Chapitre 10

Write by Les Chroniques de Natou

  - Noëlle,  je n'aurais jamais pu un seul instant imaginer que Rollande,  l'ex d'Eric, est ta sœur par adoption ! Mais ce qui me fait le plus tiquer c'est  Carine qui sait très bien que Rollande est l'ex d'Eric et est supposée savoir aussi qu'Eric et moi sommes en couple. Donc, si je comprends bien,  elle joue à un double jeu ?

     - À ton avis ? Tu penses qu'elle ne le fait pas ?

     - Je lui avais dit que Rollande harcelait Eric de messages constamment. Elle a dû tout lui raconter et prendre les informations sur ma relation avec Eric  pour les lui donner. 

       - Je t'ai dit de te méfier de cette Carine.  Elle est très louche.  Elle n'est pas la bonne amie qu'elle prétend être. 

On aurait dit que c'était ma journée de révélations : entre découvrir les infidélités d'Eric et le double visage de Carine ….. Mon Dieu !!! Quelle surprise m'était encore réservée,  me demandais-je. 

         - Nath, tu ne m'as toujours pas dit ce qui te met dans un état pareil.  Qu'est-ce que Eric t'a fait? 

         - Noëlle,  Eric est infidèle.  Il entretient une relation  avec une autre femme,  et ils ont des jumeaux. Il me trompe depuis un an avec cette fille et  je n'ai jamais pu soupçonner quoique ce soit auparavant.  C’est ce matin,  alors qu'on dormait,  je me suis réveillée pour aller dans les toilettes. J'ai vu son téléphone sur la table et je l'ai pris pour le manipuler. Je suis entrée dans sa messagerie Whatsapp et c'est à ce moment-là  que je suis tombée sur le message d'une Cécilia. Dans ce message,  elle dit à Eric de lui envoyer de l'argent rapidement  pour les enfants ou elle me cherchera pour tout me raconter. Elle a reproché à Eric d'avoir abandonné ses enfants.  J'ai vraiment été choquée, et j'ai décidé de partir de Limbé. 

      - Je sais que ce n'est pas facile à digérer,  mais prends du  temps  et tu en parles posément avec lui. 

        - Je n'ai plus rien à discuter avec lui,  Noëlle. Je ne voudrais plus jamais entendre parler d'Eric. 

        - Natacha !!! Toi aussi, ça en vaut vraiment la peine? Tu vas laisser tout tomber à l'eau pour que Cécilia,  Rollande et autres  se réjouissent? 

         - Il me dégoûte,  tu ne peux pas  imaginer.

         - Tu le dis juste sous l'effet de la colère,  tu l'aimes toujours.

         - Hum ok. 


Pendant ce temps,  Eric n'avait cessé de m'appeler et de m'envoyer des messages,  mais je ne répondais pas.  J'ai dû mettre son numéro dans la  liste noire pour qu'il ne parvienne plus à me joindre.  J'avais besoin d'être seule, de réfléchir par rapport à tout ça. Je me sentais blessée par celui que j'aimais,  trahie par celle en qui j'avais confiance. Tout ce que Noëlle m'avait raconté, j'ai décidé de ne le dire à personne et d'observer juste le déroulement des choses.  Ce n'était pas le bon moment pour faire éclater la bombe.

 Après être partie de chez moi Carine,  appela Rollande :

           - Allô ? Allô ?

           - Oui Allô ! Salut Ca'a,  c'est comment ?

           - Ça va ! J'ai finalement eu une photo très récente  de Natacha. 

           - Ah bon ? Comment as-tu procédé?

           - Elle m'a appelée vers 13h en larmes.  Je n'ai pas compris ce qui se passait... Bref je suis donc allée la voir.  Hum ! Imagines qui j'ai trouvé chez elle? 

           - Qui?

           - Ta petite sœur !

           - Noëlle ?

           - Oui oui 

           - Tu es sûre que c'est Noëlle ? Tu n'as pas par hasard confondu de personne ?

