer sinon tu crois qu'elle compte sur quoi ? Andy et Cédric: vraiment.
Nous nous étions mis à rire en regardant dans sa direction, c'était à ce moment qu'elle s'était retournée pour regarder vers nous en parlant avec ses copines qui vantaient à haute voix sa folie pour certaines et son courage pour d'autres. Moi, mon cœur s'était juste mis à battre à un rythme effréné, on aurait dit qu'il était sous pression et qu'il allait rompre à tout moment. Seigneur !
Cédric: ( sifflant) putain de merde ça c'est un morceau qui est là.
Gérard: ceci explique cela, Bro tout s'explique.
Elle était passée devant nous avec sa bande sans prêter attention à nos personnes. Pendant que chacun donnait son commentaire sur elle, moi je reprenais tant bien que mal ma respiration et essayais de comprendre ce qui s'était passé.
Gérard : (à moi) qu'est-ce que tu en penses ?
Moi : (perdu) de quoi ?
Gérard : de quoi comment ? Mais de la petite téméraire.
Moi : Bah quoi (levant les épaules) elle est plutôt mignonne.
Gérard: arrête ça frangin, il faut employer les bons mots. Elle n'est pas mignonne.
Andy: elle est canon C-A-N-O-N. Gérard: voilà.
Moi: (faisant genre) si vous le dites.
Gérard: à d'autres pardon mon presque frère, quand tu restes silencieux comme ça devant une Go c'est que la meuf te plaît. Et tu veux tremper ton biscuit dans son lait .
Moi: (souriant) tu es trop bête G, je te jure.
Cédric: moi-même j'ai envie de tremper mon biscuit dans son lait ,man tu n'es pas le seul.
Joël: et comment ?
Nous nous étions mis à rire et avions changé de sujet progressivement jusqu'au début du concours. Nous étions tous assis par établissement et par niveau. Plusieurs établissements étaient déjà passés puis nous avions fait une pause vers midi pour reprendre à 14h. La pause terminée, les hostilités avaient repris. Un lycée de Koulamoutou (ville) était passé représenté par un garçon puis ce fut celui de Mouila (ville) représenté par une fille "KASSA Rayonne" . Pourquoi j'avais retenu son nom alors que celui des autres participants j'avais oublié ? Et bien c'était la fille de tout à l'heure. Elle s'était approchée toute souriante de l'estrade sans bout de papier comme les autres en avaient , s'était installée sur la chair, avait salué son auditoire et d'une voix assurée et d'un regard profond, s'était mise à parler pendant ses 15 minutes. On aurait dit qu'elle faisait ça toute sa vie tellement elle maîtrisait son discours, mais aussi sa capacité à maîtriser sa voix. Tout était bien mesuré, on te disait bien l'art de savoir s'exprimer en public.
À la fin de son discours, elle avait de nouveau salué l'auditoire en le remerciant et elle était partie sous les ovations de la foule.
Gérard: ce n'est pas un tonneau vide en plus. Il y a du répondant pour une seconde.
Joël: ça tu peux le dire.
Le reste du temps si j'avais compris quelque chose c'était que je mentais , tout mon être convergeaient vers un seul et même endroit où était "KASSA Rayonne" . Tout le temps je regardais dans sa direction. Mais elle, rien. À la fin du jour, j'avais cherché à l'aborder mais je ne l'avais plus vu ni les deux jours suivants. Bien évidemment pour les terminales c'était moi qui représentait mon lycée, même si mon esprit était un peu troublé, néanmoins j'avais assuré comme un pro sans me vanter. C'était donc sans surprise que mon lycée fut le premier des terminales. Au niveau des secondes, celle qui rayonne l'avait emporté. Nous avions fait des photos et nous nous étions séparés. Comme d'habitude, je l'avais perdu de vue à la sortie. J'étais rentré chez moi bredouille. Ce n'était que partie remise.
