CHAPITRE 104: ELLE ME PLAIT.

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 104 : ELLE ME PLAIT.

**LOYD MBAZOGHO**


Moi : (La retenant par le bras) Je t’ai posé une question.

Lucrèce : (Regardant ma main sur son bras avant de me regarder) Retire immédiatement ta main sur moi.


Je n’ai pas bougé.


Lucrèce : (Se dégageant) Je t’ai dit de me lâcher Loyd. (Énervée) Essaie encore de me toucher et tu verras. (Sortant de la pièce) N’importe quoi.


Je l’ai suivie au salon et l’ai retournée de façon brusque. Cette petite m’a tellement chauffé que j’avais les boules.


Moi : C’est à moi que tu dis n’importe quoi ?

Lucrèce : Si tu es sourd ce n’est pas mon problème.

Moi : (Énervé)J’ai ton âge Lucrèce ?

Lucrèce : (Me tournant le dos après m’avoir toisé) Tchuip.


J’ai attrapé son bras avec violence pour la secouer mais elle s’est retournée et m’a mis une gifle au visage.


Lucrèce : (En colère) Je t’ai demandé de me lâcher.


Je suis resté quelques secondes avec ma main sur ma joue pour réaliser ce qui venait de se dérouler. Le choc de la gifle passé, je l’ai attrapée par le cou et l’ai poussée par l’arrière. Elle a calé contre le coussin derrière elle et s’est retrouvée allongée dessus perdant son pagne au passage qui est tombé au sol pendant sa chute. Elle a tenté de se révéler mais je l’ai rejoint et bloqué dessus. Une petite lutte s’est déclenchée entre nous avant que je ne l’immobilise sur le coussin en me mettant au dessus d’elle et en maintenant ses mains de part et d’autre de sa tête.


Moi : (Énervé) Tu te prends pour qui espèce de petite impolie ? On n’a le même âge pour que tu me traites de la sorte ?

Lucrèce : (Gesticulant en dessous de moi pour essayer de se dégager) Va te faire foutre toi et ton âge. Je te traite comme je veux, que tu es qui ?

Moi : Je vais te faire sérieusement mal si

Lucrèce : (Me coupant) Vas-y, qu’est-ce que tu attends ? Si tu es un homme fais moi mal je vais voir. Fais moi mal Loyd. 

Moi : (La fixant intensément)

Lucrèce : (Continuant à gesticuler sous moi) Ôtes tes sales pattes de mon corps et quitte sur moi tout de suite tu ne veux pas que je me mette à crier.


Elle me regardait avec un air de défi dans les yeux. Je l’ai fixé et plusieurs pensées sur des choses que je pouvais lui faire là tout de suite m’ont traversé l’esprit c’est parti d’une gifle au visage à moi en train de la coucher pour la faire hurler de plaisir. Mais je me suis souvenu des paroles du pasteur me disant de ne pas faire des bêtises qui pourraient mettre ma sœur et son gars en colère. Si je touche cette petite sauvage, cela risque de se faire, je décide donc de me ressaisir et de la lâcher. Je quittais tranquillement sur elle quand cette dernière m’a poussé et je me suis retrouvé par terre en cognant ma tête contre la tablette. Elle s’est levée et m’a enjambé pour aller ramasser son pagne et son téléphone qui étaient parterre.


Lucrèce : Il faut encore recommencer ça un jour et tu verras, imbécile. 


Elle est allée dans la cuisine et a claqué la porte derrière elle avant de la fermer de l’intérieur. La colère que je ressentais présentement était telle que j’ai préféré et sortir de la maison. J’ai ouvert la grille puis le portail et je suis sorti pour aller marcher histoire de me calmer sinon c’est en cellule que je vais dormir ce soir pour avoir tordu le cou à cette petite sauvage à qui on n’ a visiblement pas appris le respect. Je n’ai pas arrêté de me poser des questions sur ce que je devais faire par rapport à cette situation ? Est-ce que je devais en parler avec ses parents pour leur dire que cette petite m’a manqué de respect ? Mais avec quelle preuve ? Je l’ai vu face à eux et la façon dont ils parlent d’elle, comme un petit ange, elle-même toujours dans leurs bras comme une petite fille. Le contraste entre ça et ce qu’elle me montre est un gros fossé. Me croiront-ils seulement ? Il y a la situation de ya Leslie qui est sortie il n’y a pas longtemps de l’hôpital et est en train de se remettre en plus d’être enceinte, est-ce que c’est le moment ? Et si cela cause un problème entre elle et Arsène ?

