Chapitre 107

Write by Jennie390

⚜️Chapitre 107⚜️


Le voisin s'est mis dans une colère noire en voyant Taïssa crever les pneus de son véhicule. Il a voulu s'approcher d'elle pour lui donner une bonne correction mais Alcide s'est interposé. Le geste de Taïssa était vraiment déplacé mais il ne pouvais pas la laisser se faire frapper. Étant donné que c'est lui qui l'avait emmené dans son village il avait l’obligation de veiller à sa sécurité.


Le voisin: Dégage de mon chemin pour que je lui apprenne le respect !


Alcide: Pardon de te fâche pas, elle...


Le voisin: Que je ne me fâche pas? Je dois donc rester là les bras croisés à la laisser faire? Si elle a un problème avec Valentine, en quoi ça concerne ma voiture? 


Alcide: Je te demande pardon en son nom.


Valentine: Alcide, ce que tu as créé en faisant entrer la petite-fille là dans le village, j'espère que tu auras les côtes pour supporter.


Ophélia essayait de raisonner un temps soit peu son amie, mais cette dernière n'en avait cure. Elle avait juste hâte de voir Joyce débarquer pour récupérer son enfant. 


Au bout d'un moment le téléphone d’Ophélia a vibré. Elle s'est déplacée pour répondre à Joyce qui lui a passé le chauffeur pour qu'elle lui indique le chemin à prendre pour arriver directement chez Valentine.


Taïssa: Vous pouvez parler autant que vous voulez, j'ai déjà percé les pneus donc personne ne...


Elle s'est interrompue au milieu de sa phrase à l'approche de deux véhicules, dont l’un était de la police. Taïssa a reconnu son frère et Joyce, elle a ainsi laisser échapper un ouf de soulagement.


Taïssa: Ah enfin ! (se tournant vers Valentine) : Tu voulais aller faire les courses? Maintenant je veux te voir partir.


Dans le véhicule personne ne bougeait tout le monde attendait de voir la réaction de Joyce qui a tout de suite été prise par l'émotion. Ses yeux se sont remplis de larmes pendant qu'elle observait sa fille à travers la vitre... Oui c'était son bébé.


Jules: Ça va? Il faut qu'on descende maintenant.


Les agents de police sont descendus de leurs véhicules en attendant que la mère confirme que c'était son enfant disparu depuis des mois.

Lionel est à son tour descendu du véhicule suivi deJules puis de Joyce.


Taïssa: Ma Val ! C'est ça ton nom n'est ce pas ? Voici mon frère que j'attendais.


Dès que Valentine a posé ses yeux surJules, son cœur a raté un battement, elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle avait sous les yeux. Elle a passé son regard à plusieurs reprises de "Bébé Dora" à Jules. Ce n'était pas nécessaire d'avoir fait de longues études pour comprendre ce qui sautait aux yeux. 


C'était évident que l'homme debout à quelques mètres d'elle était parenté à « Dora ». À ce moment, Valentine s'est souvenue du jour où Maude lui avait dit avoir rencontré un homme à Libreville qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à "Bébé Dora". 


Pendant le trajet en voiture, Lionel avait demandé à Jules et surtout à Joyce, de ne pas chercher à extérioriser leur colère s'il s'avérait que c'était bien Farrell qui était dans le village.


<< Il vous faut plutôt être reconnaissant que Dieu vous ait permis de la revoir en vie. Beaucoup dans ce pays n'ont pas eu cette chance. Ainsi les personnes impliquées dans le kidnapping de Farrell vont payer ça cher, mais devant la justice. Je vais personnellement m'en assurer. Mais la violence n'est pas nécessaire, car elle ne vous rendra pas les 4 ou 5 mois passés loin de votre fille.>>


 En étant debout non loin de sa fille, Jules a repensé aux paroles de Lionel. Il a serré les poings puis les a relâché, il devait garder son sang froid, être sûr que la petite allait bien. Joyce avait l'impression de vivre une scène irréelle, après quelques secondes à observer sa fille, elle s'est déplacée doucement pour venir se poster devant Ma Valentine à qui elle n'a pas accordé le moindre regard. 


