Chapitre 109

Write by Jennie390

⚜️Chapitre 109⚜️


L'affaire en cours était très importante, à tel point que les inspecteurs n’étaient donc pas rentrés chez eux. Le procureur voulait un interrogatoire pour Faubert en présence d'Olivia et de Vivien. Ce n'était pas dans la procédure habituelle de procéder de la sorte mais la situation actuelle était assez particulière. 

Vivien, Olivia et Nathaniel ont été emmenés dans la salle d'interrogatoire, les deux inspecteurs et le procureur ont fait leur entrée aux côtés de Félix. 


Le Procureur: Je suis le procureur Philippe Omanda en charge des deux affaires. Ça c'est le juge Félix Alevinat, il n'a normalement pas à être là mais j'ai tenu à ce qu'il soit présent, disons qu'il représente la famille qui est victime ici. Messieurs les inspecteurs vous pouvez procéder aux interrogatoires. 


Olivia: Excusez-moi mais je ne comprends pas pourquoi je suis encore ici. J'ai dit absolument tout ce que j'avais à dire, j'ai poussé Brian ONDO accidentellement et j'ai aidé les personnes qui ont enterré la tête chez Alexis, donc pourquoi... 


Félix: Je n'ai normalement pas à intervenir mais vous êtes la dernière personne qui peut jouer la personne agacée ici. Du peu de temps que j'ai pu fréquenter Brian ONDO, j'ai pu remarquer combien il vous aimait et parlait de vous avec tellement d'affection, avec presque des étoiles dans les yeux.

Et Alexis MEBALE est tout simplement un homme qu'il est difficile de ne pas apprécier, quelqu'un de bon. Aucun d'eux ne méritait le sort qu'ils ont eu donc s'il vous plaît ne vous faites pas trop remarquer, il n'y a rien de brillant dans les actes que vous avez posés et le fait que vous ayez cette facilité à tout avouer avec autant de légèreté sans la moindre trace de remord montre à quel point vous êtes une vraie ga*rce, si vous me permettez l'expression. 


Félix a jeté un coup d'œil aux inspecteurs en s'excusant d'être intervenu même si c'était plus fort que lui. Les paroles avaient touché Olivia, elle a préféré garder la tête baissée. Les inspecteurs ont mis en marche l'enregistreur avant que l'interrogatoire ne commence, Félix a sorti son téléphone pour enregistrer discrètement tout ce qui allait se dire. L'inspecteur MBA a résumé tout ce qui avait été découvert dans les messages et enregistrements de Vivien pendant de longues minutes. 


Inspecteur MBA: Donc docteur Faubert, le... 


Olivia(le coupant) : Excusez-moi s'il vous plaît, j'ai entendu ce que vous venez de dire mais... 


Elle a regardé son père. 


Olivia: Je savais que tu avais menti sur les conditions de la mort de Michelle Reteno, mais je ne savais pas que tu avais participé à ça aussi activement et à la mort de l'infirmière, mais quel genre de monstre es-tu? 


Faubert(irrité): Pardon ferme ta gueule là bas! 


Olivia: Tu me dégoutes. 


Faubert: Va te faire fo*utre ma petite chérie, à l'heure actuelle je m'en bats les co*uilles de ce que tu peux penser.


Inspecteur Ndjimby: Oh ça suffit ! Un peu de respect pour les personnes présentes, vous allez vous déchirer plus tard. C'est quoi ça ? 

Docteur Faubert, nous voulons comprendre pourquoi Imelda Mounguengui, Simone Ebang et vous avez décidé de faire tuer l'infirmière, parce que de ce qu'on a pu comprendre, la mort de Michelle Réténo dépendait d'une chose que lui aurait dite l'infirmière. 

Alors qu'elle en était la raison, qu'a t-elle fait ou plutôt qu'a-t-elle dit pour que vous décidiez qu'elle meurt. Je suppose que je n'ai plus besoin de vous rappeler qu'à l'heure actuelle vous êtes dans la me*rde. Imelda Mounguengui est actuellement introuvable, son téléphone est hors service. Elle sait que vous êtes tous ici, donc elle vous a lâché.


Nathaniel est resté un moment silencieux, il était en co*lère qu'Imelda l'ai lâché de cette façon, elle n'avait pas eu la décence de le rappeler après toutes les absences qu'il avait effectués. Si elle pensait s'en sortir c'était absolument hors de question. 


