Chapitre 11: Une famille mise à l’épreuve

Write by Plume Inspirée

Chapitre 11: Une famille mise à l'épreuve 


( Dans la tête de Rayan) 


Le salon était devenu très grand, on avait sorti tous les meubles pour faire de la place aux nattes. Les pleurs de Faith tous les 4h du matin me ramenaient à la réalité: notre fille n'était plus. Depuis le drame, Faith et moi avions échangé aucun mot. Je la voyais juste de loin, elle était entourée de ma mère, sa mère, la femme du pasteur, soeur Tamaris et beaucoup d'autres femmes. Je la voyais juste de loin, je n'osais pas m'approcher, je ne savais quoi lui dire. Je ne savais dailleur quoi dire face à tout ça. 


Un soir assis à ma place habituelle depuis le début de la veillée, avec mon pasteur et le mari de soeur Tamaris, je surpris la conversation d'un groupe de femmes installées juste derrière nous 


- Eh est ce que l'enfant là était même malade ? 


- Elle a traîné la maladie durant près de deux ans sois disant que le père y est pour quelque chose 


Les femmes ne se rendaient pas compte que j'étais assis juste à côté. Mon pasteur ainsi que le mari de la soeur Tamaris rien que par les regards qu'ils me lançaient voulaient me dire de ne pas faire attention à elles. Les dames continuaient leur conversation 


- Oh comment ça le père ? 


- Toi tu penses que l'argent là c'est pour rien hein ? La femme est du Ghana non, il était parti chercher la femme là bas et aussi chercher la richesse oh, toi même tu connais les pays d'Afrique de l'Ouest et leur  gri gri


- Oh mais c'est triste hein, accepter de perdre une aussi jeune enfant juste pour les richesses 


- Mama laisse, les jeunes d'aujourd'hui sont prêts à tout pour l'argent. Moi c'est ma tante qui m'expliquait ça. La maman de la femme avait vu ma tante pour se plaindre quand elle est la voisine de ma tante.  Donc la belle mère avait trouvé quelqu'un pour soigner l'enfant parce que la maladie était mystique mais le mari et la femme se sont opposés. 


- Ils savaient l'origine de la maladie de l'enfant. Tu penses que de nos jours un parent peut accepter de voir son enfant souffrir alors qu'il y a une solution simple. Avec tout l'argent qu'ils ont ce n'est pas payer la femme qui guérit qui les aurait bloqué.


Je restais là, le coeur serré, je me disais au fond de moi Seigneur c'est à cause de ton nom que j'ai refusé d'aller voir ailleurs et maintenant aux yeux des gens c'est moi le responsable de la mort de ma fille. Toi seul connaît mon coeur et tu sais que j'aurais tout donné pour la garder en vie mais hélas.  Le mari de la soeur Tamaris me fit signe de la main, on prit nos chaises avec nous pour changer de place ne voulant pas continuer à écouter ces femmes. 


- Frère Rayan, je sais qu'il n y a pas de mots pour te consoler mais je veux te parler de Job, il avait perdu tous ses biens et tous ses enfants. Les gens autour de lui avaient chacun quelque chose à dire mais Job s'en tenait juste à la volonté de Dieu. Tu sais dans tout le récit de l'histoire de job ce qui attire toujours mon attention c'est cette phrase: Mais dans tout cela Job ne pecha point. C'est parfois ma prière, il y a des jours où je demande à Dieu seigneur fait que quand arrivera l'épreuve que je l'endure sans pécher 


C'était le mari de la soeur Tamaris qui parlait et le pasteur rajouta:


- Et quand les choses tournent mal, il y a de ce qui te pousse à renier Dieu et d'autres qui veulent forcément que ce soit de ta faute ce fut exactement ce que Job a vécu je te conseillerais de méditer le livre de Job tout le long de ton épreuve. Nous serons toujours là mais malheureusement nous ne pouvons pas calmer ta peine. Mais notre Seigneur peut le faire. C'est le moment de ta marche où tu dois mettre ta foi en action. Tu te rends compte par exemple Daniel avait été jeté dans une fosse pleine de lion frère Rayan ? 


Je restais là j'écoutais mon pasteur. De l'autre côté dans la maison, j'écoutais la voix de ma femme, à chacun de ses cris mon coeur se serrait je n'avais qu'une seule envie, que tout le monde s'en aille et que je reste seul aveca femme et mon fils. Mon fils Rayan Junior était momentanément chez la soeur Tamaris. 