Le reste des jours, est-ce que j'avais chassé ? Non, le cœur n'y était pas tant le visage recherché ne s'y trouvait pas. Une fille de Mouila , elle allait bientôt retourner dans son bled. Si je ne l'avais pas le jour de la soirée , c'était que c'était mort, je la verrais encore où ? Même si je ne la mettais pas dans mon lit ce jour , parce que oui avec moi, quelques heures suffisaient pour en avoir une dans mon lit, je prendrais au moins un baiser et son numéro de téléphone…
Le jour de la soirée était arrivé, ce soir c'était la pêche à volonté. Chacun était venu avec sa voiture, entendez par là Gérard et moi. Les autres n'ayant pas les leurs, ils avaient emprunté celles de leurs darons. Nous étions arrivés sous forme de cortège en ligne juste à temps. Jamais trop tôt, ni trop tard. Des vrais tape-à-l’œil et on l'assumait bien. On était trop cool dans nos costumes rien à dire. On était le "Club des Cinq" , toujours imité mais jamais égalé (rire) c'était nous. Nous étions rentrés en souriant fièrement car les regards convergeaient vers nous. Très bien, c'était l'effet recherché. Nous avions pris des verres et nous étions allés nous caler dans un coin pour le repérage. Les filles s'agitaient déjà comme d'habitude pour le plus grand bien de mes frangins. Moi, j'avais une cible et une seule en tête "celle qui rayonne" . Je la cherchais du regard dans la salle sans la voir quand G m'avait touché.
Moi : (le regardant) oui.
Gérard: à 12 h.
J'avais regardé vers l'entrée de la salle pour la voir entrer avec une de ses amies. Dieu de toute gloire, la go était belle ! Elle avait relevé ses cheveux en chignon bien haut, un maquillage ni trop voyant ni trop discret, juste parfait. Des boucles d'oreilles pendantes, la poitrine dégagée par une superbe robe bustier qui épousait parfaitement les courbes de son corps avant de partir en évasée en bas. C'était une robe sirène jaune. On ne voyait pas ses chaussures, mais sans l'ombre d'un doute elle avait des talons aux pieds. Elle rayonnait tel son nom. Elle avait bien fait son entrée et j'avais suivi ses faits et gestes à la loupe avant de m'approcher d'elle et l'aborder.
Moi : Bonsoir.
Rayonne: ( sans me regarder) je ne suis pas intéressée.
Moi : (sans me démonter) c'est original ça comme salutation, c'est de quelle région ?
Rayonne : (sans me regarder) De va voir ailleurs si j'y suis.
Une autre : (à elle) K, on regarde quand même la personne avec laquelle on discute ou bien ?
Moi: ( souriant) c'est le b.a. "ba" des règles de bienséance, en voilà une fille sage contrairement à d'autres.
Elle s'était retournée nonchalamment et m'avait regardé un moment dans les yeux le visage neutre avant de se retourner vers ses copines qui me souriaient à se rompre les mâchoires .
Rayonne: C'est comme je disais, sans intérêt.
Si je disais que mon ego n'avait pas pris un coup c'était que je mentirais? Moi TSAMBA ? c'était à moi qu'elle disait après m'avoir gardé que j'étais « SANS INTÉRÊT » ? Moi, TSAMBA Massala, enfant de mes parents ? Premier fils de mon père qui pouvait avoir la fille qu'il voulait quand il voulait et comme il voulait ? Celui qui avait quatre sœurs et un frère ? Premier en tout et pour tout ? Toujours envié, copié mais jamais égalé ? C'était moi que la petite fille de rien du tout là traitait de "sans intérêt" ? À cause de ça seulement quand j' allais la baiser j'allais lui faire mal je jurais sur la tête de tous mes parents, ceux qui étaient nés oh, ceux à venir oh, les vivants oh, les morts oh, ceux que j'avais connu et même ceux que je n'avais jamais connu, j'allais lui faire très mal lui faisant passer l'envie de traiter quelqu'un de sans intérêt.
Moi: ( esquissant un sourire qui se voulait détaché) Ah bon ?
L'une de ses amis :bien sûr que non, c'est une blague. C'est une bonne blagueuse, elle le fait toujours.
Moi : (toujours souriant) je vois. Sinon les belles créatures ont des prénoms n'est-ce pas ?
La même : (souriant aux anges) oui bien sûr. Moi c'est Alex, voici Cindy, Brenda, Sarah et la grincheuse là, c'est Rayonne.
Moi: ( souriant) ok, enchanté les filles, je suis Daniel et je suis avec mes quatre frères là-bas (montrant une direction) nous sommes là et après nous ferons un tour en boîte si ça vous dit, nous serons contents de vous compter parmi nous ce soir comme c'est quartier libre.
