Chapitre 11 : le bonheur
Write by Nifêmi
A 19h30, Rokan était déjà en train de m’attendre au salon, j’étais aussi presque prête. Je ne voulais pas le faire attendre, mais il avait 30 minutes d’avance. Shalewa m’avait conseillé une robe plus aguichante que la dernière fois. Selon elle, je devrais briller de mille feux, après tout je suis la chérie du boss. Mais Shalewa ne savait pas qu’au fond de moi brûlait une feu que j’aimerais. Un feu que seul Rokan pouvait éteindre.
Je rejoignis mon amour au salon, il était impressionné de me voir. J’étais fière de lui faire de l’effet. Il s’est approché pour me faire la bise. On sortait de la maison quand je fis demi-tour pour dire à Shalewa que je rentrerai le lendemain. Mon prince charmant m’ouvrir la portière de sa voiture pour m’installer. Il démarra la voiture en allumant sa radio, et c’était l’une de mes chanson préférée qui passait, ‘’love You more’’ de Céline DION. Je lui ai de ne pas changer. On a fredonné cette chanson ensemble jusqu’à la fin. D’autres chansons passaient jusqu’à destination. Apparemment lui et moi on avait le même goût musical.
Il y avait une seule table, avec les découverts, bien décorée à l’intérieur du restaurant. Il m’invita à prendre place en me tirant une chaise. Il prenait place devant moi. Autour de moi aucun client, les tables les chaises sont rangés soigneusement dans un coin. J’étais étonnée. Rokan tout souriant :
Rokan : qu’est-ce qui ne va pas ma belle ?
Moi : nous sommes seuls apparemment et tous les meubles sont rangés
Rokan : je vois, le lundi on n’ouvre pas. Aujourd’hui c’est une exception, juste pour toi et moi. Et je ne sais pas quand tu retournes au Nigéria.
Moi : sérieux !! C’est romantique tout ça. En fait j’en ai pour deux semaines, c’est hier je suis arrivée à Cotonou.
Rokan : deux semaines ! C’est moi qui suis aux anges
Deux serveurs venaient vers nous avec deux tables à roulettes. Décidément ce gars-là avait tout prévu. Il y a avait une bonne odeur de nourriture. Les serveurs nous servent du vin pour commencer. Ensuite une salade au thon, et après de la langue de bœuf dans une sauce crème épicée accompagnée d’un bon riz. Sans gêne, j’en ai redemandé. C’était délicieux. Les serveurs débarrassaient la table quand la dame, Mouna, de la dernière fois venait vers nous.
Mouna : bonsoir Rok bonsoir Yummy (miam miam), vous avez appréciée à ce que je vois. C’est un honneur. Rok je vais rentrer c’était pour toi je suis venue superviser…
Rokan d'un ton autoritaire: c’est Woumi et on ne va pas avoir cette conversation ici. Merci d’être venue, on se voit demain.
Elle me toisait mais j’étais à mon aise. Je ne lui ai pas adressé un mot. Quel est son problème ? J’attendis son départ pour questionner ‘’ ROK’’.
Moi : ROK , quel est son problème à elle ?
Rokan : appelle-moi Rokan ou chéri ou mon amour mais pas de ROK. Mouna, depuis qu’elle travaille ici me fait du rentre dedans. Mais je ne suis pas intéressée, ce n’est pas mon genre d’entretenir une relation avec une femme plus âgée que moi. Elle est mon ainée de 32ans. Je souhaite rester en de bon terme avec mon ami, donc rien avec sa grande sœur. Je me tue à lui expliquer mais elle insiste.
C’est tout ! Je pensais que c’était un obstacle, mais en réalité, à cœur ouvert, j’étais loin d’imaginer le vrai obstacle
Moi : je te crois mon chéri, remplace là c’est si simple que ça. En tout cas, elle me verra aussi souvent que possible et qu’elle sache que on m’appelle pas yummy. Certes j’aime la bonne nourriture mais je suis Woumi.
Rokan : tu es terrible toi, il est presque tard je te dépose chez ton amie
Moi : à 22h ? Tout compte fait elle ne m’attend pas, j’ai prévu finir la soirée avec toi, chez toi
Rokan : tu ne cesseras jamais de me surprendre. Ce que femme veut Dieu veut, à vos ordres Madame
Comme si, lui-même ne voulait pas. Avec lui je vois je voyais le monde d’une autre manière. Cette nuit fut spéciale, il a aimé chaque parcelle de mon corps, il m’a aimé tout simplement… et on s’était aimé jusqu’au petit matin.
Mon séjour à Cotonou tendait à sa fin, ce fut courte mais bien chargé entre les sorties et les nuits passées avec mon cœur. Les plages, les boites de nuits, les restaurants c’était lui et moi. Notre amour grandissait de jour en jour. A chaque fois que mon départ approchait, je me sentais malade. J’ai dû raconter toute l’histoire de Kola à Rokan et la décision de mes parents. Apparemment mon chéri ne s’était pas inquiété. Il me dit que la distance qui pourra nous séparer n’existe pas encore. Cet homme me mettait en confiance. Dans 2 jours je vais prendre départ, je suis triste mais je n’ai pas le choix.
Le jour J est enfin arrivé, je rangeai mes effets avec l’aide de Shalewa, elle se plaignait du fait que j’allais la manquer. Mais je n’avais aucun moyen de persuasion sur mes parents. Dès que j’arriverais au Nigéria, je prendrai départ pour Abuja le lendemain pour une durée indéterminée. Ma tante m’attendait déjà.
Shalewa : tu vas me manquer, tu ne peux fuir à cause Kola.
Moi : il menace me tuer maintenant si je ne deviens pas sa femme. Comment vais-je faire ?
Shalewa : je ne te l’avais pas dit, sinon que j’ai eu à discuter de ton cas avec mon mari. S’il pouvait te trouver un travail dans sa structure ou ailleurs chez un ami à lui. Un travail pour exercer tes compétences. Mais aucune nouvelle.
Moi touchée : merci beaucoup ma sœur pour tout. Mais t’inquiète je vais finir par trouver une solution. Je dois aller maintenant chez Rokan, il m’attend. Il veut faire le chemin avec moi jusqu’à la frontière
Shalewa : il est vraiment bien ton gars. Je vous souhaite du bonheur, mais cette distance ne serait pas facile pour vous deux.
Moi : t’inquiète, on se verra comme on peut. Bisous ma sœur adorée et remercie ton mari pour son accueil et sa sollicitude.
Elle me serrait si fort et coulait des larmes. J’ai pleuré aussi, mais je devrais partir. Je la rassurais que je reviendrais à la naissance des jumeaux.
Je roulais dans la ville, que je connaissais presque, pour rejoindre Rokan qui m’attendais devant chez lui. Il prit le volant et direction frontière de sèmè. C’était comme si on allait au cimetière, on parlait peu, très peu. Arrivée vers la frontière, il m’embrassa fougueusement, cette sensation d’être dans ses bras allait me manquer. Mais je devrais être patience. Je descendis pour reprendre le volant pour passer le poste de douane. Rokan était déjà en train de partir et mon cœur se serra très fort. Là, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Moi qui pensais que ce serait le bonheur à Cotonou, oui c’était le bonheur, mais je n’avais pas prévu la fin comme cela. C’est toujours en pleur que je rentrai à la maison voir mes parents.