CHAPITRE 102: COMPRENDRE LES ENJEUX DE SA POSITION 2.

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CHAPITRE 102 : COMPRENDRE LES ENJEUX DE SA POSITION 2.

**LESLIE OYAME**

Moi : Pourquoi nous deux ?

Professeur NDZAMBA : Parce que vous partagez le même lien, je vous l’ai dit. Et actuellement cette charge repose beaucoup plus sur ses épaules (regardant Arsène) que les vôtres.

Moi : Pourquoi ?

Professeur NDZAMBA : Parce que vous étiez censée mourir.

Moi : (Clignant des yeux plusieurs fois)

Arsène : (Choqué) Pardon ?

Professeur NDZAMBA : Pour être plus exacte, elle était morte sur le plan spirituel quelque temps avant son accident. Elle s’est tuée.

Arsène : Arrêtez vous une minute parce que là c’est trop. 

Professeur NDZAMBA : Je comprends tout à fait votre réaction, mais je suis là pour vous donner des informations afin que vous sachiez ce qu’il y a autour de vous et quels sont les enjeux.

Arsène : (Incrédule)Et vous me dites que Leslie était morte avant de mourir ?

Professeur NDZAMBA : Oui, elle avait mis fin à sa vie.

Arsène : (Incrédule) Et comment peut on mettre fin à sa vie alors qu’on est vivant ?

Moi : (Réalisant, les larmes coulant de mes yeux) En me disputant avec mes parents. C’est ça n’est ce pas ?

Professeur NDZAMBA : Oui.

Moi : (Regardant sa femme) C’est pour cela que vous m’aviez dit ce que vous m’aviez dit la fois où je vous avais vu avec votre fils ? Vous lui aviez dit de ne pas me toucher parce que j’avais fait mon choix et que quelqu’un devait me faire du mal.

Docteur NDZAMBA : Oui. Vous aviez un esprit de mort à vos côtés, il était trop tard pour vous. C’est lui qui devait vous faire du mal.

Arsène : (Dépassé) Vous voulez bien m’expliquer cette histoire ?

Moi : (Essuyant mes larmes) Tu te souviens du jour où je t’avais dit que je partais déposer Prince et Princesse chez Lauria qui revenait de Port-Gentil ?

Arsène : Oui.

Moi : Eh bien ce jour j’étais allée à Dragage pour la chercher car c’était là-bas qu’elle vivait désormais après que son mari l’ait chassé avec les enfants. Je ne le savais pas et j’étais partie pour la chercher. Sur place, je l’avais trouvé assise sur un tabouret en train de s’enivrer avec ma mère et les copines de mes grands frères. Je m’étais énervée et je l’avais frappée et insulté tout le monde. Mon père était dans la maison et à l’écoute de ma voix il était sorti et m’avait une fois de plus chassé (Essuyant une larme) et je lui avais dit que j’avais honte de lui et de ma mère, que je préférais qu’ils meurent que d’être associée à eux. Je n’avais pas mesuré la portée de ce que j’étais en train de dire. J’étais partie de là avec Lauria et les enfants. Je voulais aller la rendre chez son mari mais nous avions appris qu’il n’y était pas et après je t’avais appelé pour te demander l’autorisation de l’installer dans l’appartement et tu avais accepté. Quelques jours après, j’avais croisé cette femme et son fils qui avait dit que quelqu’un devait me faire du mal et que c’était trop tard pour moi parce que j’avais fait mon choix. 


Un silence s’était imposé dans la salle pendant quelques minutes.


Professeur NDZAMBA : (À Arsène) Je peux comprendre que vous trouviez tout cela tiré par les cheveux mais pourtant c’est vrai. Le monde dans lequel nous vivons est gouverné par de nombreuses lois spirituelles. Avec l’avènement des médias et ce que nous avons appelé le modernisme, les gens vivent en parfaite ignorance des principes spirituels. Un enfant qui se rebelle contre ses parents en les insultant, les maudissant ou leur portant main est un enfant qui est en train de mourir car il écourte sa durée de vie et c’est ce qui s’est passé avec Leslie. Étant morte, cela vous plaçait automatiquement dans la position qui était la sienne vu que vous avez lié votre âme à la sienne. Vous comprenez ?

Arsène : (Après un moment) Oui.

Professeur NDZAMBA : Je disais donc que Leslie étant revenue à la vie, elle sera plus à même d’établir le lien avec ses parents.

Arsène : Et qu’est-ce que cela fera ?

Professeur NDZAMBA : Si elle établit le lien, elle constituera un écran pour eux aussi qui les rendra invisibles sur le plan spirituel pour que nous travaillons avec eux et brisons cette malédiction pour libérer sa famille, la vôtre et toutes celles qui sont rentrées intimement en contact avec sa famille.