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Le jour de l'enterrement 


(Dans la tête de Faith) 


Je n'arrivais pas à croire que Dieu m'avait ainsi trahit, je lui avais fais confiance mais il m'avait laissé dans la confusion. Qu'allais je dire en regardant ma mère ou ma belle mère ?  Que n'allaient t-elles pas dire ?  Peut être que si cette femme avec ces gris gris avait traité Mégane, elle serait encore là avec nous. Dans ma tête, ce matin tout était confus. Il était 5 h, je n'avais plus de force à force de m'être battue, je n'avais plus de larmes, tellement j'en avais versé,  plus de voix tellement j'avais crié. Ma mère s'approcha de moi 


- Faith, ma chérie lève toi, tu vas déjà te laver on doit être à la morgue à 8h


Eh mon Dieu me disais je ! Aurais je seulement la force de voir ma fille pour la dernière fois ? Les larmes que je pensais avoir épuisées se remirent à couler 


- Aaaaah Seigneur !  Papa eeeee tu m'as abondonné, papa tu m'as laissé dans la confusion aaaaah papa ah mon Dieu snif sniff sniff 


Mélanie qui était assise à mes côtés se mit à pleurer aussi 


- Mégane réponds à tata noooon 


-Megane de ya Pierniche ( Pierniche aussi se mit à pleurer) 


- Seigneur nos coeurs sont blessés Seigneur tiens nous par la main ( la femme de mon pasteur aussi se mit à pleurer) 


Ma belle mère qui était assise sur sa natte juste à côté de la femme de mon pasteur se mit à parler avec mécontentement 


- Tchuiiiiiiiiiiip Seigneur fioto fioto, écoutez les,  maintenant les propos ont changés ce n'est plus notre Dieu va la guérir c'est devenu Seigneur tiens nous par la main hein. Tout ça arrive par votre faute vous les gens de leur église là. Quant à Faith fais l'effort de te lever va t'appreter, t'écouter pleurer m'ennerve à un point tu ne peux pas imaginer 


Ma mère a son tour prit la parole mais elle ne haussait pas la voix s'adressant à ma belle mère 


- Ah Pauline, ne soyons pas là entrain de remuer la plaie, c'est déjà arrivé on ne peut pas changer ça les enfants ont besoin de nous pour les aider à passer ce moment difficile. Ils avaient fait le mauvais choix mais que veux tu je pense qu'aujourd'hui les conséquences vont parler d'elles même ce n'est pas à nous de les condamner mama. Je te comprend mais essai de te ressaisir 


La tante de mon mari se mit à crier sur ma mère 


- Tu ne peux que dire ça toi, puis que c'est ta fille qui ne voulait pas qu'on traite l'enfant. Et dans tout ça nous aussi nous avons perdu notre petite fille 


Une amie à ma mère répliqua 


- Quand tu dis c'est Faith qui ne voulait pas tu veux dire que tu fais semblant de pas savoir que votre fils Rayan à quelque chose à avoir avec la mort de l'enfant là hein, donc vous faites semblant ou quoi ?  Tout le monde ici le sait 


Je n'en pouvais plus de les écouter tous je me mis à crier fort de toutes mes forces, il est vrai que ma voix se faisait à peine entendre tellement j'avais passé les cinq jours de la veillée à crier mais je me mis quand même à crier avec le peu de force qui me restait 


- Eh ma fille Gaga, regarde comment tu as laissé papa et maman dans la confusion. Sniff sniff sniff, Eh Seigneur Jésus Christ ça c'est la récompense que tu m'as donné pour t'avoir cherché jour et nuit ?  Eh eh eh mon coeur oh 


Ma mère me prit par la main pour me conduire dans la douche. 


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À la morgue... 


Il était 8h 30, nous étions à la morgue, je restais là agrippée contre ma mère, je sentais une douleur atroce au niveau du coeur. On aurait dit que mon coeur allait tomber, j'avais très mal, je sentais comme si mon ventre était tout d'un coup vide, je sentais des nausées. Il y avait plein de gens dans la cour de la morgue. Il y avait des cris partout, il y avait le chant Eben Ezer qui passait sur les baffles accrochés au mur dans un coin de la morgue. On venait de sortir le premier corps, la famille éprouvée accouru vers le cercueil et se mit à pleurer et à crier. 


Dans mon coeur il y avait la confusion. J'avais tout le temps de la maladie de ma fille mis ma confiance en Dieu, Pourquoi ceci était donc arrivé ?  Je savais que la mort était le passage de tout un chacun mais j'avais tout de même fait des projets sur mes enfants, je me disais qu'un jour je regarderais ma fille avoir son BAC,  sa licence, je l'aiderais à choisir sa robe de mariée. Mais au lieu de ça, je n'avais même pas pu célébrer même  son BEPC. En voyant tout ce monde autour de moi, je me rendais compte d'une chose, la vie sur terre était une flamme, elle était éphémère, un jour la mort pouvait frapper à la porte de n'importe qui. Malgres toute la douleur dans mon coeur je me réjouissais d'avoir montré les voies du Seigneur à notre fille. Cela ne suffisait pas pour calmer ma douleur c'est vrai  mais cela comptait. 


Le cri de ma mère me ramèna à la réalité, on venait de sortir le cercueil de Mégane 


- Aaaaah Aaaaah ma petite fille Mégane, aaaaah yaya Gaga, tu nous a laissé vraiment, eh ma petite fille 


Ma mère avait oublié qu'elle était sensé veiller sur moi, elle m'avait laissé là, elle était partie vers le cercueil, elle était très touchée elle aussi. Je fis un effort de me lever. La femme de mon pasteur me tenait d'une main et de l'autre main soeur Tamaris me tenait. Mélanie et Pierniche s'étaient elles aussi éloignées pour s'approcher vers le cercueil, je pouvais voir Pierniche de loin elle criait très fort, très fort de toute ses forces. Cela faisait 7 ans qu'elle était la monitrice école du dimanche de Mégane.