Nathaniel: Je connais Imelda depuis des années, c'était une de mes patientes. Je l'ai aidé à avorter à 4 reprises par le passé. Elle me payait très bien pour mes services et il y'a pratiquement plus d'un an maintenant elle m'a demandé de lui procurer de fausses échographies. Elle voulait piéger un gars en inventant une grossesse de lui, elle est même allée jusqu'à me demander de voler un bébé à la maternité qu'elle allait faire passer pour le sien, mais finalement ça ne s'est plus fait. Plusieurs mois plus tard, elle m'a fait comprendre qu'elle aimerait que je l'aide à se débarrasser du bébé d'une de mes patientes, Angèle Akan. 


Olivia : Non! Papa c'est pas... 


Inspecteur Ndjimby(perdant patience): Je veux que vous la fermiez pu*tain de merde ! Vous pensez qu'on a que ça à faire? On est épuisés, depuis ce matin on doit se coltiner vos sales gueules de cri*minels à deux sous. On aimerait clore cette affaire et passer à autre chose, si vous lui couper encore la parole je vais vous fermer le bec à coup de gifles, vous n'imaginez pas combien j'en rêve. 


La salle était dans un silence de mo*rt... 


Le procureur n'a pas réprimandé l'inspecteur sur son langage parce qu'il comprenait combien lui et son collègue MBA étaient fatigués. 


Inspecteur Ndjimby: Veuillez m'excuser Monsieur le... 


Le procureur: Ne vous inquiétez pas, je comprends...Docteur Faubert veuillez poursuivre. 


Nathaniel: On a donc mis en place le plan pour éliminer le bébé. Imelda Mounguengui, Simone Ebang, Stanley Malval et moi avons tout préparé. L'infirmière décédée ainsi qu'une de nos sages-femme Amélie MVE m'ont aidé pour l'exécution du plan. 


Inspecteur MBA : Comment avez-vous éliminé l'enfant ? 


Faubert: Il y a une plante toxique qu'on appelle "Datura". Je vous passe les détails sur ses composants et tout le mal qu'elle peut faire à un être humain. 


Le procureur: Je veux vous entendre dire comment vous avez procédé pour tu*er cet enfant sans qu'on ne vous soupçonne. 


Nathaniel a raconté comment ils ont procédé pas à pas pour empoisonner l'enfant. 


Inspecteur MBA (effaré) : Donc c'est au moment où vous coupiez le cordon que la sage-femme a discrètement versé quelques gouttes du pois*on dans la bouche du bébé qui pleurait? 


Nathaniel: C'est ça et j'ai déposé le bébé sur la mère, je savais que l'enfant allait convulser d'un moment à l'autre. Donc je me suis arrangé à ce que tout se passe en présence des parents, la réaction a eu lieu dans les bras du père on ne pouvait pas me soupçonner. 

Mon équipe et moi, nous nous sommes arrangés à tout faire pour faire semblant d'essayer de sauver l'enfant qui agonisait. Finalement l'enfant est mo*rt et c'est passé crème. Imelda m'a payé 100 millions pour cette opération. 


Toute la salle était choquée et beaucoup avaient la chair de poule en regardant Faubert raconter son forfait sans la moindre émotion. Même Vivien était effaré.


Inspecteur MBA: Je suppose donc que l'infirmière a eu des remords et elle l'a raconté à Michelle Réténo vu que c'était la secrétaire de Lionel Mebale. 


Nathaniel: C'est ça. Vivien Boucka ici présent et son acolyte ont tué l'infirmière puis avec Stanley Malval ils ont séquestré Michelle Réténo et l'ont tué plus tard.


Inspecteur Ndjimby : L’autopsie a révélé que Michelle Reteno à été tué par strangulation. La tête a été expressément coupée pour la déposer chez Alexis Mebale, petit ami de la défunte. On a compris que Michelle et l’infirmière sont mortes pour préserver votre secret ignoble mais pourquoi avoir piégé Alexis Mebale ? 