Ses yeux pleins de larmes étaient posés sur sa fille qui la regardait en retour avec de petits yeux ronds.

Joyce avait les mains moites, le cœur qui battait à tout rompre, la bouche sèche. Puis elle a délicatement posé la main sur la tête de sa fille. Elle eu des frissons de la tête aux pieds tellement, elle ne pensait plus toucher son bébé dans cette vie. Elle a pris Farrell des bras de Valentine qui était comme tétanisée, aucun mot ne sortait de sa bouche. son esprit était en mode speed.


Si l'homme ici présent est bien le père de « Dora », alors cela voudrait dire que qu'elle n'est donc pas la fille de Giscard. Dans ce cas elle se retrouverait dans des problèmes pour avoir gardé l'enfant d'autrui pendant des mois. Mais malgré ça, une partie de son cerveau lui demandait d'être calme et de ne pas paniquer, il y avait forcément une explication logique à tout ça. Jamais son propre petit frère ne l'aurait délibérément mise dans un problème d'une telle gravité.

Joyce serrait Farrell très fort dans ses bras qui tremblaient. Elle lui touchait la tête, les joues, mettait son nez dans le cou de Farrell pour sentir son odeur. 


Joyce: Farrell, c'est maman... je suis là mon bébé.


Joyce s'est tournée vers Jules qui les observait lui-même avec les larmes aux yeux.


Joyce: Jules regarde notre fille. Dieu nous l'a rendu!


Jules s'est approché et il a posé sa main sur la joue de la petite. Il l'a regardé un moment avant de poser un bisou sur son front. Aucune des personnes présentes ne parlait et les voisins voulaient comprendre ce que la scène qui se jouait sous leurs yeux signifiait. 


Lionel avait remarqué un des policiers regarder l'heure sur sa montre, il avait compris que ce dernier s'impatientait. On avait retrouvé Farrell maintenant il fallait trouver les coupables.


Lionel: Joyce tu devrais aller t'asseoir dans la voiture pour savourer tes retrouvailles.


Joyce a marché vers le véhicule les yeux fixés sur sa fille comme si rien n'existait autour d'elle. Elle s'est assise dans le véhicule en laissant la portière ouverte et continuait de couvrir sa fille de bisous, toujours en larmes.


Joyce: Mon Dieu je sais que je n'ai pas été une fille bien,j'ai posé tellement d'actes inqualifiables. Mais malgré ça tu m'as redonné une chance, tu viens de me redonner le sourire et l'espoir. Comment te dire merci seigneur ? je n'ai pas suffisamment de mots pour te remercier pour ce cadeau. Merci Dieu Tout-Puissant, tu m’as ramené ma raison de vivre. 

Farrell regardait sa mère depuis tout ce temps avant de finalement parler. 


« Mama »


Joyce(sourire) :Oui ma chérie, c’est maman… 


♤~~~~~~~♤


Taïssa: Dieu merci vous êtes arrivés à temps, je t'ai appelé hier mais sans succès Jules.


Jules a regardé sa sœur avec un petit sourire.


Jules: Je suis là maintenant grâce à Dieu. Tu es un ange tombé du ciel Taï. 


Ils se sont souris un petit moment… 


Un des agents: Donc il s'agit bien de votre fille?


Jules: C'est ma fille.


Lionel (à Valentine): Je ne sais pas quelle folie vous est passée par la tête mais je peux vous assurer que vous allez passer un très long moment en prison pour ce que vous avez fait.


 

Valentine a été sortie de sa torpeur par les mots de Lionel.


Valentine: Je ne comprends pas ce qui est en train de se passer à cet instant messieurs! Ça c'est la fille de mon frère !