 Je soupire longuement en continuant ma marche. Je m’arrête à la sortie du boulevard avant de faire demi-tour toujours perdu dans mes pensées. Je finis par revenir devant le portail et je m’assois à côté du papa qui a sa boutique non loin. Il me raconte les histoires des gens du quartier et je m’oublie dans les rires et la bonne humeur de cet homme. Après près de 2h dehors, je décide de rentrer à la maison car il est déjà 19h. Je la trouve assise à la terrasse déjà prête à partir en train de manipuler son téléphone, les deux valises étaient non loin d’elle. Je suis rentré dans la maison et je suis allé troquer la tenue que j’avais contre un polo et un jean. En revenant récupérer mon téléphone au salon, j’ai vu qu’elle a remis de l’ordre au petit désordre qui était là et avait même dressé la table, couverts, jus et eau. Curieux, je suis allée ouvrir les assiettes pour découvrir un plat de légumes et un autre de crevettes avec le manioc et les boulettes de tarots. Le tout encore bien chaud. L’odeur m’a rappelé que je n’avais presque pas mangé de la journée et m’a fait gargouiller le ventre. Je n’ai pas réfléchi longtemps avant de m’attabler parce que j’avais faim et j’avais envie de manger. De plus, je ne savais pas à quelle heure je devais revenir pour manger. L’idée de trouver des assiettes froides et me donner la peine de réchauffer me fatiguait, donc j’ai mangé au calme. Cette impolie va attendre que je finisse. 

J’ai mangé jusqu’à tout finir parce que c’était bon et bien préparé au point de me faire oublier que j’étais fâché contre elle tout à l’heure. J’ai mangé avec le sourire avant de me lever. Au bruit qu’a fait ma chaise, elle est revenue dans la maison et m’a surpris en débarrassant la table. En la suivant à la cuisine pour voir ce qu’elle faisait, je l’ai trouvé en train de faire la vaisselle. Elle avait apparemment déjà tout nettoyer et avait mis la nourriture dans des tupperware posés dans un coin du plan de travail. Je suis ressorti sans rien dire et je suis allé l’attendre à la terrasse. Elle m’a rejoint quelques minutes après et nous sommes partis tous les deux en prenant chacun une valise. Tout le trajet était silencieux jusqu’au fromager.


Nous : (En chœur) Bonsoir.

Eux : Bonsoir.


Les jumeaux sont venus nous faire des câlins avant d’essayer d’aider leur sœur avec son trolley.


Arsène : (À moi) Tu peux laisser le trolley là, je vais m’en occuper. Merci. 

Moi : D’accord.


Je les ai rejoint sur les coussins.


Ya Leslie : Je m’apprêtais même déjà à vous appeler pour avoir votre position vu que l’heure était déjà en train d’avancer.

Moi : Je l’imagine. On a mis du temps parce qu’elle a nettoyé et rangé après la préparation en fait.

Ya Leslie : Ah d’accord . Donc tu as déjà mangé ?

Moi : Oui.

Arsène : Tu vas quand même m’accompagner pour un verre non ?

Moi : (Souriant) Je veux bien.

Arsène : (À haute voix) Lucrèce ?

Lucrèce : (Quelque part dans la maison) Papa ?

Arsène : Viens stp ma puce.


Elle s’est pointée assez vite.


Arsène : Apporte un verre à ton oncle là-bas pardon.


Elle s’est exécutée et a même fait le service avant d’aller s’asseoir parterre en face de sa mère et lui masser les pieds.


Ya Leslie : (Souriante) Ah mon bébé ya que toi oh, si tu n’étais pas là, je ne sais pas ce que je devais devenir dans cette maison.

Arsène : (Souriant) La mauvaise foi et toi marchez main dans la main. Mes fils et moi, on t’a pas massé les pieds ?

Les jumeaux : Si papa on a fait.

Ya Leslie : (Souriante) Ce n’est pas pareil quand c’est ma fille qui fait, elle c’est ma kiné personnelle.

Arsène : Tu as raison, on a eu tort. 

Ya Leslie : (Fronçant les sourcils) Tu as eu quoi au cou ?

Lucrèce : Moi ?

Ya Leslie : Oui (touchant la marque que je lui ai faite) Tu as une trace rouge là. 

Lucrèce : C’est tonton Loyd qui m’a fait ça.

Ya Leslie/Arsène : (Fronçant le visage, en chœur) Pardon ?


Mon cœur a raté un battement avant de se mettre à cogner fortement dans ma poitrine.


