Chapitre 11

Write by Anaëlle97

Un Like c'est un sourire sur mon visage




Chapitre 11



*Fadima*



Je respire pour me calmer parce que mon niveau de stress est plus qu'élevé, Boubacar avait l'air très tendu au téléphone, il en encaissé beaucoup et je me demande s'il n'est pas entrain d'atteindre sa limite. Je ne veux pas perdre Bouba, il ne s'agit pas d'un amour sans lendemain qui a abouti à une grossesse.  Je connais Bouba depuis ma plus tendre enfance, en fait nous avons grandi ensemble, nos parents sont amis. Nos deux familles font partie des riches de Agadez, on était donc amenés à nous côtoyer fréquemment . Au fil des années de prosmicuité des sentiments ont germés entre nous. Bouba est bien sûr venu officialiser les choses en apportant la cola à la maison. Nos parents avaient l'air plus qu'heureux. Je ne voyait plus aucun frein à ma relation avec Bouba, on a alors décidé de franchir le pas pour mon plus grand bonheur. 

Mais mon père a rompu sa parole en me poussant dans les bras de Issouf dès sa situation financière à décliné. Les relations entre les parents de Bouba et les miens sont désormais très tendu. Avant que je ne le réalise j'étais mariée à Issouf. Je n'ai même pas pu lui dire au revoir tellement mon père me fliquait.  

Je me suis retrouvée dans cette maison à jouer les femmes au foyer et tout mon ressentiment envers mon père s'est tourné vers Machou. Si elle avait donné un garçon à son mari jamais je me serai retrouvée dans une situation pareille, je serai dans la maison de Bouba aujourd'hui avec notre fille.  

Quelque temps après mon mariage, Bouba est venu s'installé à Zinder juste pour moi, je suis tellement malheureuse dans cette maison que quand une rayon de bonheur s'est offert à moi je n'ai pas hésité à mis exposer.  Ma relation avec Bouba est passée de fiancés à relation de type adulterin. 


Avec Issouf je m'arrangeais pour ne pas tomber enceinte de lui. Je n'étais pas là pour lui faire un enfant mais pour utiliser la bonne étoile de ses filles pour le compte de mon père. Mais avec Bouba je n'avais plus de frein ou de barrières, être avec lui me fais perdre les moyens, c'est ainsi que je suis tombée enceinte. Je pensais pouvoir prendre définitivement l'ascendant sur Machou mais j'étais enceinte d'une petite fille et Bouba refusait de laisser un autre homme éduqué son enfant.  J'étais en panique totale quand j'ai appelé ma mère pour lui faire comprendre. Entre temps j'avais dit à Issouf que j'attendais un garçon vu qu'il ne m'accompagnait pas aux visites prénatales.   ? 

-Trois fois  ,hurle Issouf ; Je t'ai appelé trois fois mais je vais te poser une question une seule fois et j'attends la vérité sinon je jure au nom de Allah l'envie de te tuer ne me maque pas ! 


Koum 

Qu'est ce qu'il vient de dire ? 

-Fadima,  que faisais tu avec ma mère devant chez Machou aujourd'hui ? 

-Laisse moi t'expliquer chéri 

-C'est justement ce que je te demande, explique moi 


-En fait c'est elle qui même qui m'a appelé en me narguant et me provoquant. Elle a même dit que quand elle t'appellera tu rappliquerais pour le défendre, et tu as fais exactement tout ce qu'elle a dit. Elle est désespérée Issouf ne vois tu pas ce qu'elle cherche à faire ? Semer la discorde entre nous 


Le regard de Issouf que moi s'est fait plus plus perçant , je crois presque qu'il lit dans mes pensées.  Je crois que mon charme ne marche plus sur lui, dans ce cas on a un problème ! 


-Ok ma chérie, je te crois mais à l'avenir même si elle t'appelle pour te provoquer tu me dis d'abord (dit Issouf) 


Je n'en crois pas mes oreilles, et si je m'étais fais du souci pour rien ? 

-Tu me crois ? 

-Mais oui, je te crois ma chérie. Je ne devrais pas ? 