Nathaniel : Imelda m'avait fait croire une Michelle avait peut-être pu parler de l'enfant à son petit ami. Donc la seule façon de le mettre hors d'état de nuire était de lui mettre le meurtre de sa chérie sur le dos. Vous savez déjà comment ma magnifique fille ici présente a emmené Vivien chez Mebale pour la tête. 


Olivia avait les larmes qui coulaient, son sang pompait à fond dans ses veines. Dans un moment de furie, elle a sauté sur son père. 


Olivia(le griffant au visage) :Tu n'es qu'un monstre, je te déteste ! 


Le temps qu'on vienne les séparer Nathaniel a eu le temps de lui administrer une gifle. 


Nathaniel : Ose encore me toucher, je te jure que je vais t'éventrer, idi*ote ! 


Olivia : Tu vas forcément mourir comme le chien que tu es. Quand je pense que j’ai tout risqué pour toi, sans savoir que tu es un vrai dé*mon. Brian est mort dans tout ça et… 


Nathaniel : Arrête de vouloir mettre tes fautes sur moi. Si tu avais vraiment un bon fond, tu n’allais jamais accepter de faire ce que je t’ai demandé. Donc au fond tu n’es pas si différente de moi, tu es tout aussi criminelle que moi.Alors… 


Inspecteur Mba : Ça suffit ! 


Après que les esprits se soient calmés, Vivien a raconté en détail ce qu'ils avaient fait du gardien. Puis lorsque tout a été bien clair, les trois suspects ont été replacés dans leurs cellules respectives. 


Le procureur : Vous avez fait un bon travail messieurs. Vous avez fait preuve d'efficacité, de diligence. On vient ainsi de résoudre plusieurs crimes en même temps, ils seront placés demain matin en détention provisoire à la prison centrale en attendant leurs procès, qui ne va pas tarder vu qu'il n'y a plus d'enquête à refaire. 

Tout est désormais clair demain matin à la première heure, je vais délivrer un mandat d'arrêt contre Imelda Mounguengui et Simone Ebang. On va s'entretenir avec les autorités françaises pour que Stanley Malval soit aussi recherché. Il est Français, donc il sera peut-être jugé chez lui. Sauf si la France accepte de l'extrader, ce dont je doute fortement. 


Félix : Bon moi je vais me rendre chez les Mebale, j'y suis attendu. 


Le procureur : Je n'aimerais pas être à ta place mon frère, j'ai horreur d'annoncer de mauvaises nouvelles. 


Félix(sourire) : Je t'assure…


Le procureur : Mais une bonne nouvelle que tu pourras annoncer à Lionel Mebale, c’est que le procès de Jean- François Mounguengui se tiendra dans deux jours et le gars est bien parti pour prendre 30 ans à l'ombre. 


Félix : Ouais c'est vraiment, une bonne nouvelle. 


Le procureur : Bon je te laisse, bonne soirée.


Félix : Bonne soirée Philippe et merci encore. 


Chacun d'eux est monté dans son véhicule…

♤~~~~~~~♤


Simone et Imelda se sont installées dans un hôtel miteux dans la ville de Lambaréné. Elles ont pris une chambre avec un grand lit, au grand désarroi d’Imelda. Simone a pris une douche puis s’est allongée sur le lit avec son téléphone. Imelda ne voulait même pas s’asseoir, elle était dégoutée du lieu. 


Imelda : Tu es vraiment dans ton élément à ce que je vois, à l’aise sur des draps qui empestent la sardine fumée à des kilomètres.


Simone(cynique) : Ah tu connais déjà l’odeur de la sardine fumée ? Bah c’est bien, il y a de l’évolution.


Imelda : Ne me prend pas pour une idiote, je ne suis pas d’humeur.


Simone(hilare) : Pas besoin de te prendre pour une idiote, tu es l’idiotie personnifiée. 


Imelda :


Simone :Ne me cherche pas ce soir, si tu ne veux pas te coucher, reste debout à faire la fille distinguée. Tu n’as pas encore compris que c’est le moment de faire des concessions.


Imelda : Il faut faire des concessions mais ce n’est pas une raison pour être à l’aise et presque souriante comme je te vois actuellement. Pourtant on est dans des conditions plus que précaires.


Simone : Au lieu de me casser les oreilles, donne moi de l’argent je vais chercher quelque chose à manger.


Imelda : Et qu'est ce que tu vas trouver à manger dans un tel coin pouilleux?