           - Ékié ! Je ne connais plus Noëlle ou quoi ?! C'est bel et bien elle ! Elle m'a même toisée du regard. Je l'ai ignorée carrément. 

            - Ça alors ! J'ai peur qu'elle lui dise tout sur moi.  Elle sait que je suis sortie avec Eric et son père.  

             - Ah bon ???? Hum c'est que ce sera grave hein.  Espérons qu'elle ne dise pas à Natacha tout ce qu'elle sait. 

             - Et espérons aussi qu'elle ne lui dise pas que toi et moi sommes amies ! Car Natacha comprendra que tu me racontes tout ce qu'elle te dit. 

              - Moi, je m'en fous !!! Que Natacha soit au courant de notre amitié ou pas, ça  m'est vraiment égal.  J'en ai marre  même de toujours jouer la bonne amie avec elle.  Je ne l'ai jamais considérée comme mon amie.  Alors, rien à foutre de ce qu'elle pense ou apprendra.... Bref,  j'ai eu sa photo lorsque je lui ai demandé son téléphone.  Je lui ai fait croire que je n'avais pas d'unité.  Elle me l'a donné,  j'ai donc vu des photos d'elle avec Eric durant leur séjour à Limbé. Je me suis envoyée ça par whatsapp. 

            -  Tu es rusée, toi cette fille ! (en riant).  Moi j'ai rendez-vous avec la maman d'Eric à 16h. C’est   dans 1h, il faut que  je commence à m'apprêter.  

            - Ok tu me tiens informée.  Et n'oublies pas qu'on  commence nos rituels cette nuit,  bye !

Une chose que Carine n'avait pas dite à Rollande,  c'est qu'elle avait pris  le numéro d'Eric dans le téléphone de Natacha.  Que voulait-elle bien faire avec ce numéro ?? Quant à Rollande,  elle s'apprêtait pour aller au rendez-vous chez la mère d'Éric.  Avant d'y aller, elle décida de l'appeler:

           - Allô,  maman Annette,  c'est Rollande la fille de papa Ngantsop 

           - Oui ma   fille,  je sais que c'est toi.  Ton numéro est enregistré dans mon téléphone. Je ne suis pas encore à la maison.  Mais vas-y et attends-moi.  Le gardien t'ouvrira la porte et la dame de ménage te servira quelque chose à boire où à grignoter. Mon mari doit être sûrement rentré.  Mais restes-là, tu m'attends.  J'arrive. 

              -  Ok maman.  

Rollande prit la route et arriva chez les parents d'Eric. Le gardien lui ouvrit la porte et elle entra. Une fois assise, à la véranda, la dame de ménage lui apporta un jus de fruit et des cacahuètes. Le père d'Eric, quant à lui, était dans sa chambre.  Il est aussitôt descendu car il savait que Rollande serait là.  Il la retrouva à la véranda:

             - Tu fais quoi ici? 

             - C'est quelle question ça ? Ta femme ne t'a pas dit qu'elle m'a appelée ? C'est elle que j'attends. 

              - Tu as intérêt à ne rien lui dire sur nous.  Et saches que tu n'épouseras jamais mon fils. Car nous entretenons déjà une relation ensemble.

              - Tu as déjà ta femme et tes enfants,  alors  ne m'imposes rien. Je t'ai donné presque 6ans de ma jeunesse, maintenant laisses-moi aussi faire ma vie.  Je veux aussi me marier et je suis amoureuse de ton fils.

            - Fermes ta bouche ! Ce que tu possèdes aujourd'hui,  c'est grâce à  moi.  Ton appartement,  ta voiture,  ton compte en banque,  même le travail que tu as c'est grâce à moi.  Alors, à la  moindre petite erreur, je te retire tout. 

           - Tes menaces ne me font pas peur. Et moi aussi je pourrais tout raconter à ta femme.  Je t'ai aussi donné mon corps en échange.  Tout ce confort que tu m'as donné n'était pas gratuitement. Alors ne me fatigues pas. 

