Chapitre 1 : L'espoir après tout

Write by Verdo

LE JOURNAL D'AMINA (Roman)


Inspiré de la nouvelle #lejournaldAmina du tome 2 de #ÀlaconquêtedumondeÀlaconquêtedumonde


Dédicace spéciale : Cette histoire est dédiée à tous les autres membres de  #LAFORCEDELÉCRITURE notamment : 


#NickLegonou

#ClaudeSpeedtothms.


Et à Kékeli BOTO, Agnès Zinsou, AHIADEKA Blandine, Didi la star, Abigail HONSOU, Célia Adjovi, Sonia Hintenou, Éden mapoula Youlou, walkirie Kavaya, Rosy Ivy, Aissata Nene Keita, Sossou Elvire Kouessiba, Cassandra Duval, Fofana Mamadou, Prénam Octavia, Blaise Akossehoun, Mabelle Lina, Théodora Akanni, Fernando Labité, Joe Kondja, Janvier Gamefio et plein d'autres...


PROLOGUE


« Venir d’une bonne famille, ce n’est pas grandir avec de l’argent, venir d’une bonne famille, c’est être nourri par des principes et des valeurs bien définis».


Auteur inconnu…


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     Après avoir accompli mes tâches journalières, je me fondis sous l’eau tiède de la douche et me rinçai pendant quelques minutes avant de m’affaler dans mon petit sofa qui se trouvait à quelques mètres de mon lit. Je pris mon téléphone qui s’y trouvait et parcourus ma liste de musique préférée avant d’en mettre une de douce et tendre qui me fit endormir sans le savoir durant quelques minutes. Ce fut la sonnerie de mon téléphone portable qui me réveilla. C’était mami Anne, ma grand-mère qui m’appelait. Ensommeillée, je parvins quand même à lui répondre. Elle me fit savoir qu’elle ne rentrerait pas à la maison et me demanda d’informer le vigile pour qu’il ferme le portail.  A vrai dire, je n’apprécie pas qu’elle me laisse toute seule. Elle est la seule famille que j’ai au monde. Mais cette fois, c’était pour une urgence et je ne pouvais rien y faire. Je décidai donc d’informer le vigile comme elle me l’avait demandé et je suis ensuite partie me coucher. Mais le sommeil me quitta malgré toutes les astuces que j’avais essayées pour me rendormir.  Je me levai, fis des va et vient dans la chambre puis me rassis sur le lit. J’aperçus de loin sur ma petite table où j’avais l’habitude d’étudier le petit journal que mami m’avait tout récemment remis lors de la célébration de mes dix huit ans. Elle m'avait révélé qu'il appartenait à ma mère et que cette dernière voulait que je le lise et que je découvre son histoire mais seulement lorsque je deviendrai majeure. Elle avait donc pris soin de le conserver durant toutes ces années pour moi. Je l’avais déposé sur la table avec la peur de  le parcourir et de découvrir ce qu’il y avait à l’intérieur d’autant plus qu'elle  ne m’avait rien raconté de concret sur ma mère. Elle se contentait toujours de me répondre qu’elle était morte en accouchant lorsque je lui posais la question et lorsque j’insistais à savoir plus sur mon père et mes origines, elle me demandait de patienter ; que le temps viendra où je saurai tout.


      Je décidai de mettre de côté une fois pour de bon cette inquiétude en moi et d’aller à la découverte de celle qui m’a donné la vie. Cela me permettra ainsi de connaitre mes origines. Je pris donc le journal et vins m’asseoir sur le lit. J’ouvris la première page…


****CHAPITRE 1 : L’espoir après tout****


« Les paroles s’envolent mais les écrits restent ».


Auteur inconnu…


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      Je ne veux pas, comme la plupart des gens, avoir vécu pour rien. Je veux être utile ou agréable aux gens qui vivent autour de moi et pour ceux qui ne me connaissent  pas, je veux continuer à vivre, même après ma mort ! Et c’est pourquoi je suis reconnaissante à Dieu de m’avoir donné à la naissance une possibilité de me développer et d’écrire, donc d’exprimer tout ce qu’il y a en moi ! En écrivant, je peux tout consigner, mes pensées, mes idéaux et les fruits de mon imagination...


      Mes parents Koko et Marie  étaient très amoureux l’un de l’autre dans notre petit village de Zogbédzi ; un petit village situé à quelques kilomètres de Tsévié  (Togo) dans la préfecture du Zio. Ils s’y étaient venus s’installer depuis que papa avait perdu son emploi en ville et que le commerce de maman n’arrivait plus du tout à couvrir les besoins de la maison. Elle ne faisait qu’accumuler des dettes par ci et là et le loyer devenait difficile à payer alors papa lui proposa l’idée de venir s’installer au village du moins le temps que leur situation se régularise ; ce qu’elle accepta après y avoir réfléchi maintes fois. 


      Cet amour chaleureux qu’ils partageaient ensemble déplaisait à beaucoup de monde au village y compris ma famille paternelle.  Elle était contre le fait que mon père ait marié une étrangère instruite; plus précisément ivoirienne de nationalité.  Elle n’arrêtait sans cesse d’accuser maman de l’avoir ruiné et souvent, elle la traitait de : Sorcière et de vagabonde… Pour cela, elle mit tout en œuvre pour les séparer et lorsqu’elle n’eut pas le résultat escompté, elle renia mon père et le chassa de la grande maison familiale ; comme ça, il allait en retour se débarrasser de ma mère ; ce que mon père ne ferait jamais.  Je me souviens des discussions que j’avais eues avec papa sur ce sujet. Il m’avait raconté que mon grand père était venu une nuit tardive lorsqu’ils dormaient profondément casser le mur de leur chambre avec la complicité de plusieurs membres de la famille, ôter le toit et même jeter leurs bagages dehors pour les obliger à dégager les lieux. Maman me portait en ce moment dans son ventre. Elle était à terme de sa grossesse. Je ne pouvais pas imaginer ce qu’ils avaient ressenti au fin fond d’eux cette nuit là mais si je me réfère à ce que papa m’avait dit, ils étaient obligés de trainer leurs affaires jusqu’à chez une de mes grands mères qui paix à son âme avait accepté de les laisser squatter son grenier de maïs le temps qu’il ne fasse jour et pour qu’ils trouvent une solution idoine à leurs problèmes. Malgré le désastre qui s’abattait sur eux, ils n’avaient jamais cessé de croire en leurs potentiels. Ils avaient espoir que l’avenir sera meilleur et que l’étape qu’ils étaient en train de traverser n’était que des embûches sur une voie menant à une vie de nouveau reluisante et épanouissante. Cet espoir consolidait l’amour qu’ils portaient l’un pour l’autre et les fortifiait. Ils étaient plus forts que jamais et moi qui allais bientôt naître les réconfortait. J’étais la preuve de leur amour inconditionnel.


      A l’aube, mes deux parents partirent réveiller ma grand-mère et la remercièrent de les avoir laissés passer la nuit dans son grenier. Ils demandèrent ensuite la route et se rendirent dans un autre quartier très lointain du village où ils louèrent une petite chambre avec le peu d’économie qui leur restait. Papa commença à travailler comme métayer dans les champs des autres. Il avait accroché une petite pancarte sur laquelle était inscrite « pour tous vos travaux de métayage… » devant la maison  et avec le peu d’argent qu’il gagnait, il le donnait à ma maman qui le faisait fructifier à travers un petit commerce de denrées alimentaires. 


      Plus tard, je vins au monde…


À suivre... 


RDV dimanche 25-10-2020 pour la suite. 


Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).


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