Chapitre 10

Write by Annabelle Sara


   
 Rose Bum était assise à sa table préférée de son restaurant préféré. Elle avait choisi cette table la première fois qu’elle a franchi les portes de ce restaurant style brasserie lounge pour sa position stratégique.
Être au fond d 'un coin, lui permettait de voir tous ceux qui traversaient les portes du restaurant.
C’était une mesure de sécurité que lui avait apprise un ami. Après deux agressions physiques, elle préférait voir venir les inconnus qu’elle rencontrait dans le cadre de son travail.
Elle reconnut tout de suite son rendez-vous matinal. Il ressemblait vraiment à sa photo de profil. Et il ne passait pas réellement inaperçu.
Il venait à peine d’entrer que déjà des têtes se retournaient et des gloussements sourds se faisaient entendre.
Elle l'examine une seconde tandis qu’il scanne la salle à sa recherche.
Quelque chose illumina son regard et Rose leva aussitôt la main .
Léon se dirigea vers elle.
- Salut, vous êtes Rose?
Cette question la fit sourire pendant qu’elle tirait une chaise pour le nouvel arrivant.
- Oui c’est moi… vous êtes ponctuel…
- il faut bien, mon bureau est au coin de la rue, donc je n’avais aucune excuse.
- Minesup?
- Agriculture, pêche et élevage! Répondit-il en s’installant confortablement.
- Ah d’accord. Vous prenez quelque chose?
Léon déclina la proposition, il voulut entrer dans le vif du sujet sans tarder.
- Alors déjà je voudrais vous prévenir je n’ai aucunes informations à vous communiquer… ça peut paraitre bizarre mais le décès de cette jeune femme m’a intrigué alors j’ai fait une publication de sensibilisation sur facebook c’est de là que tous a pris une autre tournure…
- je crois que j’ai lu votre publication! C’était un bel hommage ! Ça m'a d’ailleurs convaincue sur le fait que vous ne la connaissiez pas! Mais est ce qu'on peut se dire tu? Je crois que nous avons beaucoup à nous dire…
- Oui bien sûr!
- Alors tu m’explique ce qui t’a motivé à faire un si bel hommage )à une jeune femme que tu ne connaissais ni d’adam ni d’ève?
Léon réfléchit une minute avant de répondre.
- Le message qui annonçait son décès et les images qui allaient avec m'avaient interpellés. Je n’arrivait pas à croire que tout ce qu’on pouvait dire d’elle se résumait en deux lignes… accompagnés d’une dizaine d’images insoutenables, déclara-t-il. J’avais envie de rendre à cette jeune femme l’humanité qui lui avait été enlevé.
- Hum… c’est vrai que ces images étaient difficiles à regarder… Soit son décès était atroce mais tu lui a déjà rendu hommage! Alors pourquoi tu continues de fouiller dans son passé?
- J’aimerais comprendre! Pourquoi cette haine.. Qu'est-ce qui a motivé le tueur… Sans oublier qu’il y a la possibilité qu’elle ne soit pas la seule victime de ce fou furieux.
La déclaration de Léon semblait interpeller la blogueuse qui arrêta son verre de vin rouge à mi-chemin de sa bouche.
- Il y a une autre victime? Demanda-t-elle surprise.
- En fait juste après la publication de mon hommage un ou une inconnue m'a contacté pour me dire qu’il s’agissait d’une vendetta visant l’ancien groupe d’amies de Marianne…
- La bande des cinq, murmura Rose en déposant son verre.
Elle attrapa son sac et se mis à le fouiller frénétiquement.
- Marianne avait des amies dans son adolescence, Céline, Virginie, Judith et…
- Jazmine! Fit Rose en déposant la photo d’une adolescente avec un grand sourire?
Il reconnut Jazmine même si sur cette photo elle avait l’air bien plus innocente. Il n'était pas vraiment surpris que Rose connaisse la bande des cinq, mais c’est la lueur dans les yeux de Rose qui l’intriguait.
- donc selon toi elles seraient en danger? Fit-elle sans jamais poser les yeux sur lui.
- Selon le message que j’ai reçu après la publication de mon hommage oui!
Il fit écouter à Rose le Voice Note et pendant qu’elle l'écoutait, elle pianotait sur son écran!
- On dirait la voix de Virginie, fit-elle.
Cette déclaration intriguait encore plus Léon qui se demandait à présent qu’elle niveau d’implication avait la blogueuse dans cette histoire.