Simone : Peu importe, du bouillon de cochon, de la sardine, des chenilles fumées. L’essentiel c’est de se remplir la panse. 


Simone a fait exprès de citer de tels repas pour énerver davantage sa nièce, et ça marchait à merveille. Imelda réprime un haut le cœur, elle n’imagine pas mettre de telles saletés dans sa bouche. Elle sort 10.000 FCFA de son portefeuille et le tend à sa tante.


Imelda : Je ne veux rien de toutes ces choses répugnantes que tu viens de citer là. Je vais juste prendre des biscuits, un jus et une bouteille d’eau. Tu peux manger ce que tu veux…


Simone la regarde de haut en bas avec une moue dédaigneuse avant de quitter la chambre. Elle marche jusqu’à un stand de poisson braisé. Elle passe la commande puis profite de lancer un appel téléphonique à une de ses vieilles amies du Gabon.


La copine : Allô.. 


Simone: Ma co…bonsoir.


 

La copine: Sisi tu vas bien?

 

Simone: Oui et toi?


 

La copine: Ça va ma chérie, on se gère. Alors on dit quoi?

 

Simone: On est là… je t'appelle pour ce dont on a parlé la dernière fois

 

La copine: Hum… Pa Opanga?

 

Simone: Oui… je veux y aller demain si possible, je suis à Franceville en ce moment.

 

La copine: Eh tu fais quoi là bas? La dernière fois qu'on a discuté tu étais à Libreville.

 

Simone: Oui oui, je suis en petite ballade, tu sais que ça fait longtemps que je n’ai pas mis les pieds au pays, donc je profite un peu. Je veux aller voir Pa Opanga ma co. 

 

La copine: Bon je vais prendre le bus de Libreville demain très tôt le matin, je vais arriver à Mouila en milieu de journée, on ira chez Pa Opanga.


 Simone: Ok, demain matin je vais me mettre en route, j'arriverai aussi à Mouila au milieu de la journée.

 

La copine: Et pour mon billet de bus ?

 

Simone: Ne t'en fais pas, paye je vais te rembourser, tu auras ton bonus en haut.

 

La copine: Ok, on se dit à demain alors, bonne soirée.


Simone : Bonne soirée… 

 

Clic!

 

Simone(dans sa tête): Demain, je vais pouvoir tout mettre en oeuvre pour récupérer mon homme, détruire celle qui me l'a volé, et surtout obtenir de l'argent, beaucoup d'argent. Ma copine m'a assuré que son féticheur là est très bon…

 

Simone récupère son poisson braisé puis elle s'arrête dans une épicerie pour acheter des biscuits au chocolat, des chips et du jus pour Imelda.

 

Simone(souriante): Ma chérie, la vraie vie commence pour toi, tu vas savoir ce que c'est que de chercher un morceau de pain avec la torche.


♤~~~~~~~♤


Lionel a finalement pris le vol de 20h 30 pour Libreville, puis il est allé chez sa mère. Ils ont dîné tous ensemble et ils se sont tous assis au salon pour prendre du café en attendant Félix qui avait dit avoir une importante information à donner. Au bout de 15 minutes, il a fait son entrée et a salué tout le monde, puis il a siroté le thé qu’on lui a offert avant de prendre la parole. 


Félix : J’avais préféré parler à Lionel en privé vu qu’il s’agit d’une histoire assez délicate et… 


Justine : Quand j’ai su qu’il parlait avec toi, c’est moi qui ait demandé à ce qu’on ne nous cache rien. S’il y a quoi que ce soit à savoir, on a le droit de savoir. Peu importe la gravité, on va tenir… 


Félix : Je comprends maman.


Depuis qu’il avait fait son entrée dans le salon, Félix avait presque constamment les yeux sur Angèle. Il se demandait comment il allait pouvoir parler des réelles conditions de la mort de son bébé. 


Angèle(intriguée) : Félix, il y a un problème ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Ou alors ce que tu as à annoncer me concerne personnellement ? 


Félix(soupir) : Bon écoutez, il n’y a pas de meilleurs moyens d’annoncer ça, donc je ne vais pas y aller par quatre chemins. 


Félix a parlé des révélations d'Olivia qui ont mené jusqu’à Vivien, puis de tout ce qui a été découvert dans les messages imprimés et les enregistrements sans sortir les noms. 


