CHAPITRE 11: UNE CRIMINELLE.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 11 : UNE CRIMINELLE.
**PAUL EBOUMA**
Moi : Jo c’est toujours bon pour ce soir ou vous avez remis ça ?
Jennifer : Je t’ai dit que c’était confirmé non. On va tous aller chez Kelly aujourd’hui pour saluer le bébé.
Moi : Je n’ai pas eu la confirmation.
Jennifer : Si Ebouma, hier avant qu’on ne se mette au lit, je t’ai confirmé ça.
Moi : Avant ou après qu’on ne fasse l’amour ?
Jennifer : Quand tu me touchais pour le faire.
Moi : (Souriant) Et tu t’étonnes que je n’ai rien retenu ? Est-ce que je peux retenir quelque chose quand tu passes devant moi toute nue comme maintenant ?
Jennifer : (Se dirigeant vers le dressing) Je te vois venir Ebouma, tu ne me referas pas le coup et que (hurlant) ah Ebouma laisse-moi.
Moi : (Caressant ses seins, un sourire aux lèvres) My sunshine, un petit coup seulement, promis juré.
Jennifer : (Réceptive) Toi tu connais faire les petits coups ? Laisse-moi pardon.
Moi : (L’embrassant dans le cou) Je sais que tu le veux (faisant glisser ma main jusqu’à son vagin pour le caresser) ton corps ne sait pas mentir comme ta bouche d’ailleurs.
Sans plus rien ajouter, je la retourne et l’embrasse sur la bouche avant de la soulever pour la ramener sur le lit, il ne me faut pas beaucoup de minutes pour me retrouver en train d’aller et venir dans les parois intimes de ma femme avec tout l’amour que je lui porte…
Sasha : Papa aujourd’hui je dors chez tantine Lili, n’est-ce pas ?
Moi : Je ne maîtrise pas ce paramètre, voit ça avec ta mère car c’est elle qui a le programme de sa sœur.
Sasha : (À Jo qui faisait son entrée au salon suivie de Derreck) Maman, aujourd’hui je dors chez tantine Lili non ?
Jennifer : Ce n’est pas chez ta mère Alda (sa petite sœur) que tu devais partir ?
Sasha : (Faisant la moue) Non maman, on avait dit chez tantine Lili, j’ai un programme avec Daphnée (entre les dents) En plus je n’aime pas aller chez maman Alda.
Sa mère n’a pas entendu la fin de sa phrase mais moi si. Depuis un an maintenant, Sasha refuse par tous les moyens de se rendre chez la petite sœur de sa mère avec laquelle elle s’entendait plutôt bien. C’était d’ailleurs sa deuxième tante préférée après Linda, ma sœur Pamela venait en troisième position. Mais depuis un an, après le dernier week-end qu’elle y avait passé, elle refuse d’y retourner.
Jennifer : Hum. Ta mère n’arrête pas de se plaindre parce que tu la fuis.
Sasha : Je ne la fuis pas mais j’ai déjà mon programme avec Daphnée, peut-être un autre jour maman.
Jennifer : En tout cas. J’espère que tu as fini tous tes devoirs de maison.
Sasha : Oui maman, j’ai tout fait hier au bureau avec papa. N’est-ce pas papa ?
Moi : C’est vrai.
Jennifer : Ok. Dès que tu auras rangé ta chambre, tu auras l’autorisation de partir mais ce sera après la sortie chez tantine Kelly.
Sasha : D’accord maman, merci. Ma chambre est rangée mais je sais que je peux faire mieux, donc j’y vais. (Lui faisant un câlin) Je t’aime maman.
Jennifer : (La serrant dans ses bras) Je t’aime aussi ma petite lune.
Sasha : (Se dirigeant vers les escaliers) Je t’aime aussi papa, ne soit pas jaloux.
Moi : (Souriant en bougeant ma tête) Très drôle.
Elle a monté les marches et a disparu à l’étage .