Moi : Vous parlez des familles des partenaires de mes frères ?

Professeur NDZAMBA : Oui. Celles qui sont avec eux présentement et tous ceux qui ont couché avec eux à un moment donné de leur vie sans être spirituellement protégés.

Arsène : On est en train de parler de combien de personnes exactement ?

Professeur NDZAMBA : Je ne sais pas. Depuis le prononcé de la malédiction à nos jours.

Moi : Seigneur.

Arsène : Et c’est depuis quand et pourquoi ils ont été maudits ? Qui l’a fait ?

Professeur NDZAMBA : Je l’ignore. Malheureusement je n’ai pas les réponses à toutes les questions. Mais nous continuons à prier pour vous et espérons que vous vous joindrez à nous pour le faire. Il ne s’agit pas de maintenant car Leslie n’est pas en condition, elle est spirituellement fragile et avec la grossesse, elle ne saurait mener ce combat présentement. Nous voulions juste vous informer de ce qui se passe afin que vous soyez plus avisés.

Moi : D’accord.

Professeur NDZAMBA : Une dernière chose.

Moi : Oui.

Professeur NDZAMBA : (Regardant Arsène) En allant la chercher la dernière fois, vous vous êtes présentés à eux. Ils ont vu votre visage et ils savent qui vous êtes. Ils chercheront donc à vous atteindre par tous les moyens pour vous déstabiliser sur le plan spirituel.

Arsène : Que dois je faire ?

Professeur NDZAMBA : Protégez votre cœur en éloignant de vous les accès de colère. Essayez de garder la maîtrise de soi quelque soit les conditions et les circonstances auxquelles vous serez confrontés. Restez sur vos gardes car les situations utilisées pour vous déstabiliser sortiront de toutes parts. 

Arsène : (Silence)

Professeur NDZAMBA : C’est ce que nous tenions à vous dire. Nous avons voulu le faire car dans quelques jours vous sortirez d’ici, soyez donc conscients. Et si entre temps vous avez besoin de conseils ou de discuter, vous avez mon numéro de téléphone. Vous pourrez m’appeler et je vous recevrai. 

Nous : D’accord.

Professeur NDZAMBA : Nous allons vous laisser. 


Ils s’étaient levés et étaient partis. Nous étions restés silencieux après leur départ jusqu’à ce qu’Arsène ne prenne la parole pour me dire qu’il avait besoin de digérer toutes les informations qu’il venait de recevoir et que quand il se sentira prêt, nous en reparlerons tous les deux. Je comprenais sa position, depuis mon accident, plusieurs choses lui étaient tombées dessus et ça n’arrêtait pas de s’enchaîner. De peur d’arriver à saturation, il fallait lui laisser du temps pour comprendre et accepter. Se faire entendre dire qu’il a mis sa famille en jeux à cause d’un rapport sexuel peut faire péter les câbles à n’importe qui. 

J’étais sorti de l’hôpital une semaine après cela et depuis, nous n’avons pas encore reparlé de ça. Je ne sais pas ce qu’il pense de toute cette histoire mais pour avoir vécu ce que j’ai vécu et expérimenté ce que j’ai expérimenté dans la vie et dans la mort. Je sais que ce que cet homme disait était vrai et je veille constamment sur mon cœur et autant que faire se peut, sur le sien également.

Enfin, il y a la situation avec les NGUEMA, j’ai dit à Arsène que je voulais m’excuser auprès d’eux pour ce que je leur avais fait. Il m’a dit qu’il organisera une rencontre avec eux à la maison mais qu’on finissait d’abord avec les examens des enfants afin de ne pas nous disperser. J’attends donc son retour pour cela.


Arsène : (Me faisant un bisou sur le front) Bonne nuit ma douce.

Moi : Bonne nuit Archy.


Il m’a bien positionné sur lui et nous nous sommes endormis…


Lucrèce : Maman ? Nous sommes rentrés.

Moi : À la cuisine.


Ils sont venus tous les trois me faire un câlin.


Moi : Pourquoi vous venez à cette heure ? Et puis je pensais que vous mettriez beaucoup plus de temps chez vos grands parents.

Lucrèce : Tout le monde est sorti aujourd’hui .

Moi : Vous n’êtiez pas fatigués après la fête d’hier ?

Lucrèce : Non ça va. On a dormi tard mais on s’est levé tôt pour ranger la maison. Papi et mamie avaient une sortie aujourd’hui avec les parents de tonton Alvine et tantine Lucia est partie chez Bhernie.

Moi : Hum. Donc ils sont ensemble maintenant hein ?

Lucrèce : Oui.


