CHAPITRE 1 : VISITES EXCEPTIONNELLES
Write by Chronique d'un univers onirique.
Maman Mireille est une femme âgée, expérimentée dans les choses de la vie mais surtout une femme de foi. Une femme ancrée dans la prière et les écrits bibliques. Le genre de femme qui exhale un verset biblique pour toutes situations de la vie.
Toujours avec son même sourire béat
- Maman Mireille : (avec un ton calme & une voix douce, tout en déposant son sac sur le fauteuil) ah papa, Dr Cobu a dit que tu dois te reposer. Faut pas trop bouger ni forcer la parole, ça reviendra très vite. Je suis rentré pour faire à manger à papa Guy, il demande toujours de tes nouvelles.
Après cela, elle posa sa main sur mon front, prit ma main de son autre main. Et elle a fait une petite prière. Après sa prière,
- Moi : Me voilà, la regardant. Un regard rassurant.
- Maman Mireille : oh ! là tu appelles encore maman Germaine. La pauvre !! Laisse-la reposer en paix, Etham.
Après avoir déposé ses affaires, elle commence à regarder les machines médicales autours de moi,
- Maman Mireille : (avec un petit sourire) ah papa ! tu crois que si je débranche le cordon là, …. Tu meurs ? on essaie ? (Touchant le cordon en question)
- Moi : après avoir esquissé un léger sourire. [Dans ma tête => maman Germaine oh ! la femme là veut me tuer].
Mais Maman Mireille me connait trop bien,
- Maman Mireille : (tout en arrangeant ma couverture de lit) laisse maman Germaine tranquille. Faut aussi l’appeler quand il faut te faire ta toilette. !!
Aussitôt j’entends le grincement de la porte de ma chambre, c’est une jeune femme assez élégante. Talon aiguille haut, de couleur rouge. Pantalon tailleur avec un petit chemisier et un blazer. Un sac à main. C’était YASMINE. Une amie. Une bonne alliée. Une très bonne amie. Bref, la meilleure d’entre toute.
- Yasmine : (étonné & enchanté de ma sortie du coma, avec un grand sourire) oh oh oh, le corps du désir !!
Après avoir déposé ses affaires sur la commode près de la porte de la chambre. Elle s’approche de moi, me fait 2 bises. Une sur mon front et l’autre sur une joue.
- Yasmine : (gardant son front sur le mien, son nez très proche du mien) je remercie le ciel de t’avoir épargné. Tu nous as fait peur Etham. Tu M’AS fait peur, pauvre con. Comment tu te sens ? (Se décollant de mon visage)
- Maman Mireille : ah ma fille, le médecin a dit qu’il ne va pas pouvoir parler pendant un moment. Donc là tu vas juste parler il ne va pas répondre oh.
- Yasmine : ah ok ! un Etham qui ne parle pas ! c’est à immortaliser ça, (tout en souriant). Bonjour Maman Mireille, comment tu vas ? (Se dirigeant vers elle pour lui faire la bise)
- Maman Mireille : je vais bien ma fille. Et toi ? Tu es toute belle aujourd’hui encore ;
- Yasmine : merci oh maman, moi ça va bien. Encore plus, vu qu’il est revenu à lui.
- Maman Mireille : ah, tu as raison. Rendant gloire à l’Eternel. Il est bon. Tu reviens du travail ?
- Yasmine : oui oh maman …
- Maman Mireille : Mais pourquoi tu finis aussi tard ma fille ? il est déjà 18h !
- Yasmine : ah maman, j’avais un dossier à régler chez un client, ah un partenaire, et cela a pris plus de temps que je ne pensais. Quand j’ai fini je suis directement venu. Désolé maman, sinon j’allais être là plus tôt.
- Maman Mireille : non ! ne t’inquiète pas ma fille. Moi-même je suis arrivé il y’a de cela 1 heure. Il y’a les médecins pour prendre soin de lui.
- Yasmine : ok Maman Mireille. Et papa Guy ? il va bien ? (Tout en s’asseyant sur le rebord de mon lit)
- Maman Mireille : oui. Il se porte bien. Il vous passe le bonjour.
- Moi : [dans ma tête] hum Maman Mireille, il a encore dit ça quand ? encore toi pour sauver les apparences.
{Une musique se fait entendre}. C’est le portable de Yasmine. Elle se dépêche vers son sac, regarde l’écran de son portable,
- Yasmine : désolé maman. Je dois répondre. (En quittant la chambre)
Tellement Yasmine est sorti vite, que Maman Mireille a juste eu le temps de glisser un petit : ok.
- Maman Mireille : (en s’adressant à moi) c’est une fille bien, ton amie. Vraiment bien. Toute la semaine passée quand je ne pouvais pas dormir ici avec toi, c’est elle qui venait veiller sur toi.
- Moi : esquissant juste un sourire.
- Maman Mireille : tu devrais te reposer maintenant. Tu en a besoin.
Assise sur le fauteuil, elle attrape son sac et en sort quelque chose qui ne peut jamais manquer, une BIBLE. Elle débute sa méditation, pendant un bon moment.
