Chapitre 11: Nouvelle attitude
Write by Plume Inspirée
Le lendemain je me sentais bien en paix avec moi-même et je sentais même que jetais en paix avec le Saint Esprit avant de quitter ma chambre j’avais demandé à Dieu de ne pas permettre qu’en ce jour ma paix soit troublée, encore moins mon efficacité au boulot. Car quitter le travail avant la pause comme je l’avais fait hier et surtout ne plus revenir après la pause, faisaient partie des choses que je ne me permettais pas de faire. Je ne voulais pas prendre mon travail pour acquis car beaucoup de jeunes comme moi, cherchaient le boulot et ne trouvaient pas, alors il me fallait conserver ce que Dieu m’avait donné. Chez moi cela avait toujours été un principe.
Il était 7h 40, j’étais déjà au bureau, en fait j’avais fais le culte matinal chez nous à l’église et comme le culte matinal finissait des 7h, jetais arrivée au bureau vers 7h 15. Sandrine venait de rentrer :
- Eeeeh mais toi la tu n’as pas consulté ton WhatsApp encore moins ta messagerie ou quoi ? j’étais inquiète hier là !
- Désolée ma puce hier je ne me sentais pas bien, alors jetais rentrée
- Ça j’avais déjà remarqué depuis le matin. Mais tu aurais tout de même pu me faire un texto pour que je sache comment te couvrir, ton chef est venu vers 15h demander après toi, il disait avoir besoin du rapport de maintenance ou un truc du genre
- Ah oui je vois, hier j’avais dépanné le poste de travail de Martial, je pense qu’il voulait ce rapport car il tenait à l’avoir, soit disant que ce problème se répétait avec beaucoup de postes ici
- Ah ok. Bon j’avais fais de mon mieux, lui disant que tu avais pris ta pause avec un petit retard car apparemment tu étais en train de faire un travail et donc c’était peut-être la raison pour laquelle tu avais pris un peu plus de temps pour revenir de ta pause
- Ahahahahah (je me mis à rire), bah dis donc tu es calée en argument toi ! (je le disais avec un air taquin)
- Mais que veux-tu ? c’est tout ça l’intelligence hein. Et comme il n’était plus revenu demander après toi jusqu'à la fin de l’heure, bah tu n’auras qu’à dire que tu étais revenue de ta pause vers 15h 30 par là.
- Hum je pense plutôt que je lui dirais la vérité, bon je lui dirais que je n’étais pas revenue de pause c’est mieux !
- Hum, miss tant qu’on ne t’attrape pas la main dans le sac tu n’as pas besoin de te foutre dans la merde hein
- Ahahahah t’inquiète !
- Bon tu fais comme tu veux, l’essentiel c’est ta mine de ce matin que j’aime bien en tout cas ne me fais plus la salle tête que tu avais hier, je suis restée inquiète toute la journée j’en avais même parlé à mon mari car d’habitude tu es une fille qui communique la joie ne gâche pas ça pour une quelquonque raison
- Tu as raison, je ne gâcherais pas ça, en tout cas je te promets que je ne t’inquiéterais plus de cette façon. Mais toi aussi est ce que tu étais obligé d’ennuyer ton chéri avec ça
- Si si je l’ennui avec tout ce qui me tracasse et aussi avec tout ce qui m’emballe. Que veux-tu il est habitué depuis !
- Ahahahaha (je bougeais la tête en signe d’admiration).
Sandrine aussi communiquait beaucoup de joie rien qu’à la voir je pouvais savoir qu’elle était heureuse en couple, elle avait une façon si particulière de parler de son mari
Un moment chacune de nous se concentra sur son ordinateur, puis je me souvins que Martial m’avait fait un message hier pour m’inviter à la pause, mais avec tout ce que j’avais dans la tête, je n’avais même pas songé lui dire que je ne pouvais pas. Je pris mon téléphone pour lui faire un texto :
<< Bonjour Martial !>>
<< Ah ça !>>
<<Ah ça, c’est une nouvelle forme de salutation ?>>
<< En fait je ne sais pas si tu sais que hier tu m’as carrément humilié en secret ?>>
<<Mdrrrrr heureusement que c’était en secret alors>>
<<Hum je te boude>>
<< Non excuse-moi, hier j’avais vraiment besoin de rester seule. Normalement jetais censée te répondre, mais après j’avais perdu le fil des idées>>
<<Ah d’accord je vois ! Alors cette envie de rester seule, j’espère que tu vas bien au moins ?>>
<< Oui je vais très bien t’inquiète>>
<< Et donc ce verre que je te dois, je te le paye quand ?>>
<<Demain c’est mieux, aujourd’hui à la pause je dois voir mon pasteur>>
<< Eh attention avec les pasteurs hein !>>
<<Mdrrrr genre quoi ? C’est un père pour moi qui non seulement parce qu’il est mon pasteur mais aussi parce qu’il m’a vu tout bébé>>
<< Oh donc en fait il est vieux ?>>
<< Oui c’est ça, il est vieux voilà !>>
<< Là au moins c’est bien parce que vos pasteurs là, on ne sait jamais !>>
<<Mdrrr, un pasteur même s’il est jeune, il reste un père hein. Bon je vais me mettre au travail. Bon service à toi>>
<<Merci l’ingénieure, bah travail bien et bisous>>
<<Merci >>
Je ne sais pas pourquoi le bisou de la fin ne donnait pas l’air bien dans ma tête. Bon il faut avouer que j’avais toujours eu cette façon de prendre mes distances avec les gens, j’étais peut être beaucoup trop réservée je pense.