Félix : Maintenant je vais jouer un enregistrement, il y a à l'intérieur toutes les réponses à vos questions. Faites un effort de ne pas interrompre, écoutez le tout jusqu'à la fin ça vaut mieux. Vu la gravité des faits et la douleur que ça va engendrer, essayer de ne pas le couper. 


Pendant près d'une heure 30, ils ont écouté l'enregistrement sans interruption. Lionel faisait un effort de ne pas péter un câble, il avait les poings et la mâchoire serrés. Justine et Joyce avaient des larmes qui coulaient le long de leur joues. Angèle était assise dans son fauteuil sans le moindre geste, sans la moindre expression faciale.


Pendant l'enregistrement, elle revoyait le visage de son bébé qui se battait face aux assauts du poison sur son petit corps. Elle écoutait l'enregistrement mais en même temps elle avait l'impression d'entendre les pleurs de son bébé en fond sonore, son cœur était en morceaux. Imelda les détestait, elle voulait en finir avec eux… Pourquoi ôter la vie à un bébé innocent qui n’avait rien avoir leur guerre ? 


Quel genre d’être humain était aussi cruel pour faire une chose aussi horrible ? Et que dire de Simone Ebang, son ex belle-mère ? Cette femme avait fait de sa vie un enfer pendant 3 ans et jusqu’à aujourd’hui elle la considérait toujours comme étant responsable de la mort de son fils Daniel au point d’aller jusqu’à tuer son bébé ? C’était quoi ce genre d’acharnement ? 


Quand l’enregistrement s’est finalement arrêté, Félix a repris la parole pour leur dire ce qui va être fait dès le lendemain par le procureur. 


Joyce avait les mains sur la tête et les coudes sur les genoux, elle était sans voix. Les larmes aux yeux et la gorge nouée.Elle regrettait ne pas avoir tué Imelda quand elle en avait eu l’occasion, elle serait très certainement en prison actuellement. Mais au moins elle aurait épargné sa famille de toute cette souffrance. Sa nièce et Michelle seraient encore en vie, son frère serait dehors… 


Justine(pleurant): Cette fille, j’ai l’impression que c’est le Diable en personne qui l’a mandaté pour venir détruire ma famille. Elle a voulu tuer ma première petite fille à trois reprises, elle a fait tuer la deuxième à la naissance, elle a fait tuer ma belle fille, elle a envoyé mon garçon en taule. Comment quelqu’un peut avoir le cœur aussi sombre ? 


Lionel s’est levé en silence et s’est dirigé vers la porte. 


Félix : Lionel où vas-tu ? 


Lionel : Que pourrais je faire actuellement ? Imelda et sa saleté de tante sont certainement déjà en cavale. Les trois autres sont dans des cellules. Même si j’ai envie de briser des cous là tout de suite, je n’ai malheureusement pas accès à eux. Je vais prendre l’air… 


Il est sorti de la maison et est allé extérioriser sa colère et sa frustration dans le jardin. Il y avait une table en plastique ainsi que ses chaises. Il a renversé la table, a mis plusieurs coups de pieds dans les chaises qu’il fracassait ensuite contre les murs. 

À l’intérieur de la maison, les autres l’entendaient gronder et tout casser dehors. Justine a voulu se lever pour aller le rejoindre mais Angèle l’a retenu. 


Angèle(calmement) : Ne t’inquiètes maman, je vais y aller…


Justine(en larmes) : Eh ma fille… 


Elle a marché tranquillement jusqu’au jardin, elle s’est arrêtée à une distance en regardant Lionel tout détruire autour de lui. Elle avait déjà tellement mal actuellement, mais en le voyant souffrir ainsi ça lui brisait le cœur davantage. Au bout d’un moment, il s’est arrêté et il a collé son front au mur les yeux fermés, il inspirait et expirait.


 Angèle s’est approchée au bout d’une minute, elle a entouré ses bras autour de la taille de Lionel en posant sa tête contre son dos. Il s’est d’abord raidi en sentant des mains sur lui quand il s’est rendu compte que c’était Angèle, il s’est détendu. Ils sont restés environs 5 minutes dans cette position, en larmes et le cœur en mille morceaux. 



Notre amour face aux...