- Elle a une chaine Youtube dans laquelle elle joue les journalistes en herbes , raison pour laquelle je reconnais sa voix… justifia Rose?
- Ah, lorsque j’ai fait écouter ce Voice Note à jazmine elle m’a dit pareil…
- Tu as rencontré Jazmine?
- Oui, lors de l'obsession de son ami!
- Ex-amie! Ces deux jeunes femme se détestaient cordialement, fit Rose.
- Elle semblait pourtant avoir une certaine affection pour la défunte?
- Jazmine et Marianne ne sont pas vraiment les meilleures amies du monde. Lorsque je m’étais intéressée au cas du décès de Vidal, Jazmine m’avait alors appris que Marianne était une maîtresse de la supercherie et de la manipulation! Selon la jeune femme, Marianne avait volontairement et minutieusement orchestré le face à face entre ses deux amants.
Léon fut surpris car ce que lui avait dit la jeune femme était bien différent?
-Selon jazmine, disons qu’au départ elle soutenait que Marianne couchait volontairement avec son prof car c’était son petit ami au même titre que Vidal.
- Mais alors pourquoi a-t- il été jugé aussi sévèrement?
- Personne n’a voulu plaider en sa faveur au moment du procès et de l’enquête. Vidal avait été tué par Belinga, on ne voulait pas qu’une autre version surgisse alors on a modifié l’histoire à mon avis. Il est passé d’amant à pervers!
Léon se disait qu’avec Rose il pourrait effectivement comprendre le mystère entourant le décès de la fille Essengue.
-Lorsque je t’ai appelé tu m’as parlé d’une relation entre la mort de Marianne et les activités de son père… tu peux développer?
Elle sembla réfléchir un moment comme si elle le jaugeait. Comme si elle essayait de déterminer s’il était digne de confiance.
- Essengue est un homme influent et à l’annonce du décès de sa fille nous sommes nombreux à se demander si c’était lié à ses activités…
- C’est un entrepreneur comme un bon nombre d'hommes du pays! Fit Léon. Il a investi dans un certain nombre de start-up mais sa fortune repose sur les marchés publics principalement ceux liés à l’agro-alimentaire.
- Sauf que le monde des MP est rude et parfois même dangereux… je sais que beaucoup ont recours à des procédés douteux pour obtenir un marché.
- Sans vouloir te vexer, je trouve que ton analyse est un tantinet simplet!
- Ah oui et l’idée d’un tueur en série on en parle? Se moqua la blogueuse.
- Peut-être pas un tueur en série mais au moins quelqu’un dont le motif est bien plus personnel que quelques chiffres dans un compte bancaire…
- Ouais c’est ça!
- j’ai des détails sur la dépouille de Marianne qui n’ont pas été rendue publique… et de source sûre!
Le regard de la jeune femme s’illumina, elle ajusta ses lunettes sur son nez. Elle ressemblait vraiment à une première de la classe, curieuse avec l’esprit critique.
Il lui parla du corps vide de sang, du foulard et du pendentif portait la jeune femme mais qui ne lui appartenait pas et aussi de la scène qui ressemblit plus à un hommage qu’a un crime.
- Tu connais quelqu’un dans la police apparemment!
- Mon cousin est gendarme, répondit-il.
Rose lui sourit.
- C'est un atout non négligeable… Maintenant... Imaginons que ta théorie digne d’hollywood soit exacte! Ce serait quoi le motif de ce meurtre?
Léon essayait de se mettre dans la peau d’un enquêteur depuis le début de cette affaire, mais il finissait par se dire qu’il n’avait peut-être pas les aptitudes nécessaires pour y arriver, alors qui de mieux qu’une journaliste pour l’aider à découvrir la vérité?
- Je ne sais pas exactement mais quelque chose me dit que c’est lié à ces cinq filles!
- on devrait peut-être discuter une fois de plus avec Jazmine…
- Surement, parce que le dernière fois que je l’ai vu elle me donnait l’impression de raconter une histoire rocambolesque.
- elle ne t'aurait pas draguée par hasard?
- De quoi tu parles… Non… Elle m’a juste raconté comment elle est devenue…
- Elle a apparemment réussi à te toucher, fit-elle remarquer. Ton regard change quand tu prononces son nom. Je te préviens si elle se rend compte qu’elle peut, elle va te manipuler.
- J’ai une petite amie…
- celle dont tu renvoies les appels depuis tout à l’heure?
Rose avait remarqué son geste, lorsqu’il avait retourné son téléphone qui vibrait.
 