Sa dernière phrase a tout de suite irrité Jules, qui s'était promis de rester calme et de gérer la situation en toute maturité.


Jules(haussant le ton): Honnêtement c'est juste parce que vous êtes une femme visiblement plus âgée que moi que je ne vous ait pas mis une bonne gifle. Je ne sais pas de quoi vous parlez ni à quel frère vous faites allusion mais cette petite, c’est ma fille. 

Ce n'est même pas nécessaire de le dire puisque ça saute aux yeux. Ça fait plus de 4 mois aujourd'hui qu'on la cherche, on la croyait déjà morte et donc pendant tout ce temps elle était ici avec vous ! Vous êtes une vieille voleuse ! 


Valentine(paniquée): Eh Atarzam! Oui ça fait quatre mois que je la garde...mais je ne savais pas qu'elle était volée! Oh seigneur...


Elle s'est mise à genoux et les larmes ont commencé à couler.


Valentine: Pardon je ne connais pas l'histoire là... je...


Un des agents: Ce n'est pas la peine de beaucoup vous justifier ici, vous parlerez au commissariat.


Valentine: C'est un malentendu... Je n'ai rien fait de mal s'il vous plaît...


Jules: Vous n'avez rien fait de mal mais vous avez volé notre fille? Vous allez payer pour toutes les larmes, les nuits blanches et la tristesse que nous avons pu ressentir.


Lionel: Vous l'avez gardé ici pendant des mois loin de sa famille qui était dans le désespoir. Pourquoi avez-vous fait ça? Vous n'avez pas d'enfants?


Une des voisines: Vous ne pouvez pas l'arrêter vous aussi. C'est son frère qui est venu lui laisser l'enfant ici. Nous tous ici au village on sait que c'est l'enfant de Giscard, son petit frère. Si c'est une petite fille volée c'est avec lui qu'il faut régler ça, laissez la pauvre femme.


Valentine(en larmes): Eh Giscard, Tu m'as mis dans quoi comme ça ?


Alcide: Écoutez, je sais que tout est contre elle, mais ce n'est pas une méchante femme. Si elle se retrouve impliquée dans une histoire aussi sordide c'est forcément à son insu.


Les agents ont passé les menottes à Valentine qui était toujours à genoux en larmes.


C'est vrai que les apparences pouvaient parfois être trompeuses, mais en la regardant, Lionel sentait qu'elle était innocente surtout vu le témoignage des personnes présentes. Qui était ce frère qui lui aurait emmené l'enfant à garder? Si c'est bien lui le kidnappeur pourquoi ne pas avoir fait disparaître l'enfant comme ça se passe souvent ?


Pourquoi être venu la laisser dans un village? En en entendant parler du frère, Jules a repensé à cette jeune femme qu'il avait rencontré il y a quelques jours à Libreville qui lui disait qu'il ressemblait à sa nièce qui s'appelait Dora.


Valentine: Pardon ayez pitié de moi, je suis une pauvre veuve.


Jules: Votre frère est venu vous laisser l'enfant vous dites. Il vous a dit qu'elle s'appelait comment ?


Valentine: Dora.. 


Taïssa: Même "Dora l'exploratrice" est étonnée !! 


Un des agents: Allez on l'embarque ! Elle va aller parler de son frère là bas au poste de Police.


Les Voisins: 


-S'il vous plaît essayez de comprendre !


- J'ai toujours su que son petit frère là n'était pas clair, voilà maintenant les problèmes.


- Eh pauvre Valentine !


Lionel: Madame, comment s'appelle votre frère ?


Valentine: Giscard. . 


Joyce était toujours dans le véhicule entrain de savourer ses retrouvailles lorsqu'elle a entendu le prénom. Elle est descendue du véhicule, intriguée.


Joyce: Vous avez dit qui ?


Valentine: Mon frère s'appelle Giscard, c'est lui qui m'a emmené votre fille en me disant que c'est son enfant et il...