J'essayais de me lever mais mes pieds n'étaient plus suffisament solides pour me soutenir. Rayan s'approcha de moi, ce fut la première fois depuis la mort de notre fille que Rayan s'était approché de moi, il me prit dans ses bras, puis m'aida à me tenir debout. Il fit signe aux femmes qui me tenaient de le laisser faire. Rayan et moi ensemble, nous nous approchames du cercueil. En nous voyant arriver les gens s'ecartèrent pour nous laisser l'espace.


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...Deux semaines plus tard... 


( Dans la tête de Rayan) 


Combien de couple ne s'était pas séparé, eloigné à cause de la mort d'un enfant ?  Après avoir mis notre fille sous terre, je ne cessais d'implorer à Dieu que notre couple retrouve sa complicité d'avant. Que notre famille passe cette épreuve main dans la main. Cela faisait deux semaines que nous avions enterré notre fille aînée. Ma femme ne m'adressait pas la parole. Elle ne s'occupait même pas de notre fils. De mon côté je méditais sur le livre de Job. J'essayais de comprendre comment Job avait réussi à garder son identité dans les épreuves et cela m'aidait beaucoup. J'étais assis à la véranda quand Junior s'approcha 


- Papa, maman est fâchée contre moi ? 


- Non, mon chéri, où es tu allé ramasser ce genre de chose ? 


- Tout à l'heure, elle est sortie prendre un verre d'eau, elle ne m'a rien dit, elle fait ça tout le temps depuis que yaya est partie au ciel 


- Viens t'asseoir je vais te parler 


Junior s'approcha de moi et s'assis sur une chaise à côté de moi 


-Maman est triste à cause du départ de ta soeur, mais elle ne t'enveux pas. Elle a besoin de temps pour pouvoir surmonter. Voilà pourquoi, mémé et tata Mélanie sont là avec nous, elles vont te tenir compagnie jusqu'à ce que maman de sente bien OK ? 


- OK papa, moi aussi je suis triste parce que yaya n'est pas là, mais j'ai envie queaman me parle comme avant 


- Je sais mon chéri, je sais 


Je le pris dans mes bras. Ma belle mère sortit de la cuisine 


- Papa, la nourriture est prête, il faut faire l'effort de manger 


- Et Faith ?  A t-elle pu manger ? 


- Ne t'inquiète pas je m'en charge. C'est vrai qu'elle ne mange pas bien, mais je m'efforce à ce qu'elle ne passe pas une seule journée sans manger. Je sais que c'est dur mais il faut que vous soyez forts. 


Je savais que ma belle mère nous envoulait certainement de n'avoir pas considérer sa proposition avec la femme fêticheur. J'avais tellement enfoui ce ressentiment que je ne me rendis pas compte à quel moment je sortis cette phrase 


- Maman je suis vraiment désolé, désolé que nous n'ayons pas pu considérer ta proposition pour traiter Mégane, mais Faith et moi avons fait un choix et ce choix nois l'assumons dans les bons comme les mauvais jours 


Les yeux de ma belle mère s'emplirent de larmes, elle détourna son regard avant de répondre 


- Rayan mon fils, je suis contente de savoir que ma fille a ce que je n'ai jamais eu, un homme qui reste à ses côtés pour traverser les moments dures. Vous avez le droit de diriger votre foyer selon vos convictions et moi j'ai le devoir en tant que mère de vous assister. Je ne vous enveux pas, même si je ne comprends pas vos choix, mais sachez que je ne vous enveux pas


Ma femme avait la chance d'avoir une maman exceptionnelle, il est vrai qu'elle n'était pas chrétienne mais elle savait être là pour sa fille et elle acceptait et respectait les choix de celle ci. Quant à ma mère, elle m'avait clairement laisser entendre qu'elle ne me pardonnerait jamais de n'avoir pas envisagé l'option de traiter l'enfant chez la femme fêticheur. Je priais juste que le temps répare les dégâts causés.


Ma seule peur était que notre couple ne s'éteigne pas avec la mort de notre fille. J'avais déjà perdu ma fille, je ne pouvais tout de même pas perdre ma femme aussi. Mon fils avait déjà perdu sa soeur, il ne pouvait pas perdre sa mère aussi.


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Plume Inspirée :


Chère famille, voici le 11e chapitre de notre chronique, tout le long de la marche il arrivera des épreuves, il est important de savoir que l'épreuve peut déchirer une famille. Nous voyons autour de nous bien des familles qui ne sont plus restées unies après la mort d'un être chèr. Souvenons nous que la bible nous recommande de nous encourager les uns les autres en nous rappelons les paroles de Dieu. Ma prière est que l'épreuve de la mort ou toute autre épreuve  ne sépare pas des familles.


????Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles.

1 Thessaloniciens 4:18 LSG


Comprenons que pour se consoler il faut être ensemble.

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