Mon cœur à manqué un battement. 

-Si tu devrais chéri je te dis la vérité 

-Bien changeons de sujet, j'ai très faim qu'est ce que tu as préparé pour ton mari aujourd'hui ? 

-Je vais te servir tout de suite chéri 


Je me hâte vers la cuisine et j'ai poussé un ouf de soulagement. 


-Qu'est ce qui s'est passé aujourd'hui ? (dit Djeneba dans mon dos me faisant sursauter )


-Mais tu m'as fais peur ! 

-C'était intentionnel pour te rappeler que je suis toujours là 

-Tu es folle,  qu'est ce que tu as préparé ? 

-Touwô dé kouka ( la pâte et la sauce de baobab) 

-Je vais le servir, demain il faut que tu m'aides Hadiza est malade je dois la voir pour être sûre qu'elle va bien. 

-Elle est malade ? 

-Oui Bouba m'a appelé énervé, je ne sais pas quoi faire .

-Un problème à la fois, tu vas servir à manger à ton mari et demain on trouvera une excuse pour que tu ailles voir ton enfant. Mais occupe toi un peu de Fawaz ton mari va se douter de quelque chose vu la façon dont tu le négliges .


Le lendemain 


J'ai dû prétexté une visite à mon frère pour pouvoir sortir de chez moi. J'ai filé à la clinique Afua pour voir mon bébé. Elle est toute palote mon bébé. Mon coeur s'est déchiré. 


-Fa je suis entrain de saturer

-Ne dis pas ça, s'il te plaît 


J'ai mis une main sur son torse en plongeant mon regard dans le sien. Il a soutenu mon regard quelques instants avant de me prendre dans ses bras. 

Uhmmm comme ses bras m'avaient manqué ! 

-Fa je ne 



*Deux jours plus tard*



*Kader*


Je ne sais plus trop quelle stratégie adopter pour découvrir l'identité de mon proprio, cette sorte de mystère autour de lui me frustre. Pourquoi voudrait-il rester dans l'anonymat. 


Je me décide à aller déposer mon loyer de ce mois après de la secrétaire de l'huissier. Je me sens de plus en plus impuissant par rapport à tout ça. Ma femme a raison, les hommes de mon âge sont déjà propriétaire et moi je suis en location avec toute ma famille. Je m'en veut de leur faire subir ça. J'aime ma famille et je fais de mon mieux pour assurer financièrement mais c'est très très juste chaque fin du mois. Je me trouve bloquer dans une système socio-culturel  qui me met toutes les charges à dos. J'aimerais bien demandé de l'aide à Nina, j'ai peur qu'elle me prenne pour un incapable. Elle remarque très bien que je n'y arrive pas mais elle ne lève pas le petit doigt pour vous montrer à quel point c'est calqué dans sa tête que c'est à moi de tout faire. Elle est bien capable de ne préparé parce qu'il n'y a plus d'allumettes ou de sel à la cuisine. Elle attend mon retour pour celà, pourtant elle travaille aussi et à un salaire. 

Je ne plaindrai pas si j'avais les moyens, je me sens minable parce que je lui avait promis de prendre soin d'elle et là je n'en suis pas capable.  

C'est plongé dans mes pensées que je vois une silhouette familière garer sa moto devant le bureau du notaire. 

Bibata ?? 

Que vient-elle faire ici ? Les questions se bousculent dans ma tête. Elle n'a pas fait attention à la voiture parce que j'ai prêté celle de Précieux en venant afin d'économiser un peu d'essence, Je me cache le cœur. 

J'ai attendu décidé à savoir ce qu'elle est ce'ue faire là. Si elle est venue plaider ma cause auprès de l'huissier je serai plus qu'humilier. 

C'est dans état second que je compte les minutes .

Elle ressort toute souriante. Je ne sais pas ce que ce sourire cache. 


Je la laisse partir le temps de reprendre mes esprits et d'aller au boulot. 


[••••] Le soir 

Quand je suis rentré le sourire avait été remplacé la mine renfrognée de Biba. 