           - C'est ce qu'on verra !

Il retourna dans sa chambre et une heure après, la mère d'Eric arriva et trouva Rollande à la véranda. 

            - Rollande ma fille,  tu es là ?! Excuses-moi,  il y avait trop d'embouteillages en route. 

            - Ce n'est pas grave, maman. 

            - Viens,  suis-moi dans le salon des visiteurs,  là- bas c'est plus calme et on parlera mieux. 

Rollande la suivit et la mère d'Eric ferma la porte aussitôt pour ne pas être dérangées dans leur conversation. 

              - Ma fille, je vais aller droit au but. Ton père est un très bon ami à mon mari.  Et mon mari m'avait dit qu'il avait promis à ton père qu'il donnera notre fils à une de ses filles et tu es celle qui sera ma belle-fille.  Ton père et mon mari font des business ensemble depuis des années. Et si mon mari a tous ces biens,  ce luxe,  c'est grâce à ton père,  car il l'a beaucoup aidé dans les réseaux des grandes affaires. Moi je te veux comme belle-fille et tu es une  fille de mon village.  Mon fils veut épouser une fille que je ne veux pas, et pour ce fait, il faudrait que tu m'accompagnes chez une maman qui fait les <<gris-gris>> pour que cette fille ne parvienne pas à être  la femme de mon fils. 

          - Maman Annette,  je suis tout à fait d'accord avec toi.

          - Ah voilà !   Mais il me faut avoir le nom de cette fille le plus tôt. Je vais appeler mon fils afin de jouer le jeu pour qu'il me donne le nom de la fille.  Samedi matin,  nous irons là-bas chez cette maman. 

          - Ok maman,  sans soucis. 

          - Bon,  je te libère.  Tu peux partir,  je ne voudrais pas te retenir longtemps. 

          - Ok maman,  je m'en vais.  Comme on s'est dit.  Bye !


Rollande s'en  alla toute joyeuse croyant que tout serait à son avantage. Quant à moi, j'étais à la maison toute pensive et triste.  Heureusement que Noëlle était restée avec moi. J'avais même un peu de fièvre, et je me sentais fatiguée. Mais, Noëlle est allée à la pharmacie pour m'acheter des médicaments contre la fièvre et ça m'a beaucoup soulagée.  J'ai pu me reposer et manger le repas qu'elle m'avait cuisiné.  Il était 20h quand elle m'a dit :

         - Natacha,  fais un effort de te lever à  23h pour qu'on prie.  Ok ?

          - Ok Noëlle 

À 21h Noëlle et moi étions déjà couchées prêtes à dormir. Entre  temps,  Rollande appella Carine et lui raconta tout ce qui s'était passé chez les parents d'Eric... :

            - Tout est à ton avantage, Rollande 

            - Elle me disait qu'elle demandera le nom de Natacha à son fils. Je n'ai pas voulu lui dire que je connais cette Natacha. Elle allait se poser des questions. Mais le père d'Eric me fait chanter en me disant qu'il me prendra tout si j'accepte d'épouser Eric. 

            - Eeeeeeehhhh ! Ah bon? On saura comment gérer son cas. N'oublies pas que nous devons commencer nos rituels ce soir à minuit. 

              - Non,  je ne peux pas oublier,  Carine.  À demain alors. 

              - Oui à demain, Rollande. 


Pendant que je dormais,  je fis un rêve où je crachais du sang et je me suis retrouvée ensuite dans un temple bizarre toujours enchaînée.  Je me suis réveillée du coup,  et j'ai pris ma bible et j'ai commencé à la  lire.  J'ai lu mon psaume 91. Noëlle quant à elle,  dormait profondément.  Je n'avais pas voulu la réveiller car l'heure qu'on s'était fixée pour prier toutes les deux n'était pas  encore arrivée. Après avoir lu mon psaume 91 avec foi,  pour la première fois, je ressentis un danger vraiment de très près, étant éveillée.  Je me suis agenouillée et j'ai levé mes mains vers le ciel en disant: 