Une heure plus tard je me levai de mon bureau pour aller remettre le rapport du dépannage du poste de travail de Martial que je venais de terminer de rédiger :
- Ma puce, je monte voir mon chef pour lui présenter le rapport
- Ok ça marche mais je vais en réunion d’un moment à l’autre. Nous avons réunion avec notre chef, donc prends ta clé, je vais fermer le bureau c’est mieux
- Ok ma puce.
Une fois dans le bureau de mon chef, je frappai juste pour faire signe et entra aussitôt après. Mon chef de département était camerounais dans la quarantaine il était bien jeune pour un chef de département, mais ce que j’appréciais chez lui c’était sa façon de me faire confiance de me confier des taches très importantes. Et l’une de mes règles d’or en milieu professionnel c’était de ne jamais prendre pour acquis la confiance qu’on m’accordait. Alors je faisais de mon mieux pour qu’on garde un bon souvenir de moi partout où je passais.
- Oui Johanna !
- Bonjour monsieur, j’espère que je ne vous dérange pas ?
- Non non, je relisais un rapport que je dois envoyer tout à l’heure mais ce n’est pas une urgence. Prends place ma grande
- Merci monsieur ! je suppose que hier vous avez remarqué mon absence après la pause Mr.
- Euh oui, en quelque sorte mais Sandrine m’a dit que tu avais pris ta pause avec un retard c’est ce qui expliquait que tu débordes un peu. Sinon j’espère que tu vas bien ?
- Oui monsieur, je vais bien. En fait hier je n’avais pas pu revenir après la pause. J’avais une course à faire hors du centre-ville et je n’avais pas vu l’heure filer. Sandrine se disait certainement que je devrais venir avec un retard mais je n’avais en fait pas pu revenir. Je souhaitais m’excuser pour cela, je promets que ça ne se reproduira plus.
- D’accord ma grande. Et tu avais quand même pu dépanner le poste de Martial ?
- Oui monsieur, j’ai rédigé un rapport dessus en fait il n y a pas grand-chose, si ce n’est que chaque utilisateur est censé changer son mot de passe chaque mois pour des raisons de sécurité.
- Ah bon ! mais tel n’a jamais été le cas, ce logiciel on l’utilise depuis toujours il me semble
- Tenez Mr voici mon rapport. (en lui tendant mon rapport écrit) puis je continuais à l’expliquer :
- En fait il y a deux mois nous avons mis à jour le logiciel et cette fonctionnalité est venue avec la mise à jour je pense qu’il faut juste mettre au courant tous ceux qui ont le logiciel sur leur poste pour qu’il ne perçoive pas ça comme un problème technique chaque fois cela survient.
- Okay, fais un mail a tous les postes qui ont ce logiciel. Mais c’est quand même curieux parce que de tous les postes qui utilisent ce logiciel il y a à peine deux qui ont rencontré ce problème
- Si tel est le cas ça veut dire que les autres postes n’ont pas été mis à jour. Et dans ce cas ils ne bénéficient pas des nouvelles fonctionnalités du logiciel qui je pense leur seraient très bénéfiques
- Alors recense les postes et fait une mise à jour.
- D’accord monsieur ! bon je pense que je peux vous laisser terminer votre rapport.
- Ok, merci beaucoup Johanna !
Je rejoignis mon bureau, je parlais par message avec Yasmine qui apparemment s’inquiétait pour moi, à cause de tout ce qui se passait avec Alexis en ce moment. Mais je lui rassurais que je le prenais bien. En fait je n’avais vraiment pas envie de gâcher ma paix pour Alexis. Oui, c’est vraiment ce que je pensais car c’était triste qu’en si peu de temps, Alexis avait changé. Alors qu’il m’avait promis que la distance n’influencerait pas notre relation. En me réveillant ce matin, j’avais pris la décision de me focaliser sur les choses que je pouvais changer et pour le reste je laissais Dieu agir.