Joyce: Giscard? Comme dans "Giscard MEDZA" ?


Valentine : Vous le connaissez ? 


Joyce : Euh… non j’ai dû le confondre. Je ne le connais pas. 


Valentine : Mais… 


Joyce : Madame, je ne connais pas votre frère. Je peux vous assurer qu’en temps normal, je vous aurais brisé les jambes, j’aurais fait descendre sur vous, toute ma colère et ma frustration. Je ne le ferai pas, parce que vous pouvez approximativement avoir l’âge de ma mère, mais vous allez payer ce que vous avez fait, très cher. 


Joyce est retournée s'asseoir dans le véhicule. Elle avait dit ne pas connaitre Giscard parce qu'elle savait que Lionel et Jules feraient tout pour ne pas qu’elle lui fasse quoi que ce soit. Mais dès qu’elle serait à Libreville, elle lui rendrait une petite « visite de courtoisie ». 


Malgré les protestations des voisins, les policiers ont embarqué Valentine dans leur véhicule. Lionel a discuté pendant quelques secondes avec eux avant qu’ils ne s’en aillent. 


Le voisin : Maintenant qui va me rembourser mes pneus que cette folle a crevé ? 


Après avoir écouté ce que Taïssa avait fait pour empêcher que Valentine n’aille à Oyem avec la petite, Lionel a remis 50.000 FCFA au voisin pour le dédommager. 

Au bout d'un moment chaque voisin a regagné sa maison pour vaquer à leurs occupations.


Lionel : Taïssa merci infiniment pour ce que tu as fait, merci d’avoir essuyé les larmes d’une mère. D’avoir rapporté la joie à toute une famille. 


Taïssa : Pas besoin de me dire merci, j’ai fait ce que n’importe qui aurait fait et en plus c'est aussi ma nièce. 


Lionel : Elle peut être fière d'avoir une tante telle que toi… 


Alcide : Bon maintenant que tout est rentré dans l'ordre, il faut qu'on y aille, on rentre au Cameroun. 


Jules: Vous voyagez comment ? 


Ophélia : On est venu en voiture vu que la frontière n’est pas très loin d'ici, on retourne donc de la même manière. 


Jules : Ah d’accord… Taïssa, toi tu rentres avec nous à Libreville n'est-ce pas ? 


Taïssa : Je rentre avec vous à Libreville comment ? C'est avec vous que je suis venue ici ? D'ailleurs j'ai dit à maman que je rentrais aujourd'hui. 


Jules : Ça ce n'est pas un problème, je l'appellerai moi-même pour la prévenir, allez viens avec nous. D'ailleurs tu n'as rien à faire en ce moment au Cameroun, vu que tu es en vacances. 


Taïssa : Toi ci hein… Ok je viens !


♤~~~~~~~♤


En montant dans le véhicule, Lionel a trouvé Joyce en train d’inspecter les doigts, mains, pieds, etc de sa fille. Pour se rassurer qu’on lui rendait son enfant telle qu’elle était partie. 


Lionel : Ça va ? 


Joyce : La joie et la reconnaissance que je ressens actuellement sont indescriptibles. 


Lionel : J’imagine… 


Joyce : Euh… Taïssa vient avec nous n’est ce pas ? 


Lionel : Oui Jules l'a convaincue... Te connaissant, je sens que tu ne sais pas par où commencer pour lui dire merci. Mais ce que tu as fait à Jules était compréhensible même si c'est vrai que c'était une très mauvaise action qui aurait pu lui coûter la vie. 

Toutefois, ce n'est pas ça qui doit t'empêcher de lui dire merci parce qu'au fond tu ne lui as rien fait de mal à elle. Et en plus, Jules qui est la victime est déjà passé à autre chose. D'ailleurs, je ne pense pas qu'elle t'en veuille encore. 