         - « Seigneur je n'ai pas toujours été correcte avec toi.  Je n'ai pas toujours été obéissante à tes principes.  Parfois il m'est arrivé ne plus avoir recours à toi en essayant de combattre ou m'en sortir par mes propres forces,  mais aujourd'hui, je viens te demander pardon pour tout.  Je viens te demander pardon de t'avoir oublié.  J'ignore qui sont mes ennemis,  j'ignore qui sont ceux qui méditent le mal contre moi. Mais toi seul connais mes ennemis.  Combats pour moi Seigneur.  Ton psaume 91 dit que tout arme forgée contre moi sera nulle et sans effet.  Alors, que cette parole agisse dans ma vie.  Que tous ceux qui creusent une fosse pour que j’y tombe,  s’y engouffrent eux même dans le piège qu'ils ont créé.  Je ne peux combattre toute seule,  j'ai besoin de toi...... »

Pendant que je faisais cette prière, j’avais la sensation d’avoir des vertiges.  On aurait  dit que la maison tournait sur elle-même. Je me suis mise à appeler Noëlle.  Elle s'est réveillée et m'a arrêtée afin de me faire asseoir sur le lit.

         - Natacha, tu vas bien ?

         - Pas vraiment, mais ça va aller

         - Couches toi,  t'as air pâle. 

         - Non Noëlle,  je ne dors pas.  J'ai une envie de prier cette nuit,  et il est déjà minuit,  reprenons le psaume 91. Moi j'avais déjà commencé. 

         - Ok, je prends ma bible. 

Nous avons chanté des cantiques et nous avons fait des prières de combats contre les puissances maléfiques. 

Au même moment,  Rollande et Carine faisaient leurs incantations comme leur avait appris leur marabout. 

  Rollande avait pour but de détruire définitivement l'amour entre Natacha et Eric.  Pendant ses rituels, elle s'était mise toute nue,   la cuvette en main contenant le liquide rouge que lui avait donné le marabout.  Elle sortit de sa chambre et se mit dehors en levant la cuvette vers le haut en disant:

      << Moi Rollande,  adhérente à la secte du grand maître Wôklofo,  je viens afin que les dieux détruisent cette relation entre Natacha et Eric pour que  je puisse avoir Eric et qu'il ne puisse voir que moi,  et moi seule.  Eric Belinga,  tu es à moi.  Et à l'instant où je fais ces incantations,  que ton cœur ne soit tourné que vers moi.  Que ton amour pour Natacha disparaisse. Que le dieu Wôklofo me vienne en renfort et que tes sens,  tes passions,  tes désirs ne se tournent que vers moi.... >>. 

De son côté,  Carine aussi avait commencé ses rituels.   

Elle s'était mise dehors en pleine nuit,  en soutane noire et la cuvette en main.   Elle était plus farouche et acharnée dans le but de détruire Natacha,  la réduire à néant ;

         << Moi Carine,  adhérente fidèle  de la secte Wôklofo,  je viens afin que la vie de Natacha Mbol Mbili soit détruite.  Que sa vie soit réduite à néant et que la mort subite soit son partage. Que le coeur d'Eric se tourne vers moi et qu'il ne puisse regarder  ni Natacha, encore moins Rollande, mais  rien que moi.  Je veux Natacha morte ! Je veux Rollande morte afin qu'elles ne bénéficient point de l'amour d'Eric. Natacha Mbol Mbili et Rollande Tchami doivent mourir.  Que le dieu Wôklofo me vienne en renfort !!! dieu Wôklofo !!!! dieu Wôklofo !!!! Viens-moi en renfort,  je t'invoque !!!... >>....... 