Il était 12h 30, j’avais rendez-vous avec le pasteur à l’église pour mettre au point quelques détails sur le mariage de ta Sarah. On m’avait chargé de la supervision dans les préparatifs de la bénédiction nuptiale. Je pris mon sac, juste au moment où je quittais le bureau mon téléphone sonna, je décrochai aussitôt :
- Oui allo !
- Bonjour Johanna
- Bonjour (je n’aimais pas quand Alexis m’appelait Johanna, généralement ca n’annonçait pas une bonne nouvelle mais je gardais quand même mon sang froid)
- Tu vas bien ?
- Oui je vais bien et toi ?
- Ça va, rien de spécial. J’ai bien calculé l’heure avant d’appeler, tu dois normalement être en pause hein ?
- Oui c’est bien le cas, je suis en pause
Au même moment que je parlais je fis signe à un taxi qui gara juste devant moi. Je montai dans le taxi tout en continuant ma conversation avec Alexis puis je fis un signe au chauffeur en disant :
- Aéroport vers le ruisseau
- D’accord madame répondit t il
A l’autre bout du fil Alexis ajouta :
- Tu vas où toi ?
- A l’église, parler avec le pasteur
- Quelque chose ne va pas ?
- Non non tout va très bien, c’est juste à propos d’un programme de l’église
- Ok
Un silence s’installa après cela... je savais quand c’était une causerie entamée avec beaucoup d’effort et celle-ci en était une. Cette conversation confirmait vraiment que quelque chose n’allait pas entre Alexis et moi ou disant du côté d’Alexis, car de mon côté je pouvais être sure que je n’avais aucun problème c’était lui le problème. Mais comme je m’étais promis de ne pas me laisser gagner par la tristesse et l’inquiétude, je m’efforçais pour refouler tout ce qui me montait dans le cœur. Il était toujours à l’autre bout du fil :
- Bon Johanna je vais te rappeler plus tard certainement porte toi bien !
- Merci prends soin de toi !
- Ok merci !
J’avais pu me voir avec le pasteur on avait parlé de l’organisation du mariage, la bénédiction nuptiale, l’apéritif qu’on donnera à l’église ainsi que le diner du lendemain. Toutes ces taches, la mariée les avait confiées à l’église. Cette sœur qui se mariait priait avec nous depuis 15 ans, elle y avait même amené sa sœur et ses deux frères, seuls leurs parents ne priaient pas avec nous. Mais n’empêche que c’était une famille que je connaissais bien, quand j’étais au lycée, j’avais l’habitude d’aller chez eux les samedi car c’est cette sœur qui me faisait les tresses.
Une fois à la maison le soir, j’étais rentrée à la maison, après avoir mangé et passé du temps avec maman à la véranda, je parti dans ma chambre. Je me disais, puis que Alexis m’avait appelé ce midi il fallait peut être que moi aussi à mon tour je lui fasse un coucou sur WhatsApp ca faisait un moment qu’on n’avait pas fait un appel vidéo et il fallait bien que les efforts soient fournis des deux cotés pour retrouver l’ambiance normale :
<< Tu es là ?>>
Il répondit aussitôt :
<< Oui, ça va>>
<< Oui et ta journée ?>>
<<Tranquille, rien à signaler et la tienne ?>>
Je lançai alors un appel vidéo car par ses réponses automatiques je sentais qu’il avait envie de parler, mon cœur retrouvait cette joie et cette assurance je me disais au fond de moi que j’avais peut être dramatisé comme toujours rien était anormal du coté de mon chéri je lui avais certainement porté de mauvaises intention.
Ça sonnait, ça sonnait…… treiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin treinnnnnnnnnnn treiiiiiiiiiiiiiin sans réponse puis il fit aussitôt un message :
<< On continue juste par message, pas moyen de prendre un appel maintenant>>
Avec le décalage horaire il était 21h là-bas en Afrique du sud, pourquoi ne voulait-il pas pendre un appel alors qu’il pouvait faire des messages ? Je m’étais promise de ne pas laisser quoi que ce soit troubler ma paix alors je fis un message en retour :
<<Ok>>
Ce fut d’ailleurs mon dernier message de la soirée a son égard, je ne lui avais plus fait un message en retour et lui non plus n’avait plus fait un message. Je restai une trentaine de minutes à chater avec Gamaliel, Jemima et Yasmine.
Puis maman frappa à ma porte, pour me faire signe pour la prière familiale, on avait trois jours de prière familiale avant de dormir et un jour où on mangeait tous ensemble le soir. Cette règle existait depuis des décennies chez nous, elle avait été instaurée par papa et nous avions toujours fonctionné ainsi depuis l’époque ou nous étions tous réunis à la maison mes frères et moi et ce jusqu’à aujourd’hui.
- Johanna, on attend pour le culte familial
- D’accord maman je descends !