Moi : (À Jo) Tu ne sais toujours pas pourquoi elle fuit ta sœur ?
Jennifer : (Soupirant) Non, elle ne veut toujours rien me dire et Alda ne me dit aussi rien de son côté, elle s’étonne juste de l’éloignement de la petite sans aucune raison valable.
Moi : Hum.
Je connais ma fille, elle ne s’éloignerait pas d’une personne sans aucune raison. En tout cas, on finira par avoir le fin mot de cette histoire.
Moi : (Changeant de sujets) Sasha part chez Linda, tu fais comment de Derreck ?
Jennifer : Il s’en va aussi. Il va rester ici pour faire quoi ? Après chez Kelly, ils vont tous les deux rentrer avec Linda et Benji.
Moi : Je vois. (Souriant)Donc ce week-end on ne sera que tous les deux ici ?
Jennifer : (Me regardant suspicieuse) Oui, mais pourquoi tu souris ?
Moi : (Souriant) Pour rien.
Jennifer : ( Me regardant de travers) Hum.
J’ai continué à la regarder avec un sourire mystérieux sur les lèvres. C’est mon téléphone qui était juste à côté et qui s’est mis à sonner qui m’a fait détourner le regard. C’était un appel fixe.
«Moi : (Décrochant) Allô ? »
« Voix de femme : Allô, bonjour. »
«Moi : Bonjour »
«Voix de femme : C’est l’hôpital spécial de Nkembo et nous aimerions parler à Monsieur Paul Ebouma svp. »
«Moi : (Intrigué) C’est lui-même à l’appareil, c’est à quel propos ? »
« Voix de femme : À propos de votre frère Arsène Mfoula. »
Mon cœur rate un battement dans ma poitrine.
« Moi : (voix vibrante et alerte) Que se passe-t-il avec Arsène ? »
Jennifer a levé ses yeux sur moi pour me regarder car elle a remarqué mon trouble.
«Voix de femme : Votre frère a été conduit ici par des gens il y a quelques minutes après s’être fait agresser physiquement. »
« Moi : Seigneur ? Il va bien ? Est-ce grave ? »
Jennifer : Qu’est-ce qui se passe ?
Moi : (levant le doigt devant elle pour lui dire d’attendre ) Une minute.
«Voix de femme : Sa vie n’est pas menacée mais il a pris un sérieux coup. Nous vous appelons parce que votre numéro est enregistré dans les contacts d’urgence en tant que premier numéro à joindre en cas de problème. »
«Moi : Je comprends. Vous avez dit l’hôpital de Nkembo ? »
« Voix de femme : Oui. »
« Moi : (Me levant) Ok, j’arrive tout de suite. »
« Voix de femme : Ok ».
Clic.
Jennifer : Qu’est-ce qui se passe ?
Moi : Mfoula s’est fait agresser et a été conduit à l’hôpital de Nkembo.
Jennifer : (Surprise) Hein ? Comment ça ? Où ? C’est grave ?
Moi : La dame a dit que sa vie n’est pas menacée mais qu’il a eu un sérieux coup, j’y vais rapidement.
Jennifer : Je t’accompagne .
Moi : Et les enfants ? Reste ici et je te tiendrai informée une fois sur place.
Jennifer : D’accord . Soit prudent au volant.
Moi : (L’embrassant sur la bouche) Promis.
J’ai ramassé mes clé et je suis sorti de la maison avec mon téléphone en main. J’ai grimpé dans le véhicule en lançant l’appel sur le numéro d’Alvine, le troisième gars de notre bande. Dès qu’il décroche, je lui explique la situation et il me dit qu’il se met rapidement en route et qu’on se retrouve sur place. J’ai raccroché et je suis parti.
Je ne sais pas ce qui s’est passé et j’espère que ce n’est rien de grave. Il s’est fait agresser quand ? Où ? Je ne préviens pas sa famille pour ne pas les inquiéter, je veux d’abord m’enquérir de la situation avant de décider quoi faire.