Joyce: Je vais lui parler quand j'en aurais l'occasion, lui dire merci pour le sourire qu'elle m'a redonné. 


Lionel a caressé la tête de Farrell... 


Lionel : Ah Dieu est bon... Ça va ma poupée ? 


Joyce(émue) : Oui Dieu est bon... Lionel je ne pensais pas la revoir de toute ma vie... 


Lionel : Ne pleure plus s'il te plaît, tu l'as suffisamment fait. Maintenant je veux que tu recommences à sourire et que tu profites de ton bout de chou. À Libreville, il faudra l'emmener à l'hôpital pour lui faire un petit check-up pour savoir si tout va bien chez elle. 


Joyce : Oui je ferai ça... Et sinon que va t-il se passer pour cette femme ? 


Lionel : Ils l'ont emmenée au poste de police de la région pour être interrogé ou peut-être qu'ils vont la transférer à Libreville, vu que c'est là bas où la petite avait disparu. De toutes les façons, en partant d'ici, moi je vais descendre au poste de police pour m'enquérir de la situation et savoir comment les choses seront gérées. Vous vous allez rentrer à Libreville. Je prendrai un vol en fin d'après-midi ou en début de soirée. 


Joyce : D'accord...


Lionel : Par contre je sens que tu as menti concernant cet homme, le frère de cette femme. Tu as sorti son nom de famille que personne n'avait cité avant et après pouff!! Comme par magie tu ne le connais plus, que tu l'as confondu avec quelqu'un ? Joyce si tu fais mine de ne pas le connaître, c'est tout simplement pour ne pas qu'on t'empêche de lui faire quelque chose. 


Joyce: Lionel je ne le connais pas... 


Lionel : Regarde moi dans les yeux et dis que tu ne le connais pas. 


Joyce: Lionel s'il te plaît, j'ai retrouvé mon bébé.Je ne vais me prendre la tête avec un homme que je ne connais pas. Je veux profiter du moment présent. 


Lionel a voulu répondre mais à ce moment,Jules est monté dans le véhicule accompagné de Taïssa. Le chauffeur a démarré et environs une heure plus tard, Lionel est descendu au poste de Police. Les autres ont continué jusqu'à l'aéroport et on pris l'avion quelques temps après. 


En arrivant au commissariat, Lionel a envoyé un texto à Félix avec le nom de "Giscard Medza", il fallait qu'on trouve déjà où il habite et qu'il soit arrêté avant que Joyce ne mette la main sur lui. 

En atterrissant à Libreville 45 minutes plus tard, Joyce a passé un coup de fil à sa secrétaire, pour que cette dernière fouille dans les archives des anciens employés de la boîte pour trouver l'adresse de Giscard.


Joyce savait que Lionel ne l'avait pas cru donc, là il fallait qu'elle arrive à temps chez Giscard. En volant sa fille, ce dernier lui avait infligé une très grande douleur pendant des mois, il fallait donc qu'elle lui fasse goûter un bout de son propre remède.

                                                 ♤~~~~~~~♤


Imelda a finalement décidé de suivre sa tante. Elle a voulu faire sa valise mais Simone l’a regardé de travers pour la énième fois. 


Simone : Tu penses que tu es en train de faire quoi comme ça ? 


Imelda : Ça se voit que je fais ma valise ! Après tu vas dire que je suis bête, pourtant tu es celle qui pose des questions très stupides.


Simone : Et je n’ai pas tord, tu es très débile ! Pourquoi tu fais ta valise ? Du moment où tu vas passer devant la réceptionniste avec ta valise, elle saura que tu es en train de partir de l’hôtel pour ne plus revenir. Elle va donc s’attendre à ce que tu payes ta facture, et je suppose que tu n’as pas d’argent pour payer.

 Elle va donc te retenir là bas, elle va appeler la sécurité et ça ira dans tous les sens. D’ailleurs, ça m’étonne même que les patrons de l’hôtel te laissent tranquillement dans l’hôtel, comme si de rien n’était. Pourtant, tout le monde connaît la situation de ton père actuellement. 