Rayonne: (sèche) ça nous dérange.
Cindy : pas du tout (regardant sa copine avec les gros yeux)
Moi: (dépassé) si vous n'êtes pas d'accord on peut laisser tomber.
Rayonne: bien sûr qu'on n'est pas d'accord.
Alex: Rayonne toi aussi pourquoi tu
Rayonne: ( la coupant) moi quoi ? Vous voulez partir je ne sais où avec des inconnus que vous les connaissez ? Si ce sont des tueurs maintenant vous ferez comment ?
Cindy: n'exagère pas tout de même des tueurs ici ?
Rayonne: Oui des tueurs, qu'est-ce qu'on n'a jamais vu ? D'ailleurs je ne vois même pas pourquoi je discute même, j'ai déjà dit non.
Moi : (dépassé) si vous ne pouvez pas ce n'est pas bien grave. On
Cindy: (me coupant) Nous pouvons vous donner notre réponse définitive plus tard dans la soirée ? Le temps pour nous de nous mettre d'accord.
Rayonne : d'accord avec qui ?
Moi : ok faites-moi signe.
Alex : (sous le charme ) sans problème.
À peine je me retirais qu'elles étaient rentrées dans une grande discussion pour tenter de convaincre l'autre tête de mule. Carrément tueurs , sérieux après "sans intérêt" , c'était "tueur" ? Ok cette petite j'allais lui faire ça dure. J'allais retrouver mes gars qui avaient observé la scène au loin.
Gérard : (portant son verre à la bouche) alors ?
Moi: (vénère) je suis sans intérêt.
Cédric: pardon ?
Moi: comme tu l'entends bro. Moi TSAMBA, la petite que voici m'a dit, après m'avoir regardé dans les yeux que je suis et je cite : « sans intérêt. »
Eux: (En chœur) Nooooon !
Moi: j'ai l'air de blaguer ?
Ils s'étaient mis à rire tellement ils n'en revenaient pas et moi donc ? J'avais bu une gorgée de mon verre avant de reparler.
Moi : Et tenez vous bien, je change de tactique en prenant tout le groupe, je les ai toutes invités en boîte avec nous 5 après ici.
Joël: (souriant) l'homme fort, toujours stratège non.
Moi : (poursuivant) alors que les autres sont emballées et tout, la bonne dame sort un "non" catégorique en nous traitant, quand je dis nous, je parle de vous et moi hein, de "tueurs" .
Eux: Nooooon !
Moi: comme je dis.
Joël : je dis bien que la petite là a le manque de respect, il faut l'éduquer.
Moi : c'est au programme. Je referai son éducation bien propre.
Cédric : Pour celle-là, il faut une éducation collective bien corsée.
Gérard. Hum.
Andy: Et donc, qu'ont elles décidé ?
Moi : je ne sais pas. Là elles sont en pourparlers, elles me le diront à tout moment..
C'était sûr ça que nous étions allés nous asseoir pour suivre la soirée qui s'était plutôt bien passée. À un moment, Alex s'était approchée et elle m'avait dit qu'elles ne viendraient pas finalement. Nous avions invité d'autres personnes avec qui nous avions passé toute la nuit et celle qui était avec moi avait pleuré tant de plaisir que de douleur, car je n'avais pas du tout été tendre avec elle et pour cause ? Je pensais à l'autre là tant elle m'avait énervé et pour la première fois, j'avais joué après m'être fait insulter par une fille. Le matin chacun était parti chez lui et le lundi les cours avaient repris. Les jours s'étaient succédés et la vie avait repris son cours. J'essayais de reprendre ma vie normalement même si chaque nuit je rêvais d'elle. Le bac était arrivé, nous l'avions passé et l'avions obtenu avec mention. On avait terminé le lycée et nous étions rentrés dans le monde de l'université. Mon père et celui de G avaient décidé de nous envoyer à Londres. Cédric était allé au Canada et Joël et Andy en France. Nous étions donc tous partis suivre nos objectifs !
Ps: Bro= brother (frère), nga= fille, pécho= chopé (verlan / l'envers).
Il y aura plus ou moins un langage Argot (langage des jeunes) et du verlan à l'intérieur de l'histoire, notamment les premiers chapitres. J'espère que vous arriverez à suivre et comprendre le texte.