 
 
 
 
 
Alors que Sylviane et Thérèse finissaient leur brunch, la jeune entrepreneur reçut un message de son assistante qui lui demandait de l’appeler au plus vite.
- donne moi une minute ma’a Thé je dois appeler au bureau…
- Vas-y moi j’ai un peu de rangement à faire ici.
Elle se leva pour rappeler son assistante.
Une fois au téléphone elle donna à peine le temps pour s’exprimer, qu’elle lui rappelait des dossiers à traiter ou à ranger.
- Oui Madame, mais il y a eu quelques soucis avec un prestataire… ou deux en fait!
- Quel genre de souci?
- Ils ont appelé pour annuler nos commandes d’intrans…
- Comment ça? S’écria-t-elle. Comment ça annuler? Sans les pro forma on ne peut pas monter le dossier de préfinancement!
- Ils ont dit qu' ils ne peuvent pas nous booker… ils ont I=une grosse commande à honorer dans les jours à venir et…
- Les deux t’ont donné la même explication? Pourquoi tu parles au pluriel?
Comme d'habitude son assistante hésita à lui répondre comme elle le faisait à chaque fois qu’elle sentait que sa patronne était courroucée.
- Yvette!, s’écria-t-elle. Tu vas me répondre? Ils t’ont donné la même explication?
- A quelque chose près Madame… comme s’ils se sont concertés…
Sylvianne avait l”impression que la terre s’ouvrait sous ses pieds. Au même moment, un bruit de voiture qui se garait dans l’allée parvint à ses oreilles. Elle comprit ce qui venait de se passer.
Sans réfléchir elle courut dehors, à peine son père posait le pied sur le gravier de l’allée qu’elle lui sauta à la gorge.
- J’espère que tu es fier! J’espère que tu pourras dormir dans la nuit DD… Tu n’as pas honte?
- Sylviane? Qu'est-ce qui te prend ?
- Tu es d’une malhonnêteté sans pareil…
DD semblait ne pas comprendre ce qui lui arrivait.
- Sylviane, nous avons déjà parlé de ça !
- Non tu ne vas pas venir me bassiner avec tes propositions à deux balles… Je ne veux entendre d’autre de ta part! Pas après le coup de pute que tu viens de me faire!
DD allait répondre quand il vit apparaître Thérèse.
- Je ne te laisserais pas me transformer en un pion que tu peux pousser au gré de tes envies.
- Sylviane… arrête! Fit DD dont le ton profond était clairement menaçant.
- Non Papa ! C’est toi qui arrête… Tu veux jouer à ce jeu? Tu sembles ne pas bien me connaître! Moi aussi j’ai mes réseaux et je peux t’assurer que même si je perds face à toi… ça va te couter cher! Tu n’as même pas idée!
- Sylviane! Fit Thérèse dans son dos.
Elle venait de menacer son père, consciente que c’était un cap qu’elle venait de traverser et vu le regard qu’il portait à ce moment sur elle, elle savait que Dieudonné n’allait surtout pas laisser passer cela.
- Reste en dehors de ça Thérèse, tu ne pourrais pas comprendre!
Sylviane toisa une dernière fois son père avant de se diriger vers son véhicule, elle quitta la maison de son père en faisant crisser ses pneus sur le gravier dans l’allée principale.
 