Imelda : Ils ont confiance. Ça fait des années que je suis cliente ici… 


Simone : En tout cas, tu dois sortir de l’hôtel sans qu’on ne se doute que tu pars pour de bon. 


Imelda : Ok.. 


Imelda a juste rempli un fourre-tout avec deux tenues et elles sont descendues à la réception. La réceptionniste a remis à Imelda la clé de la voiture de l'hôtel qu'elle utilise souvent pour se déplacer en ville. Imelda était une fidèle cliente depuis des années, à chaque fois qu'elle y séjournait on la traitait toujours comme une cliente VIP vu qu'elle payait des factures qui s'élevaient à des millions de FCFA. Cette fois ci, ils ne se doutaient pas qu'elle s'en allait pour ne plus revenir.


La réceptionniste: Voici les clés Mademoiselle. 


Imelda: Merci beaucoup. 


La réceptionniste: Bonne journée, à tout à l'heure.


Imelda: Oui à tout à l'heure.


Imelda tourne les talons et embarque avec sa tante et s'engage dans la circulation. 


Imelda :Ludo va arriver derrière nous. 


Simone : Tant pis pour lui, il va se débrouiller là bas avec notre facture de l’hôtel.


Imelda : Il n’a pas d’argent.


Simone : Ça c’est son problème.. 


Imelda: On va où exactement ?


Simone: Pour l'instant, le plus important c'est de quitter Libreville au plus vite, on verra devant. Il vaut mieux faire le plein de carburant, acheter quelques provisions pour manger en route et surtout acheter une carte du pays pour ne pas qu'on se perde. Parce que avec toi et ta stupidité légendaire, on est jamais sûr de rien.


Imelda lui a lancé un regard en biais avant de reporter son regard sur la route.


Imelda: Je vais d'abord m'arrêter pour retirer l'argent dans Airtel Money.


Simone: Tu devrais tout retirer, on ne sais jamais. D'ici que ce compte Airtel money aussi soit bloqué. Il te reste combien dedans ?


Imelda: Environ 600.000 FCFA. 


Simone: Ok...


Imelda faisait appel à son self-control pour ne pas craquer face aux insultes de sa tante. Elle faisait de son mieux pour rester calme. Cette vielle rombière n'avait même pas un rond sur elle, elle espérait que ce soit Imelda qui paye pour ses besoins. Et dans tout ca, madame trouvait toujours le moyen de lui parler comme de la me*rde... Pour l'instant Imelda la tolérait, mais jusqu'à quand?


♤~~~~~~~♤


Dès qu'ils ont franchi les portes du salon, Justine s'est levée du canapé et s'est postée devant Joyce. C'est avec des mains tremblantes qu'elle a pris sa petite fille dans les bras, en larmes. 


Justine: Oh Seigneur, que la gloire te soit rendue! Merci de me donner l'occasion de voir ce miracle se produire, ce jour-là où notre enfant regagne sa maison, merci mon Dieu. 


Elle s'est tournée vers Taïssa...


Justine(en larmes): Ma fille que Dieu te bénisse abondamment, qu’il t’ouvre les portes dans ta vie. Que tu ne manques jamais de rien, que tout ce dans quoi tu vas t’engager, réussisse toujours. Qu’il éloigne de toi le mauvais œil et les mauvaises langues. 

Qu’il t’accorde tout ce que ton cœur désire. Demeure éternellement bénie. Dieu t’a utilisé pour ramener l’enfant, tu ne peux pas imaginer la joie actuellement dans le cœur de la vieille femme que je suis. Merci infiniment.


Taïssa était vraiment touchée par les paroles de Justine. 


Taïssa : Merci beaucoup maman. Comme tu dis c’est Dieu qui a permis que je me retrouve précisément dans ce village. 