Remarquant que Yasmine n’était toujours pas revenu après avoir quitté la chambre pour s’occuper de son appel téléphonique. Elle décide d’aller chercher l’enfant d’autrui. Elle finit par trouver Yasmine, assise sur une chaise dans le couloir, en pleure.
- Maman Mireille : (prenant place sur la chaise voisine) qu’est-ce qu’il y’a mon enfant ? pourquoi pleures-tu ?
- Yasmine : (larmoyante) je ne comprends pas maman. Pourquoi ? pourquoi lui ? cela ne lui ressemble tellement pas ! pourquoi ? y’a-t-il une explication à toutes ces choses ?
- Maman Mireille : calme-toi ma fille. La vie est imprévisible. Remercions juste l’Eternel pour la grâce qu’il accorde encore à Etham. C’est fini mon enfant (la prenant dans ses bras)
- Yasmine : (tout en relevant sa tête pour regarder Maman Mireille) tout cela est de sa faute. Tu t’en rends compte maman, qu’elle n’est même pas venue, ne serait-ce qu’une seule fois rendre visite. Même une seule visite maman, rien. Comment peut-on être aussi méchant comme ça ? après tout ce qui s’est passé et qu’il a fait ?
- Maman Mireille : calme-toi mon enfant. Garde ton cœur loin de la colère. Tu sais ma fille, dans la vie, nous prenons soins de ceux qui nous aiment et que nous aimons. Et nous laissons partir ceux-là qui veulent absolument sortir de nos vies. Garde ton cœur loin de mauvais sentiments, et aidons Etham à traverser cette épreuve. D’accord ?
- Yasmine : ok maman. Nous devons y retourner. Le pauvre, il est tout seul.
- Maman Mireille : ah laisse ma fille. Il nous donne combien pour jouer les baby-sitters ? (Tout en riant et en se levant pour revenir dans ma chambre).
Une fois revenu dans la chambre, Yasmine se dirige vers moi. Me fait une bise au front,
- Yasmine : (en s’adressant à Maman Mireille & moi) je vais me doucher et manger. Je reviens avant 21h. J’ai une autre course rapide à faire.
- Maman Mireille : vas-y ma fille. Je suis encore là. Prend ton temps. Toute façon il ne va pas aller bien loin.
- Moi : [dans ma tête] maman Germaine tu vois les choses qu’on me dit !!
Yasmine s’en alla, et Maman Mireille fait ce qu’elle fait toujours, lire la parole. Je m’étais assoupi, je me suis réveillé il était 21 heures moins.
- Maman Mireille : hey !! mon grand (toujours avec ce fameux ton calme, mais d’une voix très douce). Tu t’étais endormi. Je suis en train de faire mes niama-niama (mes affaires) vu que je pars dans bientôt.
Effectivement elle arrangeait toutes ses affaires. Lorsqu’elle finit, elle tire le fauteuil vers mon lit. S’assoie, tout en me tenant la main.
- Maman Mireille : comment tu vas mon fils ? (En me caressant la main).
- Moi : d’un geste de la tête, j’esquisse un oui. Pour lui dire que ça allait. En pensant qu’elle me demandait mon état de santé.
Flottement …
On s’est regardé pendant une minute. Elle avait son regard, ce regard qui veut dire je ne te parle pas de ça. Et là j’ai compris. Je me suis mis à pleurer.
- Maman Mireille : je t’interdis de pleurer papa. Je te le l’interdis.
- Moi : je me suis mis à appuyer mes yeux fortement, pour mettre fin au flux de larmes. Mais en vain.
- Maman Mireille : papa arrête. Soit fort. Comme ta mère te l’a toujours dit. Soit un homme. Aujourd’hui plus que hier mon fils. (Elle tenait ma main très fort)
- Moi : Mes larmes ne cessent de couler. Toujours d’un geste de la tête, pour lui dire que je comprends ou que je suis d’accord avec ce qu’elle me dit.
- Maman Mireille : (essuyant mes larmes avec son pouce) tu te relèveras de cette situation papa. Car l’Eternel est vivant et puissant. Garde ton cœur près de lui. Confie-toi en l’Eternel, si tu le fais, il te donnera la force pour avancer. {ESAIE 40 verset 31}.
Ah papa, l’Eternel est fidèle. Il ne peut nous donner de difficultés qui dépassent nos forces. Mais dans toutes difficultés, l’Eternel nous éprouve. Et ne peut permettre que les soucis de la vie nous dépassent. Aie confiance mon enfant, confie-toi en l’Eternel. {1 CORINTHIENS 10 verset 13}.
Elle s’approche de moi, me fait la bise avant de soulever ses affaires.
- Maman Mireille : je sais papa, c’est difficile. Compliqué. Mais je sais qu’à la fin, tout ira bien. Car toutes choses concourent toujours au bien de ceux-là qui aiment, et se confie en l’Eternel. {ROMAINS 8 verset 28}
En me faisant une autre bise,
- Maman Mireille : je t’aime mon garçon. Dort bien fils.
Toujours les larmes aux yeux. Je la regarde s’en aller. Je restais à pleurer. A penser à tout ce que Maman Mireille m’avait dit. Les larmes ne s’arrêtent pas. Je me suis mis à ressasser le passé. Je ne comprenais pas le pourquoi, ni le comment.