Chapitre 11 : Jour 3... Premier rendez-vous

Write by Womins

Alex***

C’est lundi, j’arrive au boulot le sourire aux lèvres. J’esquisse un sourire aux agents de sécurité avant de passer la barrière électrique. Ils ont l’air surpris. Je les comprends. Je suis moi-même surprise par cette énergie positive qui semble circuler en moi depuis mon réveil.

Je pénètre dans mon bureau et je me débarrasse de mon trench avant de m’installer derrière mon bureau. Mon téléphone sonne, c’est Nico.

Moi : Tu sais que je n’ai même pas encore allumé mon ordinateur ?

Nico : Tu aurais au moins pu m’écrire ou m’appeler hier pour me remercier.

Moi (en allumant mon ordinateur) : Te remercier de … ?

Nico : T’es vraiment trop snob toi. Alors, t’as pris le temps de lire ta conversation avec Jake ?

Moi (la moutarde me montant au nez) : Toi alors tu es le plus grand idiot de toute la terre. Qu’est-ce qui t’as pris de lui envoyer des photos de moi.

Nico : Eh du calme ma belle, ce sont juste des photos de certaines parties de toi. T’inquiètes, je sais ce que ce genre de trucs fait à un homme.

Moi : Au lieu de jouer les Cupidon, tu devrais te trouver une fille à aimer et me foutre la paix.

Nico : Je l’ai mon amoureuse.

Moi : Really ?

Nico : Bah oui, je te la présenterai un jour. Si nous sommes encore ensemble. C’est pas que je m’ennuie avec toi mais faut que je te laisse.

Il coupe l’appel. Je reste là à regarder mon portable sans rien comprendre à cette étrange personnalité. Je me demande intérieurement comment elle est sa copine.

Je consulte mes mails et je réponds aux plus importants sans tarder.

Alors que je suis concentrée sur la lecture d’un article, je repense à cette discussion entre Jake et moi. Sacré Nico dis-je en souriant. Je me remets sur l’article mais j’ai du mal à me concentrer. Je reprends mon portable et je fais une photo de mes pieds. Aujourd’hui, je porte des ballerines noires.

J’entre dans la conversation avec Jake et je sélectionne en pièce jointe la photo prise quelques minutes plus tôt. J’hésite l’instant d’une seconde avant de l’envoyer puis de poser mon portable.

 

Anne-So***

Nous venons de recevoir une cargaison de pierres. Des jades et des rubis venus d’Inde. Ils sont de toute beauté. Je crois que je n’ai jamais rien vu de tel.

Je finis de briefer mon équipe. En me rendant à mon bureau, mon téléphone sonne. C’est un numéro inconnu. On dirait celui que j’ai composé hier.

Je décroche.

Moi : Bonjour.

Mon interlocuteur : Bonjour.

C’est un homme.

Moi : Qui est-ce ? Je ne reconnais pas votre numéro.

Mon interlocuteur : C’est vous qui m’avez appelé hier. Je n’ai aucune idée de qui vous êtes.

Moi : En fait, j’ai trouvé votre numéro dans ma voiture, sur un bout de papier et je me suis dit que peut-être je vous connaissais. Je suis désolée de vous avoir dérangé. Bonne …

Mon interlocuteur (me coupant) : Non non non… Ne raccrochez pas. C’est moi qui ai glissé ce bout de papier dans votre voiture.

Moi (ne comprenant plus rien) : Je ne comprends rien à ce que vous me racontez. Pourquoi vous aurez glissé votre numéro dans ma voiture ? Et puis, qui êtes-vous ?

Je m’arrête comme pour mieux écouter ce que cet individu a à dire.

Mon interlocuteur : Je suis celui qui vous a rendu votre serviette dans un parking. Je m’appelle Julien et …

Moi (furieuse) : Vous savez que par votre faute, j’ai bien failli perdre la vie ce jour ? Non mais qui vous a dit que vous pouvez suivre une dame dans un parking obscur ? Je suis sûre que vous êtes un psychopathe.

Julien : Je vous ai quand même rendu votre serviette et jusque-là, je ne me souviens pas avoir reçu des remerciements.

Moi (indignée) : Pardon ? Et il attend des remerciements. Eh bien, je vais vous en donner.

Je raccroche brutalement.

Mais il se prend trop au sérieux cet homme.

Je continue d’avancer vers mon bureau et dans ma tête, je revis cette scène dans ce parking et je me mets à rire aux éclats. C’est vrai qu’il a été gentil ce jour mais bon, c’est quand même de sa faute si j’ai détalé comme un lapin laissant mon seul vêtement derrière moi.

 

Alex***

J’ai rendez-vous avec un certain Scott qui travaille dans l’immeuble en face du notre.

Je dois le rejoindre à 13H devant la fontaine de la placette entre les deux tours. Comme c’est romantique.

J’arrive avec quelques minutes de retard. Il est déjà en train de m’attendre. Il est plus petit que je ne me l’imaginais. Il porte un costume impeccablement bien taillé. Je m’approche de lui en souriant. Ses lunettes lui donnent un air sévère.