Mon nom est Paul Ebouma, 36 ans, marié et père de deux enfants avec le rayon de soleil que j’ai épousé il y a 6 ans. Je suis l’aîné d’une famille de quatre enfants dont 3 garçons et une fille. À côté de ma famille à proprement parler, j’ai plusieurs amis de par Jo que je fréquente presque tout le temps et mes deux frères d’âmes Alvine Abessolo et Arsène Mfoula qui se trouve présentement à l’hôpital. Deux casses tête qui me donnent énormément de fils à retordre à cause de leur mode de vie. Je ne sais même plus combien de prières j’ai déjà fait à Dieu pour eux afin qu’il les touche et les calme un tout petit peu. Le fait qu’ils soient instables sur le plan sexuel est pour beaucoup dans leur légèreté quant à leur façon d’aborder la vie mais bon, j’espère toujours pour eux.
Il y a peu, nous avons appris qu’Arsène était père de deux enfants maintenant avec une fille dont on ignore tout. Même si je préfère l’idée de faire des enfants avec une femme avec qui on est marié ou à tout du moins en relation, j’ai été tout de même content de l’apprendre car connaissant Arsène, ses enfants l’obligeront à se calmer et de recentrer sur ce qui est essentiel. Maintenant, on ne sait ni pourquoi ni comment ça se fait qu’il se soit fait agresser.
Je soupire en rentrant dans l’enceinte de l’hôpital où je viens d’arriver. Lorsque je me trouve un coin pour garer, j’aperçois la voiture d’Alvine faire son entrée et je décide de l’attendre. Il gare, descend et vient me trouver.
Alvine : (Après qu’on se soit salué) Tu as du nouveau ?
Moi : Non, je viens d’arriver aussi et je m’apprêtais à aller me renseigner quand j’ai vu ta voiture.
Alvine : Je vois, allons alors nous renseigner.
Moi : Ok.
Nous nous sommes rendus aux niveaux des urgences pour nous renseigner et on nous a dit qu’il était encore en compagnie du médecin qui lui faisait des points de sutures. On nous a demandé d’attendre. Nous l’avons donc fait.
Moi : Tu sais où il était hier ?
Alvine : Non. Après qu’on se soit séparé après le restaurant, on ne s’est plus parlé.
Moi : (Soupirant) Moi aussi je n’ai plus eu de ses nouvelles après le restaurant. Qui l’a agressé et pour quelle raison ? Je l’ignore .
Alvine : Dans tous les cas, il va nous dire lui-même ce qui s’est passé et où il se trouvait pour se faire agresser.
Moi : Ouais.
Nous avons attendu une 20taine de minutes avant de le voir sortir de la salle avec le médecin. Il avait un énorme bandage au niveau de la tête, son bras et sa jambe gauche dont le pantalon était déchiré jusqu’à la hanche étaient gonflés, le genre d’enflure provoqué par quelque chose de chaud donc d’une brûlure. Nous l’avons regardé avec étonnement et avons écouté le médecin lui faire des recommandations avant de s’en aller.
Nous : (Nous rapprochant de lui) Qu’est-ce qui s’est passé Mfoula ?
Arsène : (Grimaçant de douleur) À la maison, je vous dirai tout une fois à la maison.
Nous : D’accord .
Arsène : (Nous tendant une ordonnance) L’un de vous peut-il s’arrêter en pharmacie pour me prendre ces médocs?
Alvine : (Prenant la feuille qu’il consulte) D’accord . Je vais donc de ce pas les prendre et je vous retrouve tous les deux chez lui.
Arsène : Non.
Nous : Qu’y a-t-il ?
Arsène : Je dois me rendre au CHUL (Centre hospitalier universitaire de Libreville) pour faire un scanner et vérifier que je n’ai rien de casser à l’intérieur.
Moi : Tu as un bon d’examen ?