Il était  7h,  Noëlle était  déjà partie pour le boulot. Moi j'étais restée à la maison,  essayant de récupérer mon sommeil perdu.  On avait prié presque toute la nuit et j'avoue que ça m'avait non seulement fait beaucoup de bien mais aussi rendue forte et courageuse face à toutes ces tribulations que je vivais.  Tout à coup, alors que j'étais couchée,  j'entendis sonner à la porte. Je me demandais bien qui ça pouvait être.  Je me suis levée pour ouvrir la porte ; je vis que c'était Eric. 

             - Tu fais quoi chez moi ?

            - S’il te plait, je voudrais qu'on parle. Permets moi au moins de pouvoir m'expliquer et après tu pourras prendre la décision que tu veux. 

           - Je veux un break pour le moment, Eric.  Je ne sais plus si j'ai envie de continuer ou pas.  Je ne te fais vraiment plus confiance.  Si je ne découvrais pas la vérité,  jamais tu n'allais m'avouer que t'as des enfants que tu as faits derrière mon dos. 

              - Bb stp.... Laisses-moi entrer au moins, stp. 

Je l'ai laissé entrer,  ensuite j'ai refermé la porte.  Il s'est assis.  Et en me regardant, il  dit:

            - J'ai  rencontré Cecilia  en boîte de nuit il y a un an et trois mois,  quand j'étais allé m'amuser avec des potes. C'est elle qui m'a fait la cour et j'ai cédé, j'avoue. Cette nuit-là,  j'avais tellement bu que nous sommes  rentrés chez elle et avons couché ensemble. Je me suis protégé les premières fois que nous le faisions. C'est de là que tout a commencé.  Elle m'avait demandé si j'étais marié,  je lui ai dit  non, mais que je suis engagé dans une relation et qu'il n'était pas question que je quitte la femme de ma vie.  Elle voyait tes photos dans mon téléphone, mais j'ai été clair avec elle dès le départ en lui disant  que j'étais in love de ma meuf et qu'elle et moi ça ne pouvait qu'être un plan cul. Elle a  été d'accord et on a continué à  sexer.  À  un moment donné, on ne se protégeait plus et elle est tombée enceinte.  Je me suis occupé de ses besoins pendant la grossesse,  je suis allé voir les enfants quand elle a accouché,  j'ai préparé la layette et tout le reste.  Je lui ai même ouvert un compte bancaire pour les besoins des enfants.  Mais je me suis rendu compte qu'elle utilisait cet argent pour s'acheter des futilités et commençait à me harceler. J'ai donc pris mes distances en lui disant que même ce plan cul, je ne voulais plus car je m'en voulais. Je ne l'ai jamais aimée. Elle a commencé à  me menacer et me faire du chantage et à un moment donné,  même des enfants,  je ne m’occupais plus,  d'où son chantage de venir tout te raconter. 

           - N'importe quoi ! Tu parles de plan cul ! Et moi, je ne faisais pas l'amour comme tu voulais, c'est ça ?

           - Petit cœur, ça n'a rien à y avoir, ce n’est pas ça !

           - Ne m'appelles plus "petit cœur",  je m'appelle Natacha.

           - Pardonnes-moi chérie.  Je te demande pardon. 

            - Eric,  je t'ai pardonné mais je ne sais pas si les choses redeviendront comme avant. J'ai besoin de temps.  Que chacun reste d'abord dans son coin.  Et saches que c'est de ton devoir de t'occuper de tes enfants.  Soit tu achètes tout le nécessaire et tu vas leur donner,  au cas où  tu penses que leur maman gère mal l'argent des enfants que tu lui donne, soit…….  

            - Oui,  j'ai prévu ça.  Mais c'est ma petite sœur Doriane qui ira lui donner tous les achats que je ferais, je ne veux plus de rapport avec elle.  Je verrais si tous les week-ends je peux commencer à prendre les enfants. 

                 - Ok ! Bonne initiative.  Bon,  je veux aller me reposer. Il est temps que tu partes, Eric

                  - Je te sens fatiguée et pâle,  ça va ?

                 - Ça ne te regarde plus.  Je sais m'occuper de moi-même,  t'as oublié ??