Scott (en me faisant la bise) : Hi.

Moi : Salut, ça va ?

Scott : Oui, ça va et vous ?

Il a un léger accent british qui est terriblement sexy.

Moi : Je vais bien. Tu veux qu’on marche un peu ?

Scott : Yes.

Scott est un bel homme sans plus. Il n’a pas une musculature imposante mais il n’est pas gros. Il ressemble à ces hommes communs qu’on croise dans la rue et qui ne nous donnent pas forcément l’envie de se retourner. Il est propre et il sent bon.

Nous marchons et il est bien silencieux. Peut-être qu’il est timide.

Moi : Alors, tu travailles chez Pierce Consulting depuis ?

Scott : Oui, since deux ans.

Moi : Et tu aimes ton travail.

Scott : Yes, I like my job.

Je m’arrête. Il le constate et reviens vers moi.

Scott : Sorry, I am écossais. C’est comme ça qu’on dit chez vous ?

J’avais remarqué qu’il n’était pas de « chez nous ». Dois-je lui avouer maintenant que je séchais les cours d’anglais pour aller fumer derrière le stade de rugby ?

Moi : Je vois.

Scott me regarde comme si il n’a rien compris à ces deux mots.

Moi (prise de rire) : Ca veut dire que j’ai compris. I am undestand.

Nous continuons notre marche calmement.

Scott : Qu’est-ce que tu aimes ?

Je ne vais pas jouer la snob.

Moi : J’aime le soleil, les voyages et la plage.

Il me questionne du regard et quand ses lèvres se décollent enfin, mon téléphone l’interrompt dans son élan. C’est encore Nico.

Je décroche et je réponds nerveusement.

Nico : T’as tes règles ou quoi ?

Moi : Je ne peux pas te parler sauf si tu peux me traduire cette phrase en anglais.

Nico : Vas-y balance.

Je lui répète ma dernière phrase à Scott et en un tour de main, il me la traduit illico presto.

Moi (à Scott) : I like sun, travels and bitches.

Il écarquille les yeux et desserre un peu le nœud de sa cravate. Nico commence à hurler au téléphone. Je le remets à mon oreille.

Nico : T’as dit quoi ?

Moi (répétant pour Nico) : I like sun, travels and bitches.

Nico : J’ai dit B-E-A-C-H-E-S…soit beaches. Tu viens de lui dire que t’aimes les putes.

Nico n’a pas fini de parler que je remarque déjà Scott en train de s’éloigner de moi. Il marche vite comme si il avait un malade à ses trousses. Ah oui, c’est moi la malade. Je le suis en criant son nom. Heureusement que ce matin j’ai opté pour des ballerines ce qui ne m’était jamais arrivé.

Moi (en soulevant ma main libre) : Scott, Scoot, attends, wait… ce n’est pas ce que je… I like BITCHES.

Les personnes sur la placette se tournent vers moi. Des femmes chuchotent entre elles.

Moi (au téléphone) : Je crois que je voudrai disparaitre.

Nico : T’aurais pas un sac en papier à côté ? Si oui, tu te le mets sur la tête et t cours dans n’importe quelle direction.

Moi : Je te déteste.

Je raccroche et je baisse ma tête. Je marche lentement et je pénètre dans un immeuble. Je suis bien décidée à attendre que toutes les personnes présentes retournent à leur bureau.

 

Anne-So***

Ce groupe de stagiaires me fatigue les neurones. Ils viennent en retard et dès qu’ils voient l’heure de la pause, ils s’arrêtent de bosser pour aller manger des sandwiches et prendre des cafés. Ils finissent aussi par revenir en retard. C’est énervant. Depuis des semaines, je prends sur moi mais là, c’est bon je craque.

Moi (au stagiaire) : Vous êtes si pressés d’allez vous goinfrer que vous vous permettez d’abandonner le matériel comma ça. Sur vos tables c’est le bordel et je parie que dans vos vies aussi. Vous allez me faire le plaisir de tout mettre au propre avant de bouger sinon vous êtes tous virés.

Je les entends maugréer et ça me met hors de moi.

Moi : Vous pensez vraiment qu’on peut travailler dans l’industrie du luxe en prenant tout à la légère ? Que ce soit le premier et le dernier …

La sonnerie de mon téléphone vient nous interrompre. J’arrête mon bavardage  pour regarder qui m’appelle.

Toujours ce numéro. Celui de ce Julien.

Je décroche.

Moi : Vous venez de m’interrompre monsieur. Je crois que je vous ai déjà clairement fait savoir que je ne voulais rien …

Julien : Et si on recommençait tout ce soir.

Il me gonfle. Je raccroche en souriant oubliant que je suis en train de remonter les bretelles à des jeunes. Ils sont aussi en train de sourire.

Moi : Sortez d’ici.

Hallie : Euh… on sort ou on reste ranger.

Moi (confuse) : Ranger moi tout ce bazar.

Je sors rapidement de la grande salle.

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