DD observa la voiture de Sylviane quitter les lieux, il avait encore en tête leur dernière conversation, lorsqu’elle avait formellement refusé la proposition que lui avait faite son père. Même s’il lui avait clairement expliqué qu’il agissait pour son bien à elle.
- DD qu’est-ce que tu as fait à ta fille pour la mettre dans cet état?
- Thérèse s’il te plait ne commence pas!, fit-il en claquant la portière de son 4X4.
- Ce n’est pas moi qui ai commencé, c’est Sylviane! Toi explique moi simplement pourquoi elle en est arrivé là…
- je ne veux pas en parler!
- Tu ne veux pas en parler et pendant ce temps ta fille s’éloigne de toi… Quand ça va pourrir ça va sentir! Ta fille et toi savez à quel jeu vous jouez, mais saches que demain je ne serais pas votre arbitre!
Elle le laissa entrer dans la maison avant de fermer la porte d'entrée derrière eux.
- Qu’est-ce que tu as fait à manger, s’il te plait!
- Rien! Si tu veux on peut commander ce que tu voudras manger…
- Comment ça, rien? Tu faisais quoi toute la journée?
Sa question irrita Thérèse qui parvint tout de même à lui répondre calmement, après être passé devant lui.
- Je ne vais pas bien en DVD. Tu ne l’as peut-être pas remarqué mais je ne vais pas bien…
- Tu es souffrante?
- Je suis déprimée! Ça ne va pas dans ma tête…
- Depuis quand un fou déclare qu’il est malade?
- Je n’ai pas besoin de me faire consulter pour savoir que je ne vais pas bien… Et ça me fait encore plus mal quand je te vois et entends prendre ma situation à la rigolade comme si ce que je vis en ce moment t’es complètement égale.
La gravité dans sa voix finit par chasser le sourire moqueur de DD.
- Désolé chérie je ne voulais pas te heurter, fit-il en la prenant dans ses bras. Il faut vraiment que tu arrêtes de t’en faire ainsi. Toute chose arrive en son temps. Tu verras!
- Ce serait tout aussi bien que tu m’accompagne chez le médecin un de ces jours.
Elle le sentit se crisper légèrement avant de se détendre et se baisser sur elle.
- On en reparlera, fit-il avant de l’embrasser. MAis là tout de suite je voudrais manger…
- je réchauffe ton poisson braisé au four?
- Oui merci! Je vais monter prendre une douche, la journée a été longue…
- J’imagine!
 