Je l’ai regardé.


Lucrèce : (Souriante) Maman ne t’inquiètes pas. Je t’ai déjà promis que je ne ferai plus ça, je ne vais plus faire.

Moi : Ok. Et donc vous avez décidé de venir à la maison.

Lucrèce : On est venu rester avec toi. Papa est où ?

Moi : Il est là haut.

Lucrèce : Je pars d’abord déposer mes affaires et je viens t’aider.

Moi : D’accord.


Elle a entraîné ses frères et elle est revenue toute seule quelques minutes après pour m’aider avec la préparation du repas.


Moi : Tu as appelé Benoît pour l’informer que tu as eu le BEPC ?

Lucrèce : Non. J’ai appelé trois fois hier mais il n’a pas répondu. J’ai appelé Pitchou pour lui dire. Je ne sais pas s’il a dit à papa.

Moi : Je vois. Je dois lui parler pour lui expliquer que tu iras en voyage le mois prochain et qu’il faudrait qu’il te signe une autorisation de sortie parce que tu es encore mineure. Si je réussis à le joindre, il faudra que tu ailles le chercher pour l’emmener ici et nous allons discuter de vive voix. Je veux m’y prendre le plus tôt possible pour ne pas être bloqué au moment du voyage.

Lucrèce : D’accord.


Nous avons continué à cuisiner avant d’aller nous poser au salon pour qu’elle me raconte la suite de la fête, les garçons nous ont rejoint avec leur père et nous avons passé un dimanche au calme…

Nous sommes vendredi aujourd’hui et je n’ai toujours pas pu joindre Benoît. Lucrèce a fait deux tours en semaine là-bas mais elle n’a pas pu le trouver à la maison. Il sort avant qu’elle n’arrive et rentre après son départ. Son téléphone sonne toujours dans le vide, la fois où Lucrèce l’a eu au téléphone, il était tellement ivre que c’était impossible de lui dire quoique ce soit.


Moi : (Regardant Arsène en soupirant) Il ne répond toujours pas au téléphone. 

Arsène : On va continuer à insister. Il y a encore suffisamment de temps avant le départ des enfants. Où est le document qu’ils t'avaient donné ?

Moi : C’est à Sbg.

Arsène : J’aurais besoin de ça pour le montrer à un ami histoire de voir si on peut en tirer quelque chose au cas où Benoît reste injoignable jusqu’au jour j.

Moi : Ok. Je vais envoyer Lucrèce prendre ça demain vu qu’elle sait où je range ça. Elle va même profiter à me prendre quelques affaires là-bas.

Arsène : Il faudra prévenir Loyd pour lui dire que tu vas envoyer l’enfant là-bas demain pour qu’il ne soit pas surpris. On ne sait jamais.

Moi : Quoi, il a une copine ?

Arsène : Je ne sais pas, je n’ai jamais abordé la question avec lui et il ne m’en a jamais parlé.

Moi : Maintenant c’est quoi qui va le surprendre alors ?

Arsène : Préviens le simplement que l’enfant va passer, il se peut qu’il sorte ou un truc du genre, le mieux serait de le prévenir.

Moi : Ok. 


J’ai pris le téléphone et j’ai appelé pour le prévenir. Il m’a dit qu’il sortira très tôt le matin mais sera de retour avant midi.


Moi : Lucrèce ?

Lucrèce : Maman ?

Moi : Viens chérie.


Elle s’est exécutée.


Lucrèce : Oui.

Moi : Demain tu iras à la maison pour me prendre le sac dans lequel je range tous mes documents. Il faudra aussi me prendre toutes mes robes en pagne qui sont amples là, tout ce que j’ai ici me serre déjà. Si tu as aussi des choses à prendre fait le et apporte quelques tenues pour les jumeaux. 

Lucrèce : D’accord . 

Moi : J’ai déjà appelé ton oncle pour lui dire que tu vas passer.

Lucrèce : D’accord.

Moi : C’est tout. Tu as pu joindre Benoît ?

Lucrèce : Non. 

Moi : Ok. On va continuer à insister. Vas-y.


Elle est partie et j’ai rejoint Mfoula et ses fils au salon…


LE LENDEMAIN


**LOYD MBAZOGHO**

Je suis à la maison avec quelques frères et sœurs en Christ, ils sont venus pour une étude biblique. Normalement ça devait se faire à l’église et je devais m’y rendre mais il y avait plusieurs programmes là-bas et comme nous ne sommes pas nombreux dans ce groupe (4 filles et trois garçons), je leur ai proposé de venir à la maison pour ça. Nous étions vers la fin maintenant quand Lucrèce a traversé le portail, comme nous étions à la terrasse, nous l’avons tous vu s’approcher avec ses earpods aux oreilles et ses lunettes aux yeux dans une robe noire près du corps avec un long par-dessus fleurie. Elle avait un petit sac en main noir et une sandale avec plusieurs cordes aux pieds.