Lucrèce : (Poursuivant) Oui, quand il a essayé de me rattraper au moment où je suis tombée du tabouret en voulant prendre ton trolley et ton sac sur le placard.


Elle explique cette scène en associant la marque sur le cou à ce moment. Je pouvais voir leurs visages assez terrifier se détendre et finir par me remercier pour le geste. Je me suis demandé à ce moment là ce qui se serait passé si j’avais laissé ma colère s’exprimer et que je lui avais fait du mal. J’ai fini par me dire que cette histoire aurait pris d’autres proportions. J’ai donc décidé de laisser ça comme ça et passer à autre chose. Je suis resté pendant deux heures chez eux avant de rentrer à la maison. Quand je suis arrivé, j’ai mis la nourriture au frais, j’ai au moins pour une semaine avec ça car les pots sont assez. Je suis ensuite allé dans la chambre pour me changer et constaté que les draps sur le lit avait été changés, le lit fait et la chambre parfumée par une odeur agréable qui flottait dans l’air.


Moi : À quel moment a-t-elle fait ça ? Quand je suis rentré tout à l’heure , ce n’était pas comme ça.


Je suis resté sans réponse avant de me déshabiller et passer sous la douche. À mon retour, j’ai enfilé un caleçon et j’ai pris mon téléphone pour appeler Lauria et prendre de ses nouvelles. J’ai ensuite prié et je suis monté sur le lit pour m’endormir, il était 23h déjà. Mon téléphone a vibré pour me signaler la réception d’un message. En vérifiant, c’était un WhatsApp de Lucrèce.


-Lucrèce : Je ne suis pas obligée de te sourire ou de te manifester ma bonne humeur, je le fais avec qui je veux. Si je ne veux pas te parler, c’est mon choix, ma bouche et mes mots. Si cela te dérange, ce n’est pas mon problème, ça n’engage que toi. 

-Lucrèce : Je n’ai pas l’habitude de mentir à mes parents mais aujourd’hui je l’ai fait à cause de toi. Je ne compte pas le refaire c’est pourquoi je te conseille de ne plus jamais reposer tes mains sur moi car je n’ai pas envie de causer du tort à maman ou des tensions inutiles. 

-Lucrèce : Je m’excuse pour la gifle, le coup que tu as reçu quand tu as cogné sur la tablette et les injures. Ce n’était pas mon intention de te faire du mal. Bonne nuit !


J’ai regardé ses messages pendant plusieurs minutes avant de lui répondre.


-Moi : Bonne nuit Lucrèce et merci pour le service.


J’ai ensuite posé mon téléphone sur la table de chevet en le mettant en charge et désactivant le wifi. Je n’ai pas envie de me prendre la tête avec cette petite. Est-ce que son indifférence et sa froideur me dérangent ? Oui et ce au plus haut point. J’aimerais moi aussi qu’elle me parle, me regarde et me sourie comme elle le fait avec les autres mais après je me dis que de telles attitudes risqueraient fortement de me créer des ennuis parce que la vérité, sans pour autant me voiler la face, c’est que je continue d’avoir une attirance pour elle, elle n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était avant le travail avec l’homme de Dieu mais c’est toujours là. Lucrèce me plaît et c’est un fait donc mieux elle reste comme elle est et moi je reste dans mon coin pour éviter des problèmes qui vont me dépasser.

J’ai mis le ventilateur en marche et j’ai éteint la lumière avant de bien me caler sur le lit. L’image de ses fesses rebondies séparées par la ficelle de son string noir lorsqu’elle allait ramasser son pagne m’est revenue à l’esprit et m’a fait sourire.


Moi : (Dans ma tête) Tu ne peux pas avoir cette petite Mbazogho, mieux tu oublies ses fesses et tu dors. Demain il y a culte. 


J’ai enlevé ça de mon esprit et j’ai sombré dans un profond sommeil…



**PRINCY NZE**

Cela va faire trois semaines que je suis revenu de Nkoltang (quartier de la commune de Ntoum) où j’étais avec mes parents pour les bains et protection et deux semaines que je suis rentré chez moi. Quand je suis parti d’ici avec mes parents de toute urgence, j’étais au plus bas car rien n'allait dans ma vie que ce soit le boulot, les projets, mon mariage, ma femme et même mes enfants, tout était bizarre et sombre autour de moi. Lorsque nous sommes arrivés là-bas en pleine nuit, le monsieur qui s’est occupé de moi a refusé que je rentre dans son temple car il disait qu’il y avait une double malédiction sur ma vie et des gens étaient derrière moi pour m’enchainer. Il a dû me laver tout nu et me faire des scarifications sur le corps devant mes parents et ma grande sœur qui étaient avec nous. Un homme de 38 ans comme moi, me faire laver tout nu devant ses parents, est-ce que j’avais même seulement le choix ?