 
Pendant ce temps Rose et Léon eux n'imaginent pas ce qu’ils allaient découvrir en allant rendre un visite de courtoisie à Jazmine. Elle avait d’abord hésité à leur ouvrir la porte de sa demeure, car elle ne s’attendait qu’à rencontrer une seule personne:Léon.
Elle l’a accueilli avec un grand sourire qui a disparu lorsqu’elle a vu la blogueuse qui l’accompagnait. Mais elle les a tout de même laissés entrer.
La décoration de sa maison respectait les codes des maisons des gens chic et branchés qui ont les moyens de se payer toutes sortes de gadgets pour embellir leur espace de vie.
D’où la question de savoir ce que faisait réellement Jazmine dans la vie.
- C’est beau chez toi, fit Rose qui ne se fit pas prier pour faire le tour du séjour et de la salle à manger.
- C’est mon havre de paix! Je n’aime pas trop qu’on vienne en troubler les ondes…
- Je te rassure ce n’est pas notre intention! lui dit Rose.
- On aimerait juste comprendre certaines choses… Commençant par cette histoire de réseaux de prostitutions de gamines à peine pubère que tu m'as raconté la dernière fois, intervient Léon. Tu te rappelles la dernière fois je te parlais de la possibilité que vous soyez toutes menacées aujourd’hui! Tu m’as parlé de la mort de Judith… Est-ce qu’elle portait des bijoux ou des foulards au moment de sa mort?
Jazmine secoua la tête en gardant le regard sur Rose.
Léon était assis dans le canapé avec Jazmine tandis que Rose explorait les lieux.
-
- Je ne sais pas ce que tu veux que je te raconte… je t’ai déjà tout dit…
- Il faut dire que l’histoire que tu m’as raconté à moi il y cinq ans déjà… N’a rien à voir! Tu m'avais pourtant à l’époque assez sûre de toi… Assez mature pour me parler de vos activités extra-scolaires à tes amies et toi! Surtout cette belle Marianne… que tu détestais à l’époque.
- Ce qui n’as pas changé entre temps… léon pourquoi tu as emmené cette fille ici? Je croyais que tu voulais qu’on se voit?
- Oui je voualis qu’on se voit pour comprendre pourquoi Mr Belinga l’ancien prof de Marianne n’as pas été poursuivis pour détournement de mineur alors qu’il harcelait son élève mais plutôt été chargé pour meutre alors que Vidal était mort des suites d’un accident!
Jazmine blanchit le temps d’une seconde avant d’arquer les sourcils.
- Ah je vois! Encore cette histoire! Qui a dit que c’était un accident?
Elle attire directement l’attention de Rose.
- les rapports de police mentionnent des contusions semblables à celle causé par un choc frontal avec un véhicule…
- Vous jouez les détectives mais vous ne savez même pas lire un dossier d’enquête. A l’époque je vous trouvais déjà très prétentieuse Rose…
- Je dois avouer que moi non plus je t’aimais pas beaucoup Jazmine, répondit Rose.
- les filles…
- Le choc frontal avec la voiture c’est parce que Vidal avait atterri sur le capot d'une voiture stationnée en dessus de l’immeuble administratif du collège. Belinga avait balancé Vidal par-dessus la troisième corde lors d’une bagarre épique. Voilà pourquoi il est en prison. Je ne vois pas le lien entre ça et la mort de Marianne aujourd’hui.
- Pourquoi est-ce qu’il se sont battus
- Je ne sais pas!
- Oh la menteuse, fit rose en se rapprochant de Jazmine et Léon. Moi je crois que tu sais pourquoi! Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle tu as toujours été jalouse de Marianne et que tu as monté cette histoire de prostitution infantile… Tu veux nuire à la mémoire de celle qui avant était ton amie et qui pour une raison ou une autre n’était plus aussi proche de toi.
La rage dans le regard de Jazmine en ce moment n’était pas calculée.
- Sortez de chez moi!; s’écria-t-elle. Vous venez m’insulter dans ma maison?
- Jazmine s’il te plait calme toi…
- ne me dis pas de me calmer, pauvre type! Tu te prends pour Colombo? Tu crois vraiment que Marianne s'intéresse aux gens comme toi? Tu es qui pour venir me poser des questions sur une fille que tu ne connaissais même pas? Elle est morte et alors? On meurt aussi? Je ne veux plus parler de cette pétasse… Tout ce que j’avais à dire j’ai dis! Ce qui ont des oreilles pour entendre entendent… Vous deux là vous ne savez pas avec qui vous jouez… continuer vous verrez!
Elle les poussa violemment de chez elle et claqua la porte sur le nez de Léon.
- Jasmine s’il te plait…
- Bon bah voilà! Fit Rose.
- C’est comme ça que tu fais tes interviews? Demanda Léon irrité par son comportement.
- Tu voulais qu’elle nous servent encore son histoire de prostitutions à la con là?
- Non mais là, à quoi la rencontrer nous a avancé?
- A beaucoup en tout cas de mon point de vue…
- Expliques!
- Déjà je peux confirmer que Jasmine est une pute de luxe, une vraie t’as vu comme la fille est belle? Il y a cinq ans elle n’était pas comme ça… je comprends que tu baves un peu devant elle.
- Arrête!
- Okay, de deux son histoire de prostitution n’est pas complètement imaginaire…
- On se dit bien qu’il y a du vrai dans ses histoires! fit remarquer Léon.
- trois Mr Belinga a surement eu une liaison bien plus profonde qu’un flirt avec Marianne il y a cinq ans pour balancer un élève du premier étage de l’immeuble administratif et donc je devrais mieux lire les rapports d’enquêtes… Aussi! Jazmine cache un secret!
 
Cette partie attira l’attention de Léon qui se tourna vers Rose alors qu’elle conduisait sa petite Toyota.
- Qu’est-ce que tu as vu?
Il avait compris pourquoi Rose inspectait le séjour et la salle à manger de Jazmine. Elle regardait les photos et les bibelots posés sur les meubles.
- Qui utilise des grosse clé en plastique et des maracas comme bibelots chez lui?
Léon comprit tout de suite.
- Elle a un enfant?
- Si tu es du genre à te taper un mère célibataire hyper sexy qui vend le piment pour subvenir à ses besoins… Tu as tiré le ticket gagnant.
- Mais pourquoi on a pas l’impression qu’un enfant vit dans cette maison?
- Il doit être chez son protecteur…
- C’est le nom qu’on leur donne?
- je ne sais pas ! Tu devines que je ne suis pas du milieu je ne sais pas comment ça se passe… mais toujours est-il que cette fille n’as surement pas raconté que des histoires.
- On fait quoi maintenant?
- Le plus logique serait de chercher à rencontrer Belinga, mais moi je ne peux pas aller à Kondengui donc… le plus logique serait de rencontrer sa femme. On verra bien si elle voudra parler de son mari et de ses écarts de conduite…
- Donc tu as peur de la prison? se moqua Léon.
- Si arrivé là bas les gars créent un mouvement ou alors qu’on me confonde et on me garde? Non je ne suis pas là!Demain on ira voir Mme Belinga.
 
  
 

 AS❤️????

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