Lucrèce : (Ôtant ses lunettes devant la grille, neutre) Bonjour.

Nous : Bonjour.

Lucrèce : (Me regardant)Maman m’a envoyé récupérer quelques affaires ici.

Moi : Oui, je suis au courant, elle m’a prévenu de ton arrivée. Tu peux y aller. (Aux autres qui nous regardaient à tour de rôle) C’est ma nièce, la fille de ma grande sœur.

Eux : D’accord.


Elle est passée devant nous et s’est arrêtée devant la porte pour ôter ses chaussures et rentrer dans la maison. L’odeur de son parfum est resté derrière et ça sentait très bon. Nous avons continué ce que nous étions en train de faire avant de prier.


Nous : Amen.

Janaï : (Une sœur) Ok, on a fini. Je pense qu’on va partir.

Moi : (Me levant) D’accord. Merci d’avoir accepté mon invitation à faire la séance ici.

Janaï : (Souriante) Au contraire c’est toi qu’on doit remercier sinon on aurait reporté la séance. 

Les autres : C’est vrai.

Janaï : On peut dire au revoir à ta nièce ? 

Moi : Je ne sais pas. Attendez je vais la chercher.


Je suis rentré dans la maison et je me suis dirigé vers les chambres.


Moi : Lucrèce ?

(Silence)

Moi : Lucrèce ?

(Silence)


J’ai remarqué la chambre des enfants et elle était entrouverte. J’ai cogné avant d’ouvrir et elle était assise sur le lit en train de plier des vêtements, les écouteurs dans les oreilles avec la musique à fond. Elle a levé la tête pour me regarder avant de retirer un côté.


Lucrèce : (Neutre) Il y a un problème ?

Moi : Je t’ai appelé tout à l’heure mais tu ne répondais pas.

Lucrèce : Oui ?

Moi : Mes frères de l’église veulent te dire au revoir.

Lucrèce : (Fronçant les sourcils) Pourquoi ?

Moi : Pour rien, comme ils t’ont vu rentrer et t’ont salué, ils veulent te dire également au revoir.


Elle m’a regardé pendant un moment avant de mettre une pause à sa musique, enlever l’autre oreillette, se lever et remettre son par-dessus qui était accroché sur un coin du lit. Je suis sorti et elle m’a suivi.


Janaï : (Souriante) Euh excuse-nous si nous t’avons dérangé dans tes tâches. Nous voulons simplement te dire au revoir et t’inviter à l’église demain si tu as le temps.

Lucrèce : Peut-être une autre fois mais demain j’ai déjà quelque chose de prévu.

Janaï : Ah d’accord. Alors quand tu seras libre.

Lucrèce : Ok. 

Janaï : Ok. Bon au revoir et à la prochaine.

Lucrèce : Au revoir.

Janaï : (À moi) Bon, nous on va y aller.

Moi : Je vous accompagne à la route. (À Lucrèce) Je reviens.


Elle ne m’a pas répondu et je suis parti avec mes invités.


Jaurel : (Frère) C’est moi où ta nièce était fâchée ?

Moi : Lucrèce ?

Jaurel : Oui. Elle m’a paru un peu froide.

Moi : Non, c’est ainsi qu’elle est.

Janaï : Vous n’êtes pas proches ?

Moi : Non. 

Janaï : Je vois. Il faudra l’emmener à l’église.

Moi : On verra bien.

Eux : Ok.


Ils ont pris leurs taxi et sont partis. J’ai fait demi tour pour la maison. J’ai fermé la grille et je suis rentré. Je suis allé dans leur chambre et elle n’y était plus. La chambre de ya Leslie dans laquelle je dors était entrouverte. En la poussant, je l’ai vu à l’intérieur debout sur un tabouret posé sur une chaise en plastique en train d’essayer d’attraper un trolley au dessus d’un placard. Elle avait à nouveau enlevé son par-dessus dévoilant ses belles formes par sa robe moulante. Je n’ai pas pu empêcher mes yeux de s’attarder sur ses fesses rebondies bougeant à chaque fois qu’elle levait ses talons pour gagner en hauteur. J’ai vu le tabouret bouger sous ses pieds et je me suis rapidement rapproché pour essayer de le stabiliser mais je n’ai pas pu. Elle est tombée en poussant un cri. Je l’ai rattrapée et la pression nous a fait tomber tous les deux sur le lit, moi en dessous et elle au dessus avec sa poitrine sur mon visage. J’ai eu le frisson…


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