Justine s’est essuyée le visage. 


Justine: J'espère que vous n'avez pas fait preuve de Violence là bas, s'il vous plaît. À un moment donné dans la vie, il faut savoir prendre les choses avec maturité et ne pas tout régler avec violence. Parce que si dans la colère vous frappez quelqu'un et que la personne meurt par exemple, vous n'aurez plus raison. On ne dira plus que vous êtes les parents de l'enfant volé, vous serez désormais des criminels et vous irez en prison. Laissez la justice et Dieu se charger du reste. Savourez le retour de votre enfant et soyez reconnaissants. 


Jules: on est resté calme maman... 


Au fondJustine parlait plus pour sa fille, elle la connaissait et savait qu'elle n'aimerait pas laisser ça comme ça sans au moins mettre sa colère sur quelqu'un. 


Justine : Allez asseyez vous, vous mangez quoi ? Vous buvez quoi ? 


Jules(amusé) : Non maman ne t’inquiètes pas pour nous, on… 


Justine : Oh toi s’il plaît hein, est ce tu es déjà laissé rester ici sans manger ni boire ? 


Jules(sourire) : Non jamais. 


Justine : Voilà, j’aime que tout le monde soit à l’aise chez moi. Donc asseyez vous. Vu l’heure, je suis sûre que personne n’a déjà pris de petit déjeuner. Moi-même à cause du stress je n’ai encore rien mangé. 


Joyce a récupéré la petite pour aller la doucher, Justine est allée faire le petit déjeuner. Taïssa sont restés assis au Salon. 


Taïssa(le taquinant) :Apparemment tu es déjà bien intégré dans la belle famille et la belle mère te kiffe tu as tout gagné. 


Jules : Au lieu de raconter n’importe quoi va plutôt ton aide pour le petit déjeuner. 


Taïssa(rire) : j’espère que le prix de la dot va baisser hein, jusqu’à tu me mets déjà au travail ici. 


Jules(rire) : Mieux je ne réponds pas à ta provocation. 


Taïssa a éclaté de rire et elle s’est dirigée vers la cuisine pour aller aider Justine. Elle n’était pas très fan de Joyce depuis toujours mais en si peu de temps elle appréciait déjà sa mère. 


Jules a passé un coup de fil, il a discuté pendant un moment avant d’aller dans la chambre de Joyce. Elle venait à peine de finir de doucher Farrell. Elle chantonnait avec le sourire.. 


Jules : Ça me fait plaisir de te revoir sourire.. 


Joyce : J’ai toutes les raisons d’être heureuse. 


Farrell : Mama… dé l’eau


Jules : Elle ne t'a pas oublié… 


Joyce : On oublie pas sa mère… 


Jules lui a servi de l’eau pendant que Joyce terminait de l’habiller. 


Joyce : Il faudra l’emmener à l’hôpital pour nous rassurer que tout va bien chez elle. 


Jules : Je travaille dans un laboratoire d’analyses, je pourrai m’occuper personnellement des prises de sang et faire les examens. Tu l’emmèneras juste après chez le pédiatre pour un contrôle de routine. 


Joyce : D’accord… on le fera demain lundi.


Jules : Parfait ! 


À ce moment, Joyce a reçu un texto avec l’adresse de Giscard, son sang n’a fait qu’un tour en repensant à ce chien. 


Jules : Il y a un problème ? 


Joyce : Euh… non… Tu peux aller prendre le petit déjeuner avec elle, donne lui du jus d’orange et une omelette. Je vais faire une petite course rapide, dans moins d’une heure je serai de retour. 


Jules : Ok… 


Ils sont sortis de la chambre et ont croisé Marina au salon. 


Marina : S’il vous plaît est ce que je peux porter cette petite princesse, elle m’a tellement manqué. 


Jules a remis la petite à Marina, Joyce a pris ses clés et elle a démarré son véhicule… 



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