                  - Je veux te laisser le temps pour essayer de réfléchir.  Mais Natou,  saches que je t'aime et que tu es la plus belle chose qui me sois arrivée.  Je t'aime tellement petit cœur.  On ne va tout jeter à l'eau maintenant quand même !

                 - Oui, mais ça ne t'a pas empêché d'aller tremper ta queue ailleurs.  Tu n'avais qu'à y penser avant,  Eric. 

                 - Tout le monde fait des erreurs dans la vie,  toi, tu n'en as jamais fait ?

                 - Hum Eric.  Rentres chez toi, c'est mieux.  

J'ai ouvert la porte en lui faisant le geste de sortir.  Une fois sorti,  j'ai tout de suite refermé la porte et j'ai éclaté en sanglots. Oui, je souffrais intérieurement,  j'avais tellement mal que je ne pouvais me retenir de pleurer. Il me manquait et me dégoûtait à la fois,  il m'avait trahie,  Carine aussi m'avait trahie,  ceux que j'aimais de tout mon cœur m'avaient trahie.  En pleurant, je ne cessais de parler à cet être suprême que je ne voyais pas, mais qui me fortifiait :

        << Seigneur, je t’en prie, donnes-moi la force de gérer tout ça.  Je me sens seule j'ai besoin de toi,  consoles-moi s'il te plaît ! »


Il était 14h déjà et  ma mère m'avait laissée un message whatsapp  me disant qu'elle  avait pris le bus pour Douala. J'avais arrangé la deuxième chambre.  J'avais fait la cuisine et j'étais descendue à la supérette pas loin de chez moi pour acheter des boissons.  Il fallait que je la reçoive bien,  elle venait rarement chez moi et ne venait à Douala qu'en cas d'urgence.  Noëlle m'avait appelée pour prendre de mes nouvelles et me dire  qu'elle  partirait chez elle pour prendre ses habits de rechange et revenir chez moi.  Elle ne voulait pas que je me sente seule et j'avoue que sa présence aussi me faisait beaucoup de bien.  

Vers 16h30, maman est arrivée et je suis descendue la prendre en bas car  elle avait plusieurs bagages. 

Elle m'avait apporté des bâtons de manioc de Yaoundé,  du Sangha,  et d’autres vivres. 

              - Natoutou,  comment tu vas mon enfant ? 

             - Mamaaaan !!! Bienvenue (en la serrant fort dans mes bras) 

             - Merci ma fille,  que Dieu te bénisse.   Voilà ce que je t'ai gardé de Yaoundé.  Portes-les,  tu montes avec parce que tes escaliers là me fatiguent. 

J'étais tellement contente que ma mère soit là. Je suis  montée avec les vivres et tout le reste. Je les ai bien rangés. Elle m'a suivie ensuite et s'est bien installée au salon.  J'étais contente de la voir. 

 

Au même moment,  Carine appela Eric:

       - Allô ? Eric,  bonsoir c'est Carine.

       - Carine... Carine ??? C'est qui Carine ?

       - Celle que tu avais portée une fois dans ta voiture,  la copine de Natacha.

        - Ah ok je vois !! 

         - Comment tu vas?

        - Bien merci, il y a un problème ?

        - Non non ! S'il te plaît je souhaiterais te rencontrer, c'est très important. 

        - Ah bon? Et il s'agit de quoi?

        - Je ne peux pas te dire ça au téléphone,  permets qu'on se voie.

         - Ok, demain passes à mon bureau,  je dirais à ma secrétaire de te faire entrer.

         - Mais, pourquoi à ton bureau ? Même aujourd'hui on peut se voir chez toi !

         - Non non,  on ne vient pas chez moi comme ça. Demain,  appelles moi à 10 h et je t'indiquerai mon lieu de service. 

         - Ok,  demain sans fautes je serais là.  Bisous Eric !

         - ok,   Bye ! 

    ........... 

Suite demain,  21h 


Écrit par #Natacha_Victoria_Mbili

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