Son attitude me laisse perplexe. Elle m'a laissé dans la chambre vu que je devais prendre ma douche, j'en ai bien sûr profité pour fouiller dans son sac. 

Je sais que c'est honteux que j'en sois réduit à ça, mais ma curiosité l'a vite emporté sur la raison.  

J'ai vite découvert l'enveloppe contenant les 150.000 Fcfa que je suis allé remettre aujourd'hui. Je me suis assis à même le sol, choqué par ma découverte. 

Ma femme est mon bailleur ! 

Mes oreilles bourdonnent. 


J'ai machinalement rangé l'enveloppe là où je l'ai trouvé. Le reste de la soirée je me comporté comme un robot téléguidé. J'étais comme anesthésié, Je crois que mon cerveau a reçu l'information mais moi je refuse de l'accepter.  Je ne sais pas comment réagir.  Qu'auriez vous fais à ma place ? 


Non je dois me tromper, elle n'est pas mon bailleur ,il doit y avoir une autre explication. 


"quelle autre explication ? " me susure une petite voix dans ma tête. 


-Kader le repas est servit (dit Biba) 

J'étais tellement plongé dans mes pensées que je l'ai pas entendu venir ce qui m'a donné l'impression d'être pris la main dans le sac, bien que j'ai déjà remis l'enveloppe à sa place. 

-Kader ? Ça va ? ( m'interroge t'elle en s'approchant de moi) 


Je me suis levé d'un bond pour aller vers la douche. Je ne veux pas qu'elle me touche. Je me sens contraire !  Tout ce temps à vivre avec elle alors que je ne la connais pas ! 

Deux idées me trotent dans la tête, vous connaissez la première mais si la deuxième s'avérait la bonne je ne sais pas ce que je vais lui faire.  

Et si elle me trompait avec cet huissier parce que je ne suis pas l'homme riche qu'elle veut ? 


-J'arrive juste le temps de mettre un peu d'eau sur le corps 

-Ok fais vite s'il te plaît 


Je me suis enfermé dans la salle de bain.  Mes maux de tête ce sont calmés dès que je me suis versé de l'eau sur la tête.  

C'est le pire jour de ma vie. 



Le lendemain 

*Essénam PARAIZO *


Deux mois plus tôt à Zévilatidji


L'odeur de la terre mouillée s'infiltrait dans mes sinus et m'étouffait. Les efluves encore récentes de sang de poulet, d'huile rouge ,de farine de maïs et de cola mélangées étaient omniprésentes avec leur reflux de moisissure. Cette odeur caractéristiques des multiples fétiches de ce village lugubre.  Je sens la terre mouillée sous mes joues et j'entends le léger bruissements de la forêt.  Tout me revient en tête, l'assassinat d'Edgard, mon veuvage ,le bain de purification, ma perte de connaissance . 

Je pense être éveillée mais mon corps ne bouge pas. 

La panique monte en moi. 


*une semaine plus tard *


Je suis resté dans cet état de semi conscience pendant trois jours . Dès que j'ai eu un semblant de rétablissement mon veuvage a continué de plus belle. 

Je n'avais pas le droit de voir la lumière du soleil, j'étais donc enfermé dans une case. J'avais le droit de sortir la nuit. Ils faisaient exprès de ne rien faire comme travaux. Je faisais tout, jusqu'au repas du lendemain.  J'étais devenue leur bonne à tout faire ! 




*Zeynabou *


Je ne sais plus où me mettre dans l'amphithéâtre, Leyla me fusille du regard à chaque seconde. 

Mariama m'ignore royalement mais je sais qu'elle ne va pas en rester là. Elle est très gentille mais aussi très rancunière. 

Zarha est plus intéressée par le cours que par moi. 

[••••] 


À la pause elles sont sorties en groupe en rigolant comme si de rien n'était, j'avais faim mais aussi très peur de les croiser dans la cour,  on ne sait jamais ! 

Je n'arrête de penser à comment retourner la situation à mon avantage quand une idée à fermé dans ma tête ! 


Anaëlle97

Les bisez

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