 J’ai accepté sans broncher puis quand il a estimé que c’était bon, il m’a donné un pagne et nous a fait rentrer. Il ne nous a plus parlé cette nuit et le travail a commencé le lendemain. Il m’a consulté et il m’a dit que le nom Mbazogho était celui qui était derrière tous mes problèmes et que c’était une femme qui était derrière ça, que la femme en question était maudite et qu’elle m’avait maudit en retour. Il s’était en suivi plusieurs séances de désenvoutements, de breuvages pour me faire vomir des choses que j’avais mangées et des bains pour briser le sort. 

Il m’avait appris que ma rencontre avec Lauria à la plage n’était pas un fait fortuit et que même la grossesse était un piège pour m'obliger à l’épouser , tout était préparé et bien calculé pour m’attirer dans les filets et voler mon éclat. J’ai eu quelques doutes sur ces propos concernant Prince parce que cet enfant est ma copie conforme, il m’aurait parlé de Princesse à la limite qui ressemble étrangement à Leslie, cela ne m’aurait rien fait, mais Prince ? J’ai douté mais il a dit que c’était l’œuvre de la sorcellerie pour me tromper et que si je doutais je devais faire un test de paternité sur ces deux enfants et je découvrirais qu’ils ne sont pas de moi. J’ai fini par croire parce qu’il m’a révélé plusieurs faits qui se sont déroulés dans ma maison, dans mon travail et chez les parents de Lauria qui se sont effectivement passés et j’ai pensé que s’il savait ça, c’est que tout le reste était aussi vrai. D’ailleurs, que gagnerait il à me mentir ?

 J’ai fait tout ce qu’il m’a dit de faire et je suis revenu de là-bas avec plusieurs petits paquets que je devais attacher à l’entrée de chaque porte de la maison pour bloquer l’accès de ces esprits dans la maison, je ne devais plus jamais ramener Lauria et les enfants là-bas et je devais également me débarrasser de toutes leurs affaires, y compris leurs photos et pièces d’identité car c’était des objets qui pourraient ramener leurs esprits et toutes les malédictions dans la maison. Je devais aussi faire une purification de la maison à la torche indigène que je devais brûler au salon pendant une semaine. J’ai tout fait jusqu’à retirer mon alliance de mon doigt et changer de numéros de téléphone mais je n’ai pas pu me résoudre à détruire les pièces des enfants, ni leurs photos, ni leurs affaires encore moins celles de leur mère, c’était au dessus de mes forces. Bien que je sache que j’avais été piégé par Lauria, envoûté et que ses enfants n’étaient pas de moi, ce que j’éprouvais pour eux était réel et il me fallait du temps pour m’en défaire totalement. C’est pourquoi j’avais dit à mes parents de m’accorder un mois avant de venir tout enlever histoire de me permettre de faire mon deuil. 

J’ai repris le travail et ma vie, il y a deux semaines et toutes les menaces d’expulsion ont disparus. En partant j’avais dit que j’étais malade et j’ai reçu un accueil chaleureux à mon retour. Tout est redevenu normal sinon mieux même qu’avant et j’ai décidé de reprendre également ma vie sexuelle en hibernation depuis que Princesse a 10 mois en main.

 J’ai invité une collègue qui a des vues sur moi depuis deux ans déjà à déjeuner histoire de discuter et lui dire qu’aujourd’hui je suis favorable à ses avances car je suis de nouveau célibataire. Je veux bien lui donner une chance pour voir où ça va nous emmener. Je n’ai jamais été quelqu’un qui aimait papillonner d’une femme à une autre. Je préfère avoir une fille et me concentrer dessus pour essayer d’obtenir quelque chose. Si c’est bon, je m’accroche , sinon je cherche ailleurs. 

Nous étions en train de manger et discuter dans une bonne ambiance quand j’ai vu Lauria faire son entrée dans le restaurant aux côtés d’un homme plus belle que jamais. Elle ne portait pas son alliance et lui souriait comme une femme amoureuse. Mon cœur a raté un battement.


Moi : (Dans ma tête) Oh non, elle n’a pas osé.


J’ai balancé ma serviette sur la table et je me suis levé pour aller la bousculer là-bas


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