Arsène : Oui (Nous présentant le papier) c’est là.
Nous : Ok.
Alvine : Donc nous allons d’abord faire l’examen avant d’aller en pharmacie car on ne sait pas peut-être qu’il y aura une autre ordonnance.
Arsène : Ok.
Alvine : Tu vas monter avec Ebouma ?
Arsène : Oui.
Alvine : Ok.
Nous l’avons tous les deux aidé à arriver jusqu’à dans la voiture. J’ai grimpé à mon tour et j’ai démarré pour le centre ville pendant qu’Alvine nous suivait derrière avec sa voiture. Je jetais de temps en temps des regards sur Arsène alors qu’il était adossé sur le siège passager en ayant les yeux fermés. On voyait aux grimaces qu’il faisait que c’était douloureux.
Moi : On ne t’a pas fait une piqûre d’anesthésie ?
Arsène : (Passant sa main valide sur le visage) Si mais c’était une local, pour les coutures à la tête.
Moi : Je vois. J’espère vraiment que tu n’as rien de casser à l’intérieur .
Arsène : (Piaffant de douleur) Tchuip.
J’ai roulé jusqu’à dans l’hôpital où j’ai garé avant que nous ne descendions tous les deux. Alvine nous a rejoint et nous nous sommes dirigés vers le bâtiment où on faisait ça, mais on nous a d’abord renvoyer vers le bâtiment qui était à côté afin de prendre les paramètres, température, tension, poids etc. Il y avait assez de monde devant nous mais comme il avaient des papiers d’assurance maladie, cnamgs et notamment ceux des gabonais économiquement faibles (GEF), nous sommes passés avant eux parce que nous payons le prix normal, ce fut la même chose au niveau du scanner. Ceux qui paient cachent sont toujours accueillis en priorité par rapport aux autres. Comme quoi il est toujours bon d’avoir de l’argent pour essayer d’avoir une voix en ce bas monde et être traité avec un certain égard là où tu pars.
Nous avons attendu une trentaine de minutes avant de le voir ressortir avec son scanner à la main.
Moi : Ils disent quoi ?
Arsène : Je n’ai rien de casser, le choc est juste de surface.
Moi : Dieu merci.
Alvine : Donc on peut rentrer à la maison ?
Arsène : Oui. Mais tu vas d’abord me prendre les médicaments, il n’y aura pas d’autre ordonnance.
Alvine : D’accord . Je vous retrouve donc à la maison.
Nous : Ok.
Nous sommes sortis tous les trois, Alvine est monté dans sa voiture et est parti en pharmacie. Arsène et moi sommes montés dans la mienne et j’ai mis le cap pour le carrefour Y. Nous sommes arrivés quelques minutes plus tard et son gardien nous a ouvert le portail. Je suis allé me garer à l’intérieur avant de descendre premièrement et venir l’aider à descendre et le conduire dans la maison. Je l’ai emmené dans sa chambre pour l’aider à se changer avant de revenir avec lui au salon, Alvine rentrait au même moment avec le sachet de médocs. Nous lui avons donné un verre d’eau avant de nous asseoir en face de lui. Dès qu’il finit de tout avaler, je prends la parole
Moi : Tu nous expliques ce qui s’est passé ? Tu as été agressé quand et où ?
Arsène : (Soupirant) J’ai été agressé ce matin à Atsimi-Tsoss (quartier) par Leslie.
Alvine/ Moi : (Choqués) Hein ??
Alvine : Qui ?
Arsène : Leslie.
Moi : La mère des petits ?
Arsène : Oui.
Moi : Seigneur !
Devant notre état de choc, il se décide à nous expliquer ce qui s’est passé entre le moment où nous nous sommes séparés au restaurant avant-hier et ce matin. L’histoire qu’il nous raconte est tellement rocambolesque que nous restons sans voix pendant un bon moment. Cette femme